Chapitre 5 : L'échappatoire
Je me réveille en même temps que les autres pour aller prendre le petit déjeuner. Par chance, je ne croise pas les professeurs. J'agis comme à mon habitude pour ne pas attirer l'attention.
Je patiente dans ma chambre, à mourir d'ennuie. Je n'ai qu'un petit sac d'affaire pour fuir. A vrai dire, je n'ai pas grand chose à moi, après tout, le studio que je louais été meubler. Je n'ai pas d'objets, ni de bouquins seulement des habilles. Quand j'ai quitté la maison, je suis partie sans rien. En y repensant, je me demande si ma chambre est toujours intacte ou alors ils m'ont effacé de leur vie ? Je ne devrais pas trop m'encombrer l'esprit avec ce genre de pensées. Il est l'heure de mettre en marche mon plan !
Je me rends à la cuisine où l'agitation est à son comble.
- Ah ! Te voilà, jeune fille ! Je pensais que tu te serais dégonflé, s'écrit le chef cuisiné occupé à signer un document pour le chauffeur.
J'aide à décharger en attendant le bon moment pour disparaitre.
Un miracle se produit, le chef a retenu le conducteur pour lui parler et son assistante s'emploie à ranger la nourriture. C'est l'occasion parfaite. Je me glisse dans la camionnette et me dirige vers le fond pour me caller derrière des cagettes de fruits et légumes destiné ailleurs.
Le véhicule se met en route et se stoppe devant la grille principale hautement sécurisé.
- C'est bon, vous pouvez y aller, déclare l'un des gardes d'une voix grave.
Je laisse échapper un petit soupir de soulagement à l'idée qu'ils n'ont pas fouillé le véhicule. Je suis enfin sortie de cette « prison » !
La route défile sous mes yeux, je suis assez loin pour quitter ma cachette. Le véhicule s'arrête et je décide donc qu'il est temps que je choisisse ma propre route.
Je descends en prenant soin de rester accroupi pour éviter de me faire repérer par chauffeur. J'attends qu'il redémarre pour me lever après mettre asphyxier avec son pot d'échappement. Je lis les directions affichées sur les panneaux, je me situe actuellement à un croissement. J'opte pour me rendre dans le village le plus près étant à pied. Au bout d'une bonne trentaine de minutes de marche sous le ciel gris, je finis par arriver dans un patelin.
Je rentre dans un café pour boire une boisson désaltérante car j'ai vraiment soif.
Pendant cet instant de répit, je réfléchis où je pourrais aller avant que Mme Gautinler s'aperçoit de ma fuite et ne cherche à me ramener. Je visite le village et me rend à l'office de tourisme pour récupérer des brochures de lieux à visiter. Pour le midi, je retourne au café pour décider de ma future destinée. La serveuse me sert le menu du jour, steak- frite accompagné d'une petite salade. Ça m'avait manqué de manger de la nourriture calorique. Là-bas, ils font tout pour les maintenir à un certain poids selon la personne, ainsi que pour la forme physique. Je suis vraiment bien, tout est tellement paisible, je ... Il s'installe devant moi. Je le prenais pour une hallucination mais en le voyant piquer mes frites, j'ai vite changé d'avis. Comment m'a-t-il retrouvé ?
- Le gentil toutou obéissant à sa maitresse, Mme Gautinler est venu me ramener dans cette « prison » ? Formule sur un ton acerbe, tout en le fusillant du regard.
Il préfère ignorer ma remarque.
- Je finissais une mission quand j'ai reçu un appel de Mme Gautinler très énerver, me disant que tu avais réussi à t'échapper. En 16 ans de carrière, je n'ai jamais vu des étudiants parvenir à fuir le centre.
- C'est censé être un compliment ? Réplique provocatrice.
- Quel mauvais caractère...
- Et alors ! Ça te pose un problème ? lâche un peu trop fort.
Bien que nous soyons que nous deux, la serveuse nous observe curieusement.
- Bien que j'ai reçu l'ordre de te reconduire là-bas, je te propose de rechercher chez moi.
Je le regarde interloqué, il veut me piéger ?
- Ma proposition est sérieuse et je te promets de ne prévenir personne. Sinon... tu peux prendre de l'avance et je dirais à Mme Gautinler que je suis incapable de mener à bien cette mission. Elle enverra surement quelqu'un d'autre qui sera moins tendre que moi.
Je ne crois pas qu'il soit du genre à mentir.
- C'est loin ?
- Non, c'est dans un autre village qui n'est qu'à 30 minutes du centre, dévoile-t-il sans la moindre retenu.
Est-il réellement un espion ?
- Pourquoi tu t'obstines à vouloir me changer ?
- Je ne te connais pas mais je sens que tu as du potentiel pour devenir une excellente espionne avec quelques changements, relève-t-il en suivant son intuition.
- Je ne suis pas sure de vouloir cette vie. Je préfère garder ma liberté.
- La vie d'espion a des inconvénients tout comme il a des avantages. Et puis, je suis libre, j'habite en dehors du centre, je voyage beaucoup pour mes missions et je peux mettre fin à ma carrière quand je veux, se confit-il pour me convaincre d'être l'une des leurs.
- Et quand est-t-il de ta vie en étant simplement toi ? Tu sors avec tes amis ? Tu vois ta famille ? Comment vont tes relations amoureuses et sociales ?
- Je sors souvent avec mes amis et le reste n'a pas d'importance. Bon allons-y ! Déclare-t-il pour mettre à terme à cette conversation.
J'ai dû touché un point sensible. Nous arrivons dans son studio plutôt spacieux.
- Je vais te montrer ta chambre.
La pièce est plutôt simple comportant juste le strict nécessaire. Il me montre les autres pièces.
- Bon, je te laisse faire un brin de toilette pendant que je prépare le repas.
Je suis étonnée qu'il sache cuisiner, surtout avec le peu de temps libre qu'il dispose pour apprendre.
Après mettre changer de vêtements, je me rends dans le salon. J'examine l'environnement dans lequel il vit, alors qu'il m'observe depuis la cuisine.
- Tu n'as aucune photos de ta famille ?
Il me rejoint.
- Non, je ne veux pas que ma famille se trouve en danger.
- Tu as peur que l'un de tes ennemis les utilisent comme moyen de pression sur toi ?
- Oui, de plus, ils sont une grande influence dans l'économie du pays, divulgue-t-il en crispant la mâchoire.
- Ils doivent être fière de toi ?
- Pas vraiment. Quand mon père a appris que je voulais devenir espion, il m'a désavoué de sa vie car je suis l'unique héritier. Ma mère s'inquiète beaucoup pour moi, elle m'appelle dès qu'elle le peut en secret, se confesse-t-il encore affecté par la décision de son paternel.
- C'est triste que ton père n'est pas accepté ton choix. En tant qu'espion, tu as des armes ?
Il me jette un regard suspicieux.
- Elles sont cachées pour éviter d'effrayer mes invités. Bon ! Passons à table !
Le diner se déroule dans un silence pesant. Après l'avoir aider à débarrasser, je vais me coucher. J'ai du mal à trouver le sommeil, je me lève pour boire un verre. La chambre d'Alex est éteinte, je me demande s'il est là ou parti ailleurs.
Il me fait véritablement confiance.
A mon réveille, il est accoudé sur le plan de travail de la cuisine.
- Bonjour, bien dormi ? Me questionne-t-il en lavant sa tasse.
- Mouais....
- Je te laisse te préparer ton petit déjeuné. Je dois aller au centre pour enseigner, à moins que ... tu veuilles m'accompagné ? Dit-il en connaissant déjà la réponse.
- Sans façon !
- La clé est accrochée à son support près de la porte. Tu es libre d'agir à ta guise tant que tu ne fais pas de bêtises. Je finis à 18 heures, passe une agréable journée, m'informe-t-il en prenant ses affaires.
Je visite son petit village, je visionne la télévision et prépare le repas de ce soir.
Alex rentre épuisé. Il m'a remercié pour avoir cuisiner.
Nous mangeons tranquillement, toujours dans ce silence pesant jusqu'à ce qu'ils débarquent bruyamment.
- Alex ! Mme Gautinler est extrêmement furieuse que tu ne sois pas aller la voir à propos de la fuite de Mlle Slavianne, s'exclame Akan agité.
C'est alors, qu'ils remarquent enfin ma présence. Ils me fixent d'un air médusé.
- Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Depuis quand tu la caches ?
- Calme-toi Akan, Alex a surement une bonne explication à nous fournir, intervient Basile en prenant la défense de son ami, même si ses yeux disent autre chose à mon égard.
Il ne m'apprécie pas.
- Tu risques d'avoir des ennuis, si cela venait à s'apprendre, commente Akan en me jetant un regard plein de mépris.
Je n'y suis pour rien si je me suis retrouvée chez lui.
- Je retournerais en cours dès demain, alors arrêter de vous faire du soucis pour rien, énonce pour prendre le parti de mon professeur.
Ça ne veut pas dire que je suis devenue docile avec lui. Je lui rends juste l'appareil pour m'avoir laisser ces quelques jours de répits.
- Akan, Basile, veuillez garder cela pour vous, s'il vous plait.
- Mais...
- D'accord, nous allons rentré chez nous et oublierons cette soirée, le coupe Basile respectueux envers Alex.
Dès qu'ils sont partit, je débarrasse ma table et vais me coucher.
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*J'espère que vous avez passé un agréable moment à lire.
* Irina est vraiment une fille qui adore compliquée les choses et en plus elle a un sale caractère.
* Heureusement qu'Alex est patient et calme... ou pas.
A bientôt ;)
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