Chapitre 11 - Par amour

Scène explicite dans ce chapitre mais pas de lemon

Pdv Natsu

Arrivés devant chez moi, je panique un peu. Ça va vraiment vite. Hier encore, Yuna était endormie à l'infirmerie et nous n'avions jamais parlé de sentiments entre nous. Aujourd'hui, tout s'accélère et j'ai envie de lui sauter dessus pour ne plus la lâcher, j'ai envie de...

Main sur la poignée,je n'ouvre pas la porte.

— Ça va, Natsu ?

Elle pose sa main sur mon épaule et son regard sur moi. Une forte chaleur m'envahit et j'ouvre la porte.

— Oui, ça va.

J'entre, Yuna sur les talons. Nous sommes là, tous les deux, un peu gênés. Je ne sais pas trop quoi faire, comment faire, et lui tourne le dos.

— Détends-toi, Natsu, je ne vais pas te manger.

Elle passe à côté de moi et me dépose un bisou sur la joue, avant d'aller s'asseoir sur la table en croisant les jambes. Elle me sourit en penchant la tête, la trace de son baiser me brûle la joue, ma respiration s'accélère. Mais pourquoi s'assit-elle là ? Un incendie se déclare en moi. Sans le vouloir, des flammes commencent à m'envelopper, et elle ne me touche même pas. Mon instinct me souffle de foncer sur elle et de la plaquer sur la table, seulement, je lutte contre cette pulsion.

Je la vois alors tenir une boîte.

— Viens là, j'ai quelque chose à te donner.

Je m'approche d'elle, curieux, ses jambes croisées me maintiennent encore à distance du reste de son corps. Elle sort un bracelet qu'elle me tend.

— Mets ce bracelet. Il a une lacrima qui va bloquer ta magie et évitera que tu crames ta maison.

Je le passe à mon poignet, tandis qu'elle accroche un collier à son cou. Je l'interroge du regard.

— C'est le maître qui me les a donnés tout à l'heure. Le collier bloque aussi ma magie. Il a peur que nous provoquions la fin du monde si nous nous touchons.

Elle rit. J'aime tellement son rire. Si mes flammes se sont éteintes, l'incendie en moi reprend de plus belle. Elle décroise les jambes, libérant le passage jusqu'à elle.

Pdv Yuna

Il a ce regard envoûtant et ce sourire aux lèvres qui me fait craquer, mais il ne bouge pas. J'attrape alors son bras pour l'approcher de moi et me lève de la table pour saisir ses lèvres avec les miennes. Aucune secousse ne se produit.

Il m'enserre la taille et veut poursuivre notre baiser, cependant, je l'interromps. Il grogne, retroussant les lèvres et dévoilant ses canines, ce qui me fait rire de nouveau.

— Attends, je voudrais vérifier quelque chose.

J'enlève le collier et reprends ce que nous avons commencé. Natsu passe une main dans mes cheveux et s'accroche à moi. Les murs tremblent. Je stoppe encore notre échange passionné.

— Ça marche super bien, son truc !

Je remets le collier en souriant malicieusement et il pose son front contre le mien.

— Arrête d'interrompre notre baiser, ça me rend dingue.

Son regard s'intensifie et son souffle est chaud sur ma peau. Il me soulève pour me reposer sur la table, encadre mon visage dans ses mains et m'embrasse avec fougue, ouvrant mes lèvres pour passer sa langue. Je pose mes paumes sur son torse brûlant et le griffe presque, lui provoquant un frisson. Je passe mes jambes autour de ses hanches et le colle à moi, puis continue de parcourir son corps de mes doigts. Son entrejambe contre mon intimité m'indique qu'il réagit assez vite à ce contact. Un électrochoc me fait reprendre mes esprits et je le repousse de quelques centimètres, mettant fin à ce rapprochement.

— Yuna...

— Natsu, il faut que je te dise quelque chose.

Il recule un peu la tête pour me regarder bien en face.

— Quoi ?

— Tu es le premier que j'embrasse, le premier qui fasse battre si fort mon cœur, le premier que... le premier que j'aime. Mais...

Je me lève et m'éloigne de lui, tenant mes bras et lui tournant le dos.

— Tu ne seras pas le premier avec qui...

J'ai du mal à lui dire. Je me sens si sale, d'un seul coup, comme souillée. Des larmes viennent me brûler les yeux.

— C'est Sting, ton premier ?

— Co... Comment tu sais, pour Sting ?

Je me retourne pour lui faire face.

— Son odeur sur toi quand nous sommes partis pour Oak. Ton odeur sur lui... Ce n'était pas la première fois que je les sentais.

Il semble un peu triste, d'un seul coup. Ce que je m'apprête à lui dire risque peut-être de tout casser, seulement, je dois être honnête.

— Ce n'était pas Sting le premier. J'ai un certain passif de ce côté-là.

Je me mordille la lèvre. J'aurais tellement voulu effacer ce passé, qu'il soit le premier. J'évoque ma vie avec les Assassins des Skulls et ce que l'un d'eux m'a fait subir, puis les quelques aventures que j'ai pu avoir depuis, dont la dernière en date avec Sting.

— Les Skulls m'ont détraquée. C'était seulement des envies à assouvir, des pulsions. Je n'ai embrassé aucun des hommes avec qui j'ai... Je n'ai eu de sentiments pour aucun d'entre eux. Je me forçais à n'en aimer aucun, pour ne pas souffrir. Il n'y a que toi qui a touché mon cœur. Il n'y a qu'avec toi que j'ai envie de totalement baisser ma garde et de me laisser aller aux sentiments que j'éprouve.

Les larmes coulent à présent sur mon visage. Il se rapproche de moi et caresse mes joues de ses mains.

— Tu n'es pas détraquée, Yuna, et tu n'as pas à te justifier. Peu importe que je ne sois pas le premier pour ça, chacun a un passé. Et... Je t'aime aussi.

Il essuie mes larmes avec ses pouces et m'embrasse tendrement.

Pdv Natsu

Mon cœur s'affole. J'avance, toujours en l'embrassant, la forçant à reculer jusqu'à ce qu'elle rencontre le mur. Il n'y a plus aucun espace entre nous. Elle entoure mon cou de ses bras après avoir défait mon écharpe, puis les passe sur mes épaules pour faire tomber mon haut, me laissant torse-nu. Elle trace avec ses doigts les contours de mes muscles qui tressaillent à ce contact. J'ai vraiment envie d'elle, tout mon être la réclame. Le besoin de fusionner avec elle se fait sentir.

Je passe son haut par-dessus elle, me retenant de le déchirer, puis je glisse une main sur son corps dénudé, sur sa poitrine recouverte d'un soutien-gorge en dentelle noire. Ma respiration s'accélère et mon cœur n'a jamais battu aussi fort. Je commence à me sentir à l'étroit dans mon boxer, et ça ne s'arrange pas lorsqu'elle pose une main dessus, commençant à caresser mon entrejambe. Je plonge dans son cou pour étouffer mon gémissement.

Elle se décolle du mur et avance à son tour pour me faire reculer jusqu'à ce que je rencontre le bord du canapé. Elle défait ma ceinture pour faire tomber mon pantalon et me pousse sur le coussin, se mettant à califourchon sur moi. Mon pouls palpite si fort qu'il me vrille les tympans, mais je me laisse aller dans le baiser que m'offre ma bien-aimée et me concentre sur ses caresses qui font trembler mon corps. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top