14 - le masque

L'homme caché sous le masque de Dali comença à rire doucement. Joe ayant un peu trop bu parlait plus français qu'autre chose, le jeune homme ne comprenait absolument rien à ce qu'elle racontait, mais il trouvait néanmoins que cette langue était très belle. Ou était-ce la blonde qu'il trouvait belle? Les deux à vrai dire. S'il savait que Joe était en train de l'insulter sur six générations, il ne penserait plus pareil.

- Pourquoi tu es venu avec un flingue à une soirée ? T'es débile ou quoi ?

Le jeune homme riait toujours sous son masque avant de s'approcher dangereusement de la blonde collée à la porte. Il lui serra la gorge d'une main, exerçant une légère pression qui mettait tous les sens de la blonde en éveil, et de l'autre releva son masque en plastique. Un immense sourire s'affichait sur son visage.

- Bonsoir ma belle.

- Ah non mais c'est pas possible! Tu me les brises Cesar! Je suis là j'essaye de ne pas m'approcher de toi parce que tu me menaces de me tuer et toi tu-

Elle n'eut pas le temps de finir son petit discours qu'il combla le peu d'espace entre eux en l'embrassant, sa langue forçant le passage dans la bouche de la blonde. Joe ne savait pas quoi faire, mais répondait d'instinct à ce baiser et réalisa quelques secondes plus tard ce qu'il se passait avant de le repousser violemment, en fronçant les sourcils. Cesar se fit propulsé près des lavabos, tout à fait étonné de la force de la jolie blonde malgré la quantité d'alcool qu'elle avait ingurgité.

- Ecoute ma belle, je suis venu m'assurer de la vente de poudre ici et aussi me chercher un plan cul pour la soirée, rien de plus, avoua Cesar toujours le sourire aux lèvres.

Elle ne savait pas si c'était parce qu'elle avait bu, si c'était parce qu'il était vraiment très sexy dans sa combinaison rouge ou si tout simplement ses pulsions animales et ses désirs primaires étaient revenus, mais elle l'attira près d'elle et l'embrassa à son tour. Ce baiser était plus violent qu'autre chose, la douceur n'était pas ce que nos jeunes adolescents recherchaient, ils avaient plutôt envie d'assouvir un certain besoin et rapidement.

Le brun était ravi de la situation. Il était juste venu s'assurer de la vente de drogue à la soirée, rien de plus. Mais en voyant la blonde avancer vers lui dans le salon il s'était dit qu'en couchant avec elle il pourrait la clamer. Voilà comment les Santos fonctionnaient : dès qu'un membre avait des vues sur une fille, il fallait la clamer après avoir eu quelconque relation avec elle. Ainsi les autres ne s'en approcheraient pas, par respect. Cesar aurait tout à fait pu mentir et juste interdir les Santos de s'approcher d'elle, mais tant qu'à faire, autant succomber à ses courbes généreuses et à ses lèvres pulpeuses.

Cesar ne cautionnait pas du tout cette pratique, de réclamer une femme comme un bout de viande. Cependant c'était son seul moyen de protéger le joli visage de la blonde d'une possible menace des propres membres de son gang. Au fond, il se sentait seul depuis le départ de Monse et la blonde avait ravivé en lui un petit quelque chose qu'il voulait explorer. Et qu'il était d'ailleurs en train d'explorer, sa langue toujours fourrée dans la bouche de la française encore collée à la porte.

Il souleva la blonde d'un coup pour la poser entre les deux lavabos et elle enleva la fermeture de la combinaison du latino d'une main de maître. Il ne fallut que quelques secondes au brun pour soulever sa jupe, enfiler un préservatif qu'il avait dans la poche car, il faut toujours sortir couvert, et la pénétrer. Il avait mis sa main sur la bouche de la blonde, l'empêchant de faire du bruit mais les gémissements de celle ci n'étaient que partiellement étouffés. Les deux se regardaient droit dans les yeux, comme s'ils essayaient de lire quelque chose dans le regard de l'autre. Aucun n'imaginait qu'à partir de maintenant ils devenaient le "ride or die" de l'autre. Eux deux ça serait à vie mais ça ils ne le savaient pas encore. Ils avaient scellé leurs destins en même temps que leurs lèvres.

Ils étaient en train d'assouvir leur propre plaisir, ne se souciant pas de l'autre. Leurs corps étaient en ébullition, leurs battements de coeur de plus en plus rapidement et leurs souffles de plus en plus forts. Les deux étaient submergés par une vague de plaisir brutal qui était en train de s'emparer de tout leur être, vidant à la fois leurs esprits et leurs corps. Au bout de plusieurs minutes, les puissants va et vient assez sauvages du brun dans la blonde se sont arrêtés. Seuls leurs souffles bruyants remplissaient le calme de la pièce.

Juste avant de partir, Cesar fit un clin d'œil à Joe, remit son masque, et mit un doigt devant sa bouche pour lui dire de se taire sur ce qu'il venait de se passer, tout en regardant la blonde, encore assise entre les lavabos.

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