L'école primaire et le harcèlement scolaire
Dans les yeux d'une harcelée #1
De mon point de vue et de mon vécu, je n'ai pas subi cet harcèlement à l'école primaire mais de ce que j'ai pue constater, il existe bel et bien.
Evidemment, nous avons tous eu des chamaillements, des bagarres, des "Même pas vrai !", "Ta gueule !", "T'es moche !", "Tu n'es plus mon ami !"...
Mais cela n'avait sûrement pas la même connotation qu'aujourd'hui. Il est vrai, que les enfants entre eux ne sont pas tendres.
Après, je m'en rappelle que nous avions tous appris la tolérance envers les personnes handicapées physiques et/ou mentales puisqu'il y avait une classe spécialisée, et nous étions avec eux en cours de sports, en récré et à la cantine.
Mais justement nous étions tolérants envers eux, car il y avait cette "différence" marquante, comme la trisomie 21 ou l'autisme à un certain degré (je le dis ainsi car l'autisme sévère et l'autisme modéré dont mon frère en fait partie y étaient).
Sinon, les enfants handicapés mentaux étant dans des classes ordinaires souffraient de harcèlement enfin, d'intolérance verbalement.
En CP et CE1, les enfants se moquaient pas mal de moi ayant du mal à parler en Français, surtout quand je lisais les textes, j'avais du mal, je prononçaient toutes les voyelles de manière hispanophone et cela jusqu'au collège j'avais du mal puisque je traduisais des phrases en espagnol.
Toute la primaire jusqu'en 6ème j'étais dans une classe entière et par moment dans certaines matières (Mathématiques, Français et Anglais) j'étais en classe de soutients.
Je trouvais ça cool, je me sentais moins seule à être en difficulté, nous étions une dizaine et on s'entraidait selon le domaine. Moi j'étais forte en grammaire et en logique mathématique, c'était comme ça que j'apprenais la langue française (oui, oui tout est possible).
Après je n'aimais pas la professeure de soutient G., elle m'humiliait plus qu'autre chose, autant avec les autres, cela se passaient bien mais avec moi... voilà quoi.
Aussi, je disais des expressions bizarres comme "perdre le fil" pour dire que j'avais un trou noir, ou "manger le zip" quand le zip de mon manteau était bloqué xD
Mais G. me disait par moment "tête de linotte" ou "tête de bille" et je me sentais insulter car je ne comprenais pas la signification même de ces expressions.
En parlant des personnes handicapées mentales dans des classes ordinaires, je me rappelle de ce petit homme, F. avait un trouble comportemental et le trouble autistique mais il faisait tout pour être parmi nous, à s'intégrer quitte à être relou ou à se faire envoyer royalement balader au bour de trois fois.
F. aimait beaucoup jouer aux Playmobile, je me rappelle que ce jour là dans la cour de récré j'étais seule dans la cabane mais cela ne me génait pas plus que cela, de nature asociale, il s'incrustait dans "ma" cabane et me disait "Bonjour, tu veux jouer aux Playmobiles ?". Surprise de cette demande j'ai répondu que oui et nous avions donc y jouer.
Par la suite, nous étions devenus des meilleurs amis avec T. de plus, lui même avait un trouble de comportement avec des difficultés de pouvoir s'exprimer. Mais les deux étaient adorables avec moi, j'étais un peu leur "maman" dès que les autres leurs insultaient, je m'imposais et les protégeais pour dire de les laissez tranquilles.
Quand les élèves ont su que je jouais avec F., cela a fait le tour de l'école disant que je jouais avec un malade, un contagieux... Je trouvais ça méchant.
Mais ce qui m'avait le plus marqué et énervé, est quand les surveillants l'avaient puni pour qu'il ne puisse plus aller voir les autres demandait de jouer avec lui... De la discrimination pure et dure !
Alors oui, il était relou, mais si tu lui expliquais bien les choses et gentiemments que tu voulais jouer avec les enfants de ton âge, il comprenait bien et partait tranquillement.
En CE2, je m'étais fait une "amie", notre amitié avait très mal fini... Tout simplement sa méchanceté à me maltraiter psychologiquement, à me rabaisser... Cela avait été difficile d'oser dire à ma mère ce que A. me faisait subir cette année là et d'aller voir la maîtresse.
A. m'accusait pas mal, à propos que je simulais mes problèmes, juste parce que je parlais bien, je m'exprimais bien dès qu'il s'agissait de parler des thématiques intéressantes et dont je m'y connaissais, comme la médecine et l'histoire.
A vrai dire, elle confondait avoir des difficultés et être inculte.
Puis de la CM1 en CM2, je n'ai pas eu de problèmes directement, mais j'ai pu connaître ce qu'est le racisme dans le sens racial et le sexisme littéralement.
En CM2, on avait une fille de notre classe qui était la seule noire et les gens disaient "sale chocolat noir" ect. Donc ça lui faisait beaucoup de peine, cela répliquait de la part de ses amies qu'elles étaient des chocolats blancs et fin de l'histoire et de ce débat à propos du racisme.
Mais le plus long débat et douloureux pour ma part, fut le sexisme, quand la cloche sonnait en rang deux par deux et en ligne, d'un côté il n'y avait que des filles et de l'autre que des garçons (sauf moi x)) et pour la maîtresse ce fut gênant, elle détestait ça. Et donc, il y a eu des débats à tort et à travers selon les garçons et selon les filles.
Et vous, comment était-ce vos années primaires ?
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