Lettre de George Sand [Rédaction]
Type : Sujet d'invention
Consigne : Produire une lettre dans laquelle George Sans fait une déclaration d'amour à Musset.
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À Paris, le 10 août 1832
Alfred, mon si cher frère de cœur,
Je dois vous avouer une chose qui vous semblera bien étrange de ma part, car vous me connaissez, mais je ne puis enfouir ce secret plus longtemps en mon cœur !
Vous ne pouvez imaginer quelle gêne je ressens de vous avouer ceci, de vous ouvrir mon cœur ! Ô ! Je désirerais tant vous regarder dans vos yeux qui m'hypnotisent, pour vous confier ce secret... Mais vous avez quitté Paris hier, et vous me manquez déjà. Vous reviendrez dans deux jour seulement, mais votre absence me transperce d'une solitude incommensurable. Sans vous à mes côtés, je suis une fleur égarée dans la nuit, sans eau ni lumière. Votre visage ne cesse de tournoyer dans mes pensées, votre sourire ne cesse de nourrir mes songes, et je repasse inlassablement, comme la plus jolie des musiques du monde, nos discussions dans lesquelles disparaissaient les heures, lors de nos promenades matinales. Ô, Alfred ! Qui sait si déjà vous ne m'avez oubliée !
Ô, compagnon de les heures solitaires, je brûle pour vous d'un amour si intense, qu'il rend tremblante la main avec laquelle je vous écris. Vous avez éclairé l'hiver sombre et monotone de ma vie, et vous l'avez rendu printemps radieux ! Je vous aime malgré tout ce que l'on pourra dire, je vous aime malgré tous les obstacles à notre amour, je vous aime à la folie ! Peu m'importe de succomber à celle-ci, si vous êtes à mes côtés ! Peu m'importe de quitter ce monde, puisque nous pouvons en fonder un pour nous ! Je me réjouis déjà, bien qu'ignorant votre réponse, de coucher ces mots sur le papier, car voilà mon cœur allégé du lourd fardeau qu'était ce secret. Vous ne pouvez savoir comme il a été difficile de vous le dissimuler, de ne pas vous l'avoir révélé plus tôt ! Mais maintenant, ah ! tant pis si vous ne ressentez que de l'amitié envers votre ami, au moins le saurez-vous.
Lorsque nous nous reverrons – Ô ! Joie que sera cet instant ! – je vous le répèterai encore, ô, et encore : je vous aime !
Je vous en prie, revenez-moi vite !
G. Sand
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Classe de quatrième, 29 mars.
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