insomnie
J'ai eu envie de reprendre ici, d'y installer ma pensée du matin, du matin qui n'en finit pas de s'étaler.
C'est long un rêve sans sommeil.
J'écris un livre et je ne sais pas si c'est une confidence trop difficile à murmurer au monde.
Et c'est angoissant d'écrire tant de soi et si peu des autres.
Je veux vous lire, vous...les petits yeux.
J'en ai ras le bol d'être sans cesse lu-seule. Jamais d'échange sur une solitude partagée sur ce même ratage du lien qui tient difficilement par un bout.
Je veux tenir un bout de stylo, des doigts qui se mêlent, qu'une chose tienne et qu'on me comprenne un peu dans cette folie des nuits vides et des matins longs.
J'ai écrit sur une chose que je vis tous les soirs, c'est une possession.
Vous connaissez ce sentiment, la possession ?
Je l'experimente difficilement, alors j'écris pour la première fois sans pouvoir le dire à personne.
À présent je danse, je danse toujours mieux la nuit, mieux quand il faut offrir un spectre à la lune. Voir s’interdire le ciel à danser si courbée dans l'immoral.
J’imagine qu’un oeil me regarde, l’oeil de l’amant éternel.
Celui qui se couche sur moi le soir et qui expire tout sur mon ventre. Qui engourdit mes membres et qui s’étend en picotement. C’est l'amant du sens, c’est l’amour; tu songes.
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