Chapitre 11: So what will, it be man or woman ?
Je n'ai pas l'habitude de briser le quatrième mur, mais on va faire une exception pour ce chapitre ! J'ai plusieurs choses à dire.
Premièrement, je met un TW agression pour ce chapitre. Je sais que ceux qui sont arrivés à ce point dans l'histoire savent qu'elle peut être "graphique" concernant le Lemon soft et tout le tralala, mais vous êtes prévenus.
Petit clin d'oeil à Arcane, dans le titre et dans les lieux (ceux qui auront la référence auront la référence, si ce n'est pas le cas, ne vous prenez pas la tête).
Il est possible que je fasse une réécriture de la première saison pour de multiples raisons. La première serait qu'il y a de nombreuses incohérences scénaristiques, ou juste... Parce que je n'ai pas bien pris le temps de me relire (un chapitre entier est au présent, like what the fuck ?) parce qu'à la baaaaase ce projet il était rikiki. Bref-
Je traîne toujours à faire des aestetics (mon dieu, je suis tellement nulle à ça !) mais je pense sincèrement ajouter des petites fiches personnages, parce que la saison 2 a amené beaucoup de complexité aux rôles des personnages. Par exemple, Mia est photographe, Félice a un frère, etc...
=^X.X^=
Ceux qui ne pensaient pas Perséphone intelligente étaient les mêmes que ceux qui croyaient qu'elle n'avait pas de coeur. Il y avait un éclat continuellement froid dans les yeux de la vampire, analysant, constatant chaque détail dans chaque situation. Pour les gens qu'elle ne connaissait pas, c'était de la timidité. Pour Lupa, c'était de la manipulation. Pour Perséphone, un simple moyen de garder l'oeil sur ce qui l'approchait.
Pourquoi ce parallèle avec les yeux ? La vue de la vampirette était brouillée de larmes lorsqu'elle s'engouffra derrière un lourd rideau dans une partie du bar qu'elle n'aurait jamais pensé trouver là. L'air ambiant était plus chaud, presque lourd de moiteur.
Elle n'arrivait pas à respirer. Ce fut un fait, lorsqu'elle ne tint plus sur ses jambes et dût s'écrouler sur un des sofas présents dans la pièce. Des paires d'yeux se posèrent sur elle alors qu'elle gémissait de douleur, serrant ses bras à s'en faire mal.
La douleur de revoir Lupa l'avait surprise. L'envie de sang, aussi. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas bu, et la simple vue de cette scène l'avait intérieurement mise dans tout ses états. Cependant, la façon dont la loup-garou lui avait adressé la parole était abject. Son estomac se retourna, alors qu'elle reprenait de grandes lampées d'air bruyantes, se tenant les côtes.
- Mademoiselle ?
Elle rouvrit les yeux, pour croiser le regard d'une demi-douzaine de vélanes posées sur les divans. Couvertes de magnifiques robes outrageusement décolletées, de bijoux étincelants, leurs beaux visages penchés sur elle. Perséphone marmonna, réprimant son envie de vomir:
- Le harem de Lupa. Manquait plus que ça.
Les femmes rirent et le son de leurs voix, de leurs gorges qui se déployaient d'une façon étrangement sensuelle et totalement naturelle, fit déglutir la blonde qui se releva soudain, reculant sur le sofa. Elle rougit, la chaleur et la vue de ces corps dansants la rendant légèrement patraque.
- Et bien. Je vois qu'on peut être de bonne famille et dévergondée.
La voix tranquille et sympathique de Isaac fit sursauter les vélanes, et Perséphone leva ses yeux bleu glacier. Sauvée par le gong. Rester une minute de plus ici, alors que Lupa aurait pu être dans la pièce d'à côté, était plus un cauchemar qu'un agréable rêve, même si ces femmes étaient envoutantes.
Celles-ci se retirèrent immédiatement, cachant les parties de leurs corps dénudés aux yeux du chevalier, qui avait soulevé le rideau. Elles laissèrent donc Perséphone, le souffle en vrac, les yeux perdus dans le vide, sur le divan.
- Ce n'est pas ce que tu penses, murmura-t-elle en se relevant, chancelante, fixant toujours une des vélanes brunes.
- Je ne crois que ce que je vois. J'ai appris récemment que tu mangeais à tout les râteliers, alors...
- Curieuse façon de dire que je suis sortie avec une femme fit remarquer Perséphone, pâle, arrangeant ses cheveux en un chignon.
- Tu viens prendre un verre ? Je suis ravi de te voir ici.
- Moi aussi... J'ai envie de me changer les idées.
Isaac tendit sa main, elle l'attrapa pour se remettre debout. À son étonnement, celui-ci garda plus longtemps sa main dans la sienne. Cela ne dérangea pas la vampire, mais elle finit par la lâcher pour sortir de la pièce. Un frisson parcourut son corps, il faisait plus froid que dans la pièce aux vélanes. Isaac, à sa suite, vint délicatement poser son manteau sur les épaules nues de la blonde.
- N'allons pas dans ce bar, murmura Perséphone en sortant, quittant les lumières du Bar de la Lune pour regarder le soleil se coucher. Emmène moi... loin.
- Comme tu veux, Perce.
Celle-ci se stoppa un moment, se tournant vers lui pour le considérer, son visage n'ayant offert un seul sourire depuis le début de leur conversation. Elle analysa un moment son visage gentil, regarda ses traits. Elle avait toujours apprécié sa peau laiteuse, ses cheveux blonds, sa barbe presque rousse et ses yeux très bleus. Ensemble, ils se ressemblaient presque. Elle détesta cela.
- Mmh, finit elle par dire, jetant un coup d'oeil à la silhouette hirsute qui enlaçait la barman, par la vitre du bar.
Ils discutèrent peu sur le chemin, la vampire absorbée dans ses pensées.
Le cliquetis des verres résonnait faiblement dans l'ambiance tamisée de l'auberge où Isaac avait emmené Perséphone. Ce n'était pas le genre de lieu qu'elle fréquentait habituellement : tout y était modeste, sans éclat. Pas de lustres, pas de marbre, juste des tables de bois patiné et des chandelles qui projetaient des ombres dansantes sur les murs.
- Pourquoi ici ? demanda-t-elle en posant son regard froid sur Isaac.
- Loin des regards. Loin des jugements. Loin d'elle
Ce pronom sur ses lèvres la fit tressaillir intérieurement. Mais elle n'ajouta rien, levant son verre où un liquide pourpre ondulait doucement, un vin lourd et capiteux qu'Isaac lui avait choisi sans même lui demander.
- Bois, proposa-t-il doucement.
Elle obéit. Le premier verre glissa comme du velours dans sa gorge, mais le deuxième fut plus corsé, plus enivrant. À peine une demi-heure s'était écoulée qu'elle sentait déjà ses pensées se brouiller, ses inhibitions s'amenuiser. Isaac, lui, restait parfaitement calme, sirotant lentement son propre verre d'eau.
- Pourquoi tu fais ça ? demanda-t-elle brusquement, le regard brillant d'une lueur trouble.
- Faire quoi ?
- M'éloigner... m'écouter... prétendre que ça t'intéresse.
Isaac posa son verre avec délicatesse, penchant légèrement la tête, un sourire à peine perceptible étirant ses lèvres.
- Parce que ça m'intéresse, Perce. Toi. Tout ce qui te traverse l'esprit.
- Perséphone.
Elle se pencha en avant, fixant son regard dans le sien, mais son ton manquait de conviction. Une mèche échappée de son chignon tomba sur son visage, et Isaac tendit la main pour la repousser derrière son oreille.
- Pourquoi reviens-tu dans cette ville ? Je te croyais de passage.
- Je travaille ici.
- Tu... Travailles ? C'est nouveau.
- Je n'ai plus d'argent, et je suis endettée.
- Tu aimes jouer, constata Isaac avec un amusement teinté de compassion. Tu as fini par perdre... Cela ne m'étonne pas de toi, Perce. Quand on résiste, on finit toujours par céder.
Perséphone reprit un verre à shot et fit tourner le liquide dans son récipient, avant d'en finir deux cul sec, sans rien dire.
- Tu veux parler de ce qu'il s'est passé ce soir ? suggéra-t-il doucement.
Elle baissa les yeux, fit non de la tête, ses doigts tapotant nerveusement le pied de son verre.
- Je déteste être aussi vulnérable avec elle.
- Lupa ?
Elle hocha la tête, un rire nerveux lui échappant. Sa tête tournait, et elle avait presque autant chaud que dans la pièce aux vélanes.
- Elle... Elle m'agace. Elle me méprise ouvertement, et pourtant... Elle me fait perdre mes moyens.
Elle s'interrompit, secouant la tête comme pour chasser une pensée intrusive.
- Quoi ?
- Rien. Oublie. C'est cavalier de parler de ça avec toi.
Isaac n'insista pas. Il se contenta de remplir à nouveau son verre. Perséphone le vida d'un trait, sentant la chaleur familière de l'alcool l'envahir, déliant ses mots.
- Tu sais ce qui est le plus ridicule ? murmura-t-elle.
Il haussa un sourcil, et elle éclata de rire, un rire amer, presque douloureux.
- C'est que je savais très bien qui était mon employeuse en prenant le job. Je suis tellement prévisible.
Isaac secoua lentement la tête.
- Ce n'est pas pathétique. C'est humain.
Elle releva brusquement les yeux vers lui, les joues rosies par l'alcool.
- Toujours à vouloir me prendre les mots de la bouche.
Il haussa les épaules avec un sourire indulgent.
- D'une jolie bouche.
Elle ouvrit ses lèvres roses pour répliquer, mais aucun mot n'en sortit. L'ivresse avait gagné la partie. Elle s'affala légèrement contre le dossier de sa chaise, le regard perdu dans le vide. Je déteste ça. Isaac se leva doucement, s'approchant d'elle pour lui tendre la main.
- Viens. Tu as besoin de repos.
Elle attrapa sa main sans réfléchir, se levant maladroitement. Il la soutint, un bras passé autour de sa taille, et ensemble ils quittèrent l'auberge, les pavés de la rue froide résonnant sous leurs pas.
- Merci, Isaac...
Celui-ci serrait étrangement sa taille, semblait rapprocher sa main de ses hanches. Dans le brouillard de son esprit, Perséphone émit un petit son de désapprobation, et posa sa main contre un mur, le temps de reprendre ses esprits.
Elle se rendit compte qu'elle était complètement saoule. Alors qu'elle s'adossait au mur, en marmonnant qu'elle avait besoin d'air, elle sentit les deux mains de Isaac se poser sur ses hanches.
- Tu fais quoi... marmonna-t-elle, fronçant les sourcils.
Puis elle sentit le corps de Isaac se rapprocher de son dos, s'y coller complètement. Elle avait de la salive aux lèvres, puisque sa tête était penchée en avant vers le sol, mais la ravala en vitesse. Une froide lourdeur s'installa comme une chape de plombs sur elle. Mais son esprit était trop embrumé pour qu'elle comprenne ce qu'il se passe réellement.
Elle entendit seulement le zip reconnaissable d'une braguette qui se défaisait, les froissements de sa robe, le souffle de Isaac dans son cou alors qu'elle clignait des yeux, hébétée.
- Eh, Isaac... grogna-t-elle, confuse.
Puis, ce fut le noir.
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