Lucy soignait ses blessures et mangea les quelques baies que son amie lui offris. Puis ils se mirent à chercher un endroit où passer la nuit. Sunil reniflait et s'agitait car il semblait avoir repéré quelque chose.
_ Tu as trouvé quelque chose? Montre-moi Sunil! Lui demanda la jeune fille.
Ils trouvèrent un coin de mousse dissimulé sous les branches d'arbres. C'est un coin idéal pour se reposer. Ils seraient à l'abri des rôdeurs nocturnes. Lucy et Sunil s'installaient blottis l'un contre l'autre et s'endormirent presque aussitôt. La journée avait été fatigante. Comme les autres d'ailleurs! Pas de répit dans la vie sauvage. Le lendemain Lucy se fit réveillé par les grognements de son ventre. Elle se levait en bougonnant.

_ J'ai faim! Sunil! Debout on va chercher à manger... toi aussi tu dois avoir ... elle s'interrompait en voyants que l'ours n'était plus là.

- Eh bien super la solidarité! J'en connais un qui doit se régaler! Se vexait-elle. Bon bah c'est partie! Allons chercher à manger! s'encourageait-elle. Sunil me retrouvera si je m'éloigne pas trop...

Elle s'enfonçait dans les bois à la recherche d'eau ou de nourriture. Les yeux scrutant les arbres à la recherche de fruits ou d'un nid avec des oeufs. Soudain un souffle roque la fit sursauter. Elle se retrouva nez a nez avec une énorme bête poilue mi loup- mi sanglier.

_ Oh non! C'est pas vrai! Pensait-elle.

Aussitôt elle se figeait. Elle ne l'avais pas vu, camouflé derrière l'épaisse végétation. La peur assaillait ses entrailles tandis que ses poils se dressaient sur sa peau. Ses tempes bourdonnaient, alors que son pouls s'accélérait dangereusement: elle n'était plus qu'un grand cœur qui battait .

Par réflexe, alors que l'animal se mettait à grogner en montrant les crocs, Lucy jeta son arme. Le félin suivit l'objet lancé du regard, sans doute par réflexe, ce qui permit à la jeune femme de dégainer son poignard et de se jeter sur sa cible. Elle préférait ne pas se lancer pas dans une lutte dangereuse et planta directement sa lame dans la gorge de l'animal. , Elle entreprit de faire le plus de ravages possibles en frappant sauvagement autant que possible l'animal. Elle en profitait pour chevaucher l'animal et ainsi être hors de portée de ses crocs asserée. Bientôt son adversaire tombait , incapable de lutter plus longtemps.

Elle s'écroulait près de lui exténuée par la lutte. Elle pris le temps de récupérer puis tourna sa tête vers l'animal. La vue d'un cadavre la dégoûtait. Elle n'avait jamais tué avant. Et elle s'étonnait de ne rien ressentir. Elle pensait que cela provoquerait plus d'émotion chez elle. Mais rien, ni satisfaction, ni remords. Elle se leva pour s'éloigner au plus vite avant qu'un autre animal ne surgisse.
Elle s'était à peine éloignée de quelques mètres que son ventre de mis à gargouiller fortement. De vives douleurs à l'estomac dûs à la faim la forcèrent à s'arrêter. Elle réalisa alors qu'une partie de la journée avait passé, et qu'elle n'avait toujours rien trouvé à manger ou à boire.

_ J'ai faim... qu'est-ce que je pourrais manger ? Il me faut quelque chose de nourrissant...j'en peux plus des racines ! Je veux un bon steak saignant!
Une idée lui traversa alors l'esprit.

_ De la viande ! S'écria t-elle en se retournant subitement.

Elle accourut vers le cadavre.

_ Mais je n'ai pas de feu... réalisa t'elle. Ok. Euh... je le mange comment... maintenant ? Cru ? Il faut le dépecer et je ne pourrai pas tout manger....

Elle restait plongée dans ses pensées quand un crie d'oiseau la ramena à la réalité. Elle ne pouvait rester là trop longtemps, l'odeur du sang attirera des bêtes qu'elle préférait éviter de croiser. Elle se decida à prendre une patte de l'animal et se mis à couper avec tous le mal du monde la chaire cru.

Elle avait du sang plein les mains. L'odeur âcre était écoeurante et plus d'une fois elle faillit vomir. Mais elle se retenait de peur de gâcher la viande.

_ Au moins je n'aurais pas à dépecer tout l'animal se réjouit-elle. Quel horreur !

Elle s'éloignait bientôt en courant, la viande sur l'épaule. Elle fis une courte pause appuyée contre un arbre. Le gibier lui pesait. Elle reprenait son souffle difficilement quand un bruissement la fit sursauter.

_ Sunil? Tu as faillit me tuer idiots! S'écria t-elle.