Épilogue

Point de vue extérieur

Un peu plus d’une année s’était écoulée depuis les révélations de Denki et tous avaient progressés, ayant attaqué depuis quelques mois leur deuxième année en filière héroïque à Yuei. La 2-A gardait les mêmes élèves et la classe avait retrouvé une cohésion semblable à ses débuts.

Kaminari avait étonné profs comme élèves par ses résultats tant à l’écrit qu’en pratique. Il avait mis de côté son masque d’idiot et avait porté un réel intérêt à ses cours, ce qui faisait qu’il se retrouvait par conséquent neuvième à l’écrit, laissant donc Mina en bonne dernière, ainsi que septième en pratique. Il n’avait plus besoin de simuler des court-circuit et pouvait utiliser sa vitesse augmentée, ce qui lui avait permis de gagner de précieuses places au classement et de mieux marquer les esprits lors du championnat de Yuei.

Néanmoins, si quelque chose n’avait pas changé, c’était bien les blagues stupides du blond.

Après une longue année d’efforts, il avait enfin réussi à regagner la confiance de tous ses camarades – même celle de Bakugou et ça n’avait pas été chose facile – et avait formé de nouvelles amitiés, solides et réelles, avec plus ou moins tout le monde.

Mais ce n’étaient pas les seuls changements qui avaient eu lieu. Grâce aux informations du garçon, les héros avaient déjoué plusieurs attaques de l’alliance, redorant ainsi quelque peu leur blason, et avaient mis derrière les barreaux les personnes participant à la création des brainless, affaiblissant ainsi le groupe de Shigaraki. Les principaux vilains s’en étaient sortis mais, avec les nombreuses réussites des héros, la criminalité avait ralenti et, tandis que les recrues de l’alliance diminuaient, Yuei et les autres lycées héroïques avaient vus leurs demandes d’admission rester constantes voir même augmenter. Le proviseur Nezu, qui s’était attendu à une chute drastique, en avait été plus que ravi.

Assis sur un banc dans la cour extérieure de l’établissement, les yeux fermés et la légère brise de fin d’été caressant son visage, Kaminari profitait d’un moment de calme après leur repas, se remémorant l’année qui s’était écoulée. Il était fier de la personne qu’il devenait, et espérait que, de là-haut, ses parents l’étaient eux aussi. Il repensa à la promesse qu’il s’était faite. Il ne lui restait qu’à regagner le cœur d’Eijirou. Ça faisait déjà un bon moment qu’il avait retrouvé son amitié d’antan avec le rouge – tout comme avec Kyouka d’ailleurs – et il l’aimait toujours autant.

Denki avait d’ailleurs fait une nouvelle déclaration à Eijirou il y a un peu plus de deux mois et le rouge lui avait demandé encore un peu de temps. Il pouvait comprendre ses réticences et ses hésitations, mais ça faisait bien trop longtemps qu’il avait envie de l’enlacer et de l’embrasser passionnément, de lui tenir la main et de montrer qu’il était sien. La patience du blond était mise à rude épreuve, surtout avec autant de couples autour d’eux.

Oui, parce qu’enfin, Midoriya s’était déclaré à Ochaco il y a à peine trois mois et Kyouka et Momo sortaient ensemble depuis cinq mois. En ce qui concerne le couple de Shoto et Katsuki, rien n’avait été officialisé mais tous s’en doutait, ayant remarqué l’évolution des comportements entre ces deux-là. Il faut dire qu’au fil des mois, ils masquaient de moins en moins leurs sentiments.

Enveloppé dans la douce chaleur du début d’après-midi, le blond était sur le point de s’endormir quand la sonnerie retentit, signe qu’il devait retourner en cours avec Midnight.

À chaque fois que Kaminari voyait les brûlures de l’héroïne, il ne pouvait que l’admirer un peu plus et s’en vouloir. Mais tout n’était pas négatif, avec le temps, il avait transformé sa culpabilité et s’en servait de moteur pour devenir meilleur, pour devenir un bon héros qui aiderait les gens, qui les sauverait.

L’après-midi passa rapidement pour le garçon, étant concentré sur les cours.

Le soir, la classe entière partagea le repas ensemble dans la bonne humeur. Il était devenu dur de faire des groupes car, entre amis et couples, tous se mélangeaient.

Puis, après le passage aux douches, Denki vint, armé de son oreiller ainsi que de sa manette, frapper à la porte de son ami décoloré. Comme quoi, même avec le temps, certaines choses ne changent pas. Kirishima lui ouvrit, les cheveux lâchés et encore humides, vêtu d’un bas de jogging et d’un débardeur blanc. Il laissa entrer le blond en souriant et ce dernier s’installa, comme il en avait l’habitude, posant son oreiller par terre contre le bord du lit du rouge et connectant sa manette à la console de son ami.

Ils jouèrent tous les deux, se vannant lorsque l’un d’eux perdait, tout en grignotant des sucreries diverses et variées. Puis, quand ils se dirent qu’il était tant d’arrêter, ils virent que l’heure indiquait plus d’une heure du matin. Certes, le lendemain, ils n’avaient qu’une matinée de cours mais ils avaient largement dépassé le couvre-feu ! Voyant cela, Denki ramassa ses affaires, prêt à partir mais Eijirou le retint.

« Tu devrais pas sortir… Si Aizawa te voit, tu es mort !

- Je sais ! C’est pour ça qu’il faut que je fasse vite !

- Sinon, tu pourrais simplement rester ici… ça ne me dérange pas, Kami. »

Devant l’air sincère et le tendre sourire du rouge, le blond accepta de rester et, empruntant l’un des t-shirt de Red Riot, ils se couchèrent dans le même lit, cherchant le sommeil. Mais, alors que le blond se laissait emporter dans les bras de Morphée, il sentit son ami remuer à ses cotés. Il se tourna donc vers lui.

« Kiri, tout va bien ?

- Oh, heu, oui… ça va…

La pièce était plongée dans l’obscurité, mais Kaminari pouvait distinguer le visage de Kirishima proche du sien. Le rouge s’était tourné face à lui et il pouvait sentir son souffle caresser son visage. Denki déglutit péniblement, son cœur battait tellement fort qu’il était certain qu’Eijirou pouvait l’entendre.

- P-Pourtant, tu avais l’air… agité… Le blond remercia l’obscurité de cacher son visage qui, actuellement, devait être écarlate.

- C’est parce que je suis à bout, Denki. Le susnommé sentit sa respiration se couper. La voix de Kirishima était différente, basse, grave et semblait remplie d’émotions. Il ne put s’empêcher de frissonner.

- À bout ... ?

- Ouais… Ça fait un moment que j’y pense, et le fait que tu sois là, si proche, ne m’aide absolument pas… Je… Tu me plais, Denki. P’t’être même encore plus qu’avant… Et c’était déjà le cas y’a deux mois. Mais j’ai eu peur… Peur que ça recommence. Je sais, c’est stupide mais c’est ce que je ressens. J’ai envie d’être avec toi, de te serrer dans mes bras et là, tout de suite, j’ai une folle envie de t’embrasser. Mais j’ai peur de tout perdre en apprenant que tout est faux, encore une fois. Le rouge avait les larmes aux yeux, la voix tremblante.

Denki ressentit un pincement au cœur. Mais il comptait bien faire disparaître les peurs du garçon, peut importe le temps que ça prendrait. Il approcha sa main et caressa la joue de Kirishima avec tendresse.

- Eiji’, je l’ai promis. Plus jamais je ne mentirai. Et, par-dessus tout, je ne veux plus jamais te faire de mal. Tant pis s’il te faut encore des mois ou des années, je serai là quand tu seras prêt à me donner ma chance, parce que je suis amoureux de toi. J’ai choisi la vie que je voulais, et je veux être un héros et être à tes cotés. Kirishima Eijirou, te rencontrer est la plus belle chose qui pouvait m’arriver. Tu as changé ma vie. »

Cette dernière phrase fut la goutte d’amour qui fit déborder le cœur du garçon. Il aimait Denki de tout son être alors, au diable les réflexions et les doutes, lui aussi allait laisser parler son cœur.

Il passa son bras autour de la taille du blond, le rapprochant de lui, et posa ses lèvres contre celles, tant désirées, du garçon électrique. Denki, malgré la surprise, réagit rapidement, l’embrassant en retour, savourant ce baiser. Leur échange était tendre, hésitant et transmettant tout ce qu’ils pouvaient ressentir l’un pour l’autre. Puis, à cause du manque d’air, le rouge recula de quelques millimètres, souriant au blond.

« Ça sert à rien que j’attende plus longtemps. Je t’aime, Denki Kaminari. Rien d’autre ne compte. Et puis, c’est plus facile d’affronter ses peurs quand on a quelqu’un qu’on aime à ses cotés, non ? »

Pour seule réponse, le blond sourit et scella leurs lèvres dans un second baiser, beaucoup moins hésitant, et rempli de passion.

C’est en s’endormant dans les bras de Kirishima, après plusieurs baisers et mots tendres, que Denki se dit qu’il était l’homme le plus chanceux du monde.

○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○●○

Cette fois, c'est la fin !

Ça me fait tout bizarre, ma première 'histoire' qui s'achève... Trop d'émotions !

Mais je suis contente d'avoir osé poster sur wattpad. Ça faisait un bon moment que j'avais des idées mais je manquais juste de courage pour les poster, me disant que ça n'allait pas plaire, que c'était vraiment pas terrible ou autre...

Et je suis tombée sur des personnes merveilleuses qui m'ont encouragées à poster et à continuer d'écrire.

Les votes et les commentaires me font chaud au cœur, c'est un réel plaisir de voir que ce qui me passe par la tête plait aussi à d'autres personnes alors merci.

Merci d'avoir lu jusqu'au bout Expiation, merci des commentaires, des votes, du soutien.

Et si vous hésitez, ne le faites plus. Foncez. Wattpad est rempli de personnes géniales qui aimeront ce que vous faites. Alors, écrivez, laissez parler votre imagination. C'est l'une des plus belles choses chez un être humain.

J'espère que l'histoire vous a plu autant que j'ai apprécié l'écrire.

À bientôt pour une prochaine histoire et baiser monochrome

-DianaV🌺

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top