38-Epidémie meurtrière
-4 Novembre 2060-
- Détachez moi !
Je m'avance et m'assois face à elle, le couteau bien en évidence devant elle. Je m'amuse à le faire pencher à droite puis à gauche de mon doigt.
- Coopère et je te laisserai repartir, mentis-je à moitié.
- De toute façon, je n'ai rien contre vous, alors que pouvez-vous avoir contre moi ?
- Pourquoi m'avoir attaquée ?
- Tu as contribué à nous mettre dehors, renchérit Thomas en retrait.
- Tu as été la première, je te signale.
Un point pour elle, il est vrai je n'y suis pas y allez de main morte, or, je ne pouvais risquer qu'elle ne m'échappe. J'ai une promesse à tenir et je compte bien la tenir.
- Comment peut-on rentrer dans la capsule ?, questionne le jeune homme.
- J'en sais rien, tout comme vous, je viens d'arriver, s'agace-t-elle. Il y a un bouton à l'intérieur qui contrôle l'ouverture et la fermeture, mais, il n'y a rien à l'extérieur à ma connaissance.
Je suis surprise de sa coopération.
- Que faisais-tu ?
Thomas continue à mener les questions, c'est mieux ainsi.
Le soleil face à notre prisonnière l'éblouie en l'obligeant à plisser les yeux.
- J'étais partie chercher de l'eau pour ceux qui sont malade.
Je me retourne et regarde Thomas gravement. C'est donc vrai.
- Et qu'on-t'il ?, s'empresse-t-il.
- On n'en sait rien, tousse-t-elle en projetant la substance noir sur son tee-shirt.
Je reste à la même place ne pouvant m'empêcher de faire le parallèle avec le liquide noir dans lequel j'avais baigné. Héliane est, elle aussi, touché par ce mal qui sévit. Or, elle n'en fait aucune remarque, c'est comme si elle ne remarquait rien.
- Tout commence par des courbatures ou des tremblements ... Cela varie en fonction de la personne.
- T'es-tu approché d'eux ?, m'empréssé-je de demander.
Elle secoue négativement la tête avec une faiblesse qui crève les yeux.
- On a bien dû pour les déplacer.
- Qui sont touchés ? Il y a des morts ?
- Ils ne sont que deux : Orion et Léa. Cette dernière était au stade final quand je suis partie.
Je me redresse et porte mes mains à mon front. Nous sommes en train de nous faire décimer et bizarrement je me sens bien. Thomas, lui aussi, ne parait pas ressentir le moindre symptôme. Ce dernier semble réfléchir à la source de cette épidémie.
- C'est les injections. Certains organismes les supportent mieux que d'autres. Nos corps n'arrivent pas à se faire aux produits, alors, il le rejette.
Il faut qu'on les aide. Certes, ils nous ont mis dehors mais je ne supporterai pas de voir mourir Aela sans n'avoir rien fait.
- Bon, le scientifique, tu as finis ? Viens m'aider, ont l'emmène.
- Où ?
- A la navette, je compte bien y rentrer.
- Vous allez tous mourir. Caleb est fou allié et ne parlons pas de Cristal qui le suit comme son petit chien.
Je dénoue le nœud fait avec la corde et empoigne fermement son bras pour qu'elle ne s'enfuit pas.
Une fois arrivée devant le bunker, je m'avance et frappe sur la structure. La trappe s'ouvre et à notre plus grand étonnement, bien sûr, Caleb se tient en plein milieu.
- Libérez là !
- On ne recevra aucun ordre venant de ta part, le défié-je.
- Détrompes-toi, annonce-t-il en bombant le torse à mon arrivée sur l'avancé de taule.
- Tu nous laisse rentrer et prendre ce qu'il nous faut et avec Thomas ont jure de partir loin d'ici. Pour ne jamais revenir.
L'information met un moment avant de franchir l'arrivée de son cerveau. Je n'ai jamais vu personne d'aussi long pour prendre une décision.
- Alors ?
Mon pied se met à marteler le sol d'impatience.
- J'aime les têtes brulées comme toi, 6.
Un sourire mesquin naît à la commissure de ses lèvres. Volontaire ou non, me nommer comme les Autres n'arrange rien au dégoût que j'ai à son égard. Mon point se serre mais Thomas m'arrête juste avant qu'il n'atteigne son jolie petit visage. T
- Alix, calme-toi !
Sa main sur mon bras me ramène à la réalité et ralentit mon rythme cardiaque lancé à mille à l'heure. Ce sera pour une prochaine fois.
Je détourne les yeux pour éviter de rencontrer la satisfaction qui anime sont regard. Un sourire ravi déforme son visage satisfait. Héliane, laissée pour compte, s'écroule à bout de force. Il ne manquait plus qu'elle.
- Il n'y sont pour rien.
Je dépasse Caleb à la hâte sous un regard noir qui me poursuit jusqu'au prochain croisement. Je ne met pas longtemps à trouver les autres personnes du groupe dans la pièce ou je me suis réveillée. Une grande majorité des boites laisse place au corps endormi ou somnolant de mes camarades.
Une seule personne est assise à contempler la vue par la petite vitre : Aela. J'accours dans sa direction et la prend dans mes bras, les siens ne tarde pas à m'entourer. Je me fiche qu'elle soit contagieuse ou pas, je vais tout faire pour la sauver. Elle est comme ma sœur mais aussi ce qui me fait tenir après ma résurrection.
- Ça va ?, l'interrogé-je en prenant son visage entre mes mains.
- Oui.
Son sourire est faible ce qui me montre clairement que non.
- Elle est mieux qu'elle ne l'étais avant.
Je me décale et vois Simon couché. Il est faible et ne bouge qu'à peine la tête. Savoir qu'elle guérie me redonne espoir de la revoir comme avant.
- Prend là, emmène la avec toi.
- Mais toi ?
- Je saurais me débrouiller. Jusque ici je m'en suis bien sortie.
Son sourie est fin et coupé par une violente toux. Je ne peux pas le laisser seul. J'ai déjà laissé derrière moi l'Implosion lors de la fusillade, alors là, il est hors de question que je parte sans les dernières personnes auxquels je tiens.
- Tu viens, point à la ligne.
- Non, je n'ai pas assez de force. Alix, Aela à bien plus de chance de survie que moi dans cet état.
- Tu es sûr ?, capitulai-je.
Ses yeux me signe un "oui" entendu. Je ne pers pas plus de temps et remplit deux sacs d'affaires que je trouve au hasards dans un des deux coffres en métal argenté.
- J'ai pris la nourriture, me déclare Thomas en passant sa tête dans l'encadrement.
- Va y, je ne serais pas longue.
J'enfile les deux sacs l'un par-dessus l'autre et retourne chercher Aela.
- Tu es revenu, me dit-elle les yeux brillant.
- Oui, je te l'avais dit, sourié-je franchement.
Je la tire mais elle ne bouge pas.
- Il faut qu'on y aille.
- Comment être sûre que tout ça n'est pas qu'un rêve ?
Je saisis son visage une nouvelle fois.
- Regarde du sens ?
Elle opine du chef.
- Alors, aussi fou soit-il, tu peux être sûre que je suis vraiment là devant toi.
- Je ne pourrais jamais vous suivre.
- Là dedans tu le pense mais pas là.
Je montre d'abord sa tête et dérive jusqu'à son cœur.
- Si j'ai survécu, tu survivras. On a dit ensemble.
- Mais ... Quand je t'ai vu tomber au sol ... J'ai vraiment cru que tu étais partie.
- Je suis là, tu vois.
Sa tête se baisse vers le sol, perdue.
- Qu'est-ce-qu'il y a ?
Elle tousse et déglutie difficilement. Mon cœur se serre. Je ne pensais pas revoir de pareils scènes. Mon enfance a été suffisamment traumatisé par l'Epidémie pour que j'en vois d'autre mourir d'une chose plus ou moins semblable.
- Je ... J'ai peur.
Ces mains dans les miennes, j'essaye de lui communiquer toutes les bonnes ondes possible. Je vois bien qu'elle a été touché par mon départ. Elle ne pensais plus jamais me voir et par conséquent que tout espoir de liberté était perdu. Mais ici nous sommes loin d'eux.
- Je t'ai promis de te sortir du Bunker et j'ai échoué mais je n'échouerai à te faire sortir d'ici. La peur n'est pas ce qui te rend faible, au contraire, elle te rend on ne peu plus humaine. Je t'aime, Aela, de tout mon cœur.
Je l'embrasse sur le front et la serre de nouveau dans mes bras. Je profite un maximum de sa présence.
- Le temps presse, me rappel Thomas.
Une fois dehors, je ne suis pas surprise d'être de nouveau retenu.
- Tu avais pourtant été clair, juste toi et la taupe.
- Tu as un papier pour en attester.
Je tressaille face à son imposante carrure qui me ramène quelques années plus tôt.
- En dehors du Mur, on ne t'as jamais appris. Ne faire confiance qu'à soit même.
- Tu joues avec le feu, 6.
Il ne peut pas tout simplement m'appeler Alix ? Non, il faut que ce soit 6. La prochaine fois se sera quoi ?
Je décale Aela dans mon dos remarquant le bras de Caleb se diriger vers sa ceinture. Thomas a compris avant moi ce qui allait suivre.
- Alix cours.
Je pousse la jeune fille qui manque de tomber. Elle met toute l'énergie qui lui reste dans cette dernière ligne droite. Je tarde juste assez pour voir le canon se positionner en direction de Thomas puis je n'entends que le bruit de la balle qui part vers sa cible ...
Bonjour,
La suite arrive d'ici un ou deux jours.
Y-a-t'il des morts ? Qui ?
Bande annonce en médias.
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