Première épreuve : La caranovirusa
La maladie nous avait frappé.
Nous étions les explorateurs les plus expérimentés et connus d'Angleterre. Nous avions bravé marrées, tempêtes et pirates. Je pensais avoir tout vu, tout entendu. Mais oh comme j'avais tort mon cher moussaillon.
Alors que nous venions de rentrer dans les eaux profondes du Pacifique, l'ennemi nous a attaqué. J'ai du l'affronter à grands renforts de masques chirurgicaux et de médicaments.
Je ne savais pas d'où il venait. Je me suis demandée si cet inconnu qui était rentré si soudainement dans nos vies n'était pas un coup du ciel. Je ne savait pas d'où il venait : les rats, les chauves-souris, les oiseaux ? Certains disaient que c'était une pieuvre qui nous avez amené à affronter ce maux qui ne faisait trembler plus d'un. La capitaine que je sais pourtant être la personne la plus téméraire que je connaisse en a tremblé de tous ses membres et en ai venu à dénoncer le kraken.
La maladie était là.
Elle s'était installée et courait dans leurs veines telle une anguille se faufilant entre des rochers immergés. Chaque rayon de soleil qui frappait les visages de mes patients montrait toutes l'horreur de la situation. Des joues translucides laissant apparaître leurs os, des yeux hagards brillants de fièvre et des lèvres gercées. Voilà de quoi je devais m'occuper.
L'atmosphère mêlant peur, deuil et incompréhension qui régnait en maîtresse en ce lieu de souffrance me rappela un souvenir que j'avais tenté d'enfouir dans ma mémoire. La maladie qui avait frappé la Terre quelques temps plus tôt : le coronavirus.
C'est en son souvenir que moi, médecin de ce sombre navire je décidai de nommer cet ennemi : la caranovirusa.
Nous avions eu quelques pertes parmi nos meilleurs explorateurs. Mon cher ami le coq avait été la première victime...
Lui qui nous préparait nos repas avec cœur.
Lui avait sombré.
Moi j'étais restée, seule.
De plus en plus seule.
Jusqu'au jour où tous étaient atteint.
Sauf moi.
Vous vous demandez comment nous nous en sommes sorti ?
Moi même je me pose encore la question.
Et pourtant, à peine notre navire avait fini ce qui s'apparenté à une descente en enfer dans les eaux du Pacifique que mes très nombreux patients ont commencé à se rétablir. J'en étais venu à la conclusion que nous devrions éviter cet océan un certains temps.
Ah le traite.
Il osait se nommer lui-même "Pacifique" ? Sa réaction fasse à notre venue n'avait rien de pacifique pourtant. J'en étais venue à regretter ce cher triangle des Bermudes où j'avais oublié mon bermuda préféré.
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