Épisode 5 : "My strange addiction"

⚠️ Présences de drogues et de scènes à caractères sexuelles

Tamaki à 7 ans. Il marche doucement dans le couloir sombre de l'appartement, regardant la porte de la chambre de ses parents face à lui, et d'un air inquiet.

- Papa...?

Maintenant tout près, il tend le bras afin d'ouvrir doucement cette dernière. La porte s'entrouvre... laissant apparaître son père étalé sur le sol.

- Papa !

La voix de l'adolescent continue de faire écho tandis que celui-ci se réveille brusquement de son lit. Il suffoque, de la sueur sur son front. Se rendant compte à présent qu'il s'agissait d'un cauchemar, il se calme peu à peu. Il descend ensuite de son lit, soulève le matelas, et constate que la boîte de fentanyl est vide. Il la prend des mains et la regarde, la panique le gagnant.

- Non putain, non...

Il commence à fouiller partout, tout en respirant fortement. Dans son bureau, son placard : rien.
Rien qui pourrait le détendre, calmer sa panique.
Il cogne son front contre le placard, avant d'essuyer la sueur sur son front. Il marche ensuite vers la porte, l'ouvre puis se dirige dans la salle de bain. Après avoir allumé la lumière, Tamaki se dirige avec précipitation vers le placard des soins. Il fouille les différents médicaments, et trouve finalement une boîte d'aspirine. Regardant à peine le contenu, il prend et avale deux pilules en même temps. Ses mains s'appuient ensuite fortement sur le rebord du lavabo, tandis que sa respiration se calme. Au bord des larmes, l'adolescent finit par se regarder dans le miroir, où une larme finit par couler silencieusement sur sa joue droite.

J'ai pas vraiment envie de vous raconter cette période de ma vie, car on arrive au point culminant de l'histoire : Mon addiction.

...

Un matin, Tamaki entre doucement dans l'hôpital, ses mains dans les poches. Son regard est baissé alors qu'il a tendance à regarder rapidement les gens autour de lui :
Des médecins et infirmiers marchent de tous les côtés.

Quand on commence à être addict à un truc, n'importe quoi..., on ne se contrôle plus, que ce soit physiquement et mentalement.
Toutes nos émotions se mélangent, et nous ne sommes plus nous-mêmes, au point d'être persuadés que c'est cette addiction qui nous permet de rester normaux.

Tamaki relève légèrement le regard. Des gens sont en train de l'observer étrangement, remarquant son attitude pour le moins assez étrange.

Et aussi... t'as l'impression que le monde entier est contre toi, ce qui est une sensation assez désagréable.

Il baisse les yeux, marchant rapidement vers l'ascenseur, son corps légèrement tremblant. Il appuie sur le bouton pour appeler la machine, puis quelques secondes après, juste en face de lui, les portes automatiques s'ouvrent...
... laissant apparaître Yukihisa Maki, qui porte son uniforme de médecin. L'homme relève la tête, et écarquille les yeux en remarquant l'adolescent.

- Tamaki ?

Ce dernier se contente de le fixer, immobile :

Et merde.

- Ça alors...! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Panique pas, surtout ne panique pas.

- Hum, ma..., ma mère m'a demandé de venir.

De là, Yukihisa fronce légèrement les sourcils :

- Ta mère ?

- Oui, ma mère. Vous la connaissez bien non ?

Il répond assez froidement, où le concerné baisse les yeux en émettant un petit sourire coupable.

- C'est exact, je connais bien ta mère. D'ailleurs, tant que tu es là, j'aimerais m'excuser pour..., le petit incident qui s'est produit l'autre jour. Je comprendrais totalement si cela t'a contrarié et que tu ne veuilles plus que je remette les pieds chez vous.

Il incline légèrement la tête vers le bas. Tamaki détourne le regard, assez gêné qu'un homme plus âgé s'incline devant lui, puis répond que ça l'a contrarié, ce qui laisse un petit silence entre les deux hommes.

- Mais... ma mère a l'air de bien vous aimer alors..., c'est bon.

Yukihisa semble étonné par sa réponse qu'il ne sait pas quoi dire. Il esquisse alors un petit sourire, rassuré.

- Bon et bien, en tout cas je suis content qu'on ait pu discuter de ça.

Tamaki lance un rapide sourire, qui paraissait forcé. Yukihisa dit qu'il doit retourner travailler.
Il le salue, avant de sortir de l'ascenseur. Tamaki entre à son tour par la suite, alors que Maki, qui marchait jusque-là, se retourne pour l'interpeller :

- Au fait, pourquoi est-ce que ta mère t'a demandé de venir ?

Tamaki se fige :

- Hum..., j'crois, qu'elle a parlé de faire d'autres examens.

Yukihisa hoche lentement la tête, les yeux plissés de suspicion.

- Ça devrait pas prendre longtemps normalement, ajoute alors l'adolescent.

Il appuie sur le bouton qui mène au RDC, avant de saluer une dernière fois le médecin Maki. Celui-ci lui fait un signe de tête, souriant. Lorsque les portes de l'ascenseur se ferment, Yuki se retourne et marche, les sourcils froncés d'inquiétude.

...

Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, Tamaki fait un pas avant, puis penche la tête sur le côté.

- Y'a quelqu'un ?

Aucune réponse. Le sous-sol est peu lumineux, et une légère brise froide se propage dans la pièce. Il se précipite alors vers les étagères des médicaments, avant de fouiller une étagère à la fois, éparpillant tous les médicaments entre eux, quitte à mettre le bazar.

- Aspirine..., aspirine..., aspirine bordel de merde...

Quand on est addict, on a aussi tendance à avoir des réactions démesurées à notre caractère, surtout quand on est en manque.

Là, il prend une nouvelle boîte toute blanche puis y lit l'inscription :

- Doliprane..., putain de merde...!

Il la jette à son tour, plus brutalement. Il passe à l'étagère juste à côté, et se met à fouiller de nouveau. Là, il s'arrête net, avant de prendre dans sa main une boîte orange, des pilules jaunes à l'intérieur.

Et dès qu'on a trouvé ce qu'on voulait... c'est comme si on avait remporté une chasse au trésor.

...

Après avoir quitté le sous-sol, Tamaki marche rapidement dans le couloir de l'hôpital, avant de sortir de l'endroit, les mains dans les poches.

En fait, le fentanyl n'était pas la seule chose que je prenais.

...

Dans un parc - un coin tranquille près d'arbres - Tamaki tend une liasse de billets à un jeune de son âge, qui prend ces derniers. Il lui donne par la suite un sachet rempli de feuilles de cannabis.

Y'avait de la beuh incluant le THC,
de la LSD,
Et la cocaïne.

...

Dans le salon, sur la table à manger, Tamaki est assis sur sa chaise, fixant le regard vide devant lui. Son assiette de steak haché et d'épinards est posée sous ses yeux.

C'est pour ça que je me mettais dans des états pareils, parce qu'il suffisait que je sois en manque d'un truc pour me faire vriller. Et non seulement ça impactait mes émotions, mais mes changements d'humeurs radicaux impactaient aussi mon entourage.

- Tamaki ?

Là, en entendant son prénom, il lève le regard sur sa mère, assise en face de lui. Cette dernière le regarde d'un air inquiet :

- Tu manges pas ?

Le concerné baisse lentement le regard vers son assiette qu'il n'a pas touché.

- ... J'ai pas faim.

- C'est quand même la troisième fois cette semaine. T'es sûr que tout va bien ?

- ...

- Il faut que tu manges, c'est important pour la santé. Comment tu feras quand tu seras en manque de force, sinon ? À ton âge, mes parents n'arrêtaient pas de me bassiner pour que je mange, sauf que j'étais le genre de nana à ne rien aimer, le genre rabat-joie, tu vois ce que je veux dire ?

Kora émet un léger rire à sa dernière phrase, alors que son fils ne répond pas, gardant toujours les yeux baissés. Son regard devient peu à peu triste alors qu'elle continue de parler.

- En tout cas, tout ça pour dire que c'est important de se nourrir. Même si tu n'as pas faim, force-toi un peu non ? Tamaki.

- ...

- Tamaki ?

Là, ses yeux brillent alors qu'il relève la tête :

- Putain tu m'emmerdes. Tu m'emmerdes.

De là, il se lève de table et va dans sa chambre, tout en claquant la porte derrière lui. Kora le regarde faire, le visage complètement ébranlé.

Enfin bref, juste après, j'ai essayé l'ecstasy. Sauf que la première fois que j'en ai pris, c'était avant d'aller chez Maddy.

...

Allongé sur le lit, on entend celle-ci gémir de plaisir. Tamaki est au-dessus d'elle, en train d'effectuer des vas-et-vient, tout en lui mordant l'oreille. Les mains de la jeune brune serrent ses épaules musclés, tandis que ceux de Tamaki tiennent ses jambes sous le drap. Les deux ados sont en sueur, alors que leurs vas-et-vient s'enchaînent.

Et j'étais loin de me douter que ça allait augmenter mon intensité sexuelle.

...

Tamaki et Maddy sont maintenant assis sur le bord d'un pont, placé juste au-dessus d'une petite rivière. Leurs mains sont entrelacées tandis qu'ils regardent une partie d'Osaka face à eux.

- Hey, t'es sûr que tout va bien ? Demande alors Maddy en se tournant vers lui.

À sa question, Tamaki ne peut s'empêcher d'émettre un léger rire abusif :

- Mais pourquoi vous me demandez tous ça ?

Maddy hausse les épaules :

- J'en sais rien, tu sais, moi je te demandais juste ça comme ça. Et puis...

Tamaki se tourne vers elle, alors que Maddy a l'air d'hésiter à poursuivre sa phrase. Elle joue doucement avec leurs doigts entrelacés entre eux.

- ... Ça fait un mois depuis... depuis ce qui nous est arrivé. C'est pourquoi je te demande si ça va, si tu tiens le coup. Tu sais que tu peux me parler, tu peux tout me dire Tamaki.

Ce dernier baisse les yeux sur leurs mains, puis répond par un doux sourire :

- Je vais bien. Pour être honnête, j'ai presque réussi à passer à autre chose.

- C'est vrai...?

Il hoche la tête :

- Et ça grâce à toi.

Et au fentanyl, surtout.

Maddy esquisse un large sourire, avant de l'enlacer par la taille.

- Je t'aime.

Tamaki passe un bras sur ses épaules, l'embrasse sur la tête tout en murmurant qu'il l'aime aussi. Son sourire se dissipe maintenant qu'il devient pensif.

Je l'aimais, et pourtant je lui mentais. Parfois, il m'arrivait d'imaginer la réaction de Maddy si elle savait pour la drogue. J'ai souvent pensé à divers émotions :

...

Maddy est choquée, elle passe ses mains sur sa bouche grande ouverte.

Choquée...

- C'est impossible !

Triste...

Elle sanglote fortement, les larmes aux yeux :

- Mais comment t'as pu me faire ça ?

En colère...

- T'es vraiment qu'un sale putain de junkie de merde !

Ou neutre...?

Maddy tourne des yeux, indifférente.

...

De retour sur le pont, la lèvre de Tamaki se crispe, alors que Maddy est toujours dans ses bras.

Pour moi, ça pouvait bien être les 4 à la suite.

...

Un soir, on frappe à la porte. Kora court l'ouvrir, puis Yukihisa apparaît, le bras droit accoudé au mur. Il la regarde avec un séduisant sourire.

- Bonsoir toi.

Kora lui répond d'un grand sourire :

- Bonsoir.

Elle s'approche pour l'embrasser par la suite sur les lèvres : un baiser doux et chaste.

- Entre, je t'en prie.

Elle le laisse passer, Yukihisa entre. Kora ferme ensuite la porte et s'avance derrière lui jusqu'au salon. Son petit-ami, qui regardait autour de lui, demande si son fils est là.

- Non, il est chez sa petite-amie.

De là, le jeune homme se tourne avec un sourire en coin :

- Oh, donc lui aussi il voit quelqu'un ?

- Et oui.

Il passe ses mains sur ses hanches, rétorquant à voix basse et de façon sensuelle :

- On dirait que vous avez le sens de la séduction, les Yotsuba.

- J'dois admettre qu'on est plutôt doué dans ce domaine. Même si, c'est toi qui m'a approché le premier, si je me souviens bien.

- Oui..., mais si je me souviens bien, tu as répondu à mes avances aussi, non ?

- C'est exact. Et regarde où on en est maintenant ? Fous l'un de l'autre depuis 6 mois déjà.

- Et j'adore ça.

Il se penche vers elle pour l'embrasser longuement. Kora passe ses mains sur ses joues, intensifiant le baiser. Yukihisa l'arrête alors avec délicatesse :

- Attends..., j'aimerais te parler avant.

- Mmmh..., et ça peut pas attendre après... notre escapade au lit ?

Elle l'embrasse à petits baisers. Yukihisa lui répond entre deux qu'il préfère parler de ça avant. Les baisers de Kora passent sur son cou. Yukihisa, de plus en plus excité, aplatit ses lèvres et répond finalement :

- Ça concerne Tamaki.

Là, la jeune femme s'arrête. Elle le regarde, les sourcils légèrement froncés :

- Mon fils ?

- Oui, Tamaki. L'autre jour, je l'ai vu à l'hôpital, seul.

- Ah bon ?

- Ouais, et quand je lui ai demandé ce qu'il faisait là, il m'a dit que c'était toi qui l'avait appelé pour des examens concernant sa blessure par balle.

Kora fronce les sourcils, détournant le regard :

- C'est impossible, j'ai déjà passé des examens avec lui. Et ça une semaine après sa sortie à l'hôpital.

- Ouais, d'autant plus que tu travaillais de nuit le jour où je l'ai vu. Et il est venu en pleine matinée.

Kora fronce un peu plus les sourcils, avant de regarder à nouveau son petit-ami :

- Qu'est-ce qu'il faisait là, alors ?

Le visage de Yukihisa se crispe. Il penche légèrement la tête sur le côté :

- Bon, écoute... j'ai peut-être une hypothèse là-dessus, mais je pense pas que ça va te plaire.

Kora hausse les épaules :

- Dis toujours.

Il semble d'abord hésiter, mais se décide finalement à répondre :

- D'après ma longue expérience, quand les patients souffrent d'un traumatisme vécu, ils ont tendance à prendre certains médicaments, en étant persuadés que cela les apaisent dans leur douleur. Et lorsque j'ai vu Tamaki, il avait l'air... assez nerveux, stressé. Comme s'il était..., en manque.

Kora fixe son petit-ami, qui a une expression anxieuse sur le visage. Elle se sépare alors de lui :

- Attends... quand tu dis "médicaments", tu ne parles quand même pas de...

- Si.

Là, la jeune femme émet un sourire jaune sur les lèvres. Elle enlève ses mains de ses bras.

- Hey, je ne veux surtout pas te mettre des idées comme ça dans la tête, mais... ça m'a semblé vraiment étrange. Et puis il m'a menti aussi, alors...

- Alors, ta conclusion directe c'est de dire que mon fils se drogue, c'est ça ?

- Kora, je te parle par expérience. Ton fils a vécu une chose terrible, et les patients de ce genre s'engouffrent souvent dans ce type d'addiction : l'alcool, la drogue, le tabac... parfois c'est parce qu'ils ont peur, d'autres parce qu'ils souffrent psychologiquement. Toi même tu sais de quoi je parle.

La concernée aplatit ses lèvres, baissant le regard, inquiète. Yukihisa pose doucement sa main sur son cou :

- Hey, t'as essayé de lui parler au moins ?

- ... Non je..., vu qu'il me disait qu'il allait bien, alors j'me faisais pas de soucis, mais, maintenant que tu le dis... c'est vrai que depuis quelques jours, il agit bizarrement.

Yukihisa la regarde, les sourcils légèrement froncés.

- Il m'adresse à peine la parole, et quand je lui demande ce qui ne va pas, il m'agresse et s'enferme dans sa chambre. Oh c'est pas vrai...

Elle passe une main sur ses yeux, avant de les relever vers Yukihisa. Elle dit ensuite d'une voix inquiète :

- Tu crois vraiment que Tamaki pourrait...

Sa voix se brise avec tristesse, alors que Yuki tente de la rassurer en passant ses mains sur ses joues :

- Hey, ne t'en fais pas. Écoute, essaye de lui parler, d'accord ? Dis-lui que tu t'inquiètes vraiment pour lui et que tu voudrais qu'il te parle franchement.

Kora hoche doucement la tête.

- Je serai à tes côtés, si tu veux.

- Tu ferais ça ?

- Mais oui, évidemment.

Il caresse ses deux joues avec douceur, sous le sourire de Kora, qui finit par l'enlacer par la taille.

- T'as raison. J'irai lui parler.

Ils restent comme ça, à s'enlacer tendrement.

- Merci..., murmure t-elle ensuite à son amant.

Maki-san n'était pas le seul à avoir des doutes me concernant. Maddy aussi a commencé, sauf qu'elle, elle préférait voir les bons côtés de moi...

...

... comme le sexe, par exemple.

Le lendemain, en fin de journée.

Tamaki et Maddy sont allongés sur le lit de ce dernier. Ils portent toujours leur uniforme de lycée et s'embrassent langoureusement, Tamaki se trouvant au-dessus de la jeune fille, qui a les cuisses écartées, ses mains tenant l'arrière de la tête de son amoureux. La main de Tamaki caresse doucement sa cuisse gauche, tandis qu'il arrête de l'embrasser. Les deux ados rient avec intimité, lorsque Tamaki lui chuchote suavement :

- J'ai trop envie de te faire un cuni...

De là, la jeune fille part d'un éclat de rire :

- Tamaki, non !

Il lui répond "si" en riant avec séduction, tout en descendant ses baisers vers son cou, puis son thorax. Il descend petit à petit au niveau du bas de son ventre, alors que Maddy tente de l'arrêter tout en rigolant doucement :

- Tamaki non arrête, y'a ta mère dans le salon ! Tamaki...!

Il met sa tête sous sa jupe. Maddy se penche légèrement, avant de ramener ses cuisses vers elle :

- Tamaki non, arrête putain...!

Les deux ados ne s'arrêtent pas de rire.

...

Assise sur le lit, le dos appuyé contre le mur, Maddy regarde son amoureux, un petit sourire sur les lèvres. Les boutons de sa chemise blanche sont à moitié ouverts, laissant apparaître un peu le tissu de son soutien gorge en dentelle. Tamaki, où sa chemise est légèrement entrouverte, referme le placard, une serviette à la main avant de s'approcher de Maddy, sourire aux lèvres. Il porte également son pantalon.

- J'vais prendre une douche.

- Ok.

Il lui embrasse la tête, avant de se diriger vers la porte.

- Tu me rejoins pas ?

La brunette émet un sourire narquois :

- Non ça va aller, j'ai eu ma dose de toi.

Tamaki ouvre la porte, lui rendant son sourire narquois.

- Bonne douche, dit-t-elle par la suite.

- Merci.

Une fois qu'il ait fermé celle-ci, le sourire de Maddy se dissipe. Son regard passe sur le bord du lit - qu'elle fixe longuement - comme si cette dernière réfléchissait. Elle se lève alors du lit, avant de s'avancer doucement vers la porte. De là, elle tend son oreille contre. Quelques minutes passent, puis on entend l'eau de la douche couler. Maddy se tourne, et marche doucement, avant de s'arrêter au bord du lit, qu'elle regarde, les poings assez serrés. Puis, après hésitation, elle soulève légèrement le matelas.

Silencieuse, elle ne bouge pas, fixant ce qui se trouvait sous ses yeux, qui commence à briller de tristesse.

- Est-ce que Tamaki t'a parlé, récemment ?

...

Lycée Mannouzaka - Quelques heures avant.

Tous les deux assis sur un banc dans la cour du lycée, Maddy pose cette question à Haruka, qui se tourne vers elle.

- Non, pourquoi ?

- ... J'me fais du souci pour lui.

De là, l'adolescent détourne doucement le regard, tandis que Maddy continue :

- Depuis quelques temps, il est bizarre avec moi.

- ... Bizarre comment ?

Elle hausse légèrement les épaules :

- Ben..., quand je lui parle, il semble ailleurs, voire carrément absent. Et lorsque je lui demande si tout va bien et que j'insiste sur ça, il m'arrête avec des baisers, ou... du sexe. Alors je sais ce que tu vas me dire, c'est un mec donc c'est normal, mais je sais pas..., ça lui ressemble pas tu vois.

- Ouais j'suis d'accord, ça lui ressemble pas.

- Il aura beau me dire qu'il va mieux depuis l'accident, je sais que c'est pas vrai. Je sens que y'a un truc, tu vois. Et je peux pas m'empêcher d'être inquiète.

Elle se tourne à nouveau vers son ami :

- T'es sûr que tu sais vraiment rien ? T'es son meilleur ami, il te parle forcément.

- ... Non, je sais rien.

La jeune fille le fixe alors pendant quelques secondes :

- ... Haruka je sais que tu me caches un truc.

- Mais non.

- Tu me regardes pas dans les yeux depuis tout à l'heure.

Ce dernier ferme les yeux, baissant la tête.

- Il t'a parlé, pas vrai ? Haruka s'te plaît, j'dois savoir.

- Vaut mieux pas que tu saches, crois-moi.

- Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui me cache ?

Haruka reste silencieux, regardant face à lui. Ses lèvres s'aplatissent. Maddy tente le tout pour le tout et passe une main sur son bras en l'appelant doucement. Ce dernier la regarde alors, puis répond finalement :

- Sous son matelas.

- ... Hein ?

- La réponse à tes questions est sous le matelas de son lit, c'est tout ce que je peux te dire.

De là, il prend son sac et descend du banc, avant de s'en aller par la suite, Maddy le regardant faire.

...

Maddy est toujours immobile, regardant les multiples drogues cachées sous le lit de Tamaki : la boîte de fentanyl, deux sachets de cocaïne, un sachet d'euphoria et d'LSD, suivi d'ecstasy accompagné d'une paille en carton. Des larmes coulent sur les joues de l'adolescente.

...

Le soir même, Tamaki est dans la cuisine, en train de se verser du jus. Maddy arrive à ce moment-là de sa chambre, son sac de cours à la main. L'adolescent se tourne vers elle et sourit, sourire que la jeune fille lui rend.

- Tu rentres ?

- Ouais, faut que je sois chez moi avant que ma mère ne rentre.

- D'accord.

Elle s'approche et tend sa main vers lui. Tamaki la prend, et l'embrasse :

- Je t'aime.

Maddy, qui avait un petit sourire, rétorque :

- Moi aussi je t'aime.

Elle s'en va par la suite, Tamaki l'observant tout le long.

- Je t'appelle, rétorque la jeune fille en ouvrant la porte.

- Ça marche.

Une fois la porte fermée, il boit dans son verre, puis se dirige vers son canapé.

Je pensais que j'étais normal. Que me droguer n'était qu'une manière de me soulager, de m'apaiser.

Juste derrière la porte, Maddy fixe un point vide. Elle sort ensuite de son sac la boîte de fentanyl, la serrant dans ses mains. Elle la regarde douloureusement.

Alors je n'aurais jamais pu prévoir les conséquences que ça engendrerait..., si je devenais addict.

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