Épisode 1 : "De retour"

⚠️ Présence de drogues

Tout au fond d’un puits sombre, Tamaki est allongé sur le sol, les yeux entrouverts. Une corde est suspendue au-dessus de lui alors qu’il respire lentement.

PDV Tamaki :
C’était le même cauchemar. Allongé en dessous d’un puit très haut, je voyais petit à petit la lumière au-dessus de moi s’estomper. Et une fois la corde lâchée, impossible de revenir en arrière. La fin est proche. Je le sentais.

On entend les battements de son cœur, puis une machine d’opération entamant des “bip-bip”. Au-dessus de son regard, une lumière blanche s'estompe peu à peu.

Hôpital d'Osaka

Le voilà maintenant, inconscient sur un lit d’hôpital, un masque de respiration sur son nez. Des chirurgiens et médecins étaient autour de lui, agités, essayant d’arrêter le sang. Le docteur Yukihisa Maki se tenait près de l’adolescent, donnant des ordres à chacun.

Chirurgien 1 : Le patient fait une hémorragie externe, mais il respire toujours.

Chirurgien 2 : Les battements de son cœur sont à 20 par minute docteur.

Yukihisa : Après l’extraction, appliquez une pression directe fermement sans relâcher la pression !

Chirurgien 1 : Bien monsieur.

Yukihisa : Donnez lui aussi de l’oxygène, le patient doit toujours rester en vie, je répète, il doit rester en vie !

6 médecins sont autour de Tamaki, essayant d’extraire la balle et de le soigner, tandis que ce dernier est toujours inconscient.

À l’entrée de l’hôpital, Kora, la mère de l'adolescent, arrive avec précipitation. Elle se dirige vers l’accueil, où se trouve sa jeune collègue, Misa.

- Misa !

- Oh, Kora !

- J’ai eu ton appel, qu’est-ce qui se passe ? Où est mon fils ?

- Il est en salle d’opération avec tous les chirurgiens possibles.

- Mais pourquoi ?! Qu’est-ce qui s’est passé ?

- Kora, écoute…

Alors que sa collègue hésitait à lui répondre, Kora aperçoit à quelques mètres Maddy, qu’elle appelle en s’exclamant.

- Kora, attends…! S'exclame alors Misa en courant après elle.

Maddy est assise sur une chaise, en compagnie d’une infirmière qui lui essuie les mains pleines de sang.

- Maddy !

La concernée lève son regard et aperçoit Kora, qui s'accroupit devant elle.

- Maddy, est-ce que ça va ? Où est Tamaki ? Maddy où est mon fils, qu’est-ce qui s’est passé…?!

Maddy la regarde, immobile et effrayée. Elle détourne ses yeux alors que ces derniers brillent de chagrin.

- Non non non Maddy, ma chérie, regarde-moi. Regarde-moi et dis-moi ce qui s’est passé.

Une larme coule sur la joue de l’adolescente, qui n’arrive pas à répondre sous le regard de la mère inquiète.

- Maddy réponds-moi…! Qu’est-ce qui est arrivé à Tamaki…?!

De là, Misa vient près d’elle et tente d’éloigner Kora.

- Kora, s’il te plaît, tu ne devrais pas…

- Réponds-moi !

- Kora arrête, tu lui fais peur…!

Misa relève assez brusquement sa collègue, qui a les larmes aux yeux.

- Parce que je ne suis pas effrayée moi peut-être ?! Je n’ai aucune idée de ce que je fais ici et pourquoi mon fils est en salle d’opération !

- Calme-toi, je t’en prie…

- Non, je ne me calmerai pas ! Lâche-moi !

Plusieurs larmes s’écoulent sur les joues de Maddy, qui pleure silencieusement, incapable de répondre.

Misa : Kora, s’il te plaît…

La mère s’accroupit légèrement sur le sol, les mains appuyés sur son visage :

- Oh mon dieu, oh mon dieu, Tamaki…, pas mon bébé… pas lui, pas mon bébé…

Elle éclate en sanglots, alors que Misa s’approche pour la réconforter. Maddy baisse les yeux, pleurant davantage.

Dans son rêve, Tamaki est toujours allongé sur le sol, dans ce sombre puits à la hauteur infinie. Ses yeux sont légèrement ouverts, et regardent la lumière face à lui.

Non. J’veux pas partir. Pas de cette manière en tout cas.

Il se lève avec difficulté, sentant la douleur sur son bas ventre. Il parvient à se tenir debout, puis tend par la suite la main vers la corde, l’autre, avant de se mettre à grimper.

Je veux les revoir… revoir leurs visages, leurs sourires…

Il grimpe de plus en plus haut, tout en fermant les yeux, avant que ne vienne un grand flash de lumière.

S’il vous plaît…, juste au moins ça.

Une heure passe.
Le chirurgien regarde la machine respiratoire, où les battements de cœur sont revenus à la normale. Il le regarde ensuite, sourire aux lèvres.

Chirurgien 2 : Docteur, il se réveille…!

Tamaki, le masque de respiration sur son visage, ouvre doucement les yeux. Yukihisa le regarde, avant de donner l’ordre de lui donner un anesthésiant. Il s’approche ensuite de Tamaki et lui murmure :

- Yotsuba-kun, clignez des yeux deux fois si vous m’entendez correctement.

Tamaki cligne des yeux, deux fois, très doucement. De là, Yukihisa se met à sourire.

- Tu as eu beaucoup de chance, tu sais. Ne t’inquiète pas, c’est presque fini, d’accord ?

Tamaki regarde vaguement le médecin, avant de fermer ensuite ses yeux.

Bon et ben..., on dirait bien que j’suis de retour.

10 jours plus tard

À l'hôpital, Tamaki sort de sa chambre en fauteuil roulant, accompagné de sa mère qui le tire par derrière. Elle le cogne légèrement contre la porte.

- Ah, maman !

- Excuse-moi chéri, je t'ai fait mal ?

- Non c'est bon.

J'suis resté dix jours à l'hôpital après qu'on m'ait filé des points de suture au ventre. Et vu que ça me faisait un mal de chien, je pouvais à peine marcher.

- Tu sais, j'vais mieux depuis une semaine maintenant. Ça sert à rien de me pousser derrière un fauteuil, j'suis même pas un vrai handicapé.

- Je te rappelle que tu t'es pris une balle à l'abdomen Tamaki. On se remet pas d'une blessure par balle aussi facilement.

Tamaki se met à rire, tout en répondant :

- Mais je te jure que j'vais bien, là c'est toi qui me fait souffrir en me cognant de partout.

- C'est pas si facile de diriger un fauteuil, tu sais !

- Oui mais tu sais que je peux marcher ?

- Dès que tu marches, tu grimaces. Donc ça te fait mal. Allez, on arrive au parking.

Tamaki soupire, puis mère et fils sortent de l'hôpital. Maddy les attend sur la voiture de Kora, assise sur le capot. Une fois qu'ils arrivent à sa hauteur, elle descend rapidement et enlace Tamaki.

- Hey...! J'suis trop contente que tu sortes enfin…! 

Tamaki grimace alors légèrement, ce qui fait reculer son amie.

- Oups, désolé…

- Non t'inquiète, c'est rien.

Kora ouvre la portière de la voiture tout en regardant narquoisement son fils :

- Et après tu viens me dire que t'as pas mal…

- Mais j'ai pas mal…!

Maddy répond tout en plaisantant :

- Ça sert à rien de jouer le dur, tu sais…!

- Mais je vous dis que j’ai pas mal, pourquoi vous me croyez pas sérieux ?

Ils continuent de se chamailler tout en montant dans la voiture. Kora et Maddy  aident Tamaki à s'installer avant de monter à leur tour.

Ma mère et Maddy se sont occupées de moi comme deux parents qui s'occupent d’un nouveau-né. Parfois même, elles en faisaient trop mais ça ne me dérangeait pas plus que ça.

La porte de son appartement s’ouvre alors que Tamaki regarde la télé d’un air nonchalant.

Surtout que, des deux, c’était plus Maddy qui en faisait trop...

Maddy entre, un sac en plastique à la main. Elle ferme ensuite la porte avant d'arriver dans le salon, sourire aux lèvres.

- Salut…!

... Même un peu trop.

Elle pose le sac en plastique sur le comptoir de la cuisine, alors que Tamaki se retourne, sourire en coin.

- Ben qu’est-ce que tu fais là ?

- Ta mère travaille de nuit ce soir, alors elle m’a demandé de veiller sur toi.

Il se retourne, assez suspicieux :

Traduction : c’est elle qui l’a décidé.

- Tu sais que je peux me débrouiller tout seul…?

Maddy s’avance vers lui :

- T’es encore souffrant Tamaki. On veut pas prendre de risque avec Kora, et elle a raison.

Elle s'assoit à ses côtés, tandis qu’il se tourne vers elle, un sourcil haussé.

- Donc c’est ma mère qui t’a demandé de venir ?

Maddy hoche la tête sans hésiter. Tamaki sourit légèrement, avant de prendre son téléphone sur la table :

- Bon, et bien, j’vais l’appeler…

- Pour… Pourquoi ? 

- Pour lui demander si elle t’a vraiment demander de veiller sur moi ce soir.

- Parce que tu me crois pas ?

- Je crois surtout que tu veux à tout prix prendre soin de moi.

De là, la jeune fille baisse lentement les yeux.

- Après ça me dérange pas, surtout venant de toi, mais… j’t’avoue que ces derniers jours, tu me fais un peu flipper.

Maddy se met à rire doucement, suivi de Tamaki. Un court silence s’installe, avant qu’elle ne réponde :

- J’suis désolé… c’est juste que… je peux pas faire grand-chose à part ça. Et si je fais rien, je…

Elle marque une pause, hésitante à répondre.

- Tu te sentiras coupable…? Dit alors Tamaki.

Maddy lève les yeux vers lui. Tamaki pose doucement sa main sur la sienne :

- Maddy, j’t’ai déjà dit que t’avais rien à te reprocher, c’est moi qui t’ai entraîné dans cette merde.

- Mais c’est moi qui aurait dû prendre cette balle normalement.

- Et j’l’aurais jamais accepté, c’est pour ça que je t’ai poussé. Je m’en serais jamais remis si c’était toi dans ce lit d’hôpital.

Elle le fixe, puis émet un petit sourire triste :

- Et moi je m’en serais jamais remise, si tu t’en étais pas sorti.

- Mais j'm’en suis sorti non ?

Maddy lui sourit à nouveau, plus affectueusement. Elle le fixe ensuite :

- Tu sais… J’oublierais jamais ce que t’as fait, Tamaki. Tu m’as sauvé la vie.

Tamaki lui prend doucement sa main afin de l'entremêler à la sienne, tout en rétorquant d'une voix douce :

- … Et je le referais sans hésiter.

Son amie lui sourit, avant de s’approcher pour lui embrasser les lèvres. Leur doux baiser se transforme alors en un langoureux, où la jeune brune se place sur ses genoux. Tamaki lui caresse les hanches tandis qu’ils s’embrassent plus vigoureusement, la respiration forte. Les mains de l'adolescente descendent le long de son torse, jusqu’à toucher le bas ventre de Tamaki, avant qu'elle ne déboutonne son pantalon. Puis au moment de passer sa main sous son caleçon, Tamaki arrête leur baiser fougueux, sous l’étonnement de la jeune fille, qui le regarde avec inquiétude.

- Qu'est-ce qu'il y a, je t'ai fait mal ?

- Non non, c'est juste moi qui… enfin… j'arrive pas à…

Il regarde le bas de son ventre, où Maddy baisse à son tour les yeux. Comprenant vite de quoi il s’agissait, elle relève les yeux vers lui.

- Oh…

- J’suis désolé… je…

- Non non, t’as pas à t’excuser, je t’assure.

Elle s’éloigne de son visage, restant toujours sur ses genoux. Tamaki laisse tomber sa tête sur la tête du canapé, soupirant.

- Je me sens minable…

- Tamaki, je te jure que c’est pas grave. C’est surtout compréhensible après… après ce qui t’est arrivé.

Le concerné émet un petit rire ironique :

- Ah ouais ? Moi j’dirais que c’est surtout hyper gênant.

Maddy esquisse un sourire rassurant, avant de lui tenir doucement les deux joues :

- Hey, c’est pas du tout gênant d’accord ? En tout cas moi j’m’en fous.

Elle lui fait un bisou chaste sur les lèvres puis se relève, rétorquant qu’elle va leur faire à manger. Tamaki se rassoit correctement sur le canapé tout en remettant le bouton de son pantalon.

- Ok…! Rétorque t-il ensuite avant de regarder à nouveau la télé.

De ce qu’on peut constater, ça datait pas d’hier entre Maddy et moi.

Dans la chambre d’hôpital de Tamaki, ce dernier est allongé sur son lit, Maddy se tenant auprès de lui.

En fait, on n'était même pas censés se mettre ensemble un jour dans notre vie. Mais après l’opération, les médecins m'avaient tellement shooté à la morphine que j’disais tout ce qui me passait par la tête. Et quand je dis tout… c’est vraiment tout dès la première seconde.

Maddy est en train de le regarder avec tendresse, des larmes desséchées sur ses joues :

- J’suis tellement contente de te voir en vie, si tu savais.

Tamaki, le visage complètement fatigué, sourit doucement. Il demande d’une voix lente et faible :

- Comment tu te sens…?

- C’est plutôt moi qui devrait te poser cette question, baka…!

- Moiii…? J’vais supeeeer bien.

Maddy émet un léger rire, tandis qu'il continue de dire lentement :

- J’ai jamais été, aussi bien de toooute ma vieee…

- Les médecins t’ont donné combien de cachets, dis-moi ?

Tamaki secoue doucement la tête :

- Aucune idée, mais putaaain, j’suis trop bien là…

Ils rient doucement, avant que Maddy ne lui prenne sa main. Elle demande ensuite d’une petite voix si il ne lui en veux pas. Tamaki fronce légèrement les sourcils :

- Pourquoi je t’en voudrais…?

- Ben, tu m'as quand même protégé et maintenant t’es dans un lit d’hôpital. Et je m’en veux que tu sois là à ma place…

Ses yeux brillent, laissant place à des petites larmes qui coulent sur ses joues.

- Hey, hey..., pleure pas Maddy. Pleure pas.

Elle essuie ses larmes.

- Je préfère nettement ça que l’inverse. Et en plus, j’suis tellement défoncé que je sens à peine ma blessure.

Ses mots la font rire. Tamaki, alors qu’il la regardait, ajoute d'un sourire :

- Tu savais que t’avais un joli sourire…?

Maddy le regarde, souriante :

- Ah oui ?

- Ouuuais. D’ailleurs tout chez toi est joli. Même quand tu pleures t’es jolie.

Elle rit à nouveau :

- Tamaki, qu’est-ce que tu me fais là…?

- Rien, je dis juste à quel point t’es jolie. T’es vraiment jolie. Genre…, vraiment.

Maddy le regarde tendrement, puis pose sa tête sur le lit :

- Merci. Toi non plus t'es pas mal.

De là, Tamaki tourne sa tête. Ses yeux fixent alors le plafond, tandis qu'il rétorque nonchalamment :

- Maddy…

- Quoi…?

- ... J'crois que j’suis amoureux de toi.

Là, Maddy fronce les sourcils tout en souriant :

- Quoi…?

- En fait, j’ai toujours été sous ton charme un peu, mais là j’crois que c’est réel.

Elle relève lentement la tête, l'observant.

- J’suis amoureux de toi Maddy.

- T’es surtout défoncé, Tamaki.

- Nooon, non j’suis sérieux. Je t’aime vraiment.

Maddy fronce doucement les sourcils, rapprochant son visage vers lui pour chuchoter :

- Mais tu me l’as jamais dit, ça.

- Oui, parce qu'avant j’étais pas sûr, mais maintenant j’en suis sûr.

Maddy semble surprise et perturbée à la fois. Elle finit par lui sourire avant de lui murmurer à nouveau :

- Tu sais quoi ? J’crois que le mieux, c’est qu’on en parle un autre jour.

- Oh… j’crois que j’me suis pris un râteau.

- Non…! Non non, c’est juste que là, t’es pas dans ton état normal, et j’ai pas envie de croire que tu dis ça seulement à cause des médocs.

Elle se lève de sa chaise, s’apprêtant à partir.

- Je repasserai demain, ok ? Quand tu seras moins shooté.

- Ça marche, rétorque son ami tout en lui souriant.

Elle lui fait un bisou sur la joue, avant de s’en aller tout en le regardant une dernière fois.

- Repose-toi bien.

Tamaki ferme les yeux :

- Merci…

Et finit par s’endormir. La lumière de sa chambre s’éteint alors que tout devient silencieux et noir autour de lui.

Sur la route obscure du lotissement de Kamagasaki, Tamaki est en train de courir au ralenti. Une voiture, avec ses phares lumineux allumés, se tient juste derrière. Tamaki se tourne vers cette dernière tout en courant. Puis au moment de se retourner, Makoto se tient juste devant lui. Il pointe lentement une arme face à l'adolescent, Tamaki s’arrête - Makoto s’apprête à presser la détente - puis un coup de feu retentit, ce qui réveille brusquement notre adolescent, allongé sur son lit. Il se relève rapidement, la respiration forte et le front en sueur.

Le même cauchemar sans fin ces dix derniers jours. J’avais beau lutter, dès que je fermais les yeux, je voyais son visage et cette arme pointée sur moi. Et après le coup de feu, je me réveillais instantanément.

Il descend de son lit, essuie son front, puis soulève le matelas. Il prend ensuite une boîte orange, avec des pilules de la même couleur à l'intérieur. Sur l’étiquette, on y lit l’inscription : Fentanyl.
Tamaki la fixe un moment, avant de relever lentement les yeux avec froideur.

Durant ces dix jours

Au sous-sol de l’hôpital, Tamaki, habillé d’une robe de chambre, est en train de fouiller rapidement une étagère, remplie de toutes sortes de médicaments, à la recherche de morphine. Il tombe alors sur une petite boîte transparente où à l’intérieur se trouvent des pilules oranges. Sur l’étiquette, le mot “fentanyl” y est marqué.

- Hey maman, c’est quoi du fentanyl ?

Kora lève son regard vers son fils, allongé sur son lit d’hôpital. Elle tient un bloc notes.

- C'est un médicament qu’on prescrit quand un patient souffre de douleurs intenses.

- Comme moi…?

Kora réfléchit, puis finit par répondre :

- Pas autant que toi, non. Mais lorsqu'on prescrit du fentanyl, c’est pour des cas extrêmement rares.

- Pourquoi ? C’est pas comme la morphine ?

- Oh non. C’est 100 fois plus potentiel que la morphine.

De là, Tamaki baisse doucement les yeux.

- Bon, je reviendrai prendre ta température en fin de journée. Repose-toi en attendant.

Elle lui fait un rapide bisou sur le front avant de s'en aller, laissant son fils à présent seul. Son poing droit se desserre alors une fois la mère partie, une pilule orange sur sa paume. Il la regarde longuement, puis décide de l’avaler par la suite.

… 

De retour dans sa chambre, Tamaki fixe la boîte puis l’ouvre, avalant un comprimé de fentanyl.

Le fentanyl était le seul remède qui me permettait de ne pas craquer. Alors oui, c’était sûrement dangereux, qui sait, j’allais peut-être en mourir, mais à choisir…

Il range les comprimés sous son matelas, puis s’étale sur son lit.

Je préfère que ce soit ça qui me tue que la folie elle-même.

Ses yeux se plissent doucement, tandis que sa respiration se fait plus lente. Tout son corps est étalé sur le lit comme un cadavre.

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