Cesar arrêta l'Impala à quelques rues de la maison blanche et délabrée des Escorpiones. Il avait pris soin de prendre son arme mais ne l'avait pas dit à ses amis, pour ne pas les faire paniquer. Paula, morte de peur préféra rester dans la voiture, suivie de près par Jamal, un vrai héro celui là.

Cesar, Ruby, Jasmine et Joe sont sortis de la voiture, le sac d'argent dans les mains de Cesar. Les Escorpiones savaient très bien qui était Cesar, ils se souvenaient de sa jolie gueule d'ange. Les quelques membres du gang présents devant la maison s'arrêtèrent de parler, voyant les ado dans l'allée.

- Il faut que je parle à Andres.

Andres était pour les Escorpiones l'équivalent de Cesar pour les Santos. Enfin son équivalent avant que les Santos lui tournent le dos, une fois de plus. Un des Escorpiones cracha par terre, signe de dégoût, avant de dire sèchement aux jeunes de le suivre.

Jasmine était terrifiée elle aussi et chercha du réconfort au près de son amie qui lui serra fort la main.

- Ca va aller, lui chuchota Joe.

Cette fois ci c'est Ruby qui avait appelé Jamal avant de le mettre en silencieux, pour que tous gardent contacts et que Paula et Jamal sachent ce qu'il se passe dans cette maison, prêts à prendre le volant de l'Impala au moindre problème.

- Ah, mon petit Cesar!

Andres sourit faussement, prenant soin de se lever du canapé et de poser sa bière sur la table basse crasseuse qui fut blanche un jour. L'ennemi n'était pas seul, deux autres Escorpiones étaient dans la pièce à surveiller les moindre mouvements du petit groupe.

- Je viens te rendre l'argent, Cesar posa la sac au sol, Je suis désolé de ce que les Santos vous ont fait et de le rendre aussi tardivement

Pendant ces instants de silence, Joe, Ruby et Jasmine qui étaient légèrement derrière le brun observaient l'endroit. De la moisissure sur les murs, de nombreuses armes sur les meubles, un odeur infecte dans la maison. Tout à fait charmant.

- C'est très aimable amigo, dit Andres avant de prendre le sac, Ne nous considérez plus comme une menace.

Le sourire qu'affichait Andres faisait froid dans le dos. Les quatre amis se regardèrent avant de partir à reculons. C'était trop simple, beaucoup trop simple.

- Ca va mal tourner, dit Jamal à Paula, Démarre vite!

Jamal avait eu une bonne intuition. Andres fit un petit signe de tête aux deux Escopriones dans la pièce, et les deux sortirent, leurs armes en main. Nos quatre amis avaient déjà passé l'allée et étaient de nouveau sur le trottoir quand un des deux membres du gang cria après Cesar. Le brun se retourna.

- Et ça, c'est pour le délais, estimes toi heureux que je ne te la colle pas entre les yeux.

Cesar fronça les sourcils, ne comprenant pas. Puis un coup de feu retentit. Tout se passa très vite. Le brun qui s'effondra au sol comme une masse, Paula et Jamal qui arrivèrent en hurlant à leurs amis de monter.

Un affreux bourdonnement raisonnait dans les oreilles de Cesar. Il n'entendait pas Ruby et Joe lui crier dessus que ça irait tout en le relevant, il n'entendait pas Jasmine qui les implorait de monter rapidement dans la voiture. Sa vision devenait de plus en plus trouble.

Cesar avait énormément de mal à respirer. Il perdait beaucoup de sang à cause de la balle qui était logée dans son ventre. En tout il s'était pris une balle dans l'épaule droite, une balle dans le mollet gauche, une autre dans la cuisse, il s'était déjà ouvert l'arcade sourcilière et cassé les doigts. Mais jamais il n'avait eu aussi mal de toute sa vie. Chaque respiration faisait plus mal que la précédente, sa tête commençait à tourner dangereusement.

La dernière vision de Cesar avant de fermer les yeux était le joli visage de Joséphine dans la voiture, qui ressemblait plus à une ombre qu'au doux visage qu'il aimait tant.