-12 Novembre 2060-

Thomas, la voix plus grave que d'habitude, me traine, deux arbres, plus loin pour éviter de déranger Sidney qui dort à point fermé. Je laisse échapper une suite de bâillement. Je ne dois pas être très présentable avec mes yeux rouges rayonnant de larmes et mes cernes. Je suis persuader qu'il est toujours énervé contre moi, ses bras croisés le confirme. 

- Qu'est-ce-qui ta pris tout à l'heure ? Comment as-tu pût proposer un tel accord à l'Ïdaé sans m'en avoir préalablement parlé ?

- Car il faut que j'ai ton approbation avant de pouvoir adresser la parole à quelqu'un ? Je n'ai pas parlé avec Lindsey, moi... 

- Justement. Tu n'as pas  parlé avec elle, appuie-t-il. 

- Cela n'empêche que j'ai le droit de proposer quelque chose. Personne ne m'imposera un quelconque silence. Tu le comprends ! 

Nos voix s'échauffent et rythme violemment une nature endormie. Je m'assois sur un rocher coloré de pollens d'un jaune soleil. 

- Lindsey m'a donné des ordres qui étaient clair !

- Lindsey par-ci, Lindsey par-là ! Je sais. Je l'ai compris. Mais qui l'a désigné comme chef ? Qui ! J'ai déjà perdu un univers, je ne compte pas en perdre un deuxième. 

- Toi, toi, toi ! Tu n'as que ce mot à la bouche. Tu ne sert que tes propres intérêts ! Qu'en est-il des autres et de leur prospérité ? Ta jumelle est la principale instigatrice de ce mouvement. Alors, s'il te plait, arrête de te dire contre le combat alors que tu fais appel de la force !

Chacune de ces phrases sonnent comme des lames de rasoirs. Il appuie sur mes blessures les plus douloureuse pour les faire saigner un peu plus. Il pense avoir raison mais il a tord. 

- Pardon ! Oui, je me suis révolté. Oui, j'ai fait appel à la force. Et oui, j'ai utiliser l'Implosion mais pour nous. Tu sais en plus ce que je pense d'eux ! La situation était critique, j'ai agit comme me le dictait mon cœur. J'avoue, elle n'en était peut-être pas la solution. 

- On se débrouillait très bien !

- Oui, c'est vrai que profiter des avantages de la situations est ce qui s'appelle se débrouiller !

Je vise, évidement, Caleb. Ne vous inquiétez pas, je ne l'oublie pas, il est, juste, bien au chaud dans un coin de ma tête. Enfermé entre quatre mur, il attend sa sentence, je trépigne aussi de savoir laquelle lui correspondra le mieux. Thomas parle au travers de ses bras qui gesticulent dans tout les sens. 

- Dans un damier, il y a les casses noires et des cases blanches. Dans la vie, c'est pareil, le blanc concerne les avantages et le noir une multitude de cauchemars et d'injections. Etant arrivée la dernière, tu n'as pas eu à subir tout ça trop longtemps !

- Putain, mais tu nous vois ? Toi. Moi. On dirai deux gamins se disputant un morceau de pain !

Je dois apaiser les choses, ce qui n'est pas facile avec mes heures de sommeil en moins. Ma patience est, encore, mise à l'épreuve. Ma remarque le ramène sur terre. Ses deux pieds sont un peu plus encrés au sol. Son regard brun s'adoucit légèrement. 

- Thomas, ces moments d'embrouilles plus ou moins répétés ne peuvent plus durer. Quand tu l'as vue ... Je sais qu'il te reste encore des sentiments pour Colombe. Mais, j'ai entendu ceux que tu m'as avouée, cependant, sont-ils vraiment pour moi ou pour Lindsey ? Tu as une tel loyauté envers elle. Le départ de cette dispute en atteste. 

Merde, encore une fois, j'ai pensé trop fort. Les mots prononcés tout bas sont ressortis tout haut. Voilà, la goutte d'eau qui fait déborder le vase. 

- Hein ! Comment ça ? Colombe est morte et à emporté progressivement mes sentiments dans sa tombe quand a Lindsey elle est juste une amie. Ce que j'ai dit dans le Before et l'After te concernait toi. Mais, dans ton cas, les mots que tu as prononcé hier, étaient-ils réel ?

- On ne peut plus.

Je souffle en prenant ma tête entre mes mains. 

- On se détruit mutuellement à chaque haussement de voix, constaté-je. Je vais te le répéter combien de fois. Kevin est de mon passé, je l'ai parfaitement compris lorsque l'on c'est revu. 

Il se tourne pour chercher les mots juste. Mes yeux me piquent et je suis fatigué de me battre. 

- Je suis désolé. Je pensais agir dans le bon sens en proposant une extension du voile mais ... Thomas, je veux juste que le sang arrête de couler. 

- Il n'arrêtera jamais regarde par notre passé. 

- Chut, encore un sujet qui pourrait servir à une dispute, notre passé. On s'en sert pour se taper l'un l'autre, toi par ton inexpérience et moi par mes fractures. 

- Alors toi qui a tant de solutions à proposer, je t'écoute ! 

Son ton me fait repartir au quart de tour.

- Mais qu'est-ce-que j'ai fait ! Oui, j'ai foiré, je le conçoit, dis-je en marquant une pause. Pourquoi défends-tu tant la cause de Lindsey ?

- Car c'est le seul but que j'ai ! Je ressens le besoin de devoir me battre pour quelque chose. Alix, quand je m'approche de toi, mon cœur bat un peu plus et tu ne semble pas le comprendre. On a pris l'habitude de repousser nos problèmes mais je veux y faire face. Je t'aime ! Je te le répète encore et je le ferais de nouveau si cela ne suffit pas. Cependant, que ressens-tu en retour ? 

- J'ai ... Je pense que c'est réciproque mais ils nous faut une solution. 

Il s'avance et place sa main à quelques millimètres de mon tatouage. Je me laisse plonger dans cet océan de chaleur. J'ai envie qu'il la touche, qu'il me découvre comme personne ne le pourra jamais. Toute cette excitation ne fait que réchauffer mon cœur à l'idée que, moi aussi, je l'aime. Oui, je dois me rendre à l'évidence sur plusieurs points. J'aime tout recentrer autour de ma petite personne, je suis absorbé par le fait que, de mon jeune âge, ... Pourtant, ce travail me semble insurmontable. 

- Touche-moi, soufflais-je. 

Mon cœur est à deux doigts d'exploser. Or, se ne sont pas ses doigts qui se pose sur mon cou mais ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son appel. 

Je ne les ai pas vu arriver, elles sont douces, fragile et ... Salé. Je savoure ce moment avant de rouvrir mes yeux sur lui. Ce baiser est différents de ceux que j'ai pût avoir avec Kevin. Il est différent. Non, qu'il soit mieux ou pire, c'est juste différent. 

Mes yeux s'ouvrent et contemple un Thomas inondé par ses larmes.

- J'ai ... J'ai trouvé une solution, parvint-il à dire entre deux larmes. 

Je le vois enfin dans ses yeux. Le voyez-vous ? Cette lueur presque imperceptible qui me réchauffe un peu plus. Je l'entends, pas sa voix à proprement parlé, mais celle au fond de lui. Je sais ce qu'il veut faire et je suis d'accord. Certains ne seront pas d'accord avec moi mais s'ouvrir et ne rien cacher l'un à l'autre et l'un des moyens pour préserver une relation. 

Ma main s'est jointe à la sienne qui me guide jusqu'à sa marque qui picote sous ses doigts.

- J'avoue que j'ai très envie de le faire là, maintenant, mais, ce n'est ni le lieu, ni le moment,

Je laisse un blanc s'installer avant de reprendre quelque peu hésitante. 

- Allons-y doucement, pas tout d'un coup.

Il me répond par un simple sourire entendu. 

- Il faut qu'on y aille, nous coupe Sidney qui a déjà rassembler nos affaires. 

Je n'ai même pas fait attention à elle. Je saisis mon sac et comme à notre départ nous restons dans le même ordre. Elle et Thomas devant et moi derrière. Je baille de nouveau me retenant de le faire entendre. 

A chaque pas franchit, un autre nous rapproche de la fin. Chaque mots, chaque pensées. Il ne me reste plus que quelques étapes. La première, Lindsey. Je croise les doigts pour que tout passe facilement. 

"Liberté, Egalité, Fraternité". 

Voici, une chose de faite : l'Egalité.  Laquelle sera la prochaine ? Une liberté tant chérie ou une Fraternité indivisible qui nous assurera une vie calme ? ...

Bonjour,

Qu'en pensez-vous ?

Il ne reste plus que 10 chapitres avant l'Epilogue et donc on approche malheureusement de la fin de ce "tome 1" même si ce n'en est pas un. Une suite est sérieusement en réflexion donc soyez à l'affut. Pour être au courant des dernières actus je vous invite à me suivre. 

La BA : &t=1s