XLIII

Point de vue: Crystal

  Je souris, heureuse de revoir le couple qui m'évitait depuis que j'avais commencé une histoire avec Greg. Je m'exclamai:
- Christie! Tu vas bien?
- Non, pas du tout! s'emporta-t-elle immédiatement.
  Elle se plaça face à moi, poussant Greg pour pouvoir bien se placer devant moi, plongeant son regard irrité dans le mien.
- T'es complètement conne ou quoi!?
- Pardon!? me levai-je.
- Alex a appelé Stephen. Pourquoi tu l'as plaqué!?
- Tu le sais très bien... soupirai-je. Je ne vois pas pourquoi tu en reparles.
- N'essaie pas d'éviter le sujet!
  Stephen, lui, était resté silencieux. Il devait être triste pour Alexander. C'était son meilleur ami, son confident. C'était d'ailleurs grâce à Alexander que je connaissais Stephen, à par conséquent Christie...
- C'est toi qui as merdé et c'est lui qui souffre! continua-t-elle.
  Je me rassis. Je me sentais assez coupable, elle n'avait pas besoin d'en rajouter...
- Christie, tu devrais te calmer... intervint Greg.
  Elle se tourna vers lui et, sans rien dire, elle lui colla sa main dans la figure.
- Christie! m'énervai-je en me levant à nouveau. Mais ça va pas!?
- Bébé, détends-toi, dit Stephen, ouvrant enfin la bouche.
- Mais il le mérite! contesta-t-elle.
- Je sais, moi aussi j'ai envie de le frapper, mais je me retiens.
- Ouais, bah pas moi, maugréa-t-elle.
  La discussion fut coupée quand la porte s'ouvrit à nouveau. Un mère avec sa fille, qui nous saluèrent avant de prendre le long couloir menant à la salle pour les enfants. Une autre personne entra à leur suite. La salle se plongea dans un silence lourd. Alexander entra. Il salua comme à son habitude Stephen d'une amicale poignée de main et Christie d'une tendre bise. Il se tourna vers moi.
- Salut Crystal.
- Salut...
  Il posa mon téléphone sur le comptoir devant moi.
- Tu as oublié ça, et je pensais que tu pouvais en avoir besoin.
- Merci...
  Je le pris donc. Il ajouta:
- Et tu as reçu des messages hier soir. Après que tu sois partie.
  Il jeta un léger retard de travers à Greg et je compris que les messages venaient de lui.
- Je n'ai rien lu, ne t'en fais pas, s'empressa-t-il de préciser. Bon, je dois y aller.
  Il se dirigea vers la porte mais il fut arrêté par Christie:
- Hé, Alex, tu vas pas partir comme ça!
- Pourquoi? demanda-t-il en se tournant vers elle.
- Il t'a pris ta meuf, tu vas pas le laisser faire!
  J'allais répliquer, mais Alexander fut plus rapide:
- Christie, on ne peut rien contre l'Amour. Il apparaît quand il veut et on ne peut rien changer.
- T'as pas envie de lui foutre ton poing dans sa sale tronche de moche!?
- Si, mais je ne suis pas comme lui. Je suis civilisé et je sais retenir mes instincts animaux. Je ne frappe pas, et surtout je ne sors pas avec une femme déjà en couple.
  Sur ces mots, il s'apprêta à sortir, mais il fut à nouveau arrêté, mais pas par Christie, cette fois.

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