Avoir de l'humour noir ne veut pas dire être sadique
"Oh le sadique !"
Le sadisme sexuel est le fait d'infliger une souffrance physique ou psychologique (humiliation, terreur) à une autre personne pour obtenir un état d'excitation sexuelle et l'orgasme. Le trouble de sadisme sexuel est un sadisme sexuel qui provoque une détresse ou une altération fonctionnelle significative ou implique une personne non consentante.
Les sujets atteints de trouble de sadisme sexuel agissent soit suite à des désirs intenses ou ont des fantasmes débilitants ou pénibles avec des thèmes sexuels sadiques. La pathologie doit également avoir été présente pendant ≥ 6 mois.
Deux types de sadique
Sadisme ordinaire : Même s’ils cachent souvent toutes formes d’émotions, les sadiques sont très angoissés. Pour calmer ce stress, ils cherchent à contrôler un individu, qu’ils humilient ou font souffrir. «Par des comportements verbaux, des écrits. On peut même y ajouter le harcèlement et le bizutage», ajoute notre interlocuteur.
Sadisme sexuel : C’est la forme la plus connue du sadisme. Un sadique va ressentir une grande excitation sexuelle en voyant l’autre souffrir devant lui. «Ils sont souvent nourris de la perception violente qu’ont pu avoir certains enfants des relations sexuelles des relations sexuelles de leurs parents ou proches», explique Renaud Da, psychologue clinicien. Mais il existe aussi des sadiques dans la vie ordinaire.
La plupart des sadiques ont des fantasmes persistants, où l'excitation sexuelle provient de la souffrance infligée au partenaire consentant ou non. Lorsque le sadisme sexuel est pratiqué avec des partenaires non consentants, il constitue une activité criminelle qui perdurera tant que le sadique ne sera pas arrêté. Cependant, sadisme sexuel n'est pas synonyme de viol, mais une intrication complexe de rapport sexuel et de domination à l'encontre de la victime. Le sadisme sexuel est diagnostiqué chez <10% des violeurs, mais il est présent chez 37 à 75% des sujets qui ont commis des homicides à caractère sexuel.
Le sadisme sexuel est particulière-ment dangereux lorsqu'il est associé au trouble de personnalité antisociale. Cette association de troubles est particulièrement récalcitrante à toute forme de traitement psychiatrique.
Les autres formes de sadisme
Si le sadisme sexuel est l'une des formes de sadisme la plus connue, ce n'est pas la seule. Un trouble de la personnalité sadique peut exister en dehors du sadisme sexuel. Il faut d'ailleurs rappeler que la peine infligée par un sadique peut être aussi bien physique que psychologique. Et dans tous les cas, le sadique réduit l'autre à l‘état d'objet.
Sadisme criminel : Comme le rappelle le psychanalyste : "On a tous une part de sadisme plus ou moins forte en nous. On l'intègre dans sa vie de tous les jours à cause de l'éducation, des règles…" Mais quand les individus ne réussissent pas à canaliser ou à exprimer leur sadisme dans leur vie de tous les jours, ils peuvent passer à l'acte . Un passage à l'acte qui, selon l'expert, est provoqué par des circonstances opportunes : "Ils dérapent car l'occasion se présente."
Gérard Bonnet illustre ce propos en citant l'exemple de personnes " très calmes qui n'ont aucune tendance à la violence et qui vont devenir très cruelles car l'opportunité s'est présentée". "On le voit bien en temps de guerre, des personnes au-delà de tous soupçons se livrent à des exactions terribles et peuvent même y prendre un certain plaisir", explique-t-il. Une part d'ombre dans notre fort intérieur dont nous n'avons même pas conscience, qui fait dire au psychanalyste que " nous devons nous méfier de notre propre sadisme".
Sadisme moral : Le plaisir du sadique moral prend naissance dans la souffrance psychologique de l'autre. Il peut se montrer cruel, manipulateur, avilissant et éventuellement agressif envers les autres. "C'est la personne déplaisante qui pique toujours au vif, qui se montre sadique par rapport aux règles sociales", précise Gérard Bonnet. S'il n'y pas de particularité sexuelle apparente dans ce type de sadisme, " il y en a certainement inconsciemment".
Sadisme blasphématoire ou sacrilège : Certaines personnes trouvent la jouissance en détruisant des symboles, en profanant des cimetières, des tombes... Malheureusement, leurs détériorations font assez souvent la Une des journaux. Pour Gérard Bonnet : "Ces personnes prennent du plaisir à détruire ce qui représente des symboles. Elles savent qu'elles feront du mal aux personnes pour qui ces symboles ont une importance." Il s'agit là encore d'une forme de sadisme, moins connue il est vrai.
Sadisme chez les enfants : Le sadisme est une tendance présente chez tout le monde, elle l'est également chez l'enfant. "Il y a de la cruauté chez l'enfant et il faut en être conscient", éclaire le psychanalyste. Selon lui, il faut rester vigilant car des actes de cruauté pendant l'enfance, envers des animaux notamment, peuvent mener à du sadisme à l'âge adulte.
Pour le spécialiste, il ne faut pas dramatiser la situation quand on se trouve face à un enfant cruel, ni faire la politique de l'autruche. "Il faut toujours questionner l'enfant. S'il s'en prend à un animal, lui faire remarquer qu'il s'agit d'un être vivant comme lui et que ce n'est pas un objet." Il faut lui apprendre à bien faire la différence entre le vivant, que l'on respecte, " et les objets auxquels on peut parfois s'attaquer".
Diagnostic
Le diagnostic du trouble du sadisme sexuel est basé sur les critères cliniques spécifiques du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition (DSM-5).
Les patients ont été intensément excités à plusieurs reprises par la souffrance physique ou psychologique d'une autre personne; l'excitation est exprimée par des fantasmes, des pulsions intenses ou des comportements.
Les patients ont agi selon leurs envies avec une personne non consentante, ou ces fantasmes ou ces pulsions causent une détresse importante ou nuisent au fonctionnement au travail, à des situations sociales ou dans d'autres domaines importants.
La pathologie a été présente pendant ≥ 6 mois.
Le trouble de sadisme sexuel peut être diagnostiqué chez les patients qui nient avoir des fantasmes ou des pulsions liées à l'excitation sexuelle déclenchée par la douleur ou la souffrance d'autrui, si ces patients rapportent de multiples épisodes sexuels de souffrance infligée à une personne non consentante.
Traitement
Le sadisme, un trouble de la personnalité difficile à soigner Le traitement du sadisme sexuel est habituellement inefficace.
Comme nous l'explique Gérard Bonnet, le sadisme "est un trouble de la personnalité". "Il devient une maladie mentale quand le sadisme se fait criminel et répétitif." Quand le sadique n'est plus maître de ses pulsions, le trouble se mue en maladie. Et l'expert ne se veut pas très rassurant : "Il ne faut pas se faire d'illusion, quand on se trouve face à un sadisme criminel, répétitif, ce n'est pas soignable. La seule solution que nous avons aujourd'hui c'est l'enfermement".
Il nuance tout de même en expliquant que dans certains cas rares ces personnalités peuvent changer mais cela "prend des années". Il faut qu'en prison un suivi approfondi soit mis en place, avec du personnel adapté, capable d'écouter ces sujets. Mais surtout, composante indispensable : "Ils doivent formuler d'eux-mêmes la demande d'être soignés", explique notre expert. "Or, très peu font cette démarche car leurs actes leur apportent une telle jouissance qu'ils ne veulent pas être soignés". Tout de même, certains " réclament la prison car ils savent que seuls l'enfermement complet et l'isolement pourront les empêcher de recommencer".
Si le sadisme en tant que maladie mentale est difficile à soigner, il en va autrement pour le sadisme en tant que trouble de la personnalité. Pour ces cas, "la thérapie aide". Mais une fois de plus, elle doit vraiment être motivée par un désir des sadiques. "S'ils prennent conscience de leur état, ils peuvent être aidés. Par exemple, dans le cas des maris violents qui se sont laissé prendre dans la spirale et que le sadisme s'installe, une psychothérapie peut les aider." Mais il faut bien sûr demander de l'aide dès que l'on se sent dépassé, avant de tomber dans la criminalité qui marque souvent un point de non-retour.
Le sadisme dans le quotidien est relativement fréquent
La plupart du temps, nous essayons d'éviter d'infliger une douleur aux autres et quand nous blessons quelqu'un, nous éprouvons habituellement une culpabilité, des remords ou d'autres sentiments de détresse.
Mais pour certains, la cruauté peut être agréable et même excitante. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Psychological Science, suggère que ce genre de sadisme est plus fréquent qu'on pourrait le penser.
Deux études menées par le psychologue Erin Buckels de l'Université de la Colombie-Britannique montrent que les personnes qui obtiennent un score élevé sur une mesure de sadisme semblent tirer plaisir de comportements qui blessent les autres.
«Il peut sembler difficile de concilier le sadisme avec le concept de fonctionnement psychologique “normal”, mais nos résultats montrent que les tendances sadiques chez des personnes par ailleurs bien adaptées doivent être reconnues», dit Buckels. «Ces gens ne sont pas nécessairement des tueurs en série ou des déviants sexuels, mais ils retirent un bénéfice émotionnel en causant ou simplement en observant la souffrance des autres.»
Se basant sur leurs travaux antérieurs portant sur la triade noire de la personnalité, Buckels et ses collègues Delroy Paulhus et Daniel Jones, ont fait l'hypothèse que le sadisme est un aspect distinct de la personnalité qui se joint à trois autres - la psychopathie, le narcissisme, et le machiavélisme - pour former une tétrade noire.
Pour vérifier leur hypothèse, ils ont examiné le sadisme de tous les jours dans des conditions contrôlées en laboratoire. Ils ont recruté 71 participants pour une étude qu'ils disaient porter sur la personnalité et la tolérance à des emplois difficiles. Les participants devaient choisir entre plusieurs tâches désagréables : tuer les insectes au moyen d'un moulin à café, aider l'expérimen-tateur à tuer les insectes, nettoyer des toilettes sales ou tolérer la douleur de l'eau glacée.
12,7% ont choisi la tâche de tolérance à la douleur, 33,8% celle de nettoyage de toilette, 26,8% celle d'aider l'expérimentateur à tuer les insectes et 26,8% celle de tuer les insectes.
Comme attendu, ceux qui ont choisi de tuer des insectes avaient les scores les plus élevés sur une échelle mesurant les pulsions sadiques. Plus ils étaient sadiques, plus ils étaient susceptibles de choisir cette tâche.
Ceux ayant des niveaux élevés de sadisme qui ont choisi de tuer les insectes ont rapporté beaucoup plus de plaisir que ceux qui ont choisi une autre tâche, et leur plaisir semblait être en corrélation avec le nombre d'insectes tués.
Une deuxième étude a montré que, parmi les participants qui avaient des scores élevés aux traits de la triade noire, seuls ceux qui étaient sadiques ont choisi d'intensifier des explosions de bruit blanc dirigées vers un adversaire innocent quand ils réalisaient que ce dernier ne riposterait pas. Ils étaient aussi les seuls à vouloir consacrer plus de temps et d'énergie supplémentaire pour faire sursauter l'adversaire avec le bruit.
Ces résultats suggèrent que les sadiques possèdent une motivation intrinsèque à infliger des souffrances à des innocents, même à un coût personnel, soulignent les chercheurs. Une telle motivation est absente chez les gens qui présentent les traits de la triade noire.
Les chercheurs espèrent que ces résultats permettront d'élargir le point de vue des gens sur le sadisme comme aspect de la personnalité qui se manifeste dans la vie quotidienne en aidant à dissiper l'idée que le sadisme est limité aux déviants sexuels et aux criminels.
Ils continuent d'étudier le sadisme de tous les jours, incluant son rôle dans les comportements de trolling en ligne. La culture du trolling est unique, Buckels, en ce qu'elle célèbre explicitement le plaisir sadique. Ils explorent également des formes vicariantes de sadisme, tel que l'appréciation de la cruauté dans les films, les jeux vidéo et les sports.
Les chercheurs croient que leurs résultats ont le potentiel d'éclairer la recherche et les politiques sur la violence conjugale, l'intimidation, la maltraitance des animaux, et des cas de brutalité militaire et policière.
Qui sont les «sadiques ordinaires» ?
Bien adaptés en société, certains individus se délectent plus que la moyenne des souffrances qu'ils infligent. Oui, les sadiques sont bien parmi nous! Une étude menée par les Dr Delroy Paulhus et Erin Buckels, professeurs et chercheurs en psychologie à l'université de Colombie britannique (Canada), a permis d'établir que certains individus apparemment adaptés en société étaient animés de pulsions sadiques.
Sans être des serial killers ou des déviants sexuels, ces individus se délectent davantage que d'autres lorsqu'ils font souffrir quelqu'un. On peut alors parler là d'un «sadisme ordinaire» du type de celui qui, par pur plaisir, pousse certains ados à harceler une victime sur Internet ou des employés de bureau à se moquer quotidiennement d'un collègue timide.
Lors d'une première expérience relatée dans la revue scientifique Psychological Science, Paulhus et Buckels ont soumis 71 étudiants à un questionnaire apparemment centré sur la thématique «Personnalité et tolérance aux emplois difficiles». Dans le panel des emplois proposés, 34 étudiants ont choisi le nettoyage des toilettes, 13 un job les exposant au froid…les 53 restant ont préféré se consacrer, de près ou de loin, à l'extermination d'insectes. Les chercheurs leur ont fourni un moulin à café barbare dans lequel les étudiants devaient jeter trois insectes pour les réduire en miettes. Afin «d'humaniser» davantage ces insectes, les chercheurs leur avaient donné des prénoms.
Durant l'expérience, certains étudiants suspendaient leur geste criminel après avoir tué un, voire deux insectes. Mais d'autres réclamaient encore plus de victimes, et un questionnaire a mesuré chez eux un plaisir particulièrement intense, leur jouissance augmentant même avec le nombre d'insectes qu'ils faisaient souffrir.
Dans une deuxième étude, le Dr Paulhus a cherché à établir des liens entre ces pulsions sadiques et trois «traits de personnalité néfastes» (narcissisme, psychopathie et machiavélisme) sur lesquels il travaille depuis 30 ans. Il a pour cela proposé à des volontaires de jouer à un jeu vidéo en permettant aux gagnants, après un long temps de diversion, de revenir faire exploser leur adversaire après le combat, ajoutant un bruit plus ou moins fort à cette élimination.
Parmi ceux qui présentaient un niveau élevé de traits de «personnalités néfastes», seuls les sadiques faisaient l'effort de revenir pour pulvériser leur adversaire. Ils étaient aussi les seuls à relever alors le niveau sonore. Selon les chercheurs, ces résultats montrent que des sadiques «ordinaires» ont une motivation interne pour faire souffrir des innocents, même si cela leur coûte temps et énergie.
Pour le psychanalyste Jean Charles Bouchoux, auteur du livre Les pervers narcissiques, ces études confirment l'intuition freudienne selon laquelle nous sommes tous animés de pulsions sadiques. «À un certain stade de son évolution, tout enfant éprouve du plaisir à faire du mal, explique-t-il. Mais ces pulsions sont habituellement contrecarrées par l'idéal du moi et la culpabilité qui en résulte». Certaines personnes continuent toutefois à exprimer cette pulsion sadique, que ce soit à un niveau sexuel, physique, ou mental. «Chez les pervers narcissiques, cette pulsion sadique se double du goût du pouvoir», ajoute Jean-Charles Bouchoux.
Une précision confirmée par les chercheurs américains. «Les psychopathes veulent profiter de leurs victimes et se fichent de leur faire du mal dans ce processus, a déclaré le Dr Paulhus sur le site du New York Times. En revanche, les sadiques recherchent des occasions de faire souffrir les autres, et prolongent celles-ci pour leur propre plaisir».
Neuroanatomie
Mais que se passe-t-il dans la tête d’un sadique ? Pour la première fois, à l’aide d’un scanner portatif qu’ils ont déplacé dans des centres pénitentiaires, Jean Decety, Carla Harenski et leurs collègues, des universités de Chicago, du Nouveau-Mexique, d’Albuquerque et du Wisconsin, ont observé l’activité cérébrale de pervers sadiques à qui l’on montrait des vidéos de personnes en train de subir des coups et blessures douloureux.
Il s’avère que le cerveau du sadique s’active très fortement dans une zone de perception de la douleur d’autrui, l’insula antérieure. Les sadiques sont plus sensibles que la moyenne aux souffrances des autres; en outre, l’activité de cette zone est couplée, chez eux, à une activité intense dans l’amygdale cérébrale, l’hypothalamus et le striatum ventral, trois zones participant à l’excitation sexuelle et au plaisir. La perversion prend ainsi la forme d’un couplage d’activité entre des zones de perception de la douleur et des régions liées au plaisir et à l’excitation. Récemment, une autre étude avait montré, grâce à des appareils de mesure de pression artérielle dans le pénis, que la vue de blessures infligées à autrui provoque une érection chez les sadiques.
On ignore si cette association entre souffrance et plaisir est ancrée dans la structure même du cerveau des sadiques, ou s’il ne s’agit que d’un couplage fonctionnel, qui pourrait être le fruit d’un « apprentissage » de la perversion. Une affaire à suivre...
Sadisme chez la femme
On s’explique facilement que le sadisme, perversion fréquente chez l’homme, ainsi que nous l’avons constaté, soit de beaucoup plus rare chez la femme. D’abord, le sadisme dont un des éléments constitutifs est précisément la subjugation de l’autre sexe, n’est, en réalité, qu’une accentuation pathologique de la virilité du caractère sexuel ; ensuite, les puissants obstacles qui s’opposent à la manifestation de ce penchant monstrueux sont évidemment encore plus difficiles à surmonter pour la femme que pour l’homme.
Toutefois, il y a aussi des cas de sadisme chez la femme, ce qui ne peut s’expliquer que par le premier élément constitutif de ce penchant et par la surexcitation générale de la zone motrice. Jusqu’ici, on n’en a scientifiquement observé que deux cas.
Observation 1— Un homme marié s’est présenté chez moi et m’a montré de nombreuses cicatrices de blessures sur ses bras. Voici ce qu’il m’a raconté sur l’origine de ces cicatrices. Toutes les fois qu’il veut s’approcher de sa jeune femme, qui est un peu nerveuse, il est obligé d’abord de se couper au bras. Elle suce ensuite le sang de la blessure et alors il se produit chez elle une vive excitation sexuelle.
Ce cas rappelle la légende très répandue des vampires dont l’origine pourrait peut-être se rattacher à des faits sadiques.
Dans un second cas de sadisme féminin, qui m’a été communiqué par M. le Dr Moll de Berlin, il y a, à côté de la tendance perverse de l’instinct, insensible aux procédés normaux de la vie sexuelle, comme cela se voit fréquemment, des traces de masochisme.
Observation 2— Mme H…, vingt-six ans, est née d’une famille dans laquelle il n’y aurait eu ni maladies de nerfs ni troubles psychiques. Par contre, la malade présente des symptômes d’hystérie et de neurasthénie. Bien que mariée et mère d’un enfant, Mme H… n’a jamais eu le désir d’accomplir le coït. Élevée comme jeune fille dans des principes très sévères, elle resta, jusqu’à son mariage, dans une ignorance naïve des choses sexuelles. Depuis l’âge de quinze ans, elle a des menstrues régulières.
Ses parties génitales ne présentent aucune anomalie essentielle. Non seulement le coït ne lui procure aucun plaisir, mais c’est pour elle un acte désagréable. L’aversion pour le coït s’est de plus en plus accentuée chez elle. La malade ne comprend pas comment on peut considérer un pareil acte comme le suprême bonheur de l’amour, sentiment qui, à son avis, est trop élevé pour pouvoir être rattaché à l’instinct sexuel. Il faut rappeler, à ce propos, que la malade aime sincèrement son mari.
Elle a beaucoup de plaisir à l’embrasser, un plaisir sur la nature duquel elle ne saurait donner aucune indication précise. Mais elle ne peut pas comprendre que les parties génitales puissent jouer un rôle en amour. Mme H… est, du reste, une femme très sensée, douée d’un caractère féminin.
Si oscule dat conjugi, magnam voluptatem percipit in mordendo eum. Gratissimum ei esset conjugem mordere eo modo ut sanguis fluat. Contenta esset si loco coitus morderetur a conjuge ipsæque eum mordere liceret. Tamen eam pœniteret, si morsu magnam dolorem faceret. (Dr Moll).
On rencontre dans l’histoire des exemples de femmes, quelques-unes illustres, dont le désir de régner, la cruauté et la volupté, font supposer une perversion sadiste chez ces Messalines. Il faut compter dans la catégorie de ces femmes Messaline Valérie, elle-même, Catherine de Médicis, l’instigatrice de la Saint-Barthélémy et dont le plus grand plaisir était de faire fouetter en sa présence les dames de sa cour, etc.
Comment reconnaître un•e sadique ?
•L’impression d’être supérieur aux autres : Faire du mal est un moyen pour le sadique de «soulager ses pulsions d’agressivité», explique Renaud Da, psychologue. Même s’il se donne une impression de supériorité et ne laisse jamais ses failles apparaître, un sadique est quelqu’un d’angoissé. Effrayé à l’idée de paraître faible, il s’assure par ses tortures physiques ou morales, une supériorité par rapport à l’autre.
«C’est souvent un retournement sur l’autre du masochisme, souffrance que l’on s’inflige à soi-même», détaille notre interlocuteur. Ils font souffrir les autres comme, ils aimeraient souffrir.
•Contrôler l’autre par des paroles blessantes : Les sadiques exercent une forme de contrôle sur autrui, mais par leurs actes. Il ne faut pas confondre sadique et pervers. Pour Renaud Da, psychologue et clinicien "il est plus facile de reconnaître un sadique qu’un pervers". Un pervers manipule psychologiquement par les mots. Si on l’accuse il arrive à persuader par le mensonge que c’est la faute de l’autre.
«Le sadique lui, est dans l’action», ajoute le psychologue. Il fait souffrir par ses actes, qui sont facilement identifiables. Regarder l’autre avoir mal pendant un acte sexuel par exemple, ou faire une remarque blessante devant tout le monde.
•Des victimes plus ou moins consentantes : «L’agressivité du sadique s’appuie sur une domination et un contrôle de l’autre», explique Renaud Da, psychologue. Encore une fois, elle s’apparente aux actes du pervers sauf qu’un pervers arrive à manipuler sa proie pour qu’elle ne s’en rende pas compte.
«La victime du sadique est plus ou moins consentante ce qui d’ailleurs augmente le plaisir car le sadique peut mieux s’identifier à la victime», ajoute notre interlocuteur. Et de citer pour exemple les jeux sadomasochistes où le partenaire du sadique sexuel est consentant.
•Une pression de plus en plus forte : Pour un sadique, faire souffrir les autres est un moyen de soulager ses angoisses. Seulement il est possible que l’effet s’estompe
Sources :
•https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-psychiatriques/sexualit%C3%A9,-dysphorie-de-genre,-et-paraphilies/trouble-de-sadisme-sexuel
•http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-de-la-personnalite/2013-09-12/sadisme-tetrade-noire
•https://amp-sante.lefigaro.fr/actualite/2013/09/20/21283-qui-sont-sadiques-ordinaires
•http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladies/16004-visages-sadisme-sadique.htm
•https://www.medisite.fr/troubles-psychologiques-comment-reconnaitre-un-sadique.485992.107.html
•http://psychanalyse-paris.com/1173-Le-sadisme-de-la-femme.html
•https://www.pourlascience.fr/sd/imagerie/neuroanatomie-du-sadisme-11360.php
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top