Chapitre 19

« Nul châtiment n'est pire que le remords. », Sénèque

Le chasseur rit un peu plus fort en voyant ça et serra plus fort tandis qu'une toux douloureuse quitta les lèvres de la jeune femme qui leva ses mains affaiblies vers le bras trop fort et tira en vain.

« Tu as mal, petite ? Tu as mal ? »

Céleste toussa un peu plus fort en se sentant faiblir de plus en plus lorsque brusquement, l'homme la relâcha au sol. Céleste inspira bruyamment, portant des mains tremblantes à sa gorge sur laquelle elle avait l'impression que les mains larges du chasseur s'étaient imprégnées avec violence. Une larme d'épuisement roula sur sa joue et sa respiration était haletante.

« Pourquoi ? », demanda-t-elle d'une voix éteinte en levant ses yeux rougis vers l'homme qui avait à nouveau l'air serein et paisible. Il se recroquevilla devant elle.

« Je fais ça pour t-»

« Pourquoi ! », s'exclama Céleste, plus fort, lui coupant la parole, les yeux écarquillés. La douleur au creux de son cœur avait cessé mais sa tête tournait encore et sa gorge brûlait à chaque respiration. Cet homme, ce fou, avait tenté de l'étrangler ! Un tremblement violent traversa à nouveau son corps tandis qu'elle se redressa un peu. L'homme se passa une main dans les cheveux.

« Je fais ça pour ton bien. », dit-il doucement, « Je suis désolé d'avoir réagi avec autant de violence. Je... je ne sais pas ce qui m'a pris. »

« Pour mon bien ? On n'étrangle pas quelqu'un pour son bien. », rétorqua-t-elle amèrement, se passant une main sur le visage. L'homme baissa les yeux au sol et Céleste fronça les sourcils, perturbée devant un comportement si contradictoire. Comment pouvait-il être si violent pendant une seconde et aussi repentant la prochaine ? Il lui était arrivé d'entendre parler au village de fous ayant plusieurs personnalités dans une seule tête – le chasseur était-il victime d'une telle maladie ? La jeune femme recula un peu.

« J'en ai conscience. C'est juste... » Le chasseur inspira profondément et lui jeta un regard triste « Ma première femme est partie du jour au lendemain en emmenant toutes mes richesses et mon fils pour retrouver son amant. Depuis... je ne semble pas toujours être moi-même. » Il lui tendit une main pour l'aider à se relever et Céleste hésita, lui lançant un regard inquiet et méfiant.

Cet homme, cette situation, était étrange et elle se sentait comme prise dans la mauvaise histoire.

Finalement, elle prit sa main et poussa sur ses pieds pour se remettre debout. Ses chevilles craquèrent sous son poids et elle retint un gémissement. L'homme la tira à l'intérieur de la maison et Céleste se laissa faire, de peur de finir à nouveau avec des mains autour du cou si elle montrait trop de résistance.

Le chasseur la mena jusqu'à une petite cuisine où il la fit assoir à une table en bois avant de lui servir un gobelet rempli d'un liquide doré que la jeune femme observa d'un œil suspicieux. Essayait-il de l'empoisonner ?

Son cœur accéléra à nouveau et elle serra l'objet de ses mains moites.

L'homme lui tourna le dos un instant, ses yeux fixant un point au loin à travers sa fenêtre.

« Bois. Quand tu auras fini, je t'emmènerai au village. Il est temps que tu rentres chez toi. »

« Qu'est-ce que c'est ? », demanda-t-elle en fronçant les sourcils tandis que le chasseur sourit faiblement.

« Du vin au miel. Ne t'inquiète pas, petite, je ne te ferai pas à nouveau du mal. »

Céleste hésita et réfléchit. Elle ne voulait pas boire ce qu'il y avait dans ce gobelet, voulait partir le plus rapidement possible de cette maison. Le chasseur ne la regardait toujours pas. Elle déglutit et compta silencieusement jusqu'à trois, lentement. Il ne s'était toujours pas retourné et Céleste laissa le liquide couler sous la table, le plus doucement possible. Le chasseur tourna alors la tête vers elle: sans aucune réflexion de plus, Céleste porta le gobelet à ses lèvres et fit mine d'avaler les dernières gouttes du breuvage aux couleurs d'or qui lui tombèrent dans la bouche. Elle vit le chasseur sourire.

« Tu as fini ? »

Elle hocha la tête et il lui fit signe de le suivre à l'extérieur. La jeune femme se passa deux mains fatiguées sur le visage et se leva difficilement de la chaise, le goût amer et étrangement mielleux sur la langue sèche. Elle passa la porte où le chasseur l'observait, un sourcil levé avant de lui lancer un sourire brillant.

« En route ! », s'exclama-t-il, faisant un pas vers elle et l'attrapant par la main.

Céleste jura intérieurement. S'il la tenait aussi fermement jusqu'au bout, elle n'aurait aucune chance de s'échapper de l'emprise de cet homme. Aucune. Elle déglutit. Jamais ne s'était-elle sentie aussi peu en sécurité. Elle n'avait pas peur comme elle l'avait eu avec la bête le soir précédent. La bête n'était qu'un animal, agissant sur instinct – elle avait fui dès qu'elle s'était sentie agressée. Mais l'homme devant elle, l'homme la tenant par la main comme s'il voulait lui casser les doigts, lui semblait imprévisible et instable, toute sa posture éclairée par une sorte de folie intérieure qui illuminait ses yeux d'une lumière malsaine.

Céleste n'avait pas peur.

Elle était tétanisée.

Dans sa tête se déroulait toutes sortes de scénarios les plus sordides les uns que les autres, des histoires qu'elle avait entendu arriver à d'autres femmes alors qu'elles étaient seules avec des hommes. Céleste sentit la sueur froide lui humidifier les tempes et elle se mordilla nerveusement les lèvres.

Le chasseur accéléra le pas, passant chemin après chemin, arbre après arbre sans la moindre hésitation.

Au bout d'un certain temps, Céleste ne sentit plus ni ses jambes, ni ses pieds, sa respiration était haletante et quasi erratique tandis qu'elle titubait à la traîne derrière le grand homme qui la tirait sans se soucier de son bien-être la plus petite seconde.

« Nous sommes bientôt arrivés. », annonça-t-il et la jeune femme hocha seulement la tête exténuée. Ils ne tardèrent pas à apercevoir les toits des maisons et d'entendre les bruits du village. Céleste sourit doucement et se passa sa main libre sur le visage humide.

Ils pénétrèrent dans la première rue et elle vit un homme devant sa maison écarquiller les yeux lorsqu'il l'aperçut.

« Bon sang, mais c'est qu'c'est Mad'moiselle Céleste ! », s'écria-t-il en lui faisant un grand geste de la main et accourant vers elle. Ceci alerta les autres personnes alentours qui, curieux, s'approchèrent à leur tour. Le chasseur lâcha la main de la jeune femme et elle sentit brusquement des bras lui entourer les épaules.

« Célestine ! »

Une voix de femme – une voisine.

Un brouhaha de voix lui fit tourner la tête avec des questions en tous genres, des visages connus et moins connus défilaient devant ses yeux. Céleste sourit faiblement et tenta de répondre, répétant des dizaines de fois qu'elle « allait bien, merci ».

Brusquement, le bruit cessa et un sanglot brisa le silence. Céleste se tourna lentement. Elle aperçut son père et sa mère, tous les deux l'observant avec des grands yeux, comme si elle n'était pas réellement là, comme si elle n'était qu'une illusion. Elle fit un pas en avant. Sa mère sembla se libérer de la surprise et accourut aussi vite qu'elle put, serrant Céleste dans ses bras, aussi fortement qu'elle put.

« Célestine... », murmura-t-elle doucement, la voix brisée, « Nous avons cru que tu ne nous reviendrai plus. Que le roi t'avais fait enfermé ou que la bête t'ai toi aussi mise en morceau. Quand nous avons découvert le corps hier soir... Pendant un instant j'ai cru que c'était toi. »

Le corps de la jeune femme se tendit subitement.

« Le corps ? Quel corps ? »

Sa mère déglutit.

« Hier soir, la bête est revenue. Elle a tué une jeune fille d'à peu près ton âge. Nous avons eu du mal à reconnaître de qui il s'agissait ensuite, son corps était si... si... » Un bruit étouffé quitta les lèvres de sa mère et elle inspira bruyamment avant de continuer en clignant plusieurs fois des yeux « C'était Philomène, la fille du bûcheron. Elle devait se marier dans cinq jours. »

Céleste s'éloigna de sa mère et lui lança un regard ahuri.

« Ciel. », souffla-t-elle, « N'avez-vous pas réussi à l'attraper ? »

Les villageois autour secouèrent tristement leurs têtes.

« C'te bête est imbattable. », grommela un vieil homme, « On l'entend pas venir, on l'a voit pas mais quand elle part, elle laisse bien ses traces. »

« Ce monstre ! », s'exclama un autre.

Une femme s'avança, un petit objet à la main. Elle se gratta le chignon.

« Mais... La nuit dernière, la bête a perdu quelque chose. » Elle tendit l'objet à la jeune femme « Nous pensons... Nous pensons que si le roi ne nous aide pas à éliminer la bête, c'est parce qu'elle lui appartient et que c'est lui-même qui nous l'envoie. »

Céleste se figea tandis que son cœur manqua un mouvement. A nouveau, elle fut surprise par cette haine envers Orion, une haine qu'elle peinait à comprendre car à part vivre reculé et n'être que d'une arrogance borné, elle ne pouvait s'imaginer le jeune homme tué volontairement des femmes et des enfants avec une bête à ses ordres. Cela ne correspondait tout simplement pas. Elle prit l'objet dans une main et l'observa. C'était un petit miroir de poche doré accroché à une chaine elle aussi en or. Elle ouvrit le miroir. A l'intérieur figuré une miniature du roi avec ses initiales gravés dans le métal au-dessus du morceau de verre.

« Comment la bête a-t-elle pu perdre ça ? », murmura Céleste en fronçant les sourcils. Un animal pouvait difficilement transporter un objet pareil sans l'abîmer. Le chasseur se racla la gorge et elle se souvint subitement de sa présence, sentant ses joues pâlir.

« Peut-être que le roi était présent lui aussi, lors du meurtre de cette pauvre enfant. »

Les murmures fusèrent parmi les villageois réunit et Céleste lança un regard sidéré à l'homme.

« Le roi ne ferait pas une chose pareille. », répondit-elle, le plus calmement possible. Le chasseur souleva un peu son menton et la regarda de haut.

« Comment pouvez-vous affirmer une chose pareille après hier soir ? Vous avez bien fui son château, n'est-ce pas ? »

Céleste sentit ses mains se mettre à trembler. Cet homme détournait les faits sans la moindre honte en omettant quelques détails essentiels.

« Oui, j'ai fui, mais-»

« Céleste ! », tonna son père, « Qu'est-ce qu'il t'a fait ! »

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais à nouveau le chasseur lui coupa la parole sans lui laisser la moindre chance de parler.

« Il l'a forcé à demeurer au château pour qu'elle lui tienne compagnie. En bonne connaissance du roi, nous savons tous ce que ça veut dire. » Céleste sentit ses joues rougir tandis qu'un silence de plomb s'abattit sur les hommes et femmes autour d'elle. Ses mains tremblèrent plus violemment lorsque son cerveau compris peu à peu ce que le chasseur venait d'insinuer.

Que Céleste avait été un autre jouet pour le roi.

Que Céleste avait été déshonoré.

Elle secoua faiblement la tête, implorant ses parents de ses yeux.

« C'est faux. », murmura-t-elle, plusieurs fois, « C'est faux. »

On ne l'entendit pas. On ne l'écouta pas. Les villageois s'étaient tous tournés vers le chasseur, lui posant questions après questions auxquelles il répondait en inventant mensonge après mensonge. Céleste sentit sa tête se mettre à tourner et tituba un peu en arrière, se sentant impuissante, si impuissante. Les villageois ne voulaient pas la vérité, ils préféraient se réjouir du malheur des autres, demandant chaque détail dégradant de qui était prétendument arrivé à la jeune femme sans se demander une seule seconde comment un simple chasseur qui n'était pas présent pouvait savoir tout ça. Céleste voulait disparaître sous terre, faire taire toutes ses voix stupides qui ne faisaient que fuser des futilités, des mensonges, des atrocités.

Son propre père lui lança un regard dégoûté.

Sa mère semblait sur le point d'éclater en sanglot.

Céleste sentit ses lèvres trembler. Elle n'avait rien fait. Rien, rien du tout. Elle entendit sa mère murmurer d'une voix cassée :

« Ma pauvre petite, qui voudra bien l'épouser après qu'elle fut déshonorée par le roi lui-même ! »

La jeune femme sentit la bile lui monter dans la gorge et se passa une main dans les cheveux, un sentiment amer sur la langue. Le pouvoir des mots, pensa-t-elle, quelques mots, quelques mensonges, quelques imbéciles crédibles et en quelques secondes seulement, cet homme a détruit ma réputation. Elle vit le chasseur jeter un regard empathique à sa mère avant de se racler dramatiquement la gorge.

« Madame », dit-il doucement, « Je... je comprends tout à fait votre douleur. Et bien qu'il soit trop tôt pour ça – après tout je n'ai pu rencontrer Céleste qu'hier soir – je sais que la réputation d'une femme vaut plus que tout l'or du monde et qu'une fois brisée, elle est irréparable. J'ai perdu ma propre femme il y a de ça quelques années et ne souhaite pas finir mes jours seul. Si... vous le permettez... J'aimerai, malgré tout, malgré que je sache qu'elle n'est plus ce que nous appelons avec respect une vierge, vous la demander en mariage. Je ne suis que chasseur : j'ai cependant assez d'économies de côté et Mademoiselle Céleste m'ait apparu être une jeune femme fort aimable. »

La mère de Céleste l'observa un instant sans rien dire, une lueur d'espoir dans les grands yeux si semblables à ceux de sa fille. Elle finit par se tourner vers son mari qui avait un air grave sur les traits durs.

« Laissez-nous quelques jours pour réfléchir. », grommela-t-il de sa voix grave.

Céleste était figée sur place, le cœur tremblant dans sa poitrine, le visage livide, les jambes manquant lâcher sous son poids. Cet homme... ce chasseur... ce fou venait de la demander en mariage alors qu'il ne la connaissait pas. Après avoir déblatéré des mensonges obscènes sur elle et l'avoir publiquement humilié. Il osait la demander en mariage. Il osait... Aux mots de son père, elle avait relevé la tête, espérant voir du dédain sur le visage de ses parents, espérant qu'il ne permettrait pas un être aussi abjecte de ne mettre qu'un seul doigt sur leur petite fille.

Et du dédain elle vit.

Il n'était cependant pas dirigé vers le chasseur mais vers elle. Céleste déglutit, comprenant, des larmes de détresse menaçant de lui rouler le long des joues. Elle les retint de toutes ses forces. Elle ne laisserait pas cet homme la briser. Elle... Elle se passa une main tremblante dans les cheveux. Sa mère lui jeta un regard dur à son tour. Céleste sentit un sanglot lui serrer la gorge.

Ses parents n'avaient pas besoin de réfléchir.

La décision était prise.

Céleste épouserait le chasseur.

~***~

Un rayon de soleil avait réveillé Orion. Il avait ouvert l'œil gauche puis le droit, se demandant pourquoi, au nom de tous les anges et démons, il était allongé au sol, recroquevillé comme un enfant souffreteux. Il avait voulu se lever mais en tirant sur sa jambe droite, une douleur mordante lui avait coupé le souffle pendant plusieurs secondes. Il avait trébuché et s'était à nouveau retrouvé au sol où il avait lentement regardé sa jambe, un peu tremblant.

Une large plaie lui déformait la peau dénudée et un sentiment de répulsion lui avait retourné l'estomac tandis qu'il essaya de comprendre ce qui lui était arrivé. Il respirait maintenant lourdement et se passa une main maladroite sur le front.

« Adrien ! », cria-t-il, sa voix cassée, affaiblie puis plus fort, un rugissement sonore qui résonna contre les murs du château, « Adrien ! »

Le servant accouru rapidement, l'air angoissé en apercevant son maître allongé au sol.

« Votre Altesse ! Que vous est-il arrivé ?! »

Orion secoua seulement la tête, inspirant bruyamment lorsqu'une nouvelle vague de douleur lui traversa la jambe.

« Je ne sais pas exactement, Adrien. Lorsque je me transforme pendant la pleine lune... je suis incapable de me souvenir de mes actes. »

Le visage d'Adrien sembla alors brutalement se décomposer et le roi lui jeta un regard inquiet.

« Ça ne va pas ? »

« Votre Majesté... Céleste... » Adrien déglutit, « Vous ne vous souvenez donc pas l'avoir vu hier soir ? » Orion secoua la tête, les sourcils froncés. «Elle s'est endormie avec... vous et au matin... Elle n'était plus là. Je l'ai seulement entendu crier pendant la nuit mais sa chambre était trop loin de la mienne et quand je fus arrivé, sa porte était grand ouverte et son lit vide. »

Le roi pâlit à son tour, la douleur dans sa jambe subitement oublié alors qu'il se passa deux mains tremblantes dans les cheveux, les grands yeux écarquillés.

« Tu... Tu penses que j'ai... Que je l'ai... » Il déglutit. Cela expliquerait sa blessure à sa jambe. Céleste avait dû essayer de se défendre, avait dû tenter de sauver sa vie des griffes de la bête cruelle qu'il était. « Je suis un monstre. », souffla-t-il, les dents serrées, laissant sa tête basculer dans sa nuque, ses mains retombant mollement à côté de son corps. Il ferma les yeux, se sentant nauséeux.

Comment avait-il pu commettre une chose pareille ?

Comment avait-il pu-

« Majesté », l'interrompit Adrien, cessant son flux de pensée, « Cessez de vous comporter en damné alors que le jugement n'a pas encore eu lieu. Il se peut que vous n'ayez rien fait à Céleste. Ou peut-être n'est-elle seulement blessée. »

« Où peut-être déchiquetée entre deux sapins. », cracha Orion, plein de haine envers soi-même. Adrien lui lança un regard dur.

« Dans ce cas, nous devrions retrouver son corps en forêt. »

Orion se passa à nouveau une main dans les cheveux et après courte réflexion, hocha la tête.

« Adrien », dit-il ensuite, « Pouvez-vous m'aider à me relever ? Ma jambe... »

Le servant compris et attrapa le roi. Ensemble, ils avancèrent jusqu'à la chambre d'Orion où Adrien l'allongea sur le lit. Le jeune homme ferma les yeux un court instant, exténué.

« Cherchez le docteur », demanda-t-il, « Et... organisez des recherches dans la forêt. J'ai besoin de savoir ce que j'ai fait... ce qu'il est advenu à Céleste. »

Adrien hocha la tête et fit une petite révérence.

« Bien, mon roi. », dit-il et sortit lentement de la chambre, la porte claquant derrière lui. Orion rouvrit les yeux et son regard se figea au plafond. Il tenta de chercher dans sa mémoire un indice, un quelconque indice pouvant lui indiquer ce qu'il avait fait alors que son corps et ses pensées ne lui appartenaient pas.

Rien. Il ne se souvenait de rien. Seules quelques bribes de mots semblaient être restées pour lui torturer l'esprit.

« Je vais garantir que ce soit toi, le meurtrier dont tout le monde a peur. »

« N'oublie pas Céleste et n'oublie pas que tu es responsable pour tout ce qui lui est arrivée et lui arrivera. Pour tout. ...son enterrement, mon ange. »

Orion grimaça, son cœur accélérait douloureusement dans sa cage thoracique tandis que la même question résonnait sans cesse dans sa tête, lui tapait violemment contre les tempes et lui retournait l'estomac :

Qu'avait-il fait ?

Bonjour, bonsoir!

Voilà, la créativité semble ne pas me quitter aujourd'hui alors autant en profiter. Encore un chapitre qui se termine et encore une fois, la frustration et la colère sont à leur comble. Chasseur? Je suis choquée et déçue.

Céleste? Il lui est arrivée exactement de quoi elle avait peur - épouser un homme qu'elle n'aime pas et devenir une sorte de jouet pour la société

Et Orion? Eh bien Orion pense qu'il a tué Céleste. Et les villageois pensent aussi qu'il est un meurtrier.

La joie, quoi.

J'avais les nerfs rien qu'en écrivant et en relisant, j'avais seulement envie de frapper tous ces petits crétins.

Reste à voir comment tout ça va se développer et comment ce filet de mensonges, d'intrigues et de magie va se défaire. Sur ce, je vous laisse!

La bise♥

Blondilein

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