35-Nytron
Partie 2 : Que le meilleur gagne
-3 Novembre 2060-
- C'est une blague, j'espère ?
La mort, c'est donc ça. Un trou noir sans fin ? Où ton esprit vagabonde d'une idée à une autre, d'une émotion à une suivante ?
On a tous déjà pensés à la mort. Certain plus tôt que d'autre ou à fréquence plus régulière. Que ce cache-t-il derrière le néant ? L'obscurité ? La lumière ? Un monde immense regroupant tout les êtres déjà mort ?
Je sais pas vous mais ce dernier me ferai vraiment peur, savoir qu'on pourrait retomber sur Hitler, Staline ou bien d'autres personnes tout aussi détraqués est effrayant. Hormis le fait que nous pourrions éventuellement retrouver notre famille, de ses racines à ses branches.
Regardez, là au loin. Vous la voyez n'est-ce pas ? Je ne suis pas la seule, j'en suis certaine. Cette lumière, là, à quelques mètres qui se rapproche et grossit. Je suis le métal et lui l'aimant. Deux choses irrémédiablement attirées l'une vers l'autre.
Je ne veux plus vivre dans l'obscurité comme une âme perdue, je veux trouver ma place et elle se trouve derrière cette étrangeté.
Je tend la main et cette fois-ci, je ressens tout ...
Je gémis de douleur en ressentant toute les parties de mon corps, des plus près au plus éloignées. Je me redresse violemment mais je suis vite retenu pas une vitre trop transparente pour que je ne l'a remarque. Le choc résonne et je me retrouve à nouveau couchée une main sur la tête. Elle frotte la partie douloureuse pour essayer de faire partir les légers picotements. Du genoux se frappe la vitre qui s'ouvre dans un bruit de dépressurisation.
Tentant de m'assoir, je me rends compte à quel point j'ai mal partout. J'ai l'impression d'avoir couru pendant des mois. Mes muscles sont engourdis comme s'ils avaient été atrophiés. Petit à petit, la douleur s'estompe et je me redresse sur mes deux jambes tremblante. Pareil à un nourrisson qui apprend à marcher, je place mon appuie sur un pieds puis sur le suivant. Mes mains étendues sur cent quatre-vingt degrés tâtonne à la recherche un appuie sur qui supportera mon poids.
La petitesse de la cabine m'impressionne, il y a juste assez de place pour le passage d'une personne entre ces neufs cocons. L'espace de métal empeste l'essence et le métal chaud.
Je n'y crois pas. Me voilà, enfin, au paradis. Je vais pouvoir revoir mon père et ...
Des voix attirent mon attention et je me déplace jusqu'à elle. Mes rêves pourraient-ils enfin voire le jour ?
Une trappe ouverte laisse entrevoir le monde extérieur baigné de la lumière du soleil. Je la franchis et c'est à ce moment là que je comprends. Mes jambes manquent de céder.
- C'est une blague, j'espère ?
Les mots sont sortis d'eux mêmes, je n'ai même pas eu le temps de les matérialisés qu'ils faisait déjà vibrer mes cordes vocales rouillées.
Huit têtes se tournèrent vers moi. L'incrédulité se mélange à un étonnement plus ou moins réjouissant. On dirait vraiment qu'ils viennent de voir la mort en face. Le sol recouvert d'un voile de fumée, dû à la navette, laisse place à deux clans. Sept de mes camarades toisent Thomas abandonné. Depuis que je le connais, je ne l'ai jamais vu aussi seul, cela ne m'empêche pas de l'assassiner d'un regard meurtrier.
Pitié faites que eux aussi soit au courant.
- Alix, sort incrédule Simon.
- Oui.
Mes yeux se baisse sur ma tenu, elle ne ressemble pas à la dernière qui hante mes souvenirs. Mon corps n'est plus que vêtu d'un pantalon serré et d'un tee-shirt blanc. Mes pupilles mettent un moment à s'habituer à ce nouveau style qu'aborde les autres Exilés. Les vieux torchons de l'époque on était remplacé par des vêtement, certes simple, mes coloré. Aucun d'entre nous ne portent du bleu ou du vert.
Je nage en plein rêve, ce n'est pas possible. Sauf, que j'ai beau me pincer le bras en toute discrétion, je remarque que non que le rêve est bel et bien la réalité.
- On t'a vu mourir. Tu ne peux pas être là, crache Caleb sans une once de bonheur.
- C'est ce que je pense avoir compris.
Je m'avance, traversant la trappe de la capsule, mes pieds, munis de baskets de sport, avancent sur ce sol inédit. Il est frais, humide, gras, l'ancienne végétation enfaite.
- Si cette planète fonctionne comme la notre, la nuit ne devrais pas tarder à tomber. Il faut qu'on prépare de quoi la passer, annonce Héliane.
Du regard, je cherche la personne la plus chère à mes yeux, Thomas a assez bien compris le dégout qu'il m'inspire et pourtant, il y a une part de moi qui veux lui pardonner.
Simon guide les autres à l'intérieur mais il est retenu pas la seule personne qui aime provoquer.
- Qui a dit que c'était toi le chef.
Simon s'approche et colle son visage au sien.
- Qui a dit que s'était toi ?
Je n'avais jamais vu Simon parler ainsi ou provoquer de la sorte. Le temps passé loin d'eux les as changé, au point, ou je me retrouve avec des inconnus.
- Ici, se n'est pas là-bas. Alors fait ce que tu veux mais moi je préfère survire cette nuit comme le suggère Héliane et éviter d'être tué par je ne sais quoi ou je ne sais qui.
Il repart laissant Caleb. Dans le bunker, personne ne faisait directement la loi mais indirectement, Caleb se donnait une grande joie de le faire. Tous rejoignirent l'intérieur, pour ma part, un peu d'air frais me fera le plus grand bien.
Où peut-bien être Aela ?
Je me retourne et observe cette merveille, elle s'étend autant en dessous qu'au- dessus de moi. Des étoiles tachettes délicatement le ciel rosi tandis que la lumière déclinante illumine encore plus la verdure. Je me demande si c'est mes yeux mais je perçois les couleurs de plus en plus pigmentées. Ce paysage me dit quelque chose, je ne l'ai pas vu de nuit mais de jour. Je pourrai le reconnaitre entre milles : le Before et l'After. Étrangement, la peur est dissoute, je ressens plutôt l'omniprésence du réconfort. Cependant ce décors recèle quelques secrets, je ne les connais pas encore mais cela viendra car toutes roses à ses épines.
J'enfonce mes pieds dans la terre pour savourer son touché. Il est comme dans mes rêves. Je m'agenouille et cueille une fleur d'un bleu électrique que je porte à mon nez. Elle sent aussi bon qu'elle est douce. L'odeur qui s'en dégage est indescriptible tout comme celle qui m'entoure. C'est un mélange à la fois de la nature et d'humidité mais rien ne peut-être assez précis. Mon nez me pique et me fait éternuer, le pollen.
- Je te croyais morte.
Une vague de frisson me parcours. Je m'attendais à tout sauf à ça.
- Et moi je te croyais du coté de ces instigateurs, répondis-je en me rendant compte de la présence de Thomas.
Je reste dos à lui, combattant cette minuscule chaleur avec un froid glacial.
- Tu n'as pas perdu de ton piquant à ce que je vois. Mais je t'assure, je te croyais vraiment morte, on le croyait tous ...
- Je n'ai pas dit que tu mentais.
Il faut que je parte. Mes idées s'embrouille en ce demandant s'il ne vaudrait pas mieux que je parte. Je n'ai fait que semer la mort et la désolation sur mon passage.
- Comment ce fais-t-il que tu es encore en vie ? Tout le monde à vu ton corps gisant sur cette estrade.
Mon ventre se serre, je n'arrive pas encore à bien assimilé que je suis revenu "à la vie" et les détails ...
- Je n'en sais rien. Tu peux croire ou faire ce que tu veux de ce que je vais te dire.
Je marque une pause symbolique.
- Au fond, là, indiquai-je ma tête, j'ai toujours été consciente, je n'ai plongé à aucun moment de l'autre côté.
Je me redresse, prête à mettre le plus de distance entre lui et moi.
- Sur Terre, la population te décrit comme morte en martyr.
Mes points se serrent. Thomas sait parfaitement ce que j'en pense. Il le fait exprès, j'en suis sûr.
- Ce n'est pas ce que je veux être, je ne veux rien être. Cette expression ne signifie rien pour moi.
Je m'engage à la découverte de l'inconnu mais il me retient et perd son regard dans le mien. Sa mains sur mon avant bras me fait frémir. De peur ? De dégout ? De joie ?
- Comment fais-tu pour me parler comme si de rien était ? Tu es cassante à un moment et à un autre tu es ...
Il cherche ses mots, or, je ne lui laisse pas le temps de les trouver car moi aussi, je suis toute aussi perdue que lui.
- Je ne sais pas. On ne perd pas les bonnes vielles habitudes. Au 6, on apprend à se défendre mais je me dis, que pour une fois, je pourrais accorder le bénéfice du doute et laisser derrière nous ce qui doit l'être. Comme tu viens de le souligner, je suis censée être morte et toi de leur coté alors que nous ne le sommes pas. Je suis ici et tu es ici. Néanmoins rien n'efface que tu es une taupe et que tu m'as trahis, tu nous as trahi, rectifiai-je.
- Je le conçois.
Il me lâche et me suis au travers des bois. Les arbres culminent à des hauteurs vertigineuses, couverts de feuilles d'un vert éclatant. La mousse grimpe sur les troncs et certains champignons comestibles ou non percent cette dernière.
- Ils le savent ?
- La jugeote de Simon c'est montrée plus efficace que les accusations de Caleb.
Voyant que je ne continue pas la discussion mais que mon regard l'incite à continuer, il comprends ce que j'attends.
- Peu de temps après ta ...
- Tu peux le dire. Je n'ai pas interdit ce mot. Il va juste falloir que je m'y face d'une façon ou d'une autre.
- ... Mort. Depuis, ils ont décidés de ne plus me calculer.
- Tu l'as bien mérité.
Il souffle un long filet d'air. Un air pure, pollué par ses mensonges.
- Oui.
Mes doigts effleurent à leurs passages buissons, écorces et fleurs passant d'une surface douce à rugueuse.
- Raconte moi tout.
- Comment ça ?
- Il faut que je sois au courant que s'est-il passé depuis mon absence ?
Je me ravive aussitôt.
- Ou peut-être pas ... Dit ce que tu veux me dire et quitte à ce que ça me blesse.
Au fur et à mesure de notre avancé, nous constatons le paysage changer, passer à des couleurs plus terne et à une odeur moins puissante.
- Nytron. Cette planète se nomme Nytron. Quand tu es morte les choses se sont accélérées. Nous avons subit de plus en plus de simulations dans le but de vaincre nos peurs pour affronter ceux que regorge cet environnement. Les entrainements ont été plus intensifs et ils nous ont demandé d'apprendre par cœur des ouvrage de médecine. Des livres extrêmement tordus soit dit en passant. Les tensions se sont accentué entre nous, certain allaient de leurs cotés tandis que d'autres prenaient un autre chemin. Nous avons dû aussi faire plusieurs clips vidéos dans le but d'étendre la volonté de mon père ...
Mes yeux s'arrondissent.
- Pardon ? Ton père ?
Ma colère monte d'un cran.
- Oui et non. Il m'a adopté tout petit.
Cette explication suffit à stopper son avancé. Tout s'explique.
- C'est pour cela que tu étais la taupe, réfléchis-je à haute voix.
- Une semaine à l'avance, il nous a annoncé notre départ pour Nytron, continue-t-il.
- Et j'en déduis que comme moi, vous étions enfermé dans ses cocons jusqu'à notre arrivée.
- C'est un procédé de conservation, plus couramment appelé la cryogénisation.
J'aime son air intelligent quand il sort des mots imprononçable mais qui ne veulent surtout rien dire.
- Dans quel but nous ont-ils fait subir tous ces examens.
- A ce que j'en sais, ils ont dû nous injecter une forte quantité de leur produit pour qu'on puisse s'habituer à cette atmosphère. Une haute dose d'un coup nous aurait tué. Le fait de nous "congeler" a permit à notre organisme de s'habituer et de nous conserver pendant ce long voyage.
Je m'arrête subitement horrifié. Je suis face à mon cauchemars, à la pire de allusions possible.
- Tu crois à l'enfer ou au paradis ?, dis-je le regard perdu devant cette immensité.
Voici les épines de cette rose.
- Comme tout croyant, me dit-il comme une évidence.
- Alors, bienvenue en enfer ...
Bonjour à vous tous,
Je suis ravis de vous retrouver après deux semaines de pause pour entrecouper ces deux parties. Mais pour l'Expansion plus d'un ans c'est écoulé dont un an de voyage.
Et oui, nous continuons avec Alix qui est belle est bien en vie. Raison de sa survie ? La balle s'est logé en dessous de son cou. Leferts ne voulait surtout pas la tuer, elle est une des dernières survivante du projet initiale de l'Expansion.
Je vous laisse donc libre d'imaginer ce que son ses épines. Que leur est-il arrivé ? Qu'est-il arrivée à la terre et à l'Implosion ? Que cache Nytron et que peut-il leur arriver ?
Je vous dit à demain pour la suite <3 ^^
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