Le Chêne et le Roseau


Le Roseau et le Chêne


"L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu'il déracine

Celui de qui la tête au Ciel était voisine,

Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts."

Lorsque l'Arbre, après maints efforts, fut tombé,

Il répartit miraculeusement dans le ciel, une traînée.

Chaque petite paillette se planta fermement dans la terre

Et après plusieurs années passées,

Les petits Chênes se mirent à pousser.

Le Roseau, toujours couché par terre,

Commença à vieillir,

Les p'tits, quant à eux, grandissaient à vu de nez,

Et commencèrent à se moquer,

Assurant qu'il n'allait pas tenir :

« Eh ! toi qui est si petit,

Comment assures-tu ta survie ?

- Je plie et ne romps pas »

Répondait l'Arbuste, à chaque fois.

Mais un jour, en fin d'après-midi,

Le vent accouru avec furie ;

Le Roseau pliant fut pris

« Ah comme j'aurais aimé vivre en compagnie

D'autres amis,

Mais je n'aurais jamais de descendance,

Telle sera ma pitance ! »

Sur ces mots, le Roseau disparut

Ne laissant, à sa place, qu'un pauvre talus.


Célibataires, c'est pour vous que j'écris,

Si vous n'avez aucun petit ;

Profitez, profitez, mais ne le regrettez pas...

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