Je commence à comprendre ce que l'on me disait en parlant d'adolescence. Je ne pensais pas vraiment y être toucher mentalement mais juste physiquement. Enfin ça c'était avant certaines choses. Je ne dirais pas que mon adolescence a débuté vers la sixième mais plus que cela a été un préquel de celle-ci. Bizarrement quand on est plus jeune on ne voit pas les défauts des parents ,  sauf que en grandissant on les voit apparaître.

Je me souviens qu'en sixième cela a été une période assez dure pour moi. Je m'isolais socialement car c'est ce que j'avais appris à faire quand je me faisais rejeter et insulter par les autres enfants en primaire.

Malgré le changement d'établissement certaines choses sont plus rassurante que d'autres alors on les continue. 

Je passais le plus clair de mon temps au CDI. De l'autre côté celui familial n'allait pas fort non plus et je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait car l'on ne me disait rien et que je ne savais rien. 

Puis j'ai grandi. La colère et arrivé, la compétition des notes aussi. Les notes... Sans doute la seule chose auquel  je me raccrochais vraiment quand j'allais mal et c'est ce que  je fais encore aujourd'hui. Mon cerveau est sans doute l'endroit auquel je me raccroche le plus. J'ai appris à aimer le stimuler et  recevoir une récompense quotidienne à faire cela. 

Je continuais ma vie entre travail,  lecture et incompréhension. Ensuite petit à petit grâce au collège j'ai découvert les amitiés et l'immaturité qui l'accompagnait. Et ça à fait du bien. 

Je me souviens un jour en primaire quand un enseignent remplaçant avait discuté à la sortie de l'école avec mes parents. Il leur avait dit qu'il était très rare pour lui d'avoir une enfant si jeune avec une telle maturité. Je ne sais plus pourquoi mais il avait dit qu'il avait l'impression de parler parfois à une adulte. 

Je n'ai pas aimé qu'il dise ça. J'avais l'impression qu'il disait la cause de mon insociabilité. Alors j'ai rien fait et j'ai continué à lire. 

Les dernières années de collège, je me suis accroché très fort à l'amitié car je ne sais par quelle magie mais j'avais réussi à en avoir des amis de mon âge (au collège j'en avais toujours des plus âgées). J'ai alors délaissé la lecture petit à petit pour les devoirs et les messages aux amis. Je me sentais plus grande, j'apprenais et je découvrais plein de choses. 

Et là arrive le lycée. Je sais pas ce que les autres pensent mais j'ai l'impression que d'un coup tout le monde s'attend à prendre un coup violent de maturité (ce qui est faux bien sûr). J'ai aussi redécouvert le pourquoi j'avais peur de me faire des amis avant d'en avoir, et je me suis prise une bonne grosse claque imaginaire dans la tête. J'ai fait pas mal d'erreur car je ne sais pas gérer ça. Je ne savais pas gérer des amis qui changeaient sans raison. Je n'avais toujours encaissé que la disparition naturelle de ceux que je savais ne jamais revoir( J'ai réussi à garder contact avec certain que je revois de temps en temps).

La maturité.

Bizarrement j'ai compris que il n'y avait que les professeurs qui me voyait extrêmement mature, jamais un ami m'a dit ça. Je les entends toujours faire la réflexion sur d'autres personnes et souvent les même. Étrange. Peut être que l'on parle de la maturité de quelqu'un jamais devant lui ?

J'aime pas l'idée de maturité. En soit on ne peut pas être mature sur tout les sujets et on peut faire croire que l'on est mature seulement avec les mots mais jamais avec les actions.  Alors que cela devrait l'inverse être mature avec les actions et non avec les mots. 

Souvent on fait la remarque de la maturité car on parle d'un sujet avec une personne et qu'elle relève certaine chose dont on ne pensait pas savoir ou qu'on ne pensait pas qu'elle puisse avoir ce point de vue. Dans les faits, on trouve quelqu'un d'immature essentiellement dans ses actions. Cependant à l'adolescence et même plus tard les personnes matures sont ceux qui ont une attitudes similaires aux autres mais avec une façon de pensées que l'on trouve plus avancée que nous. C'est étonnant. Si la personne se trouve plus avancée sur un sujet mais qu'elle n'arrive pas à le démontrer aux quotidiens et  qu'elle en fasse le reproche aux autres ; je ne peux pas voir ça comme de la maturité. Peut être une maturité de pensée ? Non juste douée avec les mots et les expressions. Encore que cet avis ce discute.

On ne m'a vu mature que dans mes actions. Je ne suis pas douée avec les mots en général, et je n'arrive pas à bien exprimée ce que je ressens. C'est un peu pourquoi j'écris ici, car je peux effacer et remodeler des phrases ce qui m'est impossible à voix haute (même si le tout reste est peu organiser et que parfois les phrases ne veulent pas dire grand chose). Je ne sais pas si ici on peut croire que je suis mature. D'ailleurs je ne sais pas si l'on peut me qualifié de mature, mais si c'est le cas, je tends à espérer que je le sois plus dans mes actions que dans mes mots. Dommage qu'on se fit plus à nos oreilles qu'à nos yeux.