Chapitre 34

« Un rêve sans amour est un rêve oublié. »,  Paul Eluard

Il faisait noir sur la clairière aux roses. Nuit noire. Les alentours étaient seulement baignés d'un halo blanchâtre, presque laiteux et entièrement étrange. L'odeur des fleurs berçaient Céleste qui avait les yeux mi-clos. Elle était à nouveau vêtue d'une robe blanche et légère, un tissu presque translucide qui caressait sa peau délicate. Le silence qui régnait n'avait rien de rassurant et elle sentait comme une peur sourde au fond de son cœur battant lentement dans sa poitrine. Elle leva une main et caressa son visage. Ses doigts étaient étrangement froids et elle plissa un peu les yeux, un peu inquiète, pour les observer de plus près : malgré le manque de lumière, Céleste était persuadée qu'ils étaient teintés d'un mélange bleu-violet.

Elle laissa retomber sa main en arrière et soupira, fatiguée.

Etait-elle morte ou perdue dans un mauvais rêve ?

Elle n'était pas certaine.

Elle se sentait légère, légère, comme un pétale de rose tourbillonnant au sol sans un bruit.

Elle referma les yeux.

Un sourire de contentement éclaira le visage de Céleste alors qu'elle plia ses mains sur son ventre à peine couvert. Ses pensées n'étaient pas claires, entremêlées entre elles de manière intrigante et inexplicable. La jeune femme savait seulement qu'elle avait déjà visité cette clairière en rêve. Elle fit bouger ses orteils nus. Dans les arbres entourant la clairière, une voix enfantine chuchota :

« Le fabricant n'en veut pas. »

Quelques secondes plus tard :

« L'acheteur ne s'en sert pas ! »

Finalement :

« L'utilisateur ne le voit pas. Qui suis-je ?»

La petite voix répéta l'énigme plusieurs fois et Céleste tourna un peu la tête. Les mots étaient étrangement familiers, la voix aussi. Comme des souvenirs cachés sous un manteau de poussière. Elle fronça un peu les sourcils. Les mots résonnèrent à nouveau, comme répétés par les fleurs autour d'elle. La voix devenait plus claire, plus articulée : bientôt, Céleste se rappela. Le souvenir apparut soudainement dans sa mémoire en désordre. Elle avait six ans, sept tout au plus, et était assise devant sa maison. Deux macarons blonds et tressés de chaque côté de sa tête, des taches de rousseur sur ses joues rougies par le soleil et deux dents manquantes à l'avant. En face d'elle, il y avait sa voisine. Elle tentait un jeu d'osselets dans ses petits doigts poisseux et s'amusait à raconter une énigme après l'autre – elle était ennuyée, parce que Céleste trouvait les réponses. Céleste trouvait toujours les réponses. Finalement, la voisine avait décidé d'en raconter une dernière. Les osselets étaient tombés au sol et elle s'était penchée en avant. Céleste l'avait regardé avec des grands yeux clairs et la voisine avait murmuré son énigme.

« Le fabricant n'en veut pas. L'acheteur ne s'en sert pas ! L'utilisateur ne le voit pas. Qui suis-je ? »

Céleste avait réfléchi.

« Une canne d'aveugle ? », avait-elle dit et la voisine avait secoué vigoureusement la tête.

« Non. Ce n'est pas la bonne réponse. La réponse, c'est... »

« Un cercueil. », marmonna Céleste en revenant brusquement au présent. Elle écarquilla les yeux. Soudainement, le noir de la clairière était encore plus étouffant et la petite voix qui chuchotait dans les arbres faisaient accélérer son cœur. La jeune femme déglutit. Brusquement, un coup d'air caressa sa nuque et elle tourna sa tête d'un geste rapide.

Une silhouette était à côté d'elle et un cri lui échappa.

Un doigt se posa sur ses lèvres.

Aussitôt, elle se calma : elle reconnut soudainement Orion. Le même Orion que dans son rêve précédent, seulement était-il cette fois vêtu en blanc – un veston vert émeraude à motif doré faisait ressortir ses yeux étranges. Il avait à nouveau un air étrangement déboussolé sur le visage adulte. Le regard écarquillé, il s'accroupit à ses côtés, son pouce caressant doucement le visage de Céleste.

« Ne crie pas, jolie Céleste. », murmura-t-il doucement, sa voix rauque portant des airs inquiets, « Je ne voulais pas te faire peur. »

La voix dans les arbres s'était tue et la jeune femme sourit doucement. Elle posa sa main sur celle du jeune homme avant de tourner sa tête vers lui.

« Est-ce que tu sais ce qu'on fait ici ? Je ne suis pas sûre d'être encore en vie. »

Un air paniqué éclaira le visage d'Orion tandis qu'il secoua frénétiquement sa tête. Céleste sentit sa main devenir moite contre sa peau. Elle haussa un sourcil et le jeune homme cligna nerveusement des yeux.

« Tu ne peux pas mourir, Céleste. Si tu meurs... » Il ne semblait pas trouver ses mots tandis que son regard vert clair observait intensément son visage, « Non, tu n'es pas morte Céleste. Tu es seulement... seulement fatiguée. Tu dois te réveiller, tu m'entends ? »

La jeune femme sourit doucement et posa une main sur celle du jeune homme pressée sur son visage. Ses yeux papillonnèrent délicatement.

« Ne t'inquiètes pas, Orion. Je suis protégée. Et si je meurs... Si je meurs, c'est qu'il était temps pour moi de partir. » Sa voix n'était qu'un souffle rauque, une caresse imperceptible de l'air. Orion retira sa main de sa joue et son visage adonisiaque devint une grimace torturée.

« Tu ne comprends pas. », dit-il d'une voix silencieuse aux accents désespérés devant le calme de la jeune femme. Céleste pencha élégamment son visage vers lui, une lueur d'incompréhension dans les pupilles paisibles. Orion se passa les deux mains dans les cheveux. Un son guttural lui échappa et il laissa tomber sa tête en arrière, ses yeux fermés et levés vers le ciel.

« Orion ? », demanda doucement Céleste. Elle se sentait incapable de se relever du sol : comme si un poids invisible était assis sur sa poitrine et l'empêchait de faire le moindre geste. Elle déglutit, et répéta à nouveau, cette fois un peu plus fort : «Orion ? »

Il secoua la tête, sans dire un mot.

L'obscurité de la clairière sembla se lever un petit peu et un rayon de lumière éclaira le visage du jeune homme. Céleste vit y briller une perle salée, une larme silencieuse qui roula sur sa joue avant de tomber sur son torse.

La jeune femme sentit son cœur se resserrer un peu plus. Elle voulait aller vers Orion. Elle voulait lui demander ce qui n'allait pas, pourquoi un tel air torturé maltraitait ses expressions. Elle tendit faiblement une main, la pointe de ses doigts tendus désespérément.

« Orion, qu'est-ce qui ne va pas ? », demanda-t-elle, cette fois inquiète. Il ne bougea pas plusieurs secondes puis avança à genou pour se remettre à côté d'elle. Il posa ses deux mains tremblantes contre ses joues et doucement, comme s'il était effrayé qu'elle disparaisse dans un nuage de fumée, embrassa son front. Céleste ferma les yeux et sourit doucement. Elle avait alors la certitude qu'elle n'était que dans un rêve car jamais le roi Orion ne l'aurait embrassé ainsi. Il posa sa tête dans le creux de sa nuque.

« Mon ange, tu dois te relever. », murmura-t-il, la voix toujours rauque, « Tu dois te réveiller. Je ne peux pas être sans toi. Tu dois te réveiller de ce rêve avant qu'il ne soit trop tard. »

Inconsciemment, Céleste caressa ses cheveux sombres et ondulés. Elle était fatiguée, le souffle chaud d'Orion lui chatouillait gentiment la nuque.

« Et si je veux qu'il soit trop tard ? », dit-elle seulement, sans réfléchir une seconde. Tu parles trop, Célestine. Le corps d'Orion se tendit immédiatement et elle le sentit tourner sa tête d'un geste brusque.

« Ne dis pas des choses pareilles ! », siffla-t-il et Céleste rit doucement. Elle avait l'impression d'avoir l'homme devant elle qu'elle avait rencontré la première fois au château. Au son de son rire mélodieux, le corps d'Orion sembla un peu se détendre. Il se pressa contre elle.

« Eh bien, peut-être que je suis d'humeur à visiter l'enfer de Dante ? », rétorqua-t-elle. Orion embrassa alors sa nuque, un geste dénué de douceur et d'une violence désespérée tandis qu'il semblait à nouveau à court de mots. Elle sentait son cœur battre dans sa poitrine, un rythme effréné miroitant le sien.

« L'enfer de Dante ? Ne dit pas n'importe quoi, petite paysanne. Les anges comme toi se retrouvent au paradis, ce sont les hommes comme moi qui peuplent l'enfer. »

Céleste leva un sourcil lascif.

« Les hommes comme toi ? », demanda-t-elle, « Je ne sais pas ce que tu as pu accomplir de si atroce dans ta vie pour penser être envoyé dans un environnement pareil après ta mort. »

Orion secoua faiblement la tête.

« Crois-moi, tu ne veux pas savoir. »

Céleste resta pensive un instant, caressant incessamment les cheveux en désordre du jeune homme qui ne semblait pas près à la lâcher.

« Tu sais, Orion, je ne crois pas à l'enfer. S'il y a un dieu, je ne peux pas imaginer qu'il nous condamne à une éternité de souffrance pour des erreurs commises durant notre vivant. Les hommes ne sont pas parfaits – personne ne l'est et personne ne peut l'être. Je crois seulement au pardon. »

Orion sourit tristement. Il ne dit rien un long moment.

« Tu dois te réveiller. », finit-il par souffler de sa voix rauque, « S'il-te-plaît. »

Céleste était déboussolée. Se réveiller ? Pourquoi tenait-il tellement à ce qu'elle se réveille alors qu'elle n'avait en premier lieu pas l'impression d'être endormie ? N'était-ce pas le principe d'un rêve, de flotter dans un univers imaginaire le plus longtemps possible pour échapper à sa réalité ? Elle se mordilla la lèvre.

« Et toi ? », rétorqua-t-elle, « Est-ce que tu seras là lorsque je rouvrirais mes yeux ? »

Orion déglutit et embrassa à nouveau sa nuque, cette fois d'un geste tremblant.

« Ton loup sera là. »

Céleste sourit tendrement et cligna des yeux clairs.

« Oui. Mon loup a toujours été là pour moi ses derniers jours. » Elle se tut un instant avant d'ajouter d'un ton amusé : « Je crois qu'il m'aime bien. »

Elle sentit le corps du jeune homme se tendre faiblement, à nouveau.

« Tu as raison, Céleste. Ton loup t'aime. Peut-être devrais-tu te méfier : après tout, leur amour dure l'éternité. »

Elle tourna un peu la tête, un petit peu perdue. Orion ne parlait pas comme d'un animal qu'il n'avait jamais rencontré : non, Orion parlait comme s'il s'agissait de lui-même.

« Dis-moi, mon roi, tu sembles bien connaître mon loup. »

Orion esquissa un sourire en coin, étrangement ironique.

« Réveille-toi, Céleste. », répéta-t-il pour la énième fois. Céleste ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, mais brusquement, la clairière semblait s'évaporer. Les arbres, l'herbe, les fleurs : tout était avalé dans un nuage de lumière blanche. La silhouette d'Orion à ses côtés semblait devenir translucide et la jeune femme poussa un petit cri. Elle le sentit se presser désespérément un dernier instant contre elle, sa bouche contre son oreille.

« Tu as raison, je connais bien ton loup, mon ange. Et je connais bien la bête. Orion a été un mauvais garçon : je t'ai menti. Je ne peux pas te dire la vérité, Céleste, même si c'est maintenant tout ce que je souhaite. Je profiterais de tous ces moments furtifs en rêve où je pourrais te tenir ainsi. Mais peut-être peux-tu découvrir la vérité par toi-même. » Sa voix semblait faiblir et Céleste était prise dans un tourbillon de sensation, avalée elle aussi par la lumière. Elle se concentra un dernier instant, juste le temps que le rêve se finisse pour entendre les derniers mots d'Orion. Des mots teintés d'amertume et de tristesse. « Souviens-toi seulement qu'homme et bête ne font qu'un : seulement des fois, il arrive que la bête prenne le dessus. »

Aussitôt, il disparut.

~***~

Quelque chose d'humide et de chaud chatouilla le visage glacé de Céleste. Une douleur incessante tambourinait contre ses tempes et elle fut tentée de tourner la tête pour essayer de retourner dans les limbes du sommeil. Cependant, le mouvement contre ses joues ne cessa pas et elle se força à ouvrir les yeux. D'abord l'œil gauche, puis le droit. La lumière aveuglante du soleil accentua son mal de tête un instant et elle grogna, levant une main faible vers son front.

Elle cessa immédiatement lorsqu'elle vit le loup allongé sur elle, sa langue léchant son visage. Il vit qu'elle s'était réveillée : ses gestes cessèrent un instant avant qu'un jappement joyeux quitte ses lèvres. Sa queue se mit à virevolter de gauche à droite et une lumière rassurée éclaira ses yeux étranges qui n'étaient pas réellement ceux d'un loup. Finalement, il baissa sa tête pour la lécher à nouveau. Céleste rit doucement, encore affaiblie, mais détourna son visage.

« Orion, arrête ! », s'exclama-t-elle. Le loup l'ignora et passa sa langue à nouveau sur sa joue avant de blottir sa large tête contre sa nuque, frottant son museau contre sa peau délicate. Elle soupira et caressa d'une main fatiguée la tête de l'animal.

Les évènements précédents lui revinrent à l'esprit. La fuite, la chute. Le rêve. Elle fronça les sourcils. A nouveau, le rêve avait été trop réaliste. Comme si Orion avait réellement été là. Elle secoua imperceptiblement la tête et cligna des yeux. Cette clairière n'existait pas et Orion avait disparu dans la nature. Jamais il ne l'aurait embrassé ni traité avec ce semblant d'amour comme il l'avait fait dans son imagination !

Pourtant, Céleste n'était pas convaincue. Une petite voix ne cessait de douter à l'arrière de sa tête et pendant un bref instant, elle se demanda si elle s'était cognée la tête si fort qu'elle en avait perdu la raison. La jeune femme grogna, récoltant un bruit de surprise du loup allongé maintenant à moitié sur elle, à moitié sur le sol glacé.

Elle leva une main à sa tête. Ses doigts touchèrent précautionneusement l'endroit où sa tête avait heurté la roche. Le sang avait séché et elle gratta un peu, se retrouvant avec des restes bruns sur les doigts blancs. Elle fit la grimace et essuya son index dans la neige avant de se redresser d'un coup brusque. Orion gémit et fit un bond en arrière, surpris du geste. Céleste inspira profondément et lui sourit de toutes ses dents.

« Il faut partir d'ici, Orion. Je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette forêt. »

La tension sembla quitter le corps du loup et il retourna vers elle, la tête penchée de côté. La jeune femme rit doucement. Elle tendit une main pour s'appuyer sur le rocher dans l'espoir qu'il lui permette de se relever.

Avant même que ses doigts ne touchent l'objet dur, elle sentit Orion se faufiler sous sa paume pour l'aider. Céleste lui lança un regard reconnaissant.

« Merci. Tu sais, tu es un peu comme mon ange gardien. Tu sembles être constamment là pour me sauver. », souffla-t-elle. Un frémissement parcourut le loup et il poussa un son de contentement. Céleste se retint de froncer les sourcils. Elle avait pris l'habitude de parler à l'étrange animal : néanmoins, elle était de plus en plus convaincue qu'il la comprenait. Il réagissait à ses paroles comme un humain, intrigant la jeune femme de plus en plus.

Elle se rappela les mots d'Orion dans son rêve :

« Souviens-toi seulement qu'homme et bête ne font qu'un : seulement des fois, il arrive que la bête prenne le dessus. »

Elle se passa sa main libre sur le front. Elle repensa aux yeux similaires d'Orion, de la bête et du loup. Aux blessures similaires des deux derniers. A la disparition soudaine du roi. A l'apparition dans sa vie d'un chasseur inconnu aux villageois. A Andoche dont la femme était la servante qui avait essayé de lui prendre la vie. A ses étranges malaises. Au meurtre.

Céleste serra les poings.

Elle sentait, savait, que tout cela était liée. Cependant, il lui manquait un dernier élément, l'élément crucial, la dernière pièce du jeu qui permettait de comprendre les règles.

La jeune femme serra les dents et se força à avancer dans la neige. Ses jambes étaient encore affaiblies, sa tête encore traversée par cette douleur désagréable. Néanmoins, elle n'avait pas survécu une nuit dans le froid pour mourir la prochaine. Le loup poussa un gémissement plaintif et pressa incessamment son corps contre le sien, comme inquiet qu'elle ne tombe alors qu'il fut lui-même blessé. Elle lui caressa doucement la tête.

Ils avancèrent toute la journée durant.

Heureusement, la neige avait cessé de tomber aussi violemment et le soleil s'élevait haut dans le ciel. Finalement, alors que Céleste pensait que ses jambes ne la maintiendraient plus en place une seule seconde de plus, alors que la douleur devenait insupportable et que ses dents claquaient avec force, le château apparut devant ses yeux, dans toute sa magnificence.

La jeune femme aurait pu pleurer de joie.

Brusquement, ses jambes se dérobèrent sous son poids et elle tomba à genoux. Son corps tremblait violemment et elle déglutit, fermant les yeux un court instant. Elle devait seulement arriver au portail et ouvrir ses portes.

Plus que quelques mètres.

Elle poussa sur ses bras sans force et se traîna jusqu'à l'entrée métallique. Elle leva sa main, dont les pointes étaient noircies, jusqu'à la lourde poignée. Céleste poussa de toutes ses forces. Le portail s'ouvrit en grinçant désagréablement – la jeune femme perdit l'équilibre et s'étala sur son ventre, la sueur s'accrochant à ses tempes blafardes et roulant jusqu'à ses lèvres teintées de bleu. Derrière elle, le loup accourut. Il gémit, tournant autour d'elle de manière désespéré, comme s'il ne savait pas quoi faire.

Céleste sourit faiblement puis essaya de se relever à nouveau.

Plus que quelques mètres, répéta-t-elle intérieurement.

Des flocons fins s'étaient remis à tomber du ciel et le soleil prenait lentement son cours vers la lune.

Son corps semblait trop fatigué et trop froid pour se relever et la jeune femme jura, fermant les yeux un instant. Elle devait réunir ses forces, pousser sur ses bras et ses jambes pour avancer la courte distance jusqu'au château.

Elle pouvait le faire. Elle pouvait –

Son corps glissa brusquement sur le sol gelé et elle tourna rapidement la tête, les yeux écarquillés.

Orion, le loup, avait précautionneusement attrapé le haut de son manteau entre ses dents, faisant attention à ne pas le déchirer. Il marchait à reculons, tirant la jeune femme doucement derrière lui.

Céleste se laissa faire, sentant un élan de reconnaissance faire accélérer son cœur. Ce loup était réellement un ange gardien, pensa-t-elle. Arrivés devant les marches, elle se défit de son emprise et se tira elle-même jusqu'en haut.

Le loup se mit brusquement à hurler devant la porte, grattant le bois de ses griffes.

Céleste attendait, tremblante. Si personne ne venait, elle devrait se lever : elle devrait soit cogner à la porte, soit crier ou entrer dans le château pour appeler Adrien – choses qu'elle ne se sentait pas en état de faire.

La porte d'entrée s'ouvrit d'un geste bruyant. Céleste se retrouva subitement face à Adrien, qui dont le visage devint blafard lorsqu'il l'aperçut.

« Mademoiselle Céleste. », souffla-t-il, avant de tomber à genou à ses côtés, une main tendue vers son visage. Le loup poussa un gémissement et le serviteur tourna la tête, les yeux exorbités, « Orion ! »

Le cœur de Céleste manqua un battement.

Bonjour, bonsoir les cocos!

Trois choses:

Wattpad ne connaît pas le nom Eluard.

On n'est plus loin de la fin.

Et puis... Et puis je sais, ça faisait longtemps  que je n'ai rien publié.

Parce qu'au lieu d'écrire le chapitre 34, j'écrivais l'épilogue. Maintenant, j'ai vraiment hâte de vous le partager - suspense et boule de pain, est-ce que j'ai choisi une fin hautement dramatique où mort s'ensuit ou un truc plus sympathique? Hehe.

En attendant, regardez le film Chocolat avec Johnny Depp et compagnie. C'est un film sucré et plutôt chouette, comme sa musique.  - Ah, et puis je me suis lancée dans une nouvelle histoire, Alea Jacta Est, si vous avez trois minutes, jetez-y un coup d'oeil! Je pense d'ailleurs qu'après avoir fini Face cachée, je me mettrais aussi à une autre réécriture de conte.

Sur ce: des bisous! ♥

Blondie

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