XXV

Point de vue: Crystal

- C'est bien ce que je pensais, dis-je. Tu es le fils de Ben Hanscom, et ta mère est sûrement Beverly Marsh?
- Ils m'ont raconté des histoires à propos de Derry. Ces histoires de Ça, lorsque j'ai voulu m'installer à Derry avec Christie. J'avais pris ça à la rigolade, mais je n'avais pas remarqué que leurs histoires m'avaient fichu une trouille bleue! Depuis... Je ne peux plus voir un clown, même en photo.
- Imaginons que toutes ces calomnies soient vraies, intervint Alexander, pourquoi il s'en prendrait à nous? Nous ne sommes pas des enfants et, apparemment, il s'en prend particulièrement aux enfants.
- Il s'en serait pris à Stephen, j'aurais pensé qu'il veuille se venger de ses parents. Mais, apparemment, il nous en veut à nous cinq.
- Nous cinq? Moi je ne suis pas le fils d'un de ces gars, et je ne l'ai jamais vu, ce clown de fanfare.
- Il a dit qu'il nous voulait tous les cinq, que l'on flotte tous les cinq en bas ou je ne sais quoi, le coupa Greg en se rappelant les paroles de Ça.
- Alors, comme tu as réponse à tout, Greg, explique-moi pourquoi il veut que nous "flottons", bien que je ne comprenne pas vraiment le sens de ce terme ici.
  Il avait dit ça d'un ton qui ne m'avait pas vraiment plus, presque agressif envers Greg, mais je ne fis pas de réflexion car Greg avait commencé à répondre:
- Crystal m'a fait lire les manuscrit et...
- Tu as le droit de le lire et nous on doit se contenter d'un résumé? rit Stephen.
- Je crois que j'aurais préféré le simple résumé, parce que ce qu'y est écrit sur ses pages et vraiment terrifiant! Enfin bref. Il est dit que ce groupe était fait pour être ainsi, comme si c'était leur destin. Je sais, c'est fou, et je l'aurais pas cru du tout si Ça n'était pas apparu l'instant d'après et n'aurait pas donné de la véracité au récit. Mais peut-être que c'est pareil pour nous, un groupe destiné à vaincre cette chose, et il le sait alors il veut l'éviter.
- Pas bête, approuva Stephen. Pas bête du tout.
- Je ne suis toujours pas convaincu, contesta Alexander. Et il faut que j'aille travailler, alors je vous laisse à vos hallucinations.
  Il revint vers moi, m'embrassa tendrement, et partit en saluant Christie et Stephen. Pas Greg.
- Ça ne me rassure pas, mais je dois rentrer moi aussi, indiqua le français. J'ai pris du retard sur mon installation, il faut que je m'occupe des dernières caisses.
  Il nous salua à son tour, m'adressant un regard tendre qui me fit sourire automatiquement, et partit. Stephen et Christie partirent peu de temps après, et j'ouvris la bibliothèque à tout public, espérant que la journée soit ordinaire.

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