55-Au plus profond de tes yeux

-11 Novembre 2060-

L'extrémité du canon transcende avec la température ambiante. Un frisson parcours le long de mon échine pendant que Thomas se relève le plus doucement possible. Il a exactement compris ce qu'il fallait faire. Moi, je suis plus longue et étant menacé d'une balle dans la tête, alors que lui, non, j'évite tout geste brusque. Donc, à une lenteur presque exagérée, j'enlève mon sac et redresse mes mains pour qu'elles soient bien en évidence.

- Tourner vous le plus doucement possible et reculer jusqu'au arbre. 

Nous obéissons, mais, je me retourne au dernier moment. Le choc me coupe le souffle. Je m'attendais à découvrir un peuple parlant une langue étrangère alors que non. Encore, ces rejetés de l'Expansion ? Leur accents est plus prononcé que la dernière fois, presque chanté. 

Je fais une rotation de cent quatre-vingt degrés sur moi même. Je peux enfin détailler leur visage. 

On pourrait presque penser qu'ils ont passé leur vie sur une île. Leur peau est bronzé et leur muscles saillant. La fille, celle qui me braque une arme sur la tête, nous tiens toujours en joue. 

- Tous vos baguages sont là ?, demande-t-elle agressivement en désignant nos sacs avec sa carabine. 

Son fusil est vétuste, rouillé mais il n'en est pas moins dangereux. La mort à plusieurs visage, voilà l'un d'eux. 

- Ou ... Oui, oui. 

Thomas a perdu son sang froid. Sa voix tremble trop pour qu'on est le moindre doute. Je parierai même sur son front, une goute de sueur perle. 

- Fouillez les. 

Un homme et une femme se détachent du cercle et renverse le contenu de nos sac. Moi, qui avait galérer à tout faire rentrer, merci !

- Tu penses qu'ils sont de l'Expansion, me glisse Thomas.

- Je ... J'en sais rien, on dirai. Ils ont des vêtements, ils parlent notre langues, ont des armes ... Ça ne fait aucun doute, j'en suis certaine. 

- Je n'en serais pas aussi sûr à ta place. 

Malgré, la terreur qui l'envahie, Thomas pousse un rire jaune, presque inaudible, qui me glace.

- C'est donc ça la vision que tu as d'une nouvelle civilisation N

Mes yeux se perdent dans la masse d'objet et de gesticulations qui s'opèrent. 

- Un être nouveau ne veut pas forcément dire : couleur différente, langue étrangère, technologie sous évoluer, débat-il.

- Mais ils ... Ils nous ressemblent tellement. 

D'une part, Thomas n'a pas tord mais d'autre part ... Cela semble irréel. Je conçois l'existence de quelque chose, quelqu'un ayant un œil en plus, un nez en moins, pas de cheveux, une couleurs de peau rose, bleu, rouge ... Tant de facteurs peuvent fusionner pour donner vie. Je crois en ses paroles, je ne suis pas fermé mais au point de parler notre langue ? Nous ne pourrons être sûr que si nous franchissons le pas. 

- Vous êtes de l'Expansion ? 

Mes mots ne semblent pas les déranger le moins du monde. 

- Allô ? Vous êtes de l'expansion ? 

Cet fois-ci, la femme se retourne et me dévisage. 

- Nous ne faisons pas partie de vos copains. 

Ces yeux, d'une couleur que je n'avais encore jamais vu, se plongent dans les miens. Je sens mes épaules s'affaisser. Que fait-elle ? Je me sens triste, en colère. 

- On fait quoi d'eux ? 

Je ne peux pas vraiment décrire l'état dans lequel je suis. J'ai l'impression qu'au travers de ces pupilles d'un jaune solaire se créé un lien, je ressens ce qu'elle ressens, chaque émotions, sans pour autant voir ce qui les nourries.

L'épaisse nuit m'empêche de voire autre chose qu'une ombre et des yeux. Durant ce contact, elle comme moi ne bougeons pas.

- J'y crois pas ..., parvint-elle à sortir avant de reprendre plus fort. On les embarque. 

- Mais ...

- Il n'y a pas de mais. Cette mission est la mienne et je dis qu'on les embarques, coupe-t-elle l'un de ses hommes. Prenez leur sac et on y va. 

Je suis brusquement retournée, le temps qu'une corde sois nouer à mes poignets, Thomas subit le même traitement. Cependant, son regard est perdu dans les herbes qui ondulent étrangement. J'ai envie de le pousser mais, lui comme moi, sommes incapable de bouger.

- Euh ..., panique-t-il.

Sa respiration s'accélère. L'animal, un serpent, grimpe tranquillement le long de sa jambe.

- Ne bougez surtout pas.

Là, encore, il n'a rien à voir avec ceux sur terre. Son corps n'est pas recouvert d'écailles mais d'un camouflage du même vert que l'herbe. Thomas lève l'un de ses bras qui affole l'animal. Le reptile se redresse, ouvre grand sa bouche pour faire sortir ses crocs et ... 

La détonation d'une arme à feu met fin à sa panique. L'animal tombe au sol en se vidant de son sang. La balle a touché sa tête, un coup mortel. A une seconde près, Thomas serait sans doute mort de sa morsure. 

- Il ne faut pas trainer. 

Nous sommes poussés et ouvrons la marche.

Les heures passent et la fatigue s'accumule. J'ai besoin de sommeil mais ceux qui nous retiennent ne semble en pas en mesure de nous en laisser. 

Pour garder les yeux ouverts, je me fixe sur une idée, une seule : ils ne font pas partie de l'Expansion. Pourtant, je l'aurai bien cru si elle n'avait pas plongé ses yeux dans les miens; ou si en fait ... J'en sais rien. Les seules personnes pouvant interagir de cette façons sont ceux ayant participer à l'Expansion dans ses débuts. Sans explications, je ne peux que supposer. Ils parlent notre langues, utilisent des armes similaires et idem pour les vêtements ...

- Où ont va ?, s'exclame Thomas. 

- Au delà des montagnes, là où vous nous avez été chassés. 

Son ton est toujours aussi froid. 

- Comment ça ? 

- Ce n'est pas à moi de vous raconter cette histoire. Ici, chaque personne raconte sa partie. Vous en apprendrez plus quand le moment sera venu. 

- Alors pourquoi ne pas nous tuer ? 

Je pile et me retourne. 

- Continuez, ordonne un homme qui ne tarde pas à braquer son arme.

- Pourquoi nous laissez en vie? 

- Ce n'est pas à nous d'en décider. La solution n'est pas la mort et nous ne pouvons l'appeler qu'en cas d'urgence. Vous ne nous avez pas menacé, alors on ne vous tue pas. 

- Qu'allez-vous faire de nous ? 

Une nouvelle fois, nous sommes propulsés à l'avant, contraint d'avancer. 

- L'Ïdaé sera quoi faire de vous. Seule, elle peut savoir faire les bons choix. 

Essoufflée après quelques kilomètres de marche, je tombe à genoux au sommet d'une montagne. Un moment de répit qui me laisse découvrir notre but. La fatigue s'envole, en même temps, que la découverte de ce qui se cache de l'autre coté des montagnes ...    

Bonjour,

Alors d'après-vous à quoi pourrez ressembler ce nouveau monde ? Quel seront les relations ?

La BA : &t=1s

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