Ne plus vouloir travailler ne veut pas dire être fainéant

"Burn out, bore out et borwn out, quelles différences ?"

I. Born out

Qu'est-ce que c'est ?

Le burn out est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d'une personne à son travail. Le burn out ou épuisement professionnel a été initialement observé chez les soignants.

Si ce groupe professionnel reste particulièrement exposé, on sait désormais que le burn out peut concerner tous les métiers qui demandent un engagement professionnel intense. Il frappe autant les femmes que les hommes et se situe en 2e position dans les affections d’origine professionnelle.

Le burn out apparaît quand le travailleur ressent un écart trop important entre ses attentes, la représentation qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail.
Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la personne en burn out ne parvient plus à faire face.

Le burn out n'est pas une maladie mentale. C'est un ensemble de symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail.

Cela se traduit par :
•Un épuisement émotionnel, physique et psychique. La personne a la sensation d'être "vidée de ses ressources".
•Les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés, etc.) ne suffisent plus à soulager cette fatigue.
•Le développement d'une attitude cynique dans le cadre du travail.

Pour se protéger de la déception émotionnelle (il n'arrive plus à "bien" faire son travail), le professionnel se désengage de son travail et "déshumanise" les gens qu'il est amené à côtoyer (clients, patients, collègues) :
•Il en résulte un comportement dur, négatif.
•Une dévalorisation de soi,
•la perte de la sensation d'accomplissement au travail,
•l'impression de ne plus être à la hauteur.

Quelles sont les causes ?

Des facteurs de risque ont été identifés : être surchargé de travail, subir une pression pour travailler plus vite, manquer de contrôle sur son travail, être peu récompensé ou reconnu, souffrir d'inéquité, recevoir des demandes contradictoires, se voir imposer des objectifs peu clairs, disposer de moyens insuffisants ou en décalage avec les objectifs exigés, affronter un conflit de valeurs, subir une insécurité de son emploi.

Le burn out touche en priorité les personnes fortement engagées dans leur travail : ce qui est déterminant pour elles, c’est la profession qu'elles se sont choisie et le sens donné à ce qu'elles réalisent. Par ailleurs, les personnes sujettes à l’instabilité émotionnelle (tendance à percevoir, construire et ressentir la réalité et les événements comme menaçants, pénibles et problématiques) ou de caractère consciencieux (être méthodique, organisé, soigné, méticuleux, persévérant, etc.) y seraient plus exposées.

Il ne faut toutefois pas considérer pour autant le syndrome d’épuisement professionnel comme «une maladie du battant», conséquence inéluctable d’un engagement trop intense d’un individu au travail. Le syndrome d’épuisement professionnel provient de la rencontre entre un individu et une situation de travail dégradée.

Personnes à risque

Selon les experts, personne n’est à l’abri de l’épuisement professionnel. Hommes et femmes en sont touchés en proportions presque égales. De plus, aucune catégorie d’âge n’a été définie comme étant plus à risque.

L’épuisement professionnel : un signe de faiblesse?

Ce qu’en pense Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain : «Ce n’est pas une faiblesse. C’est l’organisme qui est déréglé. On a découvert, récemment, que lorsque les hormones du stress remontent au cerveau, elles modifient la manière dont on détecte la prochaine situation. Les hormones modifient donc la façon de voir les choses. Plus on est stressé, plus on génère de réponses de stress. Le verre devient de plus en plus vide. On tombe alors dans un cercle vicieux qui peut mener à l’épuisement professionnel.»

Facteurs de risque

Certaines situations, attitudes ou caractéristiques individuelles, peuvent, dans un contexte de travail stressant, contribuer à l’épuisement professionnel :

Manquer d’estime de soi : Par exemple, lorsque l’employeur fixe un objectif élevé qui n’est finalement pas atteint, les personnes qui ont peu d’estime d’elles-mêmes peuvent le vivre comme un échec personnel. Elles ont tendance à prendre les objectifs pour des absolus et non pour des idéaux. Un sentiment d’incompétence peut s’installer. Or, le manque de compétence est rarement en jeu dans les cas d’épuisement, affirment les experts.
•Avoir de la difficulté à poser ses limites dans un contexte de surcharge de travail.
•Avoir des attentes élevées envers soi-même.
Les responsabilités à l’extérieur du travail : prendre soin des enfants, des parents ou d’un proche dans le besoin.
•Faire de son travail le centre de sa vie.
•Faire preuve de perfectionnisme dans tous les aspects de son travail, sans égard aux priorités.
•Avoir une conscience professionnelle élevée. •Lorsque la pression monte, ce sont habituellement les employés performants qui écopent. De plus, ceux-ci peuvent avoir de la difficulté à laisser de côté les problèmes du travail à la fin de la journée.
•Ne pas savoir déléguer ou travailler en équipe.

L'évolution du burn out

Dans un stade primaire le syndrome de burn out est caractérisé par le fait que l’individu ne s’accorde pas assez de régénération et de tranquillité, mais s’identifie à un haut degré avec son travail et lui accorde une haute priorité en permanence. De soi, il attend une performance de 100% et doit constamment se tenir sous contrôle pour y arriver.

Au départ c'est l'enthousiasme, à la fin l'épuisement

Au début il y a engagement, enthousiasme et des grandes attentes professionnelles (souvent irréalistes). Ceci signifie: qui n’a jamais connu une première phase d’idéalisme et qui, dès le début, a accompli ses tâches professionnelles avec un grand ennui et une distance intérieure, ne développe pas un syndrome de burn out. Pour expliquer ce phénomène on utilise volontiers la formulation suivante: "qui n’a jamais brûlé ne peut pas être consumé."

Un jour ou l’autre suive inévitablement les premiers signes de fatigue, mais continuellement ignorés, de même pour les déceptions et la frustration pour n’avoir pas concrétisé des attentes déterminées vis-à-vis du travail respectivement qui ont été torpillés par des évènements ou tâches journalières. La tentative d’atteindre le but visé en augmentant l’engagement professionnel mène à un affaiblissement sinueux et inexorable et ce fait n’est pendant longtemps pas aperçu du sujet. Les besoins personnels sont constamment déplacés à un ultérieur moment, que cette renonciation n’est plus perçue comme telle.

L’épuisement est suivi d’un retrait émotionnel. Dans les pensées et les sentiments du sujet atteint s’insinuent répugnance et une attitude distancée ou cynique envers les collègues, patients et clients etc. Enfin, dans une ultérieure phase il y a une perte de sa propre perception. Le sujet atteint souffre de perte de repères, sentiments d’angoisse et de détresse, désintérêt, apathie ainsi des symptômes corporelles (maux de dos, troubles de sommeil et de digestion). Apparaissent des changements dans le comportement, après le retrait émotionnel suit le désengagement social.

Le sujet atteint développe une attitude défensive contre critique, perd sa capacité de performance, souffre de manque de concentration, n’a plus l’énergie pour se ressaisir et exécute son travail seulement avec des grands efforts. D’ici à un effondrement et à un épuisement total avec des conséquences qui peuvent mettre en danger une vie dont le chemin est tracé. Le développement de ces symptômes mentaux et physiques en conséquence de stress permanent peuvent être suivi de la vue pathologique sur l’organisme du sujet atteint.

Le stress permanent mène entre autres à une concentration élevée dans le sang de l’hormone de stress Cortisol. Pendant longtemps ce Cortisol agit comme un stimulant pour le corps, lors d’un tel "état continu" mène à des troubles de mémoire, appétit, libido, adiposité renforcé, atrophie musculaire et dépressions.

Maintenant on pourrait simplement prétendre que les sujets atteints de Burn out sont en grande partie eux-mêmes responsables de leur destin. Finalement ils n’ont pas été forcés de de se miner dépenser tellement dans leur travail. S’ils se comportaient raisonnablement ou avec compétence vis-à-vis du stress ou se ménageaient un peu, le problème serait déjà résolu, c’est ce qu’on pourrait croire.

Cette vision n’est pas rare mais elle banalise que certaines valeurs sociales et des mesures organisationnelles déterminées favorisent fortement et systématiquement ces facteurs favorisant de burn out.

Quels symptômes ?

Troubles du sommeil, agressivité, repli sur soi : la personne souffrant de burn out voit son état se dégrader progressivement. Le burnout peut se traduire par des manifestations plus ou moins importantes, d’installation progressive, souvent insidieuse, qui sont en rupture avec l’état antérieur.

Le burn out a des manifestations physiques et psychiques variables :
•Sentiment de perte de contrôle, peurs mal définies, tensions nerveuses
•Humeur triste ou un manque d’entrain
Irritabilité, hypersensibilité, ou, au contraire, absence d'émotions
•Troubles du sommeil conduisant à une fatigue chronique
•Tensions musculaires avec des douleurs rachidiennes (dos, nuque)
•Variations du poids (prise ou perte de poids)
•Maux de tête, nausées, vertiges
•Diminution de la concentration
•Difficultés à réaliser plusieurs tâches à la fois
•Difficulté à nuancer, à prendre des décisions
•Repli sur soi
•Comportement agressif, parfois violent
•Baisse de motivation
•Dévalorisation de ses compétences professionnelles

Le burn out se différencie de la dépression au sens où il s’exprime en premier lieu dans la sphère professionnelle. La personne garde le goût des choses dans la sphère privée. Ce qui n’est pas le cas pour une dépression qui s’étend à tous les aspects de la vie et nécessite un traitement plus global.

Quel traitement ?

Un burn out nécessite en général un arrêt de travail et parfois un traitement antidépresseur. Devant une suspicion de burnout, le médecin du travail, le médecin traitant généraliste ou le psychiatre peuvent s'appuyer sur l'un des questionnaires validés scientifiquement ( «Maslach Burnout Inventory» (MBI) ou «Copenhagen Burnout Inventory» (CBI) par exemple).

Selon la sévérité du syndrome, un arrêt maladie de deux à trois mois peut être nécessaire.
Une prise en charge en psychothérapie (par exemple, de type thérapie comportementale et cognitive) associée à un antidépresseur est recommandée (source ministère du Travail).

La prise en charge est à construire, en réseau entre le travailleur-patient, le médecin du travail, le médecin traitant, le spécialiste (psychiatre, psychothérapeute, etc.), et le médecin conseil de la Caisse primaire d’assurance maladie.
Cette étape vise à comprendre ce qui s’est passé pour la personne et avoir un éclairage sur les conditions de travail.

Pour préparer le retour d’une personne à l’emploi, une visite de préreprise (voire plusieurs) est organisée avec le médecin du travail. Cette visite a pour but d’accompagner la réinsertion socioprofessionnelle.  Elle est obligatoire pour les salariés en arrêt depuis plus de trois mois. À l’issue de celle-ci, le médecin du travail peut notamment recommander des adaptations du poste de travail et/ou des formations pour faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle.

Les personnes ayant connu une situation de burn out éprouvent généralement des craintes et des incertitudes devant la perspective d'un retour au travail : peur de se retrouver confrontées à un travail qu’elles ne pourraient accomplir, au regard des autres (encadrants, collègues, etc.), peur de rechuter, peurs multiples liées à la perte de confiance en leurs capacités professionnelles après un arrêt de travail vécu comme un échec.

Ces différents aspects nécessitent pour la personne «un travail sur soi», en amont de la reprise et lors de la reprise, afin que celle-ci soit réussie.

Mesures préventives de base

Voici divers moyens pour réduire le stress et ainsi réduire le risque d’épuisement professionnel :

•Bien s’entourer et discuter avec ses proches des difficultés vécues au travail afin de se sentir soutenu. Le soutien social serait le meilleur tampon contre le stress chronique.
•Être à l’écoute des symptômes physiques et psychologiques liés au stress.
•Une fois le stress détecté, apprendre à découvrir ses causes.
•Engager des discussions avec ses collègues et son supérieur sur l’organisation du travail. Tenter de trouver des changements profitables pour tous.
•En collaboration avec l’employeur, tenter de fixer des objectifs plus réalistes et plus gratifiants.
•Dresser une liste des tâches prioritaires à accomplir, ce qui aide à mieux gérer son temps. Pour aider à déterminer les priorités, donner à chaque tâche un degré d’importance et d’urgence.
•Apprendre à dire non de temps en temps.
•Connaître le temps requis pour chacune des tâches à accomplir.
•Apprendre à déléguer.
•Prendre le temps de réfléchir avant de se plonger dans un travail. Bien préciser l’objectif et évaluer les divers moyens pour y parvenir.
•Profiter de son heure de dîner, dans la mesure du possible, pour «décrocher».
•Entre chaque heure de travail, prendre 5 minutes pour se changer les idées : écouter de la musique, méditer, faire des étirements, etc.
•Attention de ne pas devenir esclave de la technologie : le téléphone portable et Internet peuvent rendre les personnes accessibles 24 heures sur 24. Offrir des heures de disponibilité à son employeur et tenter de s’y limiter.
•Échanger des trucs et des expériences entre collègues. Dans le cas des travailleurs autonomes, se créer un réseau de contacts avec d’autres personnes dans la même situation.
•Faire l’examen de ses habitudes de vie. Certaines peuvent contribuer au stress, comme une grande consommation d’excitants (café, thé, sucre, alcool, chocolat, boissons gazeuses). L’exercice physique, quant à lui, peut donner un bon coup de main pour prévenir ou réduire le stress, tout en facilitant le sommeil. Les experts recommandent 30 minutes d’exercice physique, 5 fois par semaine. Se maintenir en bonne santé physique a un effet positif sur la santé psychologique.
•Se réserver du temps pour soi, sa famille, ses loisirs, etc.

Comme mentionné précédemment, la prévention de l’épuisement professionnel n’incombe pas seulement aux individus, mais aussi aux entreprises. Plusieurs chercheurs travaillent à mieux outiller les entreprises et les gestionnaires. Par exemple, en avril 2009, un groupe d’experts mandatés par l’Institut national de santé publique du Québec rendait publique une grille d’analyse permettant de mieux cibler les milieux de travail "à risque".

Mesures pour prévenir les récidives

Au moment de la reprise du travail, discuter avec son employeur afin de trouver une situation convenable. Un retour progressif peut être de mise, de même qu’un suivi par un médecin. De plus, discuter avec son employeur des aménagements possibles à l’organisation du travail avant de s’y replonger.

II. Bore out

Bore-out : quand l’ennui au travail rend malade

S’ennuyer à mourir. Une expression pleine de sens pour de nombreux salariés qui n’ont pas, ou peu, de choses à faire au travail. Fatigue, déprime, baisse de l’estime de soi…  attention au bore-out ! Passer ses journées à « tuer le temps » serait aussi mauvais pour la santé que trop travailler. Être payé à ne rien faire, un rêve ? Pas si sûr…

Passer son temps à regarder l’heure défiler, faire durer ses pauses café, naviguer sur Internet sans but précis… Nous avons tous été confrontés, au moins une fois, à ces situations lors d'un creux d'activité au travail. Mais, pour certains, l’ennui est quotidien et peut vite devenir insupportable. Anxiété, fatigue, déprime… Le bore-out est proche.

Prévalence

L’ennui au travail toucherait 32% des salariés européens. Ceux-ci ont indiqué passer au moins deux heures, si ce n’est toute la journée, à ne rien faire. Telles sont les conclusions d’une étude Steptone, réalisée en 2008, portant sur 11.238 personnes venant de 7 pays européens.

«Bored to death» est une étude anglaise réalisée en 2010 par Annie Britton et Martin J. Shipley portant sur 7 500 membres du service public en Angleterre. Des chiffres à prendre avec précaution toutefois, selon les professeurs Emmanuel Abord de Chatillon et Céline Desmarais. Plus d'informations sur leur blog Management et santé dans le travail.

Alors que le burn-out, ou épuisement professionnel lié à un trop plein d’activité, fait l’objet d’une lente démarche de reconnaissance en tant que maladie professionnelle, l’ennui au travail demeure tabou. Pourtant, occuper un poste où il n’y a rien à faire peut devenir un supplice. Car derrière l’oisiveté au bureau se cache un véritable manque de stimulation intellectuelle, très dévalorisant et paradoxalement, très stressant. Une souffrance qui peut dépasser le cadre psychique.

Face à l’ennui, des habitudes «palliatives» peuvent vite se mettre en place : grignotage, pauses cigarettes plus fréquentes et parfois même, recours à l’alcool. Des comportements qui expliquent, selon une étude anglaise intitulée « Bored to death », que les salariés qui s’ennuient au travail présentent un risque deux à trois fois plus élevé d’accidents cardiovasculaires que ceux dont l’emploi est stimulant.

Dix signes qui prouvent que votre travail vous ennuie

Le bore out serait d’ailleurs plus fréquent que le Burn-out, mais beaucoup moins pris au sérieux. Pourquoi ? Peut-être parce que dans une société comme la nôtre où il est bien vu d’être débordé et de rester tard au bureau, avouer qu’on s’ennuie au travail est une honte.

Pourtant, selon un article nommé «Bored to death» paru dans l’International Journal of Epidemiology d’Oxford en 2010, les personnes qui s’ennuient au travail ont presque trois fois plus de chance de contracter une maladie cardio-vasculaire que les autres. Sans parler de la dépression, de la fatigue, du stress et du manque d’estime de soi…

Mais comment savoir si vous êtes sur le point de faire un bore out ?

1. Vous ne vous sentez plus concerné par ce que vous faites.
2. Des tâches que vous preniez plaisir à effectuer vous ennuient.
3. Vous êtes distrait par tout et n’importe quoi.
4. Absolument rien dans votre travail ne représente un challenge, si ce n’est vous lever le matin pour y aller.
5. Vous regardez plus souvent Facebook que vos emails professionnels.
6. Vous rêvez du vendredi soir dès le lundi matin.
7. Vous avez l’impression de stagner dans votre emploi depuis longtemps.
8. Vous oubliez tout le temps ce que vous avez à faire.
9. Vous passez régulièrement du temps à faire autre chose que votre travail, comme du shopping on-line.
10. Vous êtes plus lent et pourtant, vous faites des erreurs.

Quatre situations qui mènent au bore out

Le bore-out, ou syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui, peut toucher n’importe qui. Certaines situations sont cependant plus à risque que d’autres. En voici quatre à surveiller.

L’absence de travail : Les carnets de commandes s’amenuisent. Le rythme de travail ralentit peu à peu. Et un beau jour, le salarié se rend compte qu’il ne vient au bureau que pour compter les heures. En période de crise économique, toute la chaîne de production est concernée. C’est ce que Valérie Cappronnier, chargée de mission hygiène, sécurité et sûreté constate au sein de l’entreprise où elle travaille. Et comme les chances de trouver un autre emploi sont moindres, le risque de bore-out est élevé.

Des tâches ennuyeuses : «Certains métiers sont intrinsèquement porteurs de bore-out», explique Jean-Claude Delgènes, fondateur du cabinet spécialisé en prévention des risques psychosociaux Technologia. Par exemple : agent de sécurité, hôte d’accueil… Soit les tâches sont répétitives, soit les journées sont peu rythmées. Il faut être fait pour ce travail, car celui qui effectue ses tâches par défaut risque de vite défaillir.

La surqualification : Le salarié occupe une fonction qui ne correspond pas à ses compétences. Il boucle ses dossiers en quelques heures et n’est pas assez stimulé. «Cela se produit beaucoup dans la fonction publique», explique Jean-Claude Delgènes, qui cite l’exemple d’un employé territorial de classe C agrégé de philosophie. Les concours d’entrée sont difficiles et hyper-sélectifs, mais les tâches à effectuer redondantes et mécaniques. Il y a cinq ans déjà, l’auteure du livre Absolument dé-bor-dée !, employée territoriale avouait au Figaro avoir raconté son histoire «pour échapper à l'ulcère et à la dépression, mais aussi pour ne pas périr d'ennui».

L’isolement, la mise au placard ou le manque de reconnaissance : Ce sont toutes les situations dans lesquelles le collaborateur se sent inutile parce qu’il n’est pas reconnu. On parle d’isolement quand les contacts avec sa hiérarchie, mais aussi ses collègues, s’amenuisent. Il ne peut plus échanger sur ses performances, est mis à l’écart lorsque le travail se fait en équipe. Jean-Claude Delgènes cite l’exemple d’un cadre qui s’était retrouvé avec des collègues issus d’une école concurrente de la sienne, et qui le mettait volontairement à l’écart.

«Même à la cantine, il était seul.» La mise au placard concerne le cadre en fin de carrière, à qui l’on fait comprendre qu’il est temps de partir en ne lui confiant plus de mission. Au fur et à mesure, il n’a plus rien à faire quand il arrive au bureau. Et de manière générale, le manque de reconnaissance est l'absence de félicitations et remerciements de la part du manager. Cela peut faire perdre toute envie de se dépasser, le collaborateur finit par aller travailler «parce qu'il le faut.»

Causes et symptômes

Vous vous ennuyez au travail ? Peut-être êtes-vous victime de bore-out ! Bore-out signifie littéralement '"surplus d'ennui". Le bore-out peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Les salariés confrontés au vide de leur activité se sentent déqualifiés. Ils ne peuvent pas exercer leurs compétences, ni les entretenir et encore moins les développer. Ils ont le sentiment de rétrograder, de rétrécir. Le travail n'a plus de sens.

Le bore out est le processus inverse du burn-out (surmenage professionnel) mais les conséquences sur la santé peuvent être les mêmes... baisse de moral, perte d'estime de soi, forme d'épuisement général, voire même dépression. Il diffère également du brown out qui lui correspond au sentiment d'effectuer des tâches dont on ne comprend ni le sens, ni la finalité.

Quand un employé n'arrive pas à donner un sens à son action quotidienne, il s'en porte très mal". "Les symptômes varient selon le contexte et selon l'individu, mais ils peuvent se traduire par une alchimie négative, explosive et destructrice.

On rappelle quant à elle que "les salariés confrontés au vide de leur activité se sentent déqualifiés. Ils ne peuvent pas exercer leurs compétences, ni les entretenir et encore moins les développer. Ils ont le sentiment de rétrograder, de rétrécir. Le travail n'a plus de sens".

Les causes du bore-out peuvent être multiples :

la sur-qualification : vous êtes trop diplômé et les tâches que vous effectuez ne sont pas en adéquation avec vos compétences, la finalité de vos études ou votre savoir-faire;
la mise au placard : votre employeur vous confie de moins en moins de travail;
•les tâches répétitives : votre travail consiste toujours en la même chose et la routine s'est installée. La monotonie du travail est une des raisons majeures du bore-out, avec le fait de ne pas faire de choses plaisantes au travail;
le manque de challenge ou de défis à relever : vous n'êtes pas assez stimulé;
•l'absence d'évolution professionnelle.

Comment réagir ?

Victime de bore-out, vous devez réagir ! Ne vous enlisez pas dans une spirale infernale ! Si vous ne parlez pas de votre malaise, personne ne saura que vous souffrez d'ennui.

Vous pouvez :
•en parler avec vos collèges, peut-être n'êtes-vous pas le seul dans cette situation;
•en discuter avec votre supérieur afin de voir si une réorganisation du travail peut être opérée. Si votre responsable ne le sait pas, il ne pourra pas vous confier de nouvelles tâches qui vous stimulent, qui vous plaisent et dans lesquelles vous allez pouvoir vous lancer à fond. En effet, si vous estimez que vous n'êtes pas assez occupé, n'hésitez pas à le verbaliser, votre manager n'a peut-être pas idée de ce que vous traversez;
•vous tenir informé sur les postes disponibles dans votre entreprise, qui vous redonnerait envie de vous dépasser. Si de tels postes sont disponibles, rapprochez-vous de votre employeur afin de lui montrer votre intérêt et votre envie de changer de poste;
•rechercher un nouvel emploi dans une autre entreprise;
•aller voir le médecin du travail ou votre médecin traitant.

III. Brown out

Les êtres humains et les appareils électriques ont une chose en commun. Ils sont parfois victimes de brown-out. Empruntée au domaine de l’électricité, cette expression anglaise désigne pour les appareils électriques, une baisse volontaire ou involontaire de l’intensité pour éviter la surchauffe. Pour les êtres humains, elle exprime une baisse de l’engagement, résultat d’une perte de sens au travail. Ceux qui en sont victimes travaillent sans se préoccuper de la qualité de ce qu’ils fournissent et démissionnent mentalement de leur poste en se désengageant pour se protéger et éviter d’atteindre le stade du burn-out.

C’est l’anthropologue américain David Graeber qui a développé en premier le concept dans un article paru dans la revue britannique Strike! en 2013. Il explique que le progrès technologique, à défaut d’avoir réduit le temps de travail hebdomadaire, a fini par créer plus de tâches et plus de métiers inutiles. Les premier touchés selon lui, sont les cadres dans l’industrie, les PDG ou encore les avocats d’affaires, sur qui il a basé son étude. Mais parler de brown-out en soi a-t-il vraiment du sens ?

Définition

En anglais, brown out, est une coupure d'électricité, une chute de tension, une panne de courant. La traduction qui convient de brown out, c'est "manque de jus". Un salarié atteint de brown out est un salarié qui n'a plus aucune énergie pour faire ce qu'il fait, pour la bonne et simple raison qu'il ne donne plus aucun sens à sa tâche, voire qu'il considère sa tâche comme étant à l'opposé de ce qu'il conviendrait de faire, selon lui.

Plusieurs sociologues et anthropologues, dont David Graeber qui évoquait le "phénomène des jobs à la con", se sont penchés sur la question des nouveaux emplois "inutiles". En effet, selon eux, nombre d'emplois (de bureau essentiellement) ont été créés à cause des nouvelles méthodes de communication ou technologiques, mais les personnes qui les occupent ont le sentiment d'être inutiles ou, en tout cas, ne comprennent pas la valeur de leurs tâches.

Dans des structures de plus en plus gigantesques aux organigrammes à rallonge, et dans lesquelles personne n'a jamais croisé "le grand patron", l'employé se sent perdu, désespérant de voir son poste jouer un véritable rôle. Son travail perd son sens, il est atteint de brown out.

Burn out, bore out ou brown out : quelles différences ?

Burn out, bore out, brown out… Ces mots viennent vulgariser des travaux sur lesquels psychologues et chercheurs en management planchent depuis longtemps. «Il n’y a rien de nouveau dans le phénomène du brown-out. Ne pas trouver de sens à son travail a toujours existé, encore plus au temps où la robotisation n’avait pas soulagé l’Homme des tâches répétitives», explique Jean-Denis Budin, directeur fondateur du Credir, une association qui accompagne les professionnels dans leur phase de transition.

Contrairement au bore-out, qui exprime l’ennui par sous-charge de travail, le brown-out est la perception d’un travail dénué de sens. En découle une certaine lassitude ou un cynisme de celui ou celle qui en est victime. À l’inverse du burn-out, il n’est pas un état de crise et ne se manifeste pas de façon violente sur le plan psychique ou physique. En revanche il toucherait bien plus de personnes. Une étude publiée par Corporate Balance Concepts, menée auprès de 1.000 dirigeants américains a conclu en 2013 que 40% d’entre eux souffraient de brown-out.

Un phénomène difficile à quantifier

Bien que le brown-out se manifeste de façon moins violente et visible que le burn-out, il touche bien davantage de personnes. Même si le phénomène s’avère difficile à quantifier, plus d’un salarié sur deux 55% estime que le sens au travail s’est dégradé. Les cas de brown-out pourraient donc se multiplier dans les années à venir.

Car à l’origine de ce phénomène, il y a cette terrible absence de sens pour le collaborateur qui interdit toute valorisation de lui-même ou de son action. Sans compréhension et mise en perspective de ses missions et de ses tâches, ces dernières, nécessairement non stimulantes, entraînent une sorte de désillusion, une baisse de l’engagement et surtout, un désintérêt pour la qualité du travail produit.

Le collaborateur en brown out a l’impression de ne jamais voir l’aboutissement de son travail et est dans l’impossibilité de se valoriser au travers de ce dernier. Dès lors, il peut avoir la tentation du repli sur lui-même, jusqu’à glisser lentement vers un état dépressif dont les conséquences peuvent aller jusqu’à envisager le suicide en raison du sentiment de vide ressenti…

Il faut être attentif pour déceler l’apparition du «brown out» car, contrairement aux autres maladies psychiques liées au travail, il ne présente pas de manifestations très visibles, le collaborateur restant fonctionnel et capable d’accomplir ses tâches.

Le brown out en France

Si vous vous sentez concerné par cette pathologie, il ne faut pas en avoir honte, vous êtes loin d’être un cas isolé. Ainsi, l’Institut de recherche international, Ipsos, a réalisé en 2016 une étude sur 824 travailleurs français. Il en ressort que seulement 34% des personnes interrogées estiment que leur entreprise les reconnaît et valorise leur travail, contre 56% sur une étude au niveau mondial. Et plus d’un travailleur sur trois, en France, reconnaît ne pas être motivé par le boulot.

Par ailleurs, le brown out, bien qu’il s’agisse d’une pathologie liée au travail, n’est pas reconnu comme maladie du travail en France. Si vous pensez en souffrir, vous devrez tenter d’éventuelles actions à votre niveau, voir un changement radical dans votre carrière professionnelle. Ainsi, il se peut que votre fonction ne soit pas en elle-même le problème mais qu’elle implique certaines contraintes qui nourrissent votre sentiment de brown-out.

Comment se manifeste-t-il ?

Le quotidien britannique The Telegraph listé dix comportements et sentiments qui vivent et ressentent les personnes en brown out :

•Vous travaillez sans pour autant éprouver d’intérêt pour ce que vous faites. Le travail en lui-même est une corvée et ne vous stimule pas intellectuellement.
•Vous avez l’impression que votre to-do-list ne réduit jamais et qu’il y a toujours plus à faire.
•Vous ne prenez plus en main votre carrière ni ne faites de décisions importantes pour vous-même.
•En réunion, vous contribuez au minimum et voyez d’abord les risques plutôt que les opportunités.
•Vous avancez toutes les excuses possibles pour les éviter.
•Vous vérifiez vos mails dès le réveil et avant de dormir. Vous êtes collé à votre smartphone le week-end et même en vacances ou entre amis.
•Vous souffrez physiquement. Vous n’êtes plus en forme, vous mangez gras, ne dormez pas assez et avez abandonné le sport.
•Vous avez perdu votre sens de l’humour et tendez vers un comportement passif agressif. Si quelqu’un (au travail ou ailleurs) vous demande comment vous allez vous avez tendance à répondre de manière monosyllabique.
•Votre vie de famille n’est plus ce qu’elle était. Vous rentrez le soir pour regarder la télévision et montrez peu d’intérêt pour votre époux ou votre épouse et vos enfants. Vos relations amicales s’étiolent et vous ne vous y intéressez plus.
•Vous ne détestez pas vos boss, mais selon vous ils sont colériques et imprévisibles. Vous ne savez jamais s’ils vont apprécier ou non votre travail.

Un syndrome, mais des causes qui peuvent varier

Si vous en êtes arrivé là c’est que vous avez peut-être été victime d’une erreur de casting. En d’autres termes vous occupez un poste pour lequel vous n’êtes tout simplement pas fait. Dans ce cas, le recruteur et vous-même êtes fautifs. Le recruteur parce qu’il vous a mal jugé. Vous-même parce que vous avez mystifié le poste ou avez forcé votre enthousiasme pour être recruté à tout prix.

Chez d’autres, la cause du browno ut relève plutôt d’une négligence du corps : «Le brown out mais aussi le burn-out, sont causés principalement par une mauvaise hygiène de vie», avance Jean-Denis Budin. Selon lui, le sommeil, primordial pour la récupération du corps et de l’esprit, est négligé par les personnes en brown out : «Avec l’arrivée des tablettes et autres smartphones, on assiste à une hyperactivité numérique chez certains. S’ils sont utilisés jusqu’au moment du coucher, ces outils peuvent court-circuiter les cycles du sommeil», analyse-t-il. Et mener in fine vers un manque de récupération pendant la nuit, qui peut jouer sur l’humeur du lendemain.

Dans d’autres cas, le brown out et le burn-out résultent d’une apnée du sommeil, syndrome trop peu diagnostiqué, qui touche 5 à 7% de la population française : «Elle pollue la phase du sommeil qui traite la mémoire émotionnelle», résume le fondateur du Credir. Les émotions de la journée sont ainsi mal traitées, ce qui selon les travaux de Gary Fireman, médecin et chercheur à l’université de Suffolk à Boston, peut entamer notre créativité et jouer sur notre capacité à percevoir les choses sous un jour nouveau. De quoi rester coincé dans une frustration certaine.

Il y a enfin des causes extérieures. Le travail lui-même s’est transformé et a vu apparaître l’instauration d’une dimension commerciale et/ou managériale dans des professions techniques : «L’ingénieur qui travaillait autrefois dans un bureau d’études sans trop de relations interprofessionnelles n’existe plus. Aujourd’hui, il doit aussi gérer la gestion d’un budget ou la prospection client», illustre Philippe Zawieja, chercheur associé à Mines ParisTech et auteur d’un Que Sais-je sur le burn out.

Des personnes autrefois expertes sur leur domaine se retrouvent à gérer d’autres domaines plus éloignées de leur cœur de métier. Parallèlement, l’évolution professionnelle rime désormais avec responsabilités managériales. Plus on est haut dans la hiérarchie plus la gestion de l’humain prends le pas sur l’expertise métier. C’est pourquoi il faut être vigilant quand on propose ou que l’on accepte une promotion : «Le désavantage, c’est de devoir assumer les autres et d’être obligé de gérer des dossiers qui n’entrent pas dans la définition des fonctions», analyse Philippe Zawieja. Le risque ici, est d’être à la fois débordé par le travail et influencé par les plaintes des autres.

Détection

Il y a des secteurs dans l'entreprise particulièrement touchés par le brown out, en particulier les ressources humaines et les domaines financiers. Rien d'étonnant à ce qu'un manager qui touche une prime chaque fois qu'il fait des coupes budgétaires ou licencie un salarié ait du mal à trouver du sens à ce qu'il fait. On assiste alors à un véritable sentiment d'écartèlement, entre le bénéfice retiré (salaire régulier, primes) et le sentiment de mener des tâches contre-productives et vides de sens.

Contrairement au bore out, qui est un épuisement du salarié par ennui, ou au burn out, qui lui aussi vide le salarié de son énergie, à cause de l'amplitude de sa tâche et de la pression qu'il subit, le brown out, lui, laisse le salarié tout à fait alerte et capable. Seulement, il trouve que son travail est absurde et perd toute motivation pour le réaliser.

Symptômes

La perte de motivation est donc le symptôme numéro 1 du brown out. Le salarié traîne les pieds, procrastine, refuse de s'investir, s'ennuie en réunion. Il ne manifeste aucun intérêt pour ce qu'il fait, même s'il y passe du temps. Il a l'impression de s'être perdu en chemin, et ne sait même plus quelle orientation donner à sa carrière. Finalement, même sa vie familiale et sa vie sociale finissent par pâtir de ce désintérêt pour la vie professionnelle. Ce désintérêt se manifeste aussi par un absentéisme important et régulier : si avant, un rhume ne l'empêchait pas de venir au travail, désormais il enverra un certificat d'arrêt de travail. D'ailleurs, un salarié en brown out a tendance à tomber davantage malade.

Comment en sortir ?

Dans la plupart des cas, le brown-out est un mal relevant de la perception. Comme solution, Philippe Zawieja préconise un changement radical : «Une promotion, une démission ou un changement de poste dans l’entreprise», conseille-t-il. Autant de choix permettant d’intégrer un environnement nouveau et inconnu mais qui ne garantit pas une rechute quelques années plus tard.

Des cadres, choisissent une alternative encore plus radicale en reconvertissant dans l’artisanat : «Les dimension de temps, d’engagement corporel dans le produit créé et l’exigence de qualité séduisent les cadres», explique le chercheur. Mais là aussi, être artisan c’est s’assumer comme une petite entreprise et donc gérer des tâches complètement extérieures au métier au risque de retomber dans la spirale du manque de sens. Finalement, le remède parfait pour se soustraire du brown-out serait le même que celui qui soigne la lassitude : éviter la routine en préférant le changement.

Sources :

I : •http://sante.lefigaro.fr/fiches/burn-out/quel-traitement
•https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=epuisement-professionnel-pm-personnes-a-risque
•https://www.burnout-info.ch/fr/

II : •https://www.psychologies.com/Travail/Souffrance-au-travail/Stress-au-travail/Interviews/Bore-out-quand-l-ennui-au-travail-rend-malade/Comment-expliquer-le-tabou-qui-entoure-le-bore-out
•https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=Bore-out-10-signes-qui-prouvent-que-votre-travail-vous-ennuie
•https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/detail/article/4-situations-qui-menent-au-bore-out.html
•https://www.juritravail.com/Actualite/maladies-non-professionnelles/Id/203681#bore-out-causes-symptmes

III : •https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1204807-le-brown-out-definition-detection-solution/
•https://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/detail/article/brown-out-que-se-cache-t-il-derriere-ce-nouveau-syndrome-qui-touche-les-cadres.html
•https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2019/04/25392-le-brown-out-ce-nouveau-fleau-dans-lentreprise/
•https://www.coindusalarie.fr/brown-out

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