4 | Le salon du jeu

--生き残るためにゲームを隠す--

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Cela faisait plusieurs minutes qu'elle fixait son téléphone pour être sûre qu'elle ne c'était pas trompée sur la date et l'heure. Pourtant, tout était là, ils avaient bien rendez-vous à treize heures, au salon annuel du jeu. Or, il était en retard. Ou de manière plus précise, elle était légèrement en avance et il était donc forcément en retard. Elle l'avait décidée.  

- Salut, murmura d'une petite voix Kenma qui venait à l'instant d'arriver. 

Sans daigner lui accorder un regard, la jeune fille aux cheveux bleues attrapa sa main pour le trainer derrière elle tandis qu'elle franchissait l'immense foule. Son corps faisait barrière aux touristes et les empêchaient donc de bousculer le passeur de l'équipe de Volley de Nekoma. A plusieurs reprises, elle flaqua même des coups de coudes très précises dans les côtes de ceux qui essayaient de la faire dévier de sa trajectoire. 

Tandis qu'il marchait, il ne pouvait pas s'empêcher de fixer le dos de la présidente du club informatique. Quelques choses ne fonctionnait pas. Tout d'abord, c'était elle qui lui avait proposé de venir ici. Kenma n'aurait jamais imaginé que cela puisse arriver, après tout Shigeko était plutôt le genre de personne a refusé d'avancer dans une relation de sa propre initiative. Ensuite, lorsqu'il était arrivée, il n'avait pas eu le droit à une remarque cinglante, normalement elle aurait dû lui reprocher son présumé "retard". Elle ne l'avait pas fait. 

Il aurait pu être content, croire que cela signifiait que leur amitié s'améliorait. Seulement, il s'agissait de Shigeko. Ses remarques, son sarcasmes, son comportement hautaine et même son sale caractère, tout cela la représenter. Alors, il avait de grande raison de s'inquiéter si elle ne lui avait pas reproché son "retard". 

Depuis quand se préoccupait-il de ce genre de détail ? Depuis quand s'inquiétait-il de savoir si tout allait bien, si elle n'était pas en colère ? Il secoua légèrement sa tête pour tenter d'éclaircir son esprit. Ce pourrait-il que sa relation avec Shigeko est évoluée ? Venaient-ils réellement de passer de simple connaissance à ami ? Mais surtout, es-ce-que cela était réciproque ? 

Probablement vu qu'elle tentait du mieux qu'elle le pouvait de le protéger de la foule. Il aurait pu croire cela normal s'il n'avait pas un match de Volley demain matin qui lui faisait rater la matinée de cours. Il aurait pu croire cela normal s'il ne l'avait pas prévenu que se match serait déterminant pour leur équipe et qu'il ne devait pas faire trop d'effort aujourd'hui. Il aurait pu croire cela normal s'il n'espérait pas secrètement qu'elle aussi tienne à lui et si l'idée que cela ne le soit pas ne lui pinçait pas autant le cœur. 

Bientôt, ils s'arrêtèrent à un stand, puis à un autre. Cela continua encore plusieurs minutes avant que finalement la voix grave de quelqu'un vint les couper dans leur action : 

- Eh bas alors, si ce n'est pas Shigeko Jūyō, la petite prodigue de l'informatique. 

Instantanément, un sourire carnassier s'installa sur le visage neutre de la jeune fille aux cheveux bleus. Si certains détestaient la confrontation, elle, elle adorait ça. Jouer avec les limites, les tester et les dépasser au point de rendre fou les gens qu'elle côtoyait. A chaque fois qu'elle le pouvait, elle s'en amusait et se délecter de voir l'impatience et l'impuissance sur le visage de ceux qu'elle agaçait. Car, s'il y avait bien une chose que Shigeko adorait, c'était de voir que quelqu'un avait tellement besoin d'elle qu'il était obligé de courber l'échine et de prendre son mal en patience. 

Kenma, son professeur de technologie, les nombreux étudiants de Nekoma, elle se rappelait parfaitement du nombre de fois où elle avait testé leurs limites. C'était un jeu, un jeu qu'elle adorait gagner. Elle ne regrettait rien, jamais. Après tout, elle avait bien le droit de s'amuser après tout ce qu'ils lui avaient fait. 

- Tiens tiens, mais ça ne serait pas les minables de Binoko. Vous avez appréciez votre nouveau espace numérique ? J'ai bien aimé moi, surtout le côté rose et un peu féerique. 

- Ce n'est pas car tu es en colère contre nous de ne pas avoir été prise dans notre prestigieux lycée que tu as le droit de venir saboter le travail des personnes compétentes qui elles, veulent et méritent de réussir. 

Silencieux, Kenma était tendu. Il n'aimait vraiment pas ce qu'il voyait mais il voulait y croire, il voulait croire que pour une fois son amie serait capable de mettre de côté sa rancœur pour qu'ils puissent terminer sur une note positive leur journée.  

- Je ne suis pas en colère contre vous mais contre moi-même. Je n'aurai jamais songé qu'un lycée comme le votre fasse du sexisme à ce point et je m'en veux de m'être trompée. Mais tant pis, au concours international, je vous massacrerai, tous. 

Offusqué, le lycéen se rapprocha pour n'être qu'à quelque centimètres de la jeune fille. Cela faisait dès mois qu'elle ne cessait de les provoquer et cela l'insupportait plus que tout. Le pire, selon lui n'était pas qu'elle avait raison mais bien que ces capacités soient largement supérieur aux siennes. Il ne pouvait pas supporter cela. Comment lui, un élève qui avait toujours réussi et travaillé dure pouvait être dépassé par une simple fille, mal élevée et à qui toute les portes étaient ouvertes en un claquement de doigts. Il répondit de mauvaise foi. 

- C'est faux ! Dans notre établissement il y a au moins 500 lycéennes ! Le genre ne rentre pas en compte lors de l'analyse des candidatures. Et puis, je ne participerai pas à ta compétition puéril. 

- Ah oui ? Mais tu as oublié de préciser qu'il y a 2500 lycéens à Binoko et que sur c'est 500 lycéennes, 90% sont la car vous refusiez de payer une amende si vous n'aviez pas assez d'étudiantes. les 10% restantes sont les filles des enseignants. Et puis, je trouve cela bizarre que dans les filières technologiques, il n'y ait aucune fille.

- Et alors, elles restent quand même des lycéennes de notre établissement ! Et puis, tu parles beaucoup mais je te rappelle que tu n'es personne pour nous faire la morale. Ton dossier n'a pas été retenu, c'est tout, arrête de crier à l'injustice pour rien, car tu n'es rien à nos yeux. 

- Il ne s'agit pas que de moi, mais de toute les autres étudiantes qui ont vu leurs avenirs s'effondrer à cause des politiques similaires à vos établissement ! S'écria Shigeko. 

Quelques secondes, le temps qu'il a fallu à l'étudiant pour s'approcher et tenter de gifler la lycéenne. Gifle qui fut retenue par Kenma. Gifle qui n'arrivera jamais grâce au passeur. Stupéfaite, Shigeko observa les alentours. Tout le monde les fixaient, il valait mieux partir avant que la sécurité n'arrive. 

Le faux blond attrapa la main de la jeune fille avant de presser le pas pour sortir rapidement du bâtiment. Une fois à l'extérieur, Shigeko pris une grande inspiration. Sans qu'elle ne s'en rende compte, l'air était devenu étouffant et elle pouvait à présent respirer à nouveau librement. Discrètement, elle observa Kenma qui n'avait toujours pas prononcé un seul mot. Peut-être avait-il honte d'elle car elle avait encore une fois créée une dispute inutile ? 

- Je pensais, j'ai espéré à l'instant où je l'ai vu que tout ça ne dégênerait pas. 

Son cœur loupa un battement. Elle venait probablement de le décevoir et bien qu'habituellement elle ne se préoccupait pas de se genre de détail, lorsqu'il s'agissait de Kenma elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle sentit ses mains se faire attraper lorsque ses pupilles bleues rencontrèrent celle jaune du passeur : 

- Je suis désolé, vraiment désolé de ne pas avoir compris . Je suis désolé de ne pas avoir remarqué cette injustice que tu avais subi et combien elle te pesait sur le cœur. Mais je t'en prie, peut-importe ce qui arrivera, ne doute jamais que moi je crois en toi et que je sais tout les efforts que tu as fourni pour atteindre le sommet. Et crois moi, tu l'atteindra. 

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