Et si?

Hello! Oui c'est de nouveau moi! J'ai mis beaucoup de cur dans cet os. Il m'a aider après la tragédie d'EndGame. J'espère qu'il fera de même avec vous. Bonne lecture!

PS: Il faut un peu s'accrocher pour la plupart du récit mais la fin est très joyeuse je vous le promet! <3

PSS: Le début est écrit en italique, c'est un souvenir.

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« J'peux l'fermer. Est-ce que vous me recevez ? Je peux refermer le portail. Articulait difficilement la veuve noire tout en enfonçant le sceptre.

- Faites-le ! Ordonnais-je.

- Non attendez. Lançait Stark, volant dans son armure.

- Stark, ces trucs continuent à arriver. Lui avais-je dit, en espérant le raisonner.

- Une tête nucléaire va exploser dans moins d'une minute. Nous informait-il. Et je crois que je sais où je vais l'envoyer. Disait-il en désignant le portail.

- Stark, vous savez que c'est un aller simple... Soufflais-je simplement. »

Je savais ce qu'il comptait faire, je savais quel danger le menaçait, je savais que mon dernier souvenir de lui serait sa silhouette s'élançant vers le portail accroché au missile. Je savais tout, mais pourtant je ne pouvais rien faire, nous devions sauver New-York et qui plus est la Terre entière de cette invasion extraterrestre. C'était notre devoir à tous de les sauver, de protéger la population et pourtant je ne faisais que penser aux conséquences si nous réussissons la mission. Je pensais à la perte de mon équipier que je ne connais seulement depuis quelques jours. Je pensais à la perte de cette homme imbu de lui-même, qui ne pense qu'à soi, remarquant seulement la présence des autres à ses côtés, préférant rire de la situation plutôt que de le prendre au sérieux.

Ce même homme que j'avais défié, pensant qu'il ne serait jamais assez fort pour l'armée ou encore la guerre. Ce même homme qui a répliqué en disant que ce qui faisait de moi un symbole, provenait d'un mélange chimique ajouté à mon sang. Ce même homme, descendant direct d'un ancien ami d'antan et qui lui ressemblait. Dès que je l'ai vu, c'était comme si Howard se présentait de nouveau à moi. Il se tenait de la même manière, aussi sûr de lui, tout autant intelligent que son géniteur, physiquement seule la barbe changeait, les yeux brillaient de la même intensité, et sa carrure était tout autant imposante que celle de mon vieil ami. Seulement devant moi se trouvait Anthony Stark, un génie, milliardaire, play-boy et philanthrope. Pour ma part je pouvais rajouter égoïste.

Howard me manquait tout comme Bucky et Peggy. Mes amis me manquaient dans ce monde inconnu où je me suis réveillé quelques semaines de cela. Je donnerai tout pour revenir à mon époque, fêter la fin de la guerre autour d'un verre en compagnie du commando hurlant, puis dansant avec la bonne partenaire, ma Peggy. J'en ai rêvé à tel point qu'aujourd'hui s'en était des cauchemars. Je ne pourrais plus parler du bon vieux temps avec Howard, raccompagner Bucky après une bonne soirée ou encore serrer dans mes bras ma belle. Je suis coincé dans un monde que j'ai appris à haïr. Oui, je le hais parce qu'on m'y a obligé, à y vivre sans rien. Certes, le Shield me donnait tout ce que je voulais mais rien ni personne ne pourra me rendre ce que j'ai perdu durant cette guerre.

J'observais toujours Stark volant dans les airs, dirigé vers le portail, le missile dans son dos. Il allait se sacrifier pour nous tous, pour sauver tous ces gens qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Il allait être cet homme qui se serait couché à terre sur les barbelés, afin que ses camarades puissent passer. Il allait être l'homme que je ne le pensais pas être. Il m'avait prouvé ce jour là que l'habit ne fait pas le moine, qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture et que la vie est remplie de surprises. Seulement là, je me serais passé de cette fameuse surprise. Il allait mourir pour nous.

« Revenez Stark Avait murmuré l'agent Roumanoff »

Je devais choisir entre fermer le portail et par la même occasion creuser la tombe de l'homme de fer ou alors attendre qu'il redescende et laisser la possibilité aux Chitauris d'envahir le monde. Ce fut l'une des plus grandes décisions que j'ai eu à prendre dans ma vie. Je n'avais pas le temps de peser le pour et le contre. Quand on sauve le monde, nous devons être prêt à faire des sacrifices et cela Tony l'avait bien compris. Alors je soufflais comme pour m'ôter tout le poids du monde qui pesait sur mes épaules et communiqua ma décision.

« Fermez-le. Lançais-je »

Sous le regard de tous mes nouveaux coéquipiers, la Veuve Noire enfonça plus profondément le sceptre dans la machine et commença à fermer le portail. Le trou dans le ciel diminua son diamètre de plus en plus. Tout espoir que l'homme rouge et or revienne disparaissaient à la même allure que le trou. Il s'était sacrifié pour nous tous, pour toutes ces personnes qu'il ne connaissait pas. Il l'avait fait pour nous.

Mais alors que j'allais abaisser mon regard vers le sol, une tâche noire apparut. Il en était sorti juste à temps. Il avait envoyé le missile détruire les vaisseaux envahisseurs et avait pu revenir à temps. Un sourire allait prendre forme sur mon visage mais quelque chose l'en empêcha.

« Oh c'est pas vrai... Disais-je le voyant tomber. »

Il ne volait pas, il tombait. Il n'était pas conscient, peut-être était-il mort ? Mais je ne pouvais le savoir tant qu'il navait pas atterri. La panique commença à m'envahir jusqu'à ce que le dieu prenne la parole.

« Il descend trop rapidement. »

Disait le Dieu du tonnerre tout en faisant tourner son marteau légendaire afin de lui donner assez de puissance pour voler. Thor se prépara à décoller mais Hulk le devança en attrapant au vol l'armure. Il se laissa glisser le long d'un immeuble, toujours en tenant l'homme de fer contre lui puis sauta et atterri au sol avant de libérer l'armure de son emprise. Le Dieu du Tonnerre arracha le masque doré et l'envoya quelques mètres plus loin après que nous soyons arrivés au lieu de la chute de nos compagnons. Je m'agenouillais alors à ses côtés pour vérifier sa respiration. Je posais ma main sur son torse comme pour le sentir se surélever au rythme de sa respiration mais en vain, bloqué par son armure. L'homme avait les yeux clos, le visage détendu comme apaisé dans son sommeil, cependant inconscient. Je pensais que nous l'avons perdu, seulement Hulk hurla, ce qui le réveilla.

Stark respirait rapidement, essoufflé par ce qu'il venait de vivre. Le regard paniqué, il nous fixait tour à tour avant de lancer une phrase avec son panache à la Tony :

« Oh la vache ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Dites-moi que personne ne m'a fait du bouche-à-bouche. Paniqua-t-il. »

J'avoue que l'idée m'était passée par là tête, mais je l'ai vite jeté à la poubelle imaginant la scène gênante qui aurait suivie. Je souriais alors simplement, tout en reprenant également mon souffle. Puis d'une voix calme je lui répondis :

« On a gagné. Soufflai-je. »

Je l'avais dit, cette fameuse phrase dont j'avais tellement rêvé durant la Grande Guerre. Cette dernière où j'avais déployé tellement d'efforts pour y entrer, cette guerre qui m'a offert ce que je voulais le plus et qui en un seul instant m'a tout prit. Cette même guerre qui a été terminée il y a de cela des années où je me trouvais congelé depuis quelques temps déjà. J'avais permis à des soldats de rentrer chez eux et de revoir leurs familles, de rentrer et de pouvoir serrer leurs femmes dans leurs bras. Et moi je n'y ai pas eu droit.

Alors maintenant, oui, j'étais fier de l'avoir dit. Cependant, jamais je n'aurai pensé aux conséquences de ces quelques petits mots. Jamais je n'aurai pensé à toute l'histoire qui se cachait derrière. Jamais je n'aurai cru en arriver là. Et Dieu seul sais combien j'aurai préféré tout autre chose.

Jamais je n'aurai cru revoir mon meilleur ami complètement transformé. Jamais je n'aurai cru devoir combattre un robot fou créé par mes amis. Jamais je n'aurai cru devoir affronter ces mêmes amis jusqu'à en séparer l'équipe. Jamais je n'aurai cru devoir faire face à un titan fou désirant éliminer la moitié de la galaxie et y parvenir. Jamais je n'aurai cru que pour faire revenir toutes ces personnes, que je perdrai une de mes plus grandes amies, ainsi qu'un compagnon aussi important à mes yeux que je venais tout juste de retrouver.

Moi Steven Grant Rogers, je pensais pouvoir sauver le monde avec des personnes hors du commun, autant physiquement que mentalement, et limiter les pertes. Je savais que les proches des victimes de nos combats souffriraient, mais je ne connaissais pas cette douleur avant le sacrifice de Natasha. Je ne savais pas ce que la douleur de mon cur pouvait créer dans mon corps avant la mort de Tony. J'ignorais tout cela et maintenant je devais vivre avec. Je devais continuer de vivre sans mes amis les plus chers. Malgré tout, j'avais Bucky et Sam mais ils ne seront jamais aussi importants que Tony ou Natasha. Ils étaient uniques et avaient une grande place dans ce monde, ils lui avaient permis d'avancer, contribué à l'améliorer et pourtant le destin a décidé de les prendre, de nous les prendre, de me les prendre.

Oui, j'étais en colère. Oui j'étais triste. Oui je souffrais, mais j'avais le droit. Le grand Captain America a le droit de pleurer le sort de ses amis, il a le droit de flancher, de poser les genoux à terre et de hurler jusqu'à la mort. J'avais le droit mais je ne le ferai pas. Pourquoi ? Parce que je n'en avais pas la force. J'étais vide de tout, j'étais vide de force, de sentiments, vide de sens. Qu'allais-je faire sans eux ? Je n'avais pas la réponse à cette question. Certains me diront de laisser aller le temps, que ça ira petit à petit, d'autres me diront que la blessure ne se referme jamais. Je devais choisir comment avancer pourtant je n'avais aucune idée de comment faire.

Alors, debout devant cette merveilleuse étendue d'eau. Où précédemment la veuve de mon ami avait laissé flotter une couronne de fleur portant le tour premier coeur d'Iron Man, je rêvais à la vie que j'aimerai avoir. A une vie tranquille et sans combats, une vie normale et être un homme normal. Mais dans cette vie j'imaginais inviter Natasha boire un verre de temps en temps, venir voir si Tony se portait bien.

Seulement je ne pourrai jamais, je ne pourrai plus voir le merveilleux sourire de la belle rousse qui éclairait la pièce dans laquelle elle se trouvait. Je ne verrai plus le regard concentré de Tony lorsqu'il bricole une de ses inventions. Je ne les verrai plus puisqu'ils sont partis.

Toujours perdu dans mes sombres pensées, je fus rejoins par une jeune femme aux cheveux mi roux mi blonds, le visage tiré par les nombreuses larmes versées, habillée comme tous, en noir. Elle avait croisé ses bras tout en fixant par la même occasion l'étendue d'eau. Elle ne put s'empêcher de triturer la bague qui ornait son annulaire gauche depuis quelques années maintenant. Le silence n'était nullement dérangeant pour moi, mais j'avais remarqué que Pepper se retenait de m'avouer ce à quoi elle pensait. Sachant qu'elle n'allait pas faire le premier pas, de peur de briser ce silence si reposant, je pris les devants.

« Cette vue est tout simplement apaisante. Lançais-je dans l'espoir qu'elle me réponde.

- Je suis du même avis. Il l'avait choisi pour cette raison. Répondit-elle, les yeux toujours rivés sur le paysage.

- Je n'en doute pas. Il a toujours eu de bonnes idées. Dis-je en ressassant le passé.

- Je ne suis pas sûre que la dernière en fait partie. Chuchota la jeune femme en baissant la tête.

- Contrairement à ses autres choix, je pense que sa dernière décision a été mûrement réfléchie. Tentai-je de la consoler.

- Mais il a perdu tous ce qu'il aimait. Reprit la rousse en versant quelques larmes.

- Non, il les a protégés. Déclarai-je en me tournant vers elle.

- Je l'ai encouragé à se battre. Je savais qu'il risquait sa vie mais jamais je n'aurai cru le vivre. Je pensais que même s'il y avait de gros risques, il finirait toujours par rentrer à la maison. Comme toujours. Avoua la jeune femme, la voix remplis démotions.

- C'est ce qu'il espérait également.

- Comment vais-je faire sans lui ? Et Morgane ? Comment vais-je faire avec elle ? Me demanda-t-elle, quelque peu paniquée.

- Je suis sûre que vous allez très bien vous en sortir. Vous avez tout de même veillé seule pendant des années sur Tony. Je ne m'en fais ni pour vous, ni pour votre fille. Elle a la force de sa mère, et déjà l'intelligence de son père. La rassurai-je, tout en lui souriant.

- Vous savez, avec tout ce que nous avons vécu, je pense que nous pouvons nous permettre de nous tutoyer. Me sourit-elle avec ses yeux rouges de tristesse.

- Vous... Pardon, tu as raison. »

Le silence s'était à nouveau installé entre nous. Une légère brise fit voler les longs cheveux de la femme qui se trouvait à mes côtés. Nous avions parlé sans nous regarder. Je me sentais horriblement triste à cause de la perte de mes amis, mais comment Pepper devait-elle se sentir après la mort de son mari ? Après la mort du père de sa fille? Je me sentais coupable de souffrir autant alors qu'elle devait souffrir davantage. Je ne devais pas ressentir cela aussi fort pourtant mon cur se serrait à la moindre pensée que j'avais en l'honneur du milliardaire disparu. Je n'étais qu'un coéquipier après tout. Elle, elle était sa femme. Sa moitié. Son âme sur. Seulement j'avais perdu une partie de moi quand la vie avait quitté son corps. Alors qu'une autre larme allait tracer son chemin sur ma joue, la voix de Pepper se fit entendre.

« Il t'a choisi toi.

- Il m'avait choisi ? Pour quelle raison ? Demandai-je, ne sachant pas de quoi parlait-elle.

- Il t'a choisi en tant que parrain pour Morgane. Avoua Pepper, toujours les larmes aux yeux.

- Je pensais que c'était Rhodes ou encore Happy. Dis-je ébahi par cette nouvelle.

- Je le croyais aussi. Seulement lorsque j'ai trouvé l'enregistrement qu'il avait fait avant le combat pour nous dire ses derniers mots, j'ai mis la main sur un deuxième message. Il t'était adressé, j'en suis désolée de l'avoir écouté seulement j'ai été trop curieuse. Raconta la rousse, en baissant la tête, tout en prononçant ses derniers mots.

- Ce n'est rien, je sais ce que cela fait de perdre la personne avec qui tu avais des projets pour l'avenir. Soufflai-je, en me revoyant avec Peggy dans mes bras.

- Merci. Si tu veux, l'enregistrement est sur la table dans la cuisine. M'indiqua la jeune femme, accompagné d'un signe de tête.

- Merci à toi. »

Je l'avais laissé devant le petit étang, avec un sourire franc et triste à la fois. J'avançais le plus vite possible sans pour autant courir. Pourquoi étais-je si pressé de le voir ? Je n'en sais rien mais il le fallait, je devais en savoir plus et rapidement. Lorsque je fus sous le perron, Morgane, qui était assise sur les genoux d'Happy installé sur un banc, me fixa de ses petits yeux chocolat, les mêmes que ceux de son père. Je ne pus me retenir de lui adresser un sourire compatissant. Elle était si jeune, la vie lui souriait, et pourtant elle devait déjà affronter l'horreur de la perte d'un proche. J'étais passé par là, je savais ce que cela était difficile à digérer, qu'au bout d'un moment il faut tourner la page, pourtant on ne le fait jamais complètement. On plit un coin pour marquer le passage, pour se le remémorer plus tard. Je savais ce que cette petite fille endurait seulement, j'étais plus âgé à l'époque.

Morgane descendit des jambes de l'homme puis, vient se coller aux miennes pour les encercler de ses petits bras. Je m'abaissai alors, puis l'enserrai contre moi. Elle logea sa tête dans mon cou tout en m'enlaçant. Happy m'adressa un faible sourire que je lui rendis, puis se leva avant de poser une main sur mon épaule en signe de soutien. Je passais ma main dans son dos, la caressant au passage tout en lui murmurant quelques mots :

« Ton papa est fier de toi. Il t'aime de tout son cur. Lui dis-je les larmes yeux.

- Et toi ? Demanda-t-elle innocente.

- Moi aussi je suis fier de toi, mais ton papa l'est encore plus ma grande. Répondis-je en souriant, malgré la tristesse.

- Est-ce que papa il t'aimait ? Continua-t-elle à m'interroger avec ses grand yeux chocolat.

- On s'entendait bien, je l'aimais beaucoup tu sais. Il était quelqu'un de bien, j'étais plus qu'heureux d'être son ami. Avouai-je, repensant aux bons moments passés ensemble.

- Tu l'aimes ? Me questionna-t-elle.

- Oui je l'aime ton papa. Souriais-je, le cur serré.

- Tu l'aimes beaucoup ? Insista-t-elle.

- Oui, je l'aime beaucoup. Repris-je, m'imaginant avec lui.

- Comme maman elle aime papa ? Lança-t-elle.

- Non, j'aime ton papa mais pas comme ta maman. Expliquai-je en fronçant les sourcils.

- Papa il t'aime comme il aime maman. Ajouta-t-elle avec un grand sourire.

- Je ne pense pas qu'il m'aime plus que ta maman ou que toi tu sais ma puce. Fis-je en lui remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille.

- Il me l'a dit. Enonça la petite.

- Il t'a dit quoi ? M'étonnai-je. »

Je m'étais écarté de la petite lorsqu'elle avait prononcé ses derniers mots. Je la regardais avec un regard d'incompréhension. Je voulais qu'elle m'en dise plus, qu'elle m'explique pourquoi elle m'avait dit cela et surtout si c'était la vérité. Elle me fixait aussi mais avec ce regard si spécifique aux enfants, celui de la pureté, de l'innocence, puis elle pointa son doigt vers l'intérieur de la maison en bois. Je suivis des yeux la direction qu'elle indiquait. On pouvait apercevoir une lumière allumée, c'était celle de la cuisine si mes souvenirs étaient bons. Je me levais et tendit ma main vers Morgane qui me sourit avant d'attraper ma main et de me tirer vers l'intérieur. J'avais pu noter la lueur de malice qui avait prit place dans ses yeux. Décidément elle savait quelque chose.

Lorsque nous fûmes dans la cuisine, Morgane courut s'assoir sur un tabouret d'une manière peu commune du fait de sa petite taille. Quant à moi, je fixais le casque d'Iron Man posé sur la table. C'était celui de l'armure qu'il portait à New York lors de notre première mission, en 2012 quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je m'assis à mon tour sur un autre tabouret toujours en fixant l'objet. Je ne savais plus quoi faire. Morgane prit alors la parole.

« Tu t'es assis à la place de papa. Lança la petite en me regardant, le sourire aux lèvres.

- Je suis désolé, je vais changer de place. Dis-je en me levant, mal à laise.

- Non reste, il voulait que tu t'asseyes là. Reprit-elle, toujours avec la même expression.

- D'accord. Déclarai-je en m'asseyant, ne comprenant pas.

- Tu peux me donner le casque de papa ? Me demanda Morgane, en tendant les bras.

- Oui tiens. »

Je lui avais fait glisser l'objet entre ses petites mains. Elle chercha quelque chose à l'intérieur avec sa main sans retourner le casque. Puis, lorsqu'elle sortit un "Voilà" une projection de Tony apparu. La petite avait réussi à faire apparaître son père via le casque pour me montrer l'enregistrement qu'il avait fait pour moi. Il avait sans doute dû lui apprendre deux-trois trucs en mécanique, ce qu'elle maîtrisait parfaitement de mon point de vue. Sans elle, je serai encore entrain de chercher le fonctionnement de cette machine. Je vivais dans ce monde depuis plusieurs années mais je n'arrivais pas à gérer l'électronique à la perfection et encore moins les inventions de Stark. J'étais stupéfait de voir l'image de mon coéquipier, là, juste devant moi. Quelques secondes plus tard, sa voix résonna dans la pièce.

« Salut cap. Je sais que le moment n'est pas super réjouissant si tu regarde ça. Je suis désolé que tu dois gérer sans moi, j'ai seulement fait ce que je devais faire. Bref, tu dois te demander pourquoi le grand Anthony Edward Stark te laisse un message après sa mort. Je vais te le dire, cher Captain Igloo. Si j'ai fait cet enregistrement, c'est pour t'avouer ce que je n'ai jamais eu le courage de te dire en face. Tu es quelqu'un d'incroyable. Tu m'as toujours étonné sur n'importe quel point. Je te rassure ce n'était pas toujours positif. »

Un petit rire m'échappa en entendant sa boutade. Même mort, il continuait à frimer et blaguer comme si de rien n'était. Fidèle à lui-même, Tony continuait de se déplacer dans la pièce, comme s'il me parlait directement, en vrai.

« Je dois t'avouer que, la première fois que je t'ai vu, je t'ai haïs, à un point tu n'imagine pas. Ce n'est pas nouveau pour toi, seulement tu n'as jamais su pourquoi. Je te haïssais parce que tu étais l'homme parfait, beau, musclé, courageux, gentil, intelligent. Bon, beaucoup moins que moi, mais passons. Cependant, tu as surtout été la raison pour laquelle mon père ne s'occupait que rarement de moi. Tu m'as privé de mon père sans le savoir. Tu étais sa plus belle création et tu étais le centre de son monde puisqu'il ne pensait qu'à une seule chose, te retrouver.

Puis j'ai appris à te connaître, on est devenu des coéquipiers et même des amis. Seulement, tu as tout foutu en l'air pour ton pote le givré. J'ai été profondément blessé. Tu m'avais trahi pour ton ancien ami qui avait perdu la boule. J'ai été blessé en tant qu'ami et tu m'as fait mal là, au cur. »

Il avait porté la main sur son cur, et je sentais le mien se serrer dans ma poitrine. Comment faisait-il pour rester aussi calme alors qu'il savait qu'il allait mourir ! Je fermais les yeux un instant pour empêcher mes larmes de couler à nouveau, et j'entendis un reniflement derrière moi. Peut importe à qui il appartenait, je décidais de me reconcentrer sur ses paroles.

« Tu sais, j'étais peut-être un play-boy autre fois. Mais je m'étais posé avec Pepper et jamais je n'ai recommencé. Même lorsque ça n'allait plus entre nous. Alors, oui, à cette période, je n'étais pas au top de ma forme, je te l'accorde. Mais tu sais quoi ? J'arrivais à garder la tête hors de l'eau. Je le faisais pour quelqu'un de spécial, pour quelqu'un qui m'avait montré qu'il fallait se battre pour le bonheur.

Et tu sais exactement de qui je parle. Oui tu le sais, puisque tu connais cette personne. Et non, je ne parle pas de Pepper, même si j'aurai préféré. Je parle de toi, Cap. Je sais c'est fou. Quand Pepper a décidé de faire un break, j'ai cru que je perdais tout. Seulement, j'ai ouvert les yeux et tu étais là. Ce que je veux dire, c'est que... »

L'image de Tony leva la tête, puis souffla un coup, les mains dans ses cheveux noirs. Pour la première fois de ma vie, je le voyais mal à l'aise. Soudain, son regard se fit plus brillant, plus déterminé, plus Iron man.

« Je suis tombé amoureux de toi Steven Grant Rogers. Toi le super soldat des années quarante, toi le grand Captain America. J'avais peur de ce que je ressentais, j'avais peur de te le dire et j'avais peur que tu me rejette, puisqu'à ton époque les homosexuels étaient tués au front. J'avais peur car j'aime aussi Pepper, avec qui j'ai eu une merveilleuse fille. Mais voilà ? Je t'aime. On a le droit d'aimer plusieurs personnes, non ? »

Mon ami s'était tu quelques instants, comme pour me laisser encaisser le coup. Mais je n'encaissais pas. Pas encore du moins. Je n'en croyais pas mes oreilles. Cela ressemblait presque à une blague. J'attendais le moment où il allait crier "poisson d'avril" et rigoler en disant qu'il m'avait bien eu. Mais non. Il gardait un instant le silence. Je réalisais que Tony, mort et pourtant partit de notre monde, venait de me déclarer sa flamme devant sa fille et sa femme. Je me sentais... Démuni. Je ne savais pas quoi penser.

Tony reprit son discours, et il m'était de plus en plus difficile de comprendre le sens de ses mots :

« Enfin Je n'ai rien dit et garder ça pour moi. Malheureusement il y a eu peu après la guerre entre nous. C'était dur de me retrouver contre un coéquipier, un ami, mon amour. Les choses s'étaient un peu arrangées jusqu'à ce que je découvre le meurtrier de mes parents. Tu as tout gâché, une fois encore à ce moment. Je savais que tu allais le protéger, seulement jamais je n'aurai cru que tu allais te battre plus férocement que d'habitude. Jamais je naurai pensé que tu allais utiliser le bouclier que mon père t'a fabriqué contre moi. Jamais je n'aurai cru que tu allais détruire mon réacteur arc qui, autrefois me permettait de vivre. J'ai bien cru que tu allais me tuer. Mais en enfonçant ton bouclier dans mon réacteur, tu as fait bien pire.

Les années sont passées, la rancur que j'éprouvais envers toi n'avait pas changée et l'amour pour Pepper était revenu. Cependant, il nétait pas aussi fort que celui que je portais pour toi. Seulement les choses étaient différentes. Alors j'ai fait ma vie avec elle. Une belle vie. Jusqu'à Thanos. J'ai perdu le petit, Peter. Je t'en voulais encore plus et je suppose que tu l'as remarqué quand je suis rentré de mon voyage à travers la galaxie. Je t'ai inconsciemment reproché la perte de mon élève, et de tous les autres. Cinq ans sont passés, ma famille s'est agrandie, le bonheur m'entourait malgré les pertes.

Tu es venu un jour toquer à ma porte, ayant besoin de mon aide pour ramener tout le monde. Quand je t'ai vu, ça m'a fait un choc. J'étais encore un peu en colère contre toi mais depuis la naissance de mon petit ange, je ne respirais que le bonheur alors c'est pour cela que je ne t'ai pas hurlé de déguerpir de chez moi. Je t'ai laissé faire ton devoir. Simplement, ma curiosité scientifique m'a poussée à voir si votre théorie était réalisable. Pepper m'a soutenu et j'ai craqué.

Le fait de revenir, de revoir l'équipe, te revoir, a fait revivre mon amour pour toi. Pourtant, cette fois, j'avais une famille et nous devions sauver le monde. Alors je ne pouvais pas jouer à la diva. J'ai tout fait pour rejeter ce sentiment renaissant. J'y étais presque arrivé. Seulement, lorsque j'étais mourant, après avoir claqué des doigts, je t'ai vu me regarder. J'ai vu ton regard triste remplis de larmes. Et j'ai su. Tu étais plus touché par ma souffrance que les autres, que Peter et encore plus que Pepper. Tu étais plus que les autres. J'ai su que tu m'aimais aussi. Alors je te le dis maintenant que c'est trop tard. Je t'aime Steven Grant Rogers. »

J'avais versé toutes les larmes qu'il me restait durant tout son discours. Seulement lorsqu'il a mentionné qu'il était mourant je n'ai pu que me poser tout un tas de questions. S'il avait enregistré ce message avant le combat comment pouvait-il parler du moment de sa mort ? Ce n'était pas possible. Il était mort alors jamais il n'aurait pu intégrer ce passage. Je ne comprenais plus rien. Je jetais alors un regard perdu à la petite qui me sourit de toutes ses dents.

« Morgane, de quand date ce message ? Questionnai-je la petite en me tournant vers elle.

- Je ne sais pas. Me dit-elle avec un sourire malicieux sur le visage. »

Puis elle partie en courant à travers la maison. Je lui courais après pour avoir la réponse, je savais que derrière ce sourire se cachait quelque chose qui m'aiderait. On avait parcouru quasiment toute l'habitation, je courais toujours après Morgane lorsqu'elle descendit les escaliers menant au sous sol. Il faisait aussi noir que dans un four. Je ne savais pas où je me trouvais et encore moins où aller, alors je fis la seule chose que je pouvais faire, j'appelais Morgane.

La lumière s'alluma mais pas la moindre trace de la petite. Toute la pièce était éclairée ou du moins une grande partie. Il y avait tout un tas de pièces à moitié commencées appartenant à de multiples armures. Seulement une chose attira mon attention, et cette chose dépassait légèrement de la partie sombre de la pièce. Il me semblait apercevoir une paire de chaussure de soirée, enfin l'avant de ces chaussures. Je sentais comme une présence et cela me terrifiait, qu'allais-je faire ? Pour la première fois de ma vie de me sentais apeuré. Pour la première fois je ne savais pas quoi faire. Pour la première fois je n'étais pas prêt à me battre. Alors je me figeai tout en observant ces fameuses chaussures. J'entendais une respiration, légère mais assez prononcée pour être perceptible. Je sentais également un regard sur moi, je savais qu'il y avait quelqu'un mais où ? Et qui ? De multiples questions restaient sans réponses. J'attendais donc, espérant que cette personne s'avance vers moi.

Plusieurs minutes s'étaient écoulées jusqu'à ce que j'ose briser le silence.

« Je sais qu'il y a quelqu'un alors montrez-vous. Je n'ai pas peur et je sais me battre. »

Ma voix avait été, comme à mon habitude dès que je donnais un ordre, ferme et très dure, montrant ma confiance en moi. J'essayais néanmoins d'y cacher par la même occasion la peur qui montait dans ma poitrine. Je calmais ma respiration le plus possible, je fixais toujours le même point, je voulais savoir qui m'observait, je voulais savoir qui se jouait de moi.

Une chaussure s'avança vers moi, me permettant déjà d'apercevoir un pantalon de costume gris. La deuxième savança au même niveau, laissant la moitié supérieure du corps toujours dans l'obscurité. Le stresse montait, des gouttes de sueur roulaient le long de mon front. Mais que m'arrivait-il ? Je n'avais jamais été dans un tel état, même lorsque je n'étais qu'un jeune homme frêle et sans défense. J'attendais que la personne s'avance à nouveau mais rien. Pourquoi restait-elle dans l'obscurité ? Il me semblait qu'elle savait que j'allais venir alors pourquoi cette attente ? Pourquoi faire ça ? Je ne comprenais plus rien. J'étais perdu. Et puis j'avais également perdue la trace de Morgane. Si cette fameuse personne était un ennemi il y a de fortes chances que la petite se soit fait enlever. Cependant, je ne comprenais pas pourquoi le ravisseur ne bougeait pas. J'avais tant de questions et si peu de réponses que je ne pu me retenir d'en poser une à haute voix :

« Où est Morgane ? »

Pas de réponse. Je parlais à un mur ou quoi ? Il fallait que je sache où est la petite. Si j'étais, comme me l'a dit Pepper, son parrain, je me devais de la protéger comme un père.

« Si vous lui avez fait du mal je vous jure que vous allez le regretter. Même si Tony n'est plus là je ferai de mon mieux pour elle alors dites moi tout de suite où est Morgane ! »

La colère montait de plus en plus, le stress également. Je ne savais rien de la personne en face de moi et encore moins de l'état de Morgane. J'allais une nouvelle fois ouvrir ma bouche mais je fus pris de cours. Je restais là, planté comme un piquet. Mon sang n'avait fait qu'un tour et je devais avoir la tête d'une personne aillant croiser un fantôme.

Et là, j'ai entendu quelque chose que je n'aurai jamais dû entendre. Ce son si mélodieux qui avait bercé tant de fois mes nuits résonnait à nouveau dans mes oreilles. Ce son que je ne pensais ne plus jamais entendre. Ce son qui me manquait déjà. Ce son que j'aurai voulu entendre plus souvent. Ce son si joyeux qui, pendant un temps avait été tout le contraire. Ce son qui faisait battre mon cur plus rapidement. Ce son qui me faisait sourire dès que les premières notes étaient venues chatouiller mon ouïe. Ce son qui résonnait dans cette pièce qui m'était encore inconnue il y a quelques minutes. Ce son qui ne provenait que d'une seule personne. Sa voix si douce et si rauque à la fois. Sa voix à lui. La voix de Tony Stark.

« Je ne ferai jamais de mal à ma fille Captain. »

Tout en prononçant ces mots, il s'était avancé le faisant rentrer dans la lumière. Il était là devant moi, en chair et en os mais très vivant pour le coup. Son torse se soulevait au rythme de sa respiration calme, ses paupières clignaient à des intervalles réguliers. Ses yeux chocolat me transperçaient. Je pouvais y lire de l'arrogance, de la joie et de la compassion. Ses lèvres étaient étirées en un fin sourire à la Stark. Ses cheveux semblaient si doux et sauvages vu la manière dont ils étaient coiffés. Je ne le croyais pas, pourtant je le voyais.

« Tony ? Tony c'est... c'est bien toi ? Tu es vivant ? »

Son rictus s'étira. Il écarta les bras tout en descendant la tête puis la remonta.

« Comme tu peux le voir. Je suis bien vivant devant toi et ce n'est pas un hologramme. Je suis vraiment devant toi. »

Je n'avais pas plus réfléchi, je m'étais élancé dans ses bras, le serrant le plus fort possible en essayant de ne pas le briser en deux. J'avais enfoui ma tête dans son cou et humais son odeur si particulière. Il avait resserré ses bras autour de mon corps. Je ne pouvais plus, je n'arrivais plus à retenir mes larmes, alors je me laissais aller, dans les bras de mon ami que j'avais cru perdu.

« Je croyais que tu étais mort. Je t'ai vu mourir. J'étais anéanti. Je pensais t'avoir perdu pour toujours. Tu m'as fait peur. Je t'aime tellement Tony. Ne pars plus. »

J'avais déballé tout ça en sanglotant dans la nuque du génie qui me sert de meilleur ami. Je voulais qu'il reste là dans mes bras à jamais, je ne voulais pas le perdre comme j'avais cru tant de fois. Je ne pouvais pas vivre sans lui, plus jamais sans lui.

« Je t'aime aussi Steve. Je te promets que je ne partirais plus. Mais tu es en train de me tuer là. Je ne respire plus. »

Je relâchais immédiatement mon emprise, je me reculais tout en souriant, les larmes aux yeux. Il était là !

« Comment peux-tu être vivant ? Demandai-je encore surpris de le voir.

- En fait quand vous m'avez emmené au QG, je n'étais pas totalement mort. Bruce est venu dans la pièce où jétais pour retirer mon armure et j'ai murmurer quelque chose comme quoi je ne voulais pas mourir. Alors il a appelé la miss aux super pouvoirs venue de l'espace pour voir ce qu'elle pouvait faire à mon bras et mon cur. Elle m'a injecté du sang Cree... Débita-t-il comme à son habitude. »

Je levais un sourcil, intriqué. Du sang de quoi ?

« Ne me demande pas, je ne sais pas ce que c'est. Mon bras a guéri mais j'ai encore un peu de mal. Pour mon cur c'était plus compliqué, on a fait un mélange de science et de magie. J'ai été soigné par la blonde, le docteur du temps, Maximoff, Banner et Thor. Je sais ça fait beaucoup de monde pour un simple homme, mais tu me connais, je ne fais pas dans la demi-mesure. Donc finalement c'est retour à la case départ. »

Tout en parlant, il avait commencé à déboutonner sa chemise, laissant apparaître un réacteur arc qui avait disparu de sa poitrine il y plusieurs années. Il était différent des autres, il brillait moins, était triangulaire tout comme avant, mais portait le même symbole que le dernier qui était logé au même endroit. Mon regard ne quittait plus la lumière bleue émanant du torse de mon ami.

« Attend. Tu as parlé de Bruce et des autres ? Ils étaient au courant et ils ne m'ont rien dit ? M'exclamai-je, me rendant compte de la supercherie.

- Je leur ai demandé de te le cacher et de faire comme si. Je voulais que tout le monde pense que j'étais mort pour sauver l'univers de Thanos. Mais, pour être sûr que cela fonctionne il fallait qu'un minimum de personne soit au courant. Je te fais confiance, mais ça me permettait de te faire la surprise. Tout le monde en haut ne le sait pas. Il y a seulement les gens que j'ai cité, Pepper, Happy, Rhodey, Morgane et toi maintenant. S'expliqua le brun avec son éternel sourire.

- Mais pourquoi veux-tu cacher que tu es en vie ? Le questionnai-je, ne comprenant pas.

- Parce que je veux prendre ma retraite de super héros. Je veux refaire ma vie. Lâcha-t-il nonchalamment.

- Pourquoi m'avoir fait la surprise ? Pourquoi me le dire ? Demandai-je, ne sachant toujours pas où il voulait en venir.

- Si tu es là, c'est que Morgane t'a fait voir l'enregistrement jusqu'au bout. Même avec ça tu n'as toujours pas compris ? C'est dur de vieillir Cap. Blagua Tony, toujours aussi taquin.

- Excuse-moi, mais là je suis encore sous le choc d'avoir perdu mon ami qui n'est pas mort. »

Il s'est approché doucement de moi, posant ses mains sur mes épaules avant de les laisser glisser le long de mes bras, attrapant au passage mes mains. Il fixa son regard au mien et sourit de toutes ses dents.

« Je veux refaire ma vie avec toi Steve. Je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. Et je sais que tu partages ces sentiments. Confia le milliardaire, tout en se rapprochant de moi, doucement.

- Tony je... je ne sais pas. Je... C'est compliqué pour moi. Je ne sais pas où j'en suis. Je t'aime mais je ne sais pas si c'est comme toi. Je ne sais pas ce que je veux faire. Je ne sais pas où j'en... »

Il me coupa en m'embrassant tendrement et langoureusement. J'avais longtemps rêvé de toucher ses lèvres avec les miennes mais je pensais que ce n'était qu'une folie passagère. Seulement, dès que j'ai senti ce contact, j'avais l'impression d'être libre, complètement léger. Des papillons volaient à présent dans mon ventre et cette sensation était des plus plaisantes. J'avais l'impression que nous étions dans notre bulle, une bulle inviolable, une bulle de protection et remplie de bonheur. Malheureusement, Tony finit par s'éloigner de moi et me fixa avec un regard tendre et amoureux. Je ne put me retenir de le regarder de la même manière.

« Alors ? Qu'est-ce que tu en as pensé ? »

Au lieu de lui répondre, je me jetais sur lui pour capturer ses lèvres à nouveau. Je l'embrassais le plus passionnément possible, c'était moins doux que le premier, c'était plus sauvage tout en respectant l'autre. Je ressentais tout, je ne pensais à rien. Nos lèvres bougeaient à l'unisson, nos langues se rencontrèrent peu de temps après dans une danse des plus sensuelle. Ses mains, précédemment posées sur mes épaules, exploraient à présent mon torse sous ma chemise pendant, que les miennes étaient passées de ses hanches à ses cheveux en un temps record. Le souffle court, nous nous reculions, respirant de manière saccadée.

« Tu m'as tellement manqué Steve. Chuchota-t-il, le souffle coupé.

- J'en ai rêvé tant de fois. Avouai-je, posant mon front contre le sien.

- Eh ben ! Captain n'est pas si puritain qu'on le croit. Alors, ça fait quoi de rêver à des choses pas très catholiques ? Ria le brun, le sourire aux lèvres.

- Tais-toi et embrasse-moi. Ordonnai-je, sentant la chaleur monter dans mon corps.

- Encore ? Me demanda-t-il, toujours souriant.

- Toujours »

Et nous repartions dans un baiser des plus intense, les mains baladeuses se débarrassaient petit à petit des vêtements considérés maintenant comme encombrants. Je ne pouvais plus m'arrêter, j'avais cru le perdre et maintenant il était là devant moi, m'embrassant de plus belle. Mes mains parcouraient son corps quasiment dénudé, traçant chacune de ses courbes tout comme les siennes parcouraient mes muscles. Il n'y avait plus seulement de la douceur, seulement de la passion et du désir. Je le voulais, je le voulais avant, je le voulais maintenant et je le voulais pour toujours. J'avais besoin de lui, j'avais envie de lui, je le voulais lui. Nous étions tous les deux seulement vêtus d'un simple caleçon. Je voulais le lui retirer et lui faire toutes les choses auxquelles j'avais rêvé. Toutes mes pensées de pureté m'avaient quittées dès le moment où il m'avait embrassé. Je m'écartais légèrement de lui pour savoir si nous allions continuer mais lorsque j'avais vu son regard remplis de désir, je savais qu'à partir de cet instant nous avions passé un point de non-retour. Plus rien n'existait à part nous. Il n'y aurait plus de réflexions, seulement de l'instinct.

Comme deux animaux sauvages, nous nous sautions dessus, faisant voler le dernier tissu de l'autre à travers la pièce, parcourant le corps de l'autre par le biais des ses mains ou encore par la bouche. Les sensations se décuplaient dès qu'un nouveau contact se créait. Toujours en cherchant à satisfaire l'autre du mieux que l'on pouvait, faisant ce que l'on souhaitait subir. Chaque touché, chaque caresse, chaque baiser, chaque léchouille faisait cambrer le corps de l'autre.

La tension était tellement intense que je n'avais pas remarqué ni senti le moment où Tony s'était agrippé à moi, pour enrouler ses jambes autour de ma taille. Pour que je puisse le porter jusqu'au mur, le soutenant par la même occasion. On se rapprochait pour unir nos corps le plus possible. Je maintenais le milliardaire contre mon torse, la respiration courte pour tous les deux, le désir brûlant dans les pupilles de chacun. Nous savions ce que nous faisions mais je doute que nous en avions conscience sur le moment présent. Nous voulions seulement profiter de l'autre comme nous l'aurions voulu plus tôt, mais les événements qui s'étaient déroulés dans le passé ne nous l'avaient permis.

La chaleur de nos corps collés l'un contre l'autre, unis par la chair remplissait la pièce. Tout comme les battements de nos curs, la température ne faisait que grimper au rythme de nos mouvements. Chacun cherchait son point d'ancrage, griffant, mordant tant le plaisir était intense. Ce moment était meilleur que dans les rêves, plus réel que dans mon imagination, plus intense que mes dessins. Les gouttes de sueur traçaient leur chemin sur la peau de nos corps. L'instant tant attendu arrivant enfin nous faisant hurler de bonheur, nous laissant fatigués mais comblés. La respiration haletante, le coeur battant à une vitesse folle, les yeux clos, les fronts collés l'un à l'autre, nous restons tels quel, ne voulant partir pour rien au monde. Un sourire se dessina sur mon visage fatigué par notre activité à présent terminée.

« Wow. Je ne pensais pas que tu étais tellement surprenant. Déclara Tony, à bout de souffle.

- Tu m'as aussi surpris. Souriais-je, dans le même état.

- J'ai tellement hâte de recommencer mon beau Captain. Avoua le brun, les yeux remplis d'ardeur.

- Il n'y a pas de problème pour moi, mais je pense que tu devrais te reposer. Riais-je à mon tour.

- T'as sûrement raison. Céda le milliardaire, reprenant peu à peu une respiration normale.

- Et puis, on a tout le temps qu'il nous faut pour recommencer. Dans notre nouvelle vie. Souriais-je doucement.

- Alors tu... tu acceptes de recommencer avec... moi ? Me demanda-t-il, étonné de ma réponse.

- Oui, je veux vivre avec le grand Tony Stark. Déclarai-je, heureux de pouvoir enfin le dire.

- Tu sais que je t'aime toi ? Confia-t-il en entourant mon cou de ses bras. Se rapprochant par la même occasion.

- Moi aussi je t'aime. Murmurai-je avant de l'embrasser une nouvelle fois. »

_.o0o._

Alors? Ca va mieux?

Petite note: Morgane a juste amené Steve dans la cave. Elle a prit la poudre d'escampette après.

Bise et à pluch!

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