seize

J-80

29 septembre 2020, 6h45
Lycée Paris
Lila Grey

Je suis réveillée depuis cinq minutes et je suis à présent dans la salle de bains pour me préparer : douche, brossage de cheveux, habillage, maquillage...

Cette semaine, il va faire plus frais. Fini l'été.

À la récré de 10h, je remarque que Diego m'évite. À vrai dire, je m'en fous, ce con a essayé de coucher avec moi alors que j'ai refusé. Quand je dis non, c'est non. Faut respecter mes décisions.
Dans le couloir, un garçon métis, apeuré, regardant tout autour de lui, et parfois, baissant la tête, Jesse Lingard passe devant moi. Je prends son bras pour marcher ensemble.

Lila : Je sais que t'as peur de Diego. Mais, ne t'inquiète pas, j'ai tout arrangé. Maintenant, il t'embêtera plus tant que tu seras avec moi, en sécurité. Je m'appelle Lila ! Je souris pour lui rassurer.

Jesse : Et moi, Jesse...

Lila : Ça, je le sais.

Il me lance un sourire timide. Ensemble, nous allons vers nos casiers et pendant le trajet, comme d'habitude, j'entends des insultes adressées à moi, du genre :

??? : Voleuse de copain, tu devrais avoir honte de toi !

??? : Tu devrais changer de lycée, fleur de merde. On veut plus voir ta gueule.

Jesse : Pourquoi ils t'insultent comme ça ? T'arrives à le supporter ?

Lila : C'est comme ça, tous les jours, j'ai l'habitude.

Jesse : Moi à ta place, je l'aurais pas supporté... Je me jetterai par la fenêtre...

Lila : Tututut. Retire ça tout de suite. Je pose mes mains sur ses épaules pour l'obliger à me regarder. Pourquoi Diego te harcèle ?

Jesse : Peut-être parce que je suis un loser...

Lila : C'est lui, le loser ! C'est un gros con.

Jesse : Parfois, j'aimerais bien qu'il arrête de me harceler...

Moi aussi, j'aimerais bien que les autres personnes arrêtent de me harceler et de m'insulter... Oh ! Je viens d'avoir une idée ! Pourquoi ai-je pas pensé plutôt ?

Lila : Je dois te laisser. Oh Jesse, à partir de maintenant, tu manges avec nous au self.

Jesse : Nous ?

Lila : Emma, Paola et moi. Je souris. À tout à l'heure !

Je cours jusqu'à vers l'atelier de journalisme. J'y entre et je retrouve Lana, en plein travail. Mains posées sur la table, je me baisse pour être à sa hauteur.

Lila : Ça t'a plu de pourrir ma vie avec Cara, hein ?

Lana : Q... Quoi ?

Lila : Tu sais très bien que jamais j'aurais fait ça. Tu crois que je suis capable de faire un truc pareil comme voler le copain de ma meilleure amie ? Elle secoue vivement la tête. Alors, pourquoi t'as écrit ça ? Tu connais la vérité, n'est-ce pas ? Les yeux de la journaliste se remplissent d'eau. Elle se met à sangloter.

Lana : Je suis désolée ! Désolée pour tout ! Cara me menaçait, elle allait faire du mal à ma famille, à mes amis... Alors, j'ai fait ce qu'elle m'a demandé de faire. Je m'assois à côté d'elle. Elle me donne l'article, celui qui a commencé à détruire ma vie. Le gros titre est le suivant : « LILA GREY, TRAÎTRESSE ? » Je connais le journal par cœur, pas besoin de relire. Pardonne-moi, Lila. En l'écrivant, j'étais pas bien du tout, je me sentais coupable. C'est de ma faute, je suis désolée.

Lila : Je t'en veux pas. C'est Cara, la coupable, c'est de sa faute. Elle a grave changé, je la reconnais plus... C'est pas de ta faute, Lana. D'accord ? Si je suis venue te voir, c'est parce que j'ai des informations qui pourraient t'intéresser.

Elle me lance un sourire ; je la prends dans mes bras en caressant son dos.

À midi, je rejoins Emma, Paola et Jesse au self.

Lila : Jesse, tu es venu !

Jesse : Oui... Il baisse la tête en rougissant.

Lila : Les filles, voici Jesse. Jesse, je te présente Emma et Paola.

Emma : Hé toi, je te connais. On est dans la même classe.

Jesse : Possible... Je pose ma main sur son épaule.

Lila : Ne t'inquiète pas, t'es en sécurité avec nous. Je te promets que Diego t'embêtera plus.

Emma : T'as peur de Diego ? Il hoche la tête. Si ce crétin te fait du mal, tu m'appelles et je coupe ses boules. Compris ?

Après un hochement de tête, Jesse se sent plus à l'aise grâce aux filles. Je suis contente qu'ils soit là, il mérite pas d'être seul ni harcelé.

Un journal apparaît de nulle part, je lève les yeux : Josephine se tient à côté de moi, bras croisés.

Josephine : Je sais ce que tu fais, tu essayes de te venger de Cara parce qu'elle t'a fait du mal.

Lila : Pas du tout. J'ai juste dit la vérité. Il était temps que les gens la connaissent. C'est Cara, la menteuse. C'est elle qui a commencé cette histoire ridicule. Jamais j'aurais fait un truc pareil. Oh au fait, Josephine. Un dernier truc : tu sais pourquoi Cara traîne avec toi ? Parce que tu es son bouche-trou. Désolée de te décevoir, je dis juste la vérité.

Sans un mot, elle fait volte-face. Dans ses yeux, j'ai pu lire une touche d'animosité envers... moi ? Ou Cara ?

On lit ensemble le journal avec Paola : « RETOURNEMENT DE SITUATION ! La sportive Lila Grey sort enfin de son silence et dément les rumeurs. Effectivement, elle avoue avoir eu une petite aventure avec Presnel Kimpembe, avant les vacances d'été. Ce dernier confirme les dires de Lila. Elle ajoute également que Cara, son ex-meilleure amie, a dit des mensonges pour détruire sa vie. Cause ? La jalousie. Nous n'avons pas plus d'informations concernant cette histoire, mais plusieurs questions nous intriguent : pourquoi avoir dit des mensonges ? Pourquoi leur amitié a-t-elle été brisée ? Pourquoi cette jalousie ? Que s'est-il réellement passé ?
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Bien sûr, j'ai pas parlé des sentiments de Cara éprouvés pour moi, c'est son secret, je le dirais à personne, qu'on soit en conflit ou pas.

Je suis soulagée, ce journal permettra de fermer quelques bouches de merde.

Après la récré de 16h, je vais en italien, avant-dernier cours de la journée. Mr Maume nous parle d'une excursion obligatoire qui devrait avoir lieu avant les vacances de la Toussaint.

Mr Maume : Effectivement, nous allons faire du camping pendant 3 jours. Sachant que c'est votre dernière année scolaire au lycée, nous avions décidé d'organiser cette sortie pour que cela reste un bon souvenir parmi vous. Je vous donne quelques papiers.

Pendant qu'il distribue les feuilles, je sens des vibrements dans la poche de mon pantalon. Merde ! J'ai oublié d'éteindre mon portable ! Discrètement, je jette un œil sur l'écran : appel en cours de mon père. Il me laisse également plein de messages, on dirait que c'est urgent. La patience et moi, on n'est pas copines, je suis trop curieuse de savoir.

Lila : Monsieur, je peux aller aux toilettes, s'il vous plaît ?

Mr Maume : Allez-y, mais faites-le rapidement.

J'acquiesce et sors de la salle. Les toilettes sont à quelques mètres, sur le trajet, je croise Lana qui me lance un petit sourire, elle est accompagnée de deux filles que j'ai jamais vu.
J'appelle mon père, j'ai actuellement un sentiment de crainte.

Lila : Allô ? J'ai dû quitter le cours, ça avait l'air urgent. Il se passe quoi ?

Papa : Ma puce... C'est Papy...

Lila : Quoi, Papy ?

Papa : Il est dans le coma.

Non... C'est ce que je craignais le plus. La peur accentue, les larmes ne viennent pas. Je l'ai vu samedi midi, nous avions beaucoup parlé, on a même ri. Il avait l'air d'être en forme. Je comprends pas.

Papa : Je suis désolé.

Soudain, j'entends un bruit sourd, comme un pétard. Silence. Et encore des pétards. Sauf que c'est pas des pétards, mais des coups de feu. Putain de merde, c'est quoi ce bordel ?!

Papa : C'était quoi, ça ?! Lila ?!

Lila : Je dois raccrocher ! J'éteins mon téléphone.

Le cœur battant très fort, front trempé, chaleur présente, le souffle coupé, mains tremblantes, je m'enferme dans une cabine des toilettes. C'est trop tard, je peux plus retourner en classe. Je dois rester silencieuse, mais ça va pas être facile. Je prends conscience que, peut-être, des « méchants » sont entrés au sein de l'école et qui cherchent à éliminer des personnes. Ce n'est peut-être pas un exercice. Et l'alarme n'est même pas déclenchée. C'est trop bizarre. Je veux pas mourir !
Putain ! J'ai oublié de fermer la porte d'entrée à clef. Je suis en stress total. Assise sur l'abattant, je ramène mes jambes vers ma poitrine. N'importe qui pourrait entrer dans les toilettes.

Je suis bloquée et je sais pas si je vais pouvoir m'en sortir.

•••
il s'agit d'une fanfiction, tout est imaginé et irréel, je suis responsable de ce que j'écris. si vous êtes sensible, je m'en excuse sincèrement. Je veux PAS que cela arrive dans vos lycées/écoles.

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