La fin
Jour et nuits, c'était toujours la même chose, et ça ne faisait qu'empirer. Rire à gorge déployée chaque jour était devenue lentement une plaie pour les deux, le sourire de l'autre étant devenu tout aussi agaçant que son propre-faciès. Ils ne se supportaient plus, et ils le faisaient savoir.
Heures ou minutes, secondes ou décennies, mois ou semaines, qu'importait. Le volume sonore de leurs cordes vocales ne cessait d'augmenter, leurs voix résonnant entre les murs de cet appartement tant connu par les mages de leur guilde respective. Ils n'étaient pas seuls à connaître l'emplacement périlleux de leur relation, et ils le savaient parfaitement. Rester cacher dans l'ombre de leur amour disparu n'était pas chose faite, c'était un mensonge pur et net s'il s'accordait ce plaisir distinct. Pourtant, leurs plus proches amis et encore bien des connaissances avaient remarqué ce changement de situation brusque qui s'était fait en un clin d'œil, et ils n'étaient pas près à l'oublier.
Les coups ne fusaient pas entre les deux corps, sinon, si c'était vraiment le cas, ils se seraient déjà annoncés par leurs yeux emplis de peine et de regrets un au revoir difficile à admettre dans de telles conditions. Ils se serraient laisser emporter par la vague de regrets une fois que l'information serait passée par le fils conducteur de leurs pensées, leur envoyant une décharge électrique dans tous leurs corps, mais non seulement vers leurs points faible ; leurs cœurs.
Si une main avait osé s'abattre sur l'une de leurs peaux tirées au maximum par leur hargne, si la paume de celle-ci avait osé s'entrechoquer contre l'une de leurs joues, excuses vaines et larmes destructrices n'auraient cessé de couler. Elles n'auraient cessé de tomber sur ce parquet froid contrastant avec leurs cerveaux qui surchauffaient à présent depuis un bout de temps.
Cependant, cris et hurlements se laissaient glisser le long de leurs gorges avant de sortir violemment de la barrière de leurs lippes, tapant bruyamment dans les tympans des deux interlocuteurs. Ils s'accordaient ce moment de répit bien particulier en faisant vibrer leurs cordes vocales qui tremblaient au maximum. C'était comme pour se libérer d'un crime commis et qui n'était devenu que regret, c'était comme pour se séparer d'une chose qui ne faisait que les hanter.
Leurs paroles étaient crues, blessantes et balançaient entre le mensonge et la vérité. Impossible de les croire sur parole, impossible de savoir qui disait la vérité. Ils se contentaient juste de se cracher au visage leurs mots les plus sales qu'ils avaient sous la main, essayant de toutes leurs forces de déstabiliser l'autre par leurs dires insensés.
Ils avaient besoin de repos, ils avaient besoin de silence, ils avaient besoin d'une fin. Leurs méninges travaillaient depuis maintenant beaucoup trop longtemps pour que leurs esprits mutilés par le désespoir puissent le supporter. S'ils arrêtaient là, s'ils se stoppaient là, plus rien ne pourrais les déranger, plus rien ne pourrais les brûler de l'intérieur.
Alors, après s'être adouci, après avoir calmer leurs respiration saccadée et sifflante, ils en avait conclu une chose. Une vérité toute simple, une parole tranchante. Juste quelques mots construisant une phrase veine, juste quelques dires qui les tueraient de l'intérieur, mais qui soulageraient leurs cœurs qui avaient perdu leurs rythmes cardiaques en symbiose depuis le début de cette mascarade.
« Natsu, c'est fini. »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top