Chapitre 2
Une fois assise à côté de Jordan, je fis tout pour éviter son regard. Mais j'avais comme l'impression d'être observé. Je ressentais le besoin de le regarder dans les yeux. Quand soudain le prof m'interrogea :
« - Morgane ! Quelles sont les notions propres au romantique ? me demanda M.Heuchel.
- Hum ... Les notions sont ... dis-je hésitante.
- Le sentiment de l'infini vers l'ouverture de la vraie vie. Héros romantique capable de se sacrifier par amour jusqu'à la mort. Les amants romantiques capables de tout faire même se séparer pour le bien de l'autre. répondit Jordan.
- Très bien mais j'avais demandé à Morgane, à moins que tu te nommes Morgane ? dit M.Heuchel d'un ton amusé.
- Non Monsieur, je m'appelle Jordan et ma réponse est la meilleur possible ! Alors au lieu de vous moquer, continuez le cours !
Je vis, alors, l'expression du professeur changer. Il n'avait plus du tout l'air de s'amuser.
- Jordan ! Surveillez votre langage ! dit M.Heuchel d'un ton menaçant.
- Surveiller mon langage ? Allez donc me payer un garde du langage ! dit Jordan d'un ton amusé.
Sa réponse me fis quelque peu rire malgré qu'elle soit réellement nul.
- Ça suffit ! Arrêter vos blagues idiotes ! Si vous ...
- Si vous quoi ? Envoyer moi chez le directeur. Ça m'est égal !
A cette nouvelle insolence, le professeur en eut assez.
- Bon stop ! Morgane, accompagnez Jordan chez le directeur ! conclu M.Heuchel.
- Je peux y aller seul ! lâcha Jordan.
- Non ! Morgane vous accompagne. fini le professeur. »
Je me leva et me dirigea vers la porte. Juste avant de la franchir, je jeta un coup d'œil à la classe. Toute les filles étaient en admiration devant Jordan même Roxanna ... Cette dernière ne m'adressa pas même un regard.
Je franchis enfin la porte.
Une fois dans le couloir, Jordan me pris la main et m'attira vers lui.
« - Attends ! Tu ne voudrais pas t'amuser un peu ? Viens avec moi ! me dit-il.
- Quoi ? S'amuser ? Je dois t'emmener chez le directeur. déclarais-je en reprenant le chemin.
- On s'en balance du directeur ! Moi je veux sortir d'ici. Et toi tu viens avec moi. déclara-t-il.
- On va sécher ? Le prof va finir par s'impatienter ! dis-je surprise et gênée au contact de nos mains.
- Oh ! Arrête, on va juste sortir du lycée ou on peut même y rester pour faire des graffitis ...
- Non ! Je ne peux pas faire ça ! m'exclamais-je.
- Bon bas, reste ici alors. Et trouve une bonne excuse pour expliquer pourquoi tu ne m'as pas emmenée voir le directeur !
- Bon ! Tu as gagné. De toute façon, je crois que je n'ai pas réellement le choix. On va où ?
- Avant toute chose file-moi ton numéro de téléphone.
- Et pourquoi ça ? Si je n'ai pas envie ?
- Tu en as envie et sinon je pars sans toi ! dit-il d'un ton assuré.
- Non, j'en ai pas envie. Mais, vu que j'en ai marre... Tiens.
Je lui tends un papier avec mon numéro.
- Bien. Maintenant on peut y aller !
- Mais comment on va sortir ? Le portail est surveillé et il n'y a pas d'autre porte qui mènent dehors.
- Qui t'as dit qu'on passerait par le portail ? On va monter sur le toit du lycée. Il y a un arbre qui est parfait pour servir de porte de sortie. On sautera sur l'arbre puis on glissera par le tronc jusqu'à la hauteur du portail.
- Mais ! Ça ne va pas ! Premièrement je n'ai jamais grimpé à un arbre ni fais de l'escalade et deuxièmement c'est trop dangereux ! Tu l'as déjà fait ?
- Oui je l'ai déjà fait et ne t'inquiète pas je t'aiderai. Aller, on y va !
- Attends ! Moi je t'ai donné mon numéro mais toi tu ne m'as pas donné le tiens ?!
- Je te le donnerais plus tard. On a trop tardé. »
Il me serra la main qu'il n'avait pas lâché et m'entraina jusqu'au toit.
Arriver sur le toit, je me rendis compte que je portais une robe. Et ce n'ai pas très pratique pour se jeter sur un arbre.
« - Bon, j'y vais en premier. Comme ça, ce sera plus facile pour toi. décida Jordan.
- Ok. répondis-je. »
Jordan pris de l'élan et sauta sur l'arbre en s'accrochant à une branche solide. Une fois arrivé et bien installé, Il dit :
« - A toi ! Je vais t'aider ! Tu vois l'échelle derrière toi ? Prends-la et pose-la entre l'arbre et le toit. Ensuite monte dessus en restant debout et droite.
- D'accord ... dis-je hésitante.
Je pris l'échelle et la posa où il me l'avait indiqué.
- Non ! Attends, avant de monter sur l'échelle vérifie qu'elle soit solide.
Je mis un pied pour vérifier et elle ne bougea pas.
- Voilà ! C'est parti !
Je commença à avancer mais sans m'en rendre compte le point que je fixais pour rester droite était les yeux de Jordan. Lorsque je fus arrivé au milieu de l'échelle, je remarqua ce que je fixais et perdu l'équilibre. Je tomba à quatre pattes sur l'échelle et m'écorcha le genou droit.
- Attention !! cria Jordan
- Ça va. répondis-je.
- Attends, maintenant écoute moi. Tu vas essayer d'arriver le plus proche possible vers moi. »
Je continua à marcher en me relevant difficilement. Il ne me restai plus beaucoup à parcourir, quand tout d'un coup je trébucha et tomba vers l'arbre. Pendant mon vol ma robe se souleva. J'atterris en plein sur Jordan. J'étais là, allongé sur Jordan et très mais alors très gêné. Je ne pouvais pas me dégager car mon genou me faisait souffrir et il faut l'avouer je me sentais bien dans les bras de Jordan.
Les secondes passèrent et pour moi c'était une éternité de bonheur. Jordan se glissa sur le côté et regarda de plus près ma blessure.
« - Bon, ce n'est pas grand-chose. Tu te sens capable de continuer l'aventure ?
- Oui ! Je ne suis pas du genre à me plaindre sur mon sort.
- Ok ! Alors, On va glisser par le tronc et sauter sur le portail. Une fois sur le portail on sautera jusqu'au sol.
- Mais le portail est haut ! dis-je inquiète.
- J'y vais en premier tu n'auras qu'à sauter dans mes bras. dit-il d'un air naturel.
Je n'avais pas vraiment envie de sauter dans ses bras. Ni au sens propre et encore moins au sens figuré.
- Bon j'y vais ! Prends exemple sur moi. me lança-t-il.
Il entoura l'arbre de ses bras musclés et sauta sur le portail sans aucune difficulté.
- A ton tour ! me dit-il. »
Je m'agrippa à l'arbre en prenant soin que ma robe ne vole pas comme tout à l'heure. Et glissa sans problème. En arrivant à la hauteur du portail, je m'arrêta et me prépara à sauter. 1, 2 et ... 3 ! Je sauta et atterri sur mes deux pieds et non pas sur Jordan. Je remarqua que Jordan m'avait attrapé par la taille pour éviter que je tombe.
« - Plus qu'à sauter ! dit-il.
- Youpi ! dis-je d'un ton agacé.
- Bon j'y vais en premier.
Il sauta tranquillement du portail comme si c'était normal.
- Aller ! Vas-y !
- Et tu me rattrape ? Hein ?
- Oui ... »
Je compta jusqu'à 3 et sauta en retenant ma robe. J'atterris dans les bras de Jordan comme une princesse et je rougis.
Jordan me posa par terre et dit :
« - Bon, maintenant je vais te dire où on va aller ! dit Jordan.
- Où ? Ne me dit pas sous un pont faire des graffitis !
- Non, t'inquiète ! On va à un Karaoké !
- Quoi ? Mais je ne sais pas chanter !
- C'est l'occasion pour apprendre !
- Ouai, mais comment on va y aller ? A pieds ?
- Mais non ! J'ai une moto !
- Une moto ! Mais t'as trop de chance ! »
On se dirigea vers le parking. Sa moto était noir plaqué. C'était une véritable moto de luxe.
« - C'est ça ta moto ? Mais elle est trop belle ! Elle a dût te couter cher !
- Oui, C'est le Diavel Titanium. Il coute 28 990 euros.
- Le quoi ? Et 28 990 euros ! Comment tu te l'es payé ?
- Le Diavel Titanium. Diavel signifie "diable" en bolognais. Et j'ai pu me le payer car j'avais gagné 30 000 euros au loto.
- 30 000 euros ! Et tu as tout dépensé pour t'acheter cette moto ? dis-je sous le choc.
- Oui, j'ai tout dépensé. Bon tu montes ?
- Derrière toi ?
- Bas oui, idiote ! Aller, monte !
Je monta derrière Jordan et hésita à m'accroché à lui.
- Pour ta sécurité, met tes mains autour de ma taille. dit-il.
Il prit mes mains et les mis autour de son torse. Je me senti à la fois gêné et bien.
- Aller ! C'est parti ! »
Pendant le trajet ma tête se posa progressivement sur le dos de Jordan et je fini par somnoler. Je pouvais encore me tenir mais je rêvais.
Une fois arrivé Jordan me réveilla :
« - Morgane, réveille-toi ! On est arrivé. dit-il amuser
- Hum ... Oh ! P..pa...pardon ! Désoler de m'être endormie ! dis-je embarrassé.
- Ce n'est pas grave ! me répondit-il.
Nous descendîmes de la moto. Puis je vis un grand bâtiment qui devait surement être le Karaoké.
- Mais ce bâtiment est immense !! m'exclamais-je.
- Oui, et alors ? C'est parfait pour un Karaoké ! me répondit Jordan. »
Nous entrâmes dans le bâtiment. Il y avait une grande scène, des sièges et des chaises, des tables, un bar et une piste de danse.
Le présentateur dit :
« - Qui veux se lancer sur une chanson aléatoire en duo sur cette magnifique scène ?
- Moi et cette jolie jeune fille en robe rose pâle. s'exclama Jordan.
- Heu... chuchotais-je.
- Très bien ! Venez sur scène !
Jordan me pris par la main et m'entraina sur scène.
- Nous allons vous attribuez deux chansons. La première sera : "Let's have fun" et la seconde "Don't let me love you". déclara le présentateur.
Le public nous applaudis pour nous encourager.
- Bien ! Commencez ! dit le présentateur. »
Jordan commença à chanter les premiers vers puis pour m'encourager il me prit la main et me fit danser. Je commença à chanter et me sentis libéré de tout le stresse de cette journée. Pendant toute la chanson nous étions bouffés de rire. A la fin de la première chanson les applaudissements doublèrent d'intensité.
« - Merci pour cette première chansons que vous avez très bien interpréter même avec votre fou rire ! Maintenant commençons la seconde chanson qui est plutôt romantique ! Faisez-nous rêver ! dit le présentateur »
La seconde chanson commença et je me senti gêné. Jordan me pris par la taille et commença à chanter. Il avait un air charmeur dans ses yeux bleus. Je commença à mon tour à chanter. J'étais totalement sous le charme de Jordan. Je sentis sa main gauche m'effleurer le dos et l'autre m'attraper la main tendrement. On se mit à danser un slow. Mes yeux effleuraient son regard et après ce moment je ne retirai plus mes yeux des siens. C'était magique, j'avais l'impression d'être seule dans cette immense salle de Karaoké avec lui. Il dansait tellement bien que lorsque la chanson se finit, je ressentis l'envie de continuer à danser éternellement dans ses bras.
Le présentateur commenta cette dernière chanson :
« - C'était spectaculaire ! A la fois émouvant et profond. Vous avez su nous transportez dans un rêve merveilleux. Merci beaucoup pour cet instant de rêverie. conclu le présentateur. »
Les applaudissements redoublèrent, ils étaient encore plus intenses que les précédents.
Nous allâmes nous installer à une table. Je voulais discuter de ce qui s'était passé pendant la dernière danse mais avant que je ne puisse parler, un serveur vint à notre table.
« - Bonjour ! Que puis-je vous servir ? dit le serveur.
- Pour moi un coca. dit Jordan d'un ton assuré.
- Et pour moi du jus de mangue, s'il vous plait. dis-je poliment.
- C'est noté ! dit le serveur. »
Lorsqu'il fut parti, je commença à parler.
« - C'était sympas les chansons que l'on a interprété ! J'ai particulièrement aimé la seconde.
- Oui c'était bien... Ah ! Nos boissons arrivent.
Le serveur déposa les boissons et parti sans prononcer un mot.
- Et ... Tu as préféré laquelle ? demandai-je.
- La première car on s'est bien marré ! répondit Jordan. »
Sa réponse brisa à la fois mes espoirs, mon bonheur et mon cœur.
Après avoir fini nos boissons, nous sortîmes du Karaoké et nous dirigeâmes vers le parking. Il faisait nuit. Une fois arrivé devant sa moto, je lui demanda :
« - Comment va-t-on expliquer notre absence aux professeur ? Et à mes parents ?
- Tu n'auras qu'à leurs dire que tu es allé à l'infirmerie après m'avoir emmené voir le directeur car tu ne te sentais pas bien.
- Mais l'infirmière sait très bien que je ne suis pas venu. dis-je, pas vraiment convaincu par son excuse.
- L'infirmière faisait son dernier jour aujourd'hui. Elle a eu une promotion en Europe. Elle ne pourra donc pas te contredire. répondit-Jordan.
- Super ! Je suis sauvé ! Merci ! dis-je en le prenant dans mes bras.
Je le relâcha dès que j'eu réalisé ce que je venais de faire.
- Désoler ! dis-je.
- Ce n'est rien ! Je te comprends ! Je suis tellement beau et craquant que tu ne pouvais pas t'empêcher de me prendre dans tes bras ! dit-il d'un ton ironique.
- Mais oui c'est ça ! Croit ce que tu veux ! Bon, tu peux me ramener ? Mes parents vont finirent par s'inquiéter.
- Bien sûr jolie jeune fille ! dit-il en rigolant.
- Merci mon chère ! répondis-je en rigolant aussi.
Je monta sur sa moto et mis mes bras autour de son torse sans que cela me gêne.
Pendant le trajet, Jordan me demanda si j'étais capable de me mettre debout sur sa moto.
« - Mais t'es devenu fou ? dis-je
- Si tu refuses cela veut dire que tu es une trouillarde !
- N'importe quoi ! Regarde, je vais relever ton défi !
Je fis attention à ce que ma robe ne se soulève pas et commença à me lever. Je mis d'abord mes deux pieds sur le siège en me mettant accroupi. Puis je mis mes mains sur les épaules de Jordan. Je me redressa petit à petit puis lâcha une main après l'autre. Et je tendis les mains pour me mettre en "position Titanic".
« - You ooooooooouuuuuu ! Tu vois, j'ai réussi ! criai-je.
- Tu vois, tu y es arrivé ! »
Je suis resté debout jusqu'à ce qu'un policier me fasse la morale. Après cela je suis resté assise jusqu'à ce que l'on arrive devant chez moi.
« - Merci beaucoup pour cette escapade ! C'est certainement un souvenir que je garderais éternellement ! dis-je.
- Je l'espère bien ! Car ça a été dur de te contrôler ! dit-il d'un ton moqueur.
- Mais oui c'est ça ! Bye ! dis-je en m'en allant.
- Attends ! Je voulais te dire un truc ! Approche. »
J'avança vers lui puis il me prit par la taille et me chuchota à l'oreille :
« - J'ai particulièrement aimé à la folie la seconde chanson. Me chuchota-t-il tendrement avant de me faire une bise. Je senti alors une odeur de cigarette. »
Puis il s'en alla sans rien ajouter.
Je resta quelques minutes planté là sans rien dire. Puis je me décida enfin à rentrer chez moi. Je franchi la porte de ma maison.
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