Chapitre 10 - Le Jeu du Maître de Guilde
Pdv Natsu
Après les soins de Wendy et un repas de flammes, je vais nettement mieux. Grey aussi est de nouveau d'attaque.
— Natsu, j'espère que tu ne m'en veux pas trop.
— Tu l'aimes vraiment ?
— Peu importe. C'est toi qu'elle aime. T'as intérêt à prendre soin d'elle et à ne pas la faire souffrir, sinon, E.N.D. ou pas E.N.D., je te démolirais.
— Dans tes rêves ! Mais je ne veux pas la faire souffrir, rassure-toi.
Nous sortons de l'infirmerie ensemble et rejoignons les autres.
Yuna est assise entre Lucy et Erza, face à Jubia, Reby et Gajil. Elle est lumineuse. J'ai soudainement envie de la prendre contre moi pour l'embrasser, de la plaquer contre la table pour... Je sens mon bas-ventre s'enflammer. Ce n'est pas vraiment l'endroit pour penser à ça.
— Hé, tête à flamme et le pervers sont de retour !
— T'as dit quoi, la limaille ?
Une bagarre, voilà ce qu'il me faut pour faire redescendre la pression.
Je vois Yuna soupirer et ne peux m'empêcher de rire.
Pdv Yuna
Mira nous a déjà servi quelques verres quand les garçons arrivent. Natsu ne résiste pas à la remarque de Gajil et fonce dans le tas, comme d'habitude. Étonnement, Grey ne relève pas et part vers la plage à l'arrière de la guilde, les mains dans les poches. Je quitte la table pour le suivre, non sans qu'Erza ne le remarque et me regarde de travers.
Une fois dehors, je l'aperçois, me tournant le dos. Il fait face à l'océan et je m'approche de lui.
— Grey, pardonne-moi.
— De quoi ?
— Tu aurais pu être blessé plus gravement. J'ai été inconsciente.
— Tu serais triste, s'il m'arrivait quelque chose ?
— Évidemment, imbécile ! Tu es mon meilleur ami !
— Ton ami...
— Je suis désolée, Grey. Je ne te vois pas d'une autre façon. Tu es un ami cher à mon cœur, je te considère comme mon frère. C'est comme ça que je t'aime, pas de la façon dont tu le voudrais.
— Donc, même mon baiser n'a rien changé ?
Il me fait face et plonge son regard dans le mien, mettant ses mains sur mes bras.
— Peut-être que si on recommençait, tu changerais d'avis.
— Non, Grey. Ça ne marche pas comme ça.
— Je sais.
Il effleure ma joue du dos de sa main et je frissonne. Néanmoins, la terre ne tremble pas.
— Pourtant, tu réagis à mes caresses.
Pas comme pour Natsu.
— C'est vrai. Tu ne me laisses pas totalement indifférente. Mais...
— Mais c'est Natsu que tu aimes.
— Oui. Je l'aime.
Grey me lâche et recule.
— Tu fais un plus beau couple avec Jubia, de toute façon.
Il sourit.
— Rentrons.
— J'arrive.
— Et remets tes fringues.
— Mais...
J'allais passer la porte quand je la vois, tapis dans l'ombre.
— Jubia, je ne suis pas une rivale, et je connais assez bien Grey pour savoir qu'il tient à toi, même s'il a du mal à se l'avouer.
— Mais ce que Monsieur Grey vient de dire...
— Disons que Grey est confus dans les sentiments qu'il éprouve. Mais si tu as bien écouté, tu sais ce que moi j'éprouve.
Je rentre dans la guilde, suivie quelques minutes après de Grey et Jubia.
Natsu ne se bat plus avec Gajil. Je m'assois à ses côtés et lui jette un coup d'œil en souriant.
— T'étais où ?
— J'avais un truc à régler.
— Avec le glaçon ?
— Oui. Il fallait que j'éclaircisse quelque chose avec lui.
— Tu repenses à son baiser ?
— Mais non, baka. Et si tu veux tout savoir, ce sont de loin tes baisers qui me font le plus d'effet.
Natsu rougit légèrement. J'allais l'embrasser devant tout le monde quand Erza, légèrement alcoolisée, nous lance dans un jeu.
— Maintenant que tout le monde est là, on va jouer au Jeu du Maître de Guilde.
— Ah non, y'a pas moyen...
Elle me lance un regard noir.
— Yuna, tu te tais. Tu as mis en danger tes camarades, alors tu n'as pas ton mot à dire. Allez, tirez chacun un bâtonnet. Celui qui a la marque du maître donne un gage à un ou plusieurs numéros inscrits sur les autres bâtonnets. C'est parti !
Ce jeu... Je sais ce qu'Erza a derrière la tête. D'ailleurs, elle me regarde avec insistance alors que nous tirons les bâtonnets. Et, évidemment...
— C'est moi le maître !
Erza, comme par hasard.
— Alors, le numéro 3...
Et merde, c'est moi.
— Et le numéro 6 !
Je lève les yeux, Grey me regarde. Re merde.
— Vous vous embrassez, avec la langue !
Pdv Natsu
— Ah non !
Je me lève d'un coup, frappant la table de mes poings. Hors de question que quelqu'un d'autre embrasse Yuna, encore moins Grey.
— Pas une seconde fois !
J'attrape ma belle pour l'attirer contre moi, passe une main dans les mèches de son cou et une autre dans le bas de son dos.
— Le numéro 5 embrasse le numéro 3.
Je m'empare de ses lèvres et l'embrasse avec avidité devant toute la guilde. Son contact enflamme mon corps, tandis que le sol et les tables commencent à trembler. Elle met fin à notre étreinte et les tables arrêtent de bouger.
Tous les membres de la guilde, une fois remis de leur stupeur, lèvent leur verre en gueulant.
— Enfin !
— C'est beau, l'amourrrr !
Je perçois avec mon ouïe une voix plus éloignée.
— Je le savais, plein de petits NatsYu qui m'appelleront tata !
Je ne lâche pas Yuna et m'approche de son oreille.
— Ça te dit de te tirer d'ici ?
Elle me sourit en hochant la tête en signe d'approbation.
— Bon, Erza, désolé, mais ton jeu me gonfle. On s'casse, les nazes !
Je lui attrape la main et l'entraîne à ma suite. Juste avant de passer la porte d'entrée, le maître nous arrête.
— Mmh... Yuna, j'ai à te parler.
Pdv Yuna
Je lâche Natsu qui sort et vais voir ce que veut le maître.
— On dirait que vous avez un souci avec votre magie. Quand vous êtes en... mmh... contact, elle échappe à votre contrôle, non ?
— En effet.
— J'ai quelque chose pour toi, et pour Natsu aussi. Prends cette boîte. Elle contient deux lacrimas qui bloquent la magie, une montée sur un collier, l'autre sur un bracelet. Mettez-les, je vous en prie, ça évitera que vous ne détruisiez tout autour de vous quand...
Le chaud me monte aux joues.
— Me... Merci, maître.
— Oh, je fais ça uniquement pour ne pas avoir de plainte. Bonne nuit !
Il me lance un clin d'œil. Quel vieux pervers. Je rejoins Natsu devant la guilde.
— Qu'est-ce qu'il voulait, le vieux ?
— Je t'expliquerais plus tard.
— Tu... Tu m'accompagnes chez moi ?
Je prends sa main dans la mienne et enlace nos doigts, puis dépose un baiser sur sa joue.
— Je te suis.
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