Chapitre 12 : « Je sais que j'ai été idiot. »
Après le restaurant, les deux amis ont passé quelques heures dans un bar pour boire quelques verres et, finalement, Alec ramène Jace chez lui. Il coupe le contact et soupire en se calant dans son siège.
— Tu veux passer la nuit ici ? propose le blond.
— Non, merci.
— Tu vas faire quoi ?
La première intention d'Alec était de parler à Jace ce soir, de lui raconter ce qui se passe et de prendre ses bons conseils – oui, parfois, il en a des bons. Pourtant, il a passé la soirée à couper court à chaque conversation se rapportant de près ou de loin à son compagnon. Après avoir senti la colère revenir au Hunter's Moon, il a simplement voulu passer un moment calme et ne plus penser à ses problèmes.
Alors, à la question de Jace, sa seule réponse est un haussement d'épaules. Il n'a absolument aucune idée de ce qu'il va faire. Il ne sait toujours pas si rentrer sera une bonne idée, pour la simple raison qu'il n'est pas sûr de ne pas se remettre à crier sur Magnus quand il le verra.
— Je ne descendrai pas de cette voiture avant que tu m'aies dit où tu vas passer la nuit, poursuit Jace.
— Si je te dis que je vais dormir dans ma voiture, tu me laisses tranquille ?
— Certainement pas, non.
Le blond fronce les sourcils, inquiet. Ce qu'il veut c'est que son meilleur ami rentre chez lui, qu'il se sente mieux. Et il sait que, même s'ils ont passé une soirée plutôt agréable, Alec ne s'est pas débarrassé de la colère qui gronde au fond de lui. Mais contre qui est-il si en colère, finalement ? Contre son fiancé ou contre lui-même ? Jace est persuadé que c'est la deuxième option.
— Je peux te poser une question directe ?
— Parce que tu sais poser un autre genre de question ?
— Et tu y répondras, aussi, directement ?
— D'accord. Oui, répond Alec en se tournant vers lui, un peu agacé de le voir tourner autour du pot.
— Est-ce que tu veux rompre avec Magnus ?
La bouche du brun s'entrouvre à cause du choc des mots que son ancien coéquipier a osé prononcer. Rompre ? Non. Même s'il a laissé entendre le contraire à l'indonésien avant de quitter leur maison, à aucun moment il n'a envie de rompre. Peut-être qu'il sera en colère contre lui pendant longtemps, peut-être que leur situation ne s'améliorera pas, comme il le craint mais... Vivre sans Magnus ? Tant pis si leur vie doit être un enfer. Plutôt l'enfer qu'une vie sans lui.
Il secoue la tête en déglutissant, incapable de répondre. Parce que répondre serait laisser croire que c'est une possibilité. Ça n'en est pas une. Mais ce n'est pas ça le problème.
— Et si c'est lui qui me quitte ? demande-t-il.
Il reporte son attention sur le pare-brise. Il a enfin formulé la crainte qui le taraude depuis un mois, pas la seule, mais la plus virulente. Et Jace ne s'attendait pas à ça.
— Pourquoi est-ce qu'il te quitterait ? Parce que tu... Parce que tu es peut-être stérile ? Ça n'a pas de sens, Alec. En plus, c'était ton idée ce bébé. Magnus a toujours parlé d'adoption.
— Je sais, mais... Et si ça le faisait changer d'avis sur moi ? Sur nous ? J'ai peur qu'il veuille partir, trouver quelqu'un d'autre pour fonder sa famille. Quelqu'un de mieux.
Il se renverse contre l'appui-tête, les yeux fermés, et souffle. Son cœur bat vite de ces peurs qu'il n'avait pas encore exprimées. Il ne veut pas que Magnus l'estime moins à cause des résultats. Lui-même s'estime moins à cause de ça. Eh merde... Peut-être que j'ai pas échappé à cette histoire de masculinité toxique, finalement.
— Ok, lance Jace. Je croyais qu'on était venu à bout de ces insécurités le soir où tu m'as annoncé que tu allais demander Magnus en mariage et que tu m'as avoué crever de trouille à l'idée qu'il refuse.
Pas qu'Alec doute des sentiments de son fiancé, pas plus il y a huit mois que maintenant, mais il lui arrive de se demander pourquoi Magnus a dit « oui ». Est-ce qu'il peut vraiment lui offrir ce qu'il mérite ? Il a vécu tellement de choses, fait tant d'expériences et Alec, si peu.
— Bon, alors je vais te répéter la même chose que ce soir-là : Magnus t'aime. Il est fou de toi et je ne pense pas qu'il ait autre chose en tête que passer le reste de sa vie avec toi. Vous trouverez une solution pour ce qui se passe en ce moment, mais il faut que tu arrêtes de le repousser et de lui faire des reproches pour rien. Écoute ce qu'il a à te dire.
Le brun regarde à nouveau son meilleur ami, en réfléchissant. La partie de lui qui est encore en colère contre Magnus en veut un peu à Jace de ne pas le soutenir en ce sens. Mais il a raison, de toute façon, empêcher son fiancé de dire quoi que ce soit garantit peut-être à Alec de ne pas entendre de mensonge... Mais il n'entendra pas plus la vérité qu'il essayait, en vain, de lui apporter.
Il grogne et passe ses mains sur son visage. Cette fois, il est décidé à rentrer.
— Ça va aller pour le retour ? lui demande quand même le blond.
Alec hoche simplement la tête, il est un peu fatigué et l'alcool qu'il a bu lui monte à la tête mais il peut encore conduire. Et leur maison n'est qu'à quelques minutes. Jace sort de la voiture en le saluant et Alec le regarde entrer dans l'immeuble avant de redémarrer la voiture.
Il arrive vite devant leur maison. Un peu trop vite pour le nœud qu'il a encore à l'estomac. Ce qui l'aide à se calmer, c'est qu'il n'y a aucune lumière à l'intérieur, Magnus doit déjà être couché. Leur discussion devra attendre demain. Il sort enfin de sa voiture et rentre. Il s'efforce de ne pas réfléchir quand il traverse les pièces jusqu'aux escaliers qui le mènent à l'étage, il fait même mine de ne pas voir le verre et la bouteille – pratiquement vide – abandonnés sur la table basse, près de la lettre de Camille et de la petite voiture de Micah.
Il ouvre lentement la porte de leur chambre et constate, un peu surpris, que la porte de la salle de bain est entrouverte, la lumière allumée. Ça n'éclaire pas totalement la chambre, juste assez pour qu'il voit que Magnus est allongé dans le lit, endormi. Il se mord la lèvre, c'est pour lui qu'il a laissé la lumière de la pièce voisine allumée, pour qu'il ne soit pas complètement dans le noir en rentrant. C'est une habitude qu'il a depuis une soirée où, rentrant tard et un peu éméché – comme ce soir –, Alec s'est cogné dans la porte, dans la commode, puis dans le lit avant de s'étaler sur ce dernier en râlant. Oui, depuis ce soir-là, quand Magnus va se coucher le premier, il laisse la salle de bain allumée pour Alec. Le brun n'a aucune idée de comment Magnus arrive à traverser la pièce sans encombre dans le noir complet, lui il en est incapable.
En passant près de la porte, il s'apprête à éteindre quand l'indonésien bouge un peu dans le lit, attirant son attention. Il reste immobile, pour ne pas risquer de le réveiller. Quelques instants seulement, durant lesquels il le regarde, et finalement il décide de se coucher sans éteindre la lumière. Il se déshabille, ne gardant que son boxer avant de se glisser dans le lit chaud.
— ... xander...
L'interpellé baisse les yeux sur son fiancé, plongé dans un sommeil qui semble agité. L'indonésien se tourne à nouveau et enfouit son visage dans l'oreiller d'Alec en soupirant d'aise. Le brun frissonne un peu quand quelques mèches de cheveux viennent effleurer sa joue, puis il se décale légèrement. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas été si proches, et encore moins dans leur lit. Oui, c'est de sa faute, il en est conscient. Mais il avait tellement de choses à l'esprit ces derniers temps qu'il n'était vraiment pas d'humeur à faire des câlins. Il paraît que c'est normal, c'est ce qu'il a lu sur les forums qu'il a consulté en tout cas. Pour lui, c'est un peu étrange cela dit. Certes, pendant près de vingt-sept ans ça n'a pas fait partie de ses préoccupations, mais depuis sa rencontre avec Magnus, il s'est attelé à rattraper son retard. Et en deux ans, la seule fois où ils ont passé autant de temps sans se toucher, c'est quand son fiancé était dans le coma, quand il ignorait s'il n'allait pas le perdre définitivement.
Il soupire et baisse encore une fois les yeux vers l'asiatique, près de lui. Il l'observe grâce à la faible lumière venant de la salle de bain, et son regard s'accroche de longues secondes sur les lèvres légèrement entrouvertes de Magnus. Il ne peut s'empêcher de sourire, ses pensées enfin calmées par l'alcool. Presque instinctivement, il passe sa main sur la joue du médium qui tend un peu le cou, comme pour mieux profiter de la caresse. Il laisse ses doigts se perdre dans les cheveux de jais puis redescendre sur la nuque, le long du col du t-shirt qu'il a enfilé. Un de ceux d'Alec, trop ample pour lui. Il est déjà un peu trop grand pour le brun, alors... Ça aussi, ça fait sourire Alec et battre son coeur plus vite. Son compagnon pense à lui. Tout le temps. Même quand Alec est trop pris par ses introspections, et alors même qu'il ne savait pas s'il allait rentrer. Comment aurait-il su ? Il y a encore vingt minutes, le détective était prêt à trouver un parking où passer la nuit.
Alec se mord la lèvre et se tourne sur le côté, se retrouvant face à son bel endormi. Il se rapproche un peu plus, son estomac se tord mais ce n'est plus à cause de l'appréhension. Il repasse sa main dans le dos de Magnus, la mène jusqu'en bas pour pouvoir la glisser sous le tissu. La peau caramel est chaude sous sa paume.
— Bébé, souffle-t-il, la voix un peu rauque.
Il a parlé doucement. Trop, parce que Magnus ne réagit pas. Alec a peut-être un peu peur de le réveiller et de se faire envoyer balader, mais il sait comment est Magnus, et il sait qu'il aime quand il le réveille pour ça. Il dépose un baiser au coin de la bouche de son fiancé avant de glisser la sienne le long de sa mâchoire jusqu'au creux de son cou. Il soupire de satisfaction en inspirant profondément l'odeur de son fiancé et se rend alors compte à quel point cela lui avait manqué.
— Bébé, l'appelle-t-il à nouveau. Réveille-toi, s'il te plaît. Je sais que j'ai été idiot...
⚠️🔞⚠️🔞⚠️
Lentement, il redescend sa main le long du corps alangui qui se tend sous sa caresse. Arrivant à l'arrière de l'une de ses cuisses, il resserre ses doigts sur la peau qui frissonne aussitôt. L'indonésien échappe un gémissement et ses mains viennent chercher le contact. Ses longs doigts fins se posent sur le torse devant lui et remonte pour s'accrocher à la nuque d'albâtre de son amant. Mais il ne se réveille pas encore.
Alec attire Magnus contre lui et continue d'embrasser son épaule pour essayer de le tirer de sa torpeur. C'est une torture de voir son fiancé si réceptif et pourtant endormi. D'autant qu'il le sent aussi excité que lui quand leurs bassins se retrouvent l'un contre l'autre. Pour éviter de perdre pied, il s'écarte donc un peu malgré les réticences du médium qui cherche à le reprendre contre lui. Il enroule finalement ses jambes autour de l'une de celles d'Alec pour l'empêcher de s'éloigner davantage et, resserrant son étreinte, presse son entrejambe contre la cuisse du brun. Un long gémissement franchit encore la bouche de Magnus et il réitère son geste, incapable de ne pas profiter de ce rêve. L'espace d'un instant, le plus jeune se demande si son fiancé n'est pas en train de se moquer de lui, de faire semblant de dormir pour se venger de son comportement. Ce serait complètement son genre. Mais non, ses yeux demeurent fermés, même quand Alec mord la chair tendre de son cou. Seul un murmure fébrile quitte la bouche gémissante.
Aidé par l'alcool qu'il a bu et par sa fatigue, Magnus reste à la limite du sommeil et continue à se déhancher tout en soufflant encore et encore le nom de son fiancé. Alec lui manque terriblement et son inconscient l'empêche de s'éveiller, de crainte de se retrouver seul dans leur lit. Non, il est hors de question qu'il tombe de si haut, cela fait si longtemps qu'il ne s'est pas senti si bien. Tant pis si c'est un rêve.
Le brun se mord la lèvre, excité par le comportement de Magnus et par le fait qu'en bougeant, son fiancé caresse également sa verge tendue. Les doigts vernis s'enfoncent dans ses cheveux, les tirent doucement, tandis qu'il entend son amour continuer de geindre son prénom contre son oreille.
— Mags, tu vas me rendre dingue, grogne-t-il. J'ai tellement envie de toi.
Il presse un peu plus sa cuisse contre lui et glisse une main à l'intérieur du boxer de son amant pour caresser ses fesses et accompagner ses ondulations incessantes. Les mouvements s'accélèrent et Magnus atteint l'orgasme quand Alec glisse un doigt sur son intimité, le caressant sans le pénétrer. Ses mains se relâchent et il pose sa tête contre l'épaule d'Alec.
— C'est comme ça que tu faisais quand t'étais ado ? le taquine Alec en embrassant son oreille.
— Hm-hm et avec un gros g...
Il s'interrompt en entendant sa propre voix et ouvre enfin les yeux alors que son petit-ami pouffe de rire. Il prend conscience de leur position, de l'engourdissement de son corps et de sa semence maculant son sous-vêtement. Oups. Ses joues prennent une soudaine teinte rouge, à la fois gêné par ce qui vient de se passer et ce qu'il a failli dire.
— Oh, j'étais pas en train de rêver.
Il relève les yeux vers Alec et s'apprête à s'écarter, mais le brun resserre son étreinte et capture sa bouche. Enfin – enfin ! – il peut l'embrasser. Sentir ses lèvres si chaudes et douces bouger tout contre les siennes. Depuis combien de temps ne se sont-ils pas embrassés ? Des jours ! Et encore, peut-être étaient-ce seulement des caresses superficielles, pour donner le change ? Il ne sait plus, la seule réponse qui vient au détective c'est « trop longtemps ».
— Désolé, souffle Magnus en mettant fin au baiser. Je t'ai sauté dessus ?
Compte tenu de leur attitude l'un envers l'autre ces derniers temps, ce serait gênant qu'il se soit laissé aller comme ça alors qu'Alec n'a rien demandé. Il se savait déjà un peu dépravé, mais à ce point ? À nouveau, le brun rit doucement avant de glisser sa bouche contre le cou de l'asiatique.
— Non, le rassure-t-il. C'est moi qui t'ai réveillé. Même si je ne m'attendais pas à ce que tu montes dans les tours tout seul, comme ça.
— Désolé, répète l'asiatique en passant une main sur son visage, un peu gêné.
— Ne le sois pas. Tu as murmuré mon prénom tout du long, c'était adorable.
La bouche d'Alec remonte lentement jusqu'à l'oreille de Magnus qu'il mordille tendrement pour recommencer à l'attiser. Le médium referme les yeux, apaisé et heureux. Ce n'était pas un rêve, et ça n'en est toujours pas un. Il se retrouve à nouveau dans les bras de son fiancé et c'est presque inespéré... Son cœur bat si vite.
— Je t'aime, Alexander.
Là encore, il s'est écoulé trop de temps depuis que ces mots ont été prononcés et entendus la dernière fois. Comment ont-il pu laisser ça arriver ?
— Je t'aime aussi, bébé.
Déposant des baisers dans le cou de l'indonésien, Alec le repousse pour l'allonger contre le matelas. Sa bouche commence alors à divaguer sur sa peau, redécouvrant sa clavicule puis son torse. Quand il arrive au ventre ferme de son apollon, il mord délicatement la chair, caresse avec sa langue et appose une marque violacée sur la peau caramel. Il ne lui fait pas souvent de suçon, et jamais à un endroit visible, mais il aime marquer Magnus comme sien. Le simple fait de savoir qu'ils sont là à tendance à l'exciter un peu, mais connaissant les expériences passées de l'indonésien, il a toujours peur d'aller trop loin.
C'est vrai qu'il se montre parfois jaloux et légèrement possessif, il se retient la plupart du temps quand il voit son fiancé en compagnie d'une personne qu'il ne connaît pas. Magnus est tellement incroyable, Alec n'imagine pas que les gens puissent ne pas être intéressés par lui. Pas forcément amoureusement, ou même sexuellement, mais juste pour ce qu'il est. Et si d'autres s'intéressent à lui, il pourrait aussi s'intéresser à quelqu'un d'autre. Non, il ne doute pas des sentiments de Magnus, il n'en a jamais douté. Mais la peur n'a rien de rationnel, après tout.
En soupirant, il glisse son visage contre la peau frissonnante du médium alors que ses doigts sont descendus sur ses fesses. Les mains de Magnus reviennent se perdre dans les boucles noires de son amant, son corps recommence à se consumer d'envie et sa respiration s'accélère. Un gémissement s'échappe de sa bouche quand Alec le mord encore, cette fois à la bordure de son boxer. La douleur est un peu plus vive mais c'est à peine si l'indonésien la sent, il resserre ses doigts pour inciter le plus jeune à continuer.
Une dernière morsure et Alec se redresse, il embrasse les mains qui glissent sur son visage avant de retomber sur le lit, puis retire les derniers vêtements qui les entravaient. Sans attendre, il revient se lover contre l'indonésien qui enroule ses bras autour de lui et accueille sa bouche avec un soupir satisfait. Leurs corps se collent, se pressent l'un contre l'autre, leur arrachant à tous deux des gémissements de plus en plus impatients. Ils sont partagés entre leur envie de profiter de ce moment et celui d'atteindre ce plaisir puissant qui les saisit à chacune de leurs étreintes.
L'une des mains d'Alec descend une fois encore entre les cuisses de l'asiatique et il le pénètre lentement d'un doigt. Surpris, Magnus rompt le baiser et enfouit son visage au creux du cou du brun. Un deuxième doigt s'ajoute au premier et le mouvement ne tarde pas à arracher un cri à Magnus. Mais il repousse rapidement la main de son amant et emprisonne sa taille entre ses jambes. Comprenant le message, Alec sourit et place son sexe tendu de désir contre son intimité. Alors, il s'enfonce en lui. Un grognement sort de sa bouche quand il se retrouve à l'intérieur, sentant l'antre brûlant qui l'enserre. Il lui faut quelques instants pour se reprendre et réussir à ne pas jouir tout de suite, emporté par le mouvement de hanches de Magnus.
Mordant le cou de son fiancé pour le punir de son impatience, le plus jeune commence à bouger. Il pose ses mains sur la taille de Magnus pour l'immobiliser.
— Tiens-toi tranquille, ordonne-t-il doucement. Sinon je vais pas pouvoir me retenir...
Un sourire un peu amusé se glisse sur la bouche de l'indonésien qui hoche la tête. Leurs lèvres se retrouvent encore, une seconde, et Alec entame un va-et-vient presque brutal. Il a toutes les peines du monde à ne pas se laisser complètement aller. C'est tellement bon. Il prend le corps de l'amour de sa vie de plus en plus fort, sent les ongles vernis se ficher dans ses épaules et griffer sa peau. La pièce se remplit de leurs gémissements et de leurs cris jusqu'à ce que, dans un dernier baiser à la fois ardent et maladroit, les deux hommes atteignent l'orgasme.
⚠️🔞⚠️🔞⚠️
Alec se laisse retomber sur son fiancé, terrassé par l'endorphine qui court dans ses veines. Les doigts de Magnus dans ses cheveux lui procurent de douces caresses et il sourit. Pour la première fois depuis un mois, il se sent bien, et heureux.
— Tu m'as manqué, souffle-t-il.
— Toi aussi, chéri. Excuse-m...
— Non, chut...
Le brun se redresse pour interrompre Magnus, il dépose un baiser sur sa bouche et secoue la tête.
— J'ai été idiot et buté. On parlera demain matin, d'accord ?
— Ok.
Magnus se redresse à son tour pour venir l'embrasser encore une fois. Il essaie de se rassurer, mais il redoute cette discussion, cela dit il ne l'imposera pas à Alec maintenant. Il le connaît bien, il sait que ça a dû être difficile de mettre toutes ses pensées de côté, donc il ne sera pas celui qui lui ramènera la réalité en plein visage. Et puis, lui aussi, il veut ces quelques heures de calme. Il espère seulement qu'Alec ne se remettra pas en colère.
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