SECRET SANTA

Hey ! Ici la F.S.A !

Vous savez quel jour nous sommes ? Exactement, le 25 ! Parce que comme tout le monde le sait les calendriers sont en avance et de toute manière la ponctualité est une notion abstraite ~

Nous avons adoré partager cette expérience de calendrier de l'avent avec vous, et ce projet touche donc à son terme tout comme ce mois de décembre. Les membres de la Fluff Soukoku Agency vous souhaitent de bonnes fêtes et espèrent que vous avez apprécié nos petits textes quotidiens :3

Place donc au grand final pour ce jour de Noël, qui prend naissance sous nos plumes croisées puisqu'il s'agit là d'un texte commun 👀

#TeamFSA

- Attends, attends ! Tu peux répéter ? Chuchota Tachihara, ses chaussures à la main, la veste toute chiffonnée et les cheveux plus en bataille que jamais, sur le pas de la porte avec une expression des plus fatiguées.

Gin soupira, un soupir profond et las. Vêtue en tout et pour tout d'un pyjama à rayures noires et blanches emprunté à son frère si on en jugeait par les manches trop grandes qui lui couvraient les mains, elle avait de grandes cernes violacés qui lui creusaient un peu le visage. Cette période de Noël s'avérait fatigante pour tous les membres de la Mafia Portuaire, mais pas pour les raisons qu'on pouvait imaginer. Les règlements de comptes diminuaient même en période de fêtes, et les fous osant défier ou voler l'organisation illégale la plus puissante de la ville n'étaient pas très nombreux. Non, ce qui épuisait les nerfs de tous les mafiosi sans exception, c'était une certaine tête blonde qui avait passé le mois à leur casser les pieds -et la tête- avec tout un tas d'idées pour célébrer les fêtes approchant.

Elle avait aussi dû faire une overdose de films de Noël, puisqu'une fois encore elle venait leur « proposer » une activité qu'on trouvait surtout dans ce genre de choses. Pas moyen qu'elle en ait entendu parler autrement, ou alors la personne qui avait osé y faire allusion se retrouverait bientôt avec les trois-quarts de la Mafia à dos.

- Un Secret Santa, et on a tous le nom envoyé par mail. Ordre du Boss, impossible d'y échapper, marmonna t-elle de nouveau, appuyée contre le chambranle avec un vague roulement d'yeux pour marquer son ennui.

- Oh Dazai-Koyo-Chuuya, priez pour moi... gémit le rouquin en lâchant ses baskets avec un air désespéré.

Ce qui eut au moins le mérite de faire sourire la jeune femme. Elle lui fit signe d'entrer dans son minuscule appartement, et il se consola en se disant qu'au moins cela lui permettrait de passer plus de temps en agréable compagnie sans courir le risque de se faire assassiner pendant son sommeil par un certain Ryuunosuke-sans-sourcils Akutagawa. Avoir ce dernier pour beau-frère terrifiait toujours autant Tachihara, et même si on continuait de lui certifier qu'il n'était pas si terrible que ça, venant d'Higuchi et son fanatisme cela n'aidait en rien à apaiser ses inquiétudes.

Gin s'effondra sur son canapé, et il suivit le mouvement en soufflant. Il était dix-huit heures si on se fiait à l'horloge sur le mur, ils avaient encore trois heures avant le banquet spécialement organisé pour l'occasion.

- Le Boss a été bien trop généreux de nous laisser tant de temps devant nous ! Ricana le faux rouquin avec une nette ironie dans la voix.

- N'en parlons pas, juste... On regarde ? Grimaça la brune à l'encontre de son collègue, brandissant son portable.

Le silence tomba, rempli d'anxiété et, il fallait se l'avouer, d'un peu de peur. Qui pouvait deviner ce qui avait jaillit dans le cerveau tortueux de ce monstre blond leur servant plus ou moins de second Boss, contre leur gré ? Elise était sans conteste du genre à ennuyer tout le monde en leur collant des gens dont ils ne connaissaient rien ou pire, dont ils ne voulaient rien connaître. Tachihara le jurait, s'il tombait sur l'aîné Akutagawa, il se flinguait sur l'heure. Ou alors il s'exilait quelque part, très, très loin. En France, par exemple, avec un peu de bol Nakahara serait traversé de bonté et pourrait lui filer quelques contacts.

Mais heureusement pour lui, nul besoin de commencer à préparer ses funérailles ou son exil, ce qui revenait un peu au même puisqu'on ne pouvait s'enfuir aussi simplement de la Mafia. Il poussa un soupir de soulagement, se passant une main dans les cheveux et s'autorisant à se laisser aller en arrière sur le dossier du canapé. Ses nerfs avaient été épargnés, et il en remerciait la quelconque divinité en laquelle il ne croyait pas qui existait quelque part, juste pour ne pas se confronter à la réalité et remercier Elise pour ne pas l'avoir trop malmené.

- J'ai Hirotsu ! Répondit-il au regard interrogatif que lui lançait Gin par dessus l'écran de son portable.

Il leva un sourcil pour l'inciter à lâcher le nom qu'elle venait de recevoir, et elle sourit légèrement, ce qui était de plutôt bonne augure. Elle n'avait pas tiré Kaiji ou un truc du genre, apparemment.

- J'ai Higuchi, je sais déjà quoi lui offrir. Et toi, une idée ? Révéla la jeune femme en se levant pour s'étirer les bras.

- Bah, sûrement une écharpe. Faudrait pas qu'il tombe malade après tout, il faut protéger les vieux par ce froid, ricana Tachihara en suivant le mouvement.

La brune secoua la tête en riant néanmoins. Elle fixa quelques instants sa tenue, eut une moue indécise, puis attrapa un caban noir qui traînait dans sa penderie. Enfilant des chaussettes épaisses de laine, ses sempiternelles bottines sombres, et se drapant du manteau, elle sourit. Pas même besoin de se déranger à enlever sa tenue de nuit, c'était la magie des manteaux longs !

Tachihara n'eut pas ce problème, il se contenta de ré-enfiler sa parka et de chausser ses tennis en baillant, traînant des pieds derrière la jeune femme qui attendait à la porte en faisant tourner ses clés autour de son index. Elle lui sourit, amusée et compatissante, étant elle-même épuisée. Gin lui tapota gentiment l'épaule, après avoir verrouillé son appartement.

- Allez, courage, je suis sûre que ça va passer tout seul. On fait une sieste juste après, promis, chercha t-elle à l'encourager en lui embrassant rapidement la joue.

- Un jour, j'aurais cette satanée gamine à son propre jeu, râla néanmoins le rouquin, malgré un sourire quelque peu niais s'étirant désormais sur ses lèvres, et l'adorable teinte rosée ornant ses pommettes.

Bref, c'était ainsi qu'ils se retrouvaient le jour de Noël, quelques heures à peine avant le repas organisé par le Boss de la puissante Mafia Portuaire pour satisfaire une insupportable môme, à faire la queue dans un magasin bondé. Parce que visiblement personne ne savait s'y prendre à l'avance.

Baillant à qui mieux mieux, les deux mafiosi portaient chacun leur achat dans une main, regardant sans vraiment la voir la file de gens restant avant leur passage. Gin lui tenait le bras, et Tachihara maudissait deux fois plus qu'avant ce stupide Secret Santa pour les forcer à grelotter dans cette échoppe tout aussi idiote. Quand enfin, après ce qui leur semblèrent des siècles, ils atteignirent la caisse, ils durent patienter quelques minutes de plus le temps que les employés soient rechargés en papier cadeau.

Ils sortirent de l'endroit avec la sensation du devoir accompli, et de la victoire. Mais aussi d'une fatigue accablante, qui leur faisait ressentir le froid plus durement encore qu'ils n'étaient censés. La neige c'était joli, mais il fallait bien avouer que sans écharpes et gants, l'expérience restait glaciale. En pyjama, la cadette Akutagawa regrettait un peu sa décision de ne pas s'être changée une heure plus tôt lorsqu'ils avaient quitté l'appartement.

Cependant, lorsqu'ils retournèrent chez elle et qu'elle pu directement se glisser sous les couvertures pour réchauffer ses membres gelés, elle n'eut plus tellement de remords.

- Combien de temps encore avant le repas ? Marmonna t-elle, la joue sur l'oreiller et déjà à moitié somnolente.

- Un peu moins de deux heures... Je mets un réveil, dors, lui répondit Tachihara, qui posait les cadeaux sur la table afin d'éviter un oubli.

Mais la jeune femme ne fut capable de trouver le sommeil que lorsque le matelas s'équilibra sous le poids d'une deuxième personne. Elle se tourna alors, et sans ouvrir les yeux enlaça doucement le torse du faux rouquin qui venait de la rejoindre.

- Joyeux Noël, Michizo, souffla t-elle peu avant de se laisser sombrer dans les bras de Morphée.

Elle sentit à peine le baiser qu'il posa sur son front.

°*°*°*°*°

Décidément, songea Kôyô en versant délicatement son thé vert dans sa tasse préférée, leur boss ne cesserait jamais de leur imposer des choses étranges. Enfin, il s'agissait plutôt de la fillette blonde qui le suivait comme son ombre qui leur imposait ses lubies. Encore que celle-ci n'était pas la pire, se dit-elle en se remémorant toutes les fois où leur réputation de criminels endurcis avait souffert à cause de « l'adorable Élise ».

Elle n'avait appris la décision d'organiser un Secret Santa que quelques minutes plus tôt, lorsqu'elle avait vu passer devant ses yeux une tornade rousse qu'elle connaissait très bien et qui pestait contre cette nouvelle décision, et la précipitation qu'elle entraînait. Kôyô n'avait même pas eu le temps de le calmer qu'il était déjà reparti, probablement se venger sur ses pauvres subordonnés qui allaient faire les frais de son humeur exécrable.

Elle n'avait pas encore consulté ses mails, et ignorait encore à qui elle allait devoir offrir un cadeau. Elle espérait vaguement avoir son protégé, mais doutait de bénéficier d'autant de chance. Le tirage s'était normalement effectué au hasard, aussi supposait-elle qu'elle allait plutôt être chargée d'offrir quelque chose à un membre de la mafia qu'elle connaissait peu.

Elle but plusieurs gorgées de son thé avant de sortir son téléphone pour consulter le fameux mail qui déchaînait la mafia et ainsi découvrir l'identité de celui ou celle à qui elle allait devoir offrir un cadeau. Elle espérait que ce serait quelqu'un qu'elle connaissait assez bien, afin de trouver facilement une idée. Encore une fois, Chuuya serait un choix parfait. Elle lui faisait des cadeaux tous les ans depuis qu'il avait rejoint la mafia, et il lui en faisait également. C'était leur rituel.

Kyôka aussi, aurait pu être un choix adéquat, et elle n'aurait pas manqué d'idées si elle avait tiré son nom. Mais la jeune fille n'était plus une mafieuse désormais, elle avait rejoint la lumière et laissé Kôyô derrière. La rosée regrettait l'absence de sa protégée, mais elle la savait heureuse, et c'était suffisant au fond.

Elle décida de cesser de tergiverser comme elle le faisait depuis de longues minutes, et ouvrit finalement le mail reçu un peu plus tôt, découvrant ainsi le nom de celui qui recevrait un cadeau de sa part.

Ryunosuke Akutagawa.

La capitaine de la mafia portuaire cligna des yeux plusieurs fois, avant d'esquisser de ses lèvres rosées un mince sourire. Elle ignorait si elle devait se sentir chanceuse ou non. Au moins, il ne s'agissait pas d'un inconnu... Mais d'un autre côté, on ne pouvait pas dire qu'elle connaissait bien l'impétueux mafieux aux cheveux bicolores. Qu'est-ce qui pourrait satisfaire le jeune homme ? Alors qu'elle se creusait les méninges, elle constata avec surprise que plusieurs idées lui venaient, mais il ne s'agissait malheureusement que d'idées qui ne faisaient pas l'affaire : la reconnaissance de Dazai, la tête du tigre-garou ou celle de Tachihara. Elle était prête à essayer de lui faire plaisir, mais elle se voyait mal emballer de tels présents.

Elle soupira, termina son thé et se leva pour quitter le havre de paix que constituait son bureau. Elle ne pouvait pas traîner non plus, car elle ne disposait pas d'énormément de temps pour acheter quelque chose. Elle choisirait dans une boutique, songea-t-elle en partant.

Mais, lorsqu'une quarantaine de minutes plus tard, elle entra dans sa cinquième boutique, elle commençait à perdre espoir. Rien ne lui semblait adapté pour Akutagawa. Le jeune homme n'était plus un enfant, elle pouvait donc éliminer les jouets, et puisqu'on ne pouvait pas dire qu'il avait eu une enfance normale, difficile de lui offrir quelque chose en clin d'œil.

Elle n'avait pas non plus la moindre idée de ce qu'il pouvait apprécier dans sa vie quotidienne, et les seules choses qu'elle pouvait lui offrir en rapport avec son travail étaient des armes ou des munitions, chose dont il n'avait aucune utilité au vu de son pouvoir.

À cet instant, Kôyô, pourtant plutôt sereine vis-à-vis de toute cette histoire de Secret Santa, mesura à quel point il s'agissait d'une idée des plus agaçantes. Alors qu'elle tournait dans un rayon, de plus en plus agacée, elle se trouva nez à nez avec un visage familier.

« Mademoiselle Ôzaki, la salua Hirotsu en se remettant vite de sa surprise et en s'inclinant avec déférence, bien le bonjour. Je suppose que vous recherchez également un cadeau pour la personne dont vous êtes le Père Noël.

- En effet, répondit-elle, un léger sourire sur les lèvres maintenant que son étonnement était passé, et que sa colère s'estompait face au toujours paisible doyen. Vous aussi ? »

L'homme aux cheveux grisonnants hocha la tête, et la jeune femme remarqua alors qu'il tenait dans les mains un paquet qu'il essayait ostensiblement de dérober à sa vue. Son sourire s'agrandit tandis qu'elle comprenait que son interlocuteur était probablement son Père Noël secret à elle. Au moins, elle était sûre de ne pas recevoir de cadeau de basse qualité, trouvé dans un placard du domicile de la personne.

« Vous tombez bien, monsieur Hirotsu, reprit la capitaine en faisant celle qui n'avait rien remarqué, peut-être pourrez-vous me dire quel genre de cadeau ferait plaisir à Akutagawa ? »

Après tout, Hirotsu travaillait bien plus avec le mafieux aux cheveux bicolores qu'elle. Le doyen de la mafia sembla assez surpris par sa requête soudaine puis réfléchit quelques instants. Visiblement, même être un peu proche de ce garçon perturbateur ne permettait pas de bien savoir ce qu'il désirait. Peut-être devrait-elle simplement demander à Gin. Et si même elle ne savait pas...

« Pourquoi pas une sélection de thés ? finit par déclarer Hirotsu. C'est un domaine que vous connaissez bien en plus, non ? » Kôyô pencha la tête, surprise.

« Il est amateur de thé ?

- Oui, répondit l'homme avec un petit sourire. Ainsi que de calligraphie mais je pense que le thé est plus simple. » Devant les questions muettes qui peuplaient le regard de la jeune femme, l'homme ajouta : « Il y a plusieurs mois de cela, Gin a demandé de l'aide à tous les Lézards Noirs pour dénicher d'anciennes calligraphies pour l'anniversaire de son frère. Au final, elle s'est rabattue sur un thé noir assez cher, d'où ma certitude qu'il en est amateur. »

La jeune capitaine aux cheveux roses avait du mal à imaginer le violent et brutal Akutagawa féru de thé et de calligraphie, mais le premier était en effet un domaine qu'elle connaissait plus que bien. Ainsi, son problème était résolu. Elle remercia chaleureusement Hirotsu avant de se mettre en quête de thé de qualité pour celui qu'elle venait de tirer au sort.

Et, lorsqu'elle retourna dans son bureau, elle transportait avec elle un assortiment de thés, ainsi que deux bouteilles de vin et un accessoire pour cheveux orné de pierres.

Certes, elle n'était pas le Père Noël de Chuuya et Kyôka, mais rien ne l'empêchait de leur offrir quelque chose malgré tout, si ?

°*°*°*°*°

Est-ce qu'il avait sérieusement songé à étriper Elise ? Oui.
Est-ce que le boss l'aurait à son tour étriper ? Oui.
Est-ce qu'il tenait un peu trop à la vie ? N– Oui.

Laissant ses plans ingénieux pour se débarrasser de la petite blonde, Akutagawa poussa la porte pour entrer dans le magasin.

Toutes les pancartes qui présentaient un "Merry Christmas" lumineux lui agressèrent les pupilles.
Le bicolore cligna plusieurs fois des paupières, tentant d'effacer l'empreinte lumineuse.

Maudissant une énième fois le secret Santa de la mafia, Akutagawa se dirigea au hasard au rayon le plus proche.
Comme si cela ne suffisait pas, il avait tiré Tachihara au sort.

Ses yeux parcourent les étagères où s'empilaient des petites bricoles aussi inutiles les unes que les autres. Un petit père Noël par ici, un bonhomme de neige par là.
Le bicolore ne voyait strictement rien qui pouvait convenir au faux roux.
Malheureusement dans ce magasin, il n'y avait pas de couteaux en vente.

Sans lever les yeux, il continuait à examiner les rayons quand il percuta une masse non-identifiée.
Invoquant rapidement Rashômon, Akutagawa aurait faillit transpercer un pauvre Atsushi si ce dernier n'avait pas eu le réflexe de se jeter à terre.

— Toi ? tonna le bicolore. Que fais-tu ici ?
— Cache ta joie surtout, grommela le tigre-garou. Il ponctua sa phrase d'une moue absolument adorable.
Akutagawa prit seulement conscience de sa faiblesse face au jeune détective, quand il se surprit à essayer de sourire.

Étonné devant sa tentative, Atsushi écarquilla ses yeux pétillants de lumière. Le bicolore fût de nouveau ébloui par cette vision. Akutagawa sentit ses joues chauffer sous le regard du tigre-garou qui riait doucement.

— Tu n'as rien vu, le menaça le bicolore.
— Vu quoi ? répondit avec sa plus belle tête angélique Atsushi.
Le bicolore lui répondit par une moue explicite.

— Tu m'apprécies trop, de toutes manières, sourit le tigre-garou.
De nouveau, Akutagawa sentit ses joues devenir un peu trop brûlantes.
Pour cacher sa gêne apparente il fit ce qu'il savait le mieux faire : attaquer.

Rashômon asséna une tape sur le sommet du crâne d'Atsushi, déviant ainsi son regard d'Akutagawa. Surpris de l'attaque inattendue, le jeune homme se mit à protester sans perdre son sourire.

Le bicolore détourna les yeux de son homologue pour retourner à son observation de l'étalage.
C'était plus un moyen pour ignorer les battements de son cœur un peu trop rapides à son goût.

— Eh ! Si on allait faire un tour ! s'exclama soudainement le détective. C'est Noël, aucun membre de la mafia ne fera attention !

Akutagawa aurait aimé dire qu'il avait résisté devant les yeux larmoyants de son... rival ? Ami ? Pe–

— Allez viens !
Ses pensées furent interrompues par l'exclamation enthousiaste d'Atsushi qui venait de saisir son bras, pour le traîner hors du magasin.

Tant pis pour le cadeau de Tachihara : ce dernier se contenterait d'un joli couteau, en espérant qu'il comprenne le message.

Il n'avait pas intérêt à briser le cœur de sa sœur, pensa Akutagawa tandis qu'il se faisait trainer par Atsushi dans les ruelles marchandes.

°*°*°*°*°

Lorsque la nuit tomba, tous les mafieux s'étaient déjà réunis autour de la grande table en bois de la salle de réunion, richement garnie de diverses victuailles pour l'occasion. Élise était au centre de l'attention, voulant goûter à tous les plats, et même au vin de Chûya - qui refusa d'ailleurs la requête de la blondinette. Chacun offrit son cadeau à la personne qu'il avait tiré au sort, emballé avec plus ou moins de soin selon les personnes. Tachihara blêmi en découvrant son cadeau, sous le regard amusé de Gin et celui, menaçant, de Ryunosuke. Chûya était le seul à avoir reçu deux cadeaux, en comptant celui de Koyo. Deux bouteilles de vin de qualité, qu'il s'empressa d'aller ranger dans son imposant placard. Le champagne coulait à flot et les rires allaient bon train, ponctués des exclamations d'Elise qui s'extasiait devant chacun des cadeaux.

Alors qu'il découpait sa dinde, Chûya eut un petit sourire amusé, repensant à son pitre d'ancien partenaire. Il ne fallait pas qu'il oublie, malgré l'alcool, qu'il avait lui aussi un cadeau à offrir. Le petit paquet soigneusement emballé au fond de sa poche en attestait.

Il avait fini par se décider en cherchant le cadeau du secret Santa. Il aurait certes préféré que ce soit Dazai le premier à s'engager, mais ce n'était clairement pas son genre.

Et puis, après la promesse que le suicidaire lui avait faite la veille et la nuit qu'ils avaient passée ensemble, il ne pourrait certainement pas refuser.

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