Je cours. Laissez passer dis-je à la personne sur la bicyclette avant de la valser.
Je cours encore. Tu es dingue ! s'enflamma la jeune femme dont je viens de faire tomber le rouge à lèvre. De son insulte elle reçut une excuse.

Je n'avais pas d'argent pour faire autrement, les gens me fusillaient du regard, c'en devenait gênant. Mes camarades disaient que "Naorie l'Asiatique était la plus grande timide de l'école", mais je suis simplement introvertie. Une personne timide craint d'être confrontée aux situations de la vie sociale, par contre pour ma part, je n'avais pas peur de m'y confronter mais préfèrais majoritairement cotoyer la solitude. Ça me ressourcait. Je suis une introvertie et pas timide.

Lorsque la raison le méritait, je devenais aussi hardiesse qu'une lionne. Je courais encore plus vite. Une demi heure plus tard, j'étais en fin devant la porte principale du parc à l'orée de la ville.

— Stop, police ! retournez d'où vous vienez. Le parc est interdit aux mineurs.

Avant que je n'eus dit quoi que ce soit un autre homme s'adressa au policier qui m'empêchait de rentrer :

— Elle a l'air d'avoir parcouru beaucoup de chemin. Regardez comme elle est érintée, laissez la rentrer monsieur le policier.

— Qui êtes vous ? lui demanda le policier. Votre passeport s'il vous plaît ?

— Je suis le dernier visage que vous verrez en tant qu'humain.
À ces mots l'homme qui était venu, me demanda d'entrer.

J'étais bien trop effrayée pour refuser ou poser des questions. Le policier ne réagissait plus. Qu'est-ce qu'il avait ? Il était figé.

Je franchissais la porte et entra dans le parc. C'était verdoyant, immense, lumineux et il y avait une multitude d'adultes. À peine, je ne voyais déjà plus cet homme étrange au chapeau de cowboy.

– Regardez, ça va bientôt commencer, on dit que ce sont des extraterrestres qui sont apparut à cause du trou à travers la couche d'ozone.

– Tu délires mon pote, donc depuis ce temps c'est à cause de la couche d'ozone que les extraterrestres ne nous avaient pas attaqué ? J'ai entendu dire que ces créatures sont de véritables bêtes de foire.

– Vous delirez tous les deux les gars, les extraterrestres n'existent pas.

J'étais perdue au milieu de cette foule, et je m'approchais de ce groupe de 3 hommes qui semblaient connaître la situation :

– S'il vous plaît messieurs, quelqu'un peut me dire ce qu'il se passe ici ?

– Tu fais quoi là gamine ? Je croyais que la sécurité ne laissait pas passer les enfants. Je te conseille de rentrer chez toi. Tout à l'heure l'armée exécutera des extraterrestres. Regarde voici l'homme en charge de cet affaire, le général Matraquène.

– Bonjour population, je suis le général Matraquène. Nombreux sont de cette ville et d'autres viennent de très loin. Nombreux ont été obligés de fuir leur pays à cause de la fumée et des projectiles issues de la grande explosion des armes les plus puissantes de notre siècle. Plusieurs  villes ont été rayés de la carte, navré. Mais un danger encore plus grand est apparu.
Sortez la cage, ordonna t-il.

Une pièce transparente de la taille d'un terrain de football, apparue sous le regard ébahit du public.
Un sphinx, un goblin, un yeti, un ogre, des zombies, un loup garou, un dragon, un grifon, un fantôme et bien d'autres... Il... il y en avait tellement.

– Nous devons les exécuter poursuivit le général Matraquène, car chacun d'entre eux a fait preuve d'une cruauté abominable. Préparez le courant de 3000 volts, ordonna l'imposant moustachu en uniforme.

Pdv de Matraquène :

Des extraterrestres ? Humph ! Combien de temps allons-nous garder la vérité secrète ?