Chapitre 26: Deux salles, deux ambiances
- Non, écoute-moi ! insista Lupa, levant la main pour effleurer l'épaule de la blonde, qui la repoussa avec une froideur glaciale. Avant, j'avais pas peur de sortir avec une fille juste parce qu'elle me plaisait. Mais toi... Toi, tu me rends folle. J'ai l'impression d'être en porcelaine, et tu peux me briser quand tu veux. Du coup, j'ai des appréhensions, tu comprends ? T'es la personne la plus dangereuse sur terre pour moi. Un mot, et je m'écroule. Alors dans ce contexte-là, tu peux comprendre que j'aie des réserves, non ?
Perséphone s'arrêta net. Elle se tourna lentement, ses yeux clairs embués de larmes qu'elle tentait désespérément de retenir.
- Tu as une façon... si spéciale d'exprimer ton amour, marmonna-t-elle d'une voix cassée.
- A-amour ? répéta Lupa, le cœur battant, ses pupilles fendues s'élargissant sous l'effet de la panique.
- Puppy, commença Perséphone, haussant le ton malgré elle. Tu m'as fait une longue déclaration dans mon jardin, avant de me faire l'amour. On peut parler de ça ou tu vas encore prétendre que ce n'était pas toi ?! J'en ai marre que tu te défiles, MERDE !
- Arrête de crier !
- Je crie si je veux !
- IL Y A DES GENS QUI DORMENT ! hurla Lupa en retour, son visage rougi par la tension.
- TANT PIS POUR EUX !
- C'EST ÉGOÏSTE !
- T'ES LA MIEUX PLACÉE POUR PARLER ?! Tu mentais en disant je t'aime, juste pour pouvoir être dans mon LIT !
Les cris résonnèrent dans la rue déserte, la colère de chacune se heurtant comme deux tempêtes, incapable de trouver un terrain d'entente.
- NON ! hurla Lupa encore plus fort. JE MENS PAS SUR L'AMOUR !
- AH BON ? PREMIÈRE NOUVELLE !
- BAH OUAIS ! TU VEUX UNE PREUVE ?!
- OUI !
- JE T'AIME, CONNASSE ! TU VOIS, JE L'AI DIS !
- JE T'AIME, LE BAISODROME !
- JE T'AIME !
- MOI AUSSI ! répondit Perséphone d'un air colérique, tirant sur ses cordes vocales le plus qu'elle pouvait.
Alors que plusieurs volets s'ouvraient, laissant apparaitre des tête mal réveillées de voisins qui s'étaient déjà couchés, Lupa prit la main de Perséphone et courut ouvrir la porte du bar. La vampire serra ses doigts dans les siens, sentant la bague s'imprimer dans sa chair, tant la loup-garou la tenait fermement.
Ni une ni deux, Lupa se retrouva plaquée contre le mur derrière le comptoir, occupé habituellement par Elektra. Celle-ci n'était pas là, semblant prendre des commandes, occupée à aller chercher les dernières chaises non cassées dans un coin du bar encore sali par les décombres. Les deux jeunes femmes ne tenaient pas compte du nombre d'yeux qui les fixaient.
À vrai-dire, Lupa ne tint pas compte de grand chose. C'était bien la première fois qu'on la prenait par le col et qu'on la plaquait aussi violemment contre un mur pour l'embrasser à pleine bouche. Les papillons dans son ventre devaient faire une sacrée fête, se répandant dans sa colonne vertébrale.
Perséphone n'avait pas relevé ses longs cheveux qui obstruaient sa vue, occupée à l'embrasser langoureusement. Bientôt, Lupa se remit de sa surprise et prit la vampire par la taille pour essayer de se retourner.
Elle plaqua Perséphone contre le mur, se retrouvant à sa place. Celle-ci poussa un petit son de surprise, ne s'attendant pas à cela, et sentit les mains de Lupa enlever son manteau. Elle se laissa faire, essayant de se décoller du mur sans succès.
- Lupa ? s'étonna la barman en revenant derrière le comptoir. Tu fais qu...
- J'suis occupée, grogna Lupa d'une voix cassée d'avoir tant crié.
- Bonjour Elektr-ahh !
Perséphone fut happée par Lupa qui la prit par la taille et la souleva de terre, disparaissant dans les escaliers qui menaient à la chambre de la serveuse. La blonde se laissa faire en riant le plus silencieusement possible, tentant de ne pas se faire entendre par celle qui la soulevait de terre. Elle fut posée sur le lit avec délicatesse, ce dont elle fut reconnaissante.
Lupa s'agenouilla devant elle, ses yeux brûlant d'une flamme qui ne portait aucune colère. Perséphone rougit et frissonna, se sentant nue dans l'ardeur de ces pupilles jaunes. Elle ouvrit les cuisses lentement, lui décochant un regard lubrique, et prit sa joue dans sa main pâle.
Lupa releva son regard vers elle, puis posa ses mains chaudes sur ses genoux, se plaçant entre ses cuisses. Perséphone eut un petit hoquet, et murmura d'une voix désireuse:
- Tu es vraiment brûlante.
J'ai l'impression de fondre comme une bougie, quand elle me regarde avec ces yeux-là. Mon dieu, Lupa, dépêche toi. Mon corps n'attend que toi. Cette dernière semblait lire dans ses pensées, car elle ne tarda pas à déchirer tout vêtement qui entraveraient son ardeur.
- T'as un élastique ?
Lupa releva ses cheveux dans un geste plus que sexy. La blonde mordilla sa lèvre, et la regarda caresser ses cuisses, lui arrachant des frissons et des soupirs.
Mais Perséphone la prit par le col à deux mains, et la tira vers elle, grognant sous l'effort. Lupa suivit le mouvement en poussant un petit grognement de surprise:
- Tu fais quoi ?
- Tu crois que je vais te laisser dominer comme ça ? rit Perséphone en faisant courir ses doigts de fées sur la poitrine de Lupa qui rougit, perdant ses moyens.
La loup-garou la regarda d'un petit air timide, renforçant l'envie de rire de la vampire qui la plaqua contre les draps, se lovant contre son grand corps. Elle enleva la chemise de Lupa, constata qu'elle avait le même soutien gorge violet. Visiblement, se changer tout les jours était optionnel pour la brune. Elle leva un sourcil, distraite par ce détail.
Lupa en profita pour échanger les positions, son corps musclés se retrouvant au-dessus de Perséphone. Elle eut un grand sourire machiavélique, déposa une trainée de baisers de sa gorge jusqu'aux creux de ses reins, s'emparant de ses cuisses qu'elle écarta. La vampire se laissa surprendre. Elle ne s'était pas préparée à recevoir du plaisir, mais laissa faire la brune.
Des papillons voletèrent dans son ventre, alors qu'elle sentait son souffle se couper, celui de Lupa se faire chaud contre ses cuisses. Elle la regarda faire, trouvant particulièrement jouissif l'ascension de la tête de la loup-garou jusqu'à son sexe.
Elle perdait la tête.
- Oh... Merde, Lupa, gémit elle en agrippant les cheveux de la brune, entre ses cuisses. Continue...!
=^.x.^=
- J'en peux plus d'elles. Je te jure... sanglota Mia, tentant vainement de se boucher les oreilles avec ses mains tremblantes.
Elektra se pencha sur sa table, les yeux de la violette se perdant accidentellement dans son décolleté. Bien que la blonde n'eut pas tellement de poitrine, cela la fit tiquer:
- Je sais, murmura Elektra, passant une main dans ses cheveux courts. Je ne m'attendais pas à ce qu'elles reviennent dans cet état-là.
- On fait quoi ? demanda Mia, le ton presque suppliant, des larmes roulant sur ses joues.
- On attend qu'elles descendent, et qu'elles se remettent de leurs... hum, émotions, soupira Elektra en s'adossant à sa chaise. À moins que tu veuilles retourner à l'hôpital maintenant.
- Évidemment que je dois me dépêcher d'y retourner ! lâcha Mia, sa voix brisée par une nouvelle montée d'émotion. Ses épaules se secouaient sous l'effet des sanglots qu'elle tentait de retenir.
Elektra pinça les lèvres, s'approcha, puis s'assit en face d'elle, un sérieux inhabituel assombrissant son visage.
- Mia. Calme-toi, s'il te plaît.
- Non ! hurla presque la jeune femme, ses yeux violets noyés de larmes. Je ne comprends pas pourquoi tu retournes sur ton lieu de travail alors que ton ex est entre la vie et la mort !
- Tu exagères, répondit Elektra en haussant un sourcil, cherchant à garder son sang-froid. Les médecins ont dit que son pronostic vital n'était pas engagé. C'est précisément pour ça que je peux me permettre de venir ici, prévenir ma patronne et...
Un gémissement étouffé provenant de la chambre à l'étage interrompit sa phrase. Elektra tourna lentement la tête vers le plafond, les sourcils froncés. Mia, elle, grimaça comme si on venait de lui planter une aiguille dans le cerveau.
- Oh mon dieu, grogna Mia, sa voix empreinte de dégoût. Elle renifla bruyamment en essuyant d'une main malhabile ses joues barbouillées de larmes et de mascara. Je crois que je vais vomir.
- Elle est en train de finir... commença Elektra d'un air expert, avant de s'interrompre, perplexe. Attends. Tu vas vraiment vomir ?
Mia ne répondit pas, serrant ses côtes entre ses griffes. Elle semblait tendue, apeurée, et en colère. Elektra savait que dès que Lupa et Perséphone redescendraient, elle devrait tempérer la violette...
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