Épisode 8 : "Elle était amoureuse"
Maddy est allongée sur son lit, un drap rose clair qui recouvre son corps, sauf ses mains qui sont au-dessus de ce dernier. Les yeux fermés, elle semble dormir.
Maddy avait changé. Elle était devenue plus souriante, plus joyeuse, moins râleuse et moins agressive ces derniers temps. Et il n'y avait qu'une seule raison pour expliquer cela...
De là, son réveil sonne. Elle ouvre les yeux, esquissant un large sourire.
Elle était amoureuse.
///
Dans le grand salon des Nijo, Maddy et Ryuzaki sont installés sur le large canapé panoramique, en train de jouer à la console l'air concentrés.
Ryuzaki aimait deux choses chez Maddy :
La jeune fille hurle alors de joie, s'exclamant avoir gagné. Elle nargue son petit-ami, qui s'effondre sur le dossier du canapé. Maddy saute de joie, rétorquant à son amoureux qu'elle l'a "défoncé".
Son côté garçon manqué qui donnait l'impression qu'ils étaient meilleurs amis, qu'ils pouvaient rire de tout, sans qu'elle le prenne mal.
...
Les deux amoureux sont maintenant dans le jacuzzi, en train de s'embrasser à plusieurs reprises. Le dos nu de Ryuzaki est adossé contre la bassine à bulles, tandis que Maddy est sur ses genoux, portant un maillot de bain noir à deux pièces.
Et son côté féminin qui lui rappelait qu'elle était aussi sa petite-amie si belle que sexy, d'où pourquoi il avait craqué pour elle.
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À présent c'est dans un cinéma qu'ils se trouvent, assis côte à côte de façon proche. Ryuzaki a un bras autour d'elle. Alors que ses yeux sont rivés sur l'écran, Maddy tourne lentement son regard vers lui.
Ryuzaki était tellement attentionné que parfois, Maddy se mettait à imaginer sa vie avec lui. Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi doux et gentil. Et aussi...
Ressentant son regard sur lui, Ryuzaki se tourne vers elle et lui sourit.
Quelqu'un qui l'aimait pour ce qu'elle était.
Il lui demande à voix basse si ça va. Maddy sourit à son tour, hochant la tête comme réponse. Ryuzaki l'embrasse sur le front, avant que Maddy ne pose sa tête sur son épaule par la suite.
Ils avaient beau être différents, ils se fichaient de savoir qu'ils ne venaient pas du même monde. Ils s'aimaient, c'était le principal. J'avais rien contre ça, j'étais même content pour elle. Seulement...
///
Dans la cour de recrée du lycée Mannouzaka, Maddy est assise sur la table d'un banc, parlant de façon amoureuse :
- Et l'autre soir, il a passé sa veste autour de moi avant de me prendre dans ses bras pour me réchauffer...! C'était trop...
Tamaki, qui est assis à côté d'elle, soupire alors fortement :
- Mignon ouais, je sais...!
Elle me parlait de lui TOUS, LES, JOURS.
Maddy fronce les sourcils d'incompréhension :
- Ben quoi...?
- Depuis que tu t'es mise en couple, tu fais que de me parler d'ton mec.
- Mais non, pas à ce point-là...!
Tamaki se tourne vers elle, sourcil haussé :
- Maddy, Ça fait maintenant 20 minutes que tu me parles de lui.
- Ah ouais ?
Tamaki fait mine de s'étonner en l'imitant narquoisement :
- Ah ouais ?
Son amie baisse alors les épaules tout en souriant :
- J'suis désolée, mais c'est la première fois que j'suis amoureuse. Et ça me rend tellement heureuse que je m'en rends pas compte.
Tamaki répond de façon monotone :
- Ouais, j'vois ça.
De là, Maddy le fixe, puis esquisse un sourire en coin :
- T'es pas jaloux quand même ?
- Je m'en fiche, pouffe doucement Tamaki.
- T'es jaloux.
- J'viens de te dire que je m'en fiche.
- Tu serais content pour moi si t'étais pas jaloux.
- Mais je suis content pour toi...! Juste que ça me saoule que tu parles tout le temps de lui. Fin j'sais pas, t'avais une vie avant de te mettre en couple.
- Oh bon d'accord, je parlerais plus de Ryuzaki, alors...! Enfin, presque.
Cela fit rire l'adolescent, suivi de son amie.
- Tu fais que de me parler de tes sorties avec lui, mais... t'as oublié l'essentiel.
Maddy se tourne, fronçant les sourcils :
- De quoi tu parles ?
Tamaki lève alors un sourcil avant de sourire malicieusement :
- Est-ce que tu l'as fait ?
- ... Comment ça ?
- T'as couché avec ou pas ?
De là, elle détourne les yeux, gênée :
- Euh...
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Dans le lit de Ryuzaki, Maddy gémit de plaisir, les yeux fermés. Ce dernier entame des vas-et-vient au-dessus d'elle avec son bassin, la respiration forte, son visage enfoui dans le creux de son cou.
///
De retour au lycée, Maddy finit par répondre :
- Non, on a rien fait encore.
Tamaki la fixe, les yeux plissés, remarquant son air assez gêné :
- Pourquoi t'as autant hésité à répondre ?
Les joues de Maddy rosissent légèrement :
- J'ai pas hésité...!
- Si t'as hésité.
- Mais normal, tu poses des questions embarrassantes...! C'est pas ton genre en plus de demander ça... il t'est arrivé quelque chose ce matin ou quoi ?
Tamaki se contente de la fixer sans répondre.
///
Celui-ci est enfermé dans les toilettes du lycée, en train de sniffer de la poudre bleue sur la cuvette. Sa tête cogne par la suite le mur derrière lui alors qu'il soupire doucement.
///
De retour dans la cour, Tamaki hausse les épaules :
- Je suis un mec, c'est tout.
Maddy glousse, secouant la tête. Elle regarde devant elle tandis que Tamaki détourne le regard, son sourire se dissipant.
Bon je sais, j'ai menti. Mais je pouvais pas lui dire que je me suis défoncé en arrivant au lycée.
...
Tamaki est assis au fond de sa classe, la tête et les bras étalés sur la table.
En vérité, je faisais ça depuis que j'ai sniffé l'euphoria avec Issei ce soir-là. Et le problème, c'est que cette merde est vite devenue une habitude, du coup...
La sonnerie retentit brusquement. De là, Tamaki lève subitement la tête :
... Je loupais le cours de la matinée.
Tous les élèves prennent leurs affaires et se lèvent de leurs tables, quittant tour à tour la salle de classe. Tamaki passe une main dans ses cheveux, avant de se lever à son tour. Alors qu'il se précipite dans la foule d'élèves qui sortent de classe, son professeur principal, monsieur Naku, l'interpelle. Tamaki s'arrête net, avant de fermer les yeux. Il se tourne vers le prof, avant de s'avancer vers lui.
- Oui ?
- J'ai à vous parler. Venez.
L'adolescent lève les yeux au ciel avant de le suivre.
Et merde...
Le professeur le dirige vers son bureau, derrière Tamaki. Preparé à se faire mordre de reproches, monsieur Naku l'observe sérieusement.
- Yotsuba-kun, j'ai l'impression que vous vous relâchez de plus en plus, ces derniers temps.
- ... Ah bon...?
- Je vous en prie. Vous dormez de plus en plus dans chaque cours. De plus, vos notes baissent presque dans toutes les matières. Vous avez pourtant un bon niveau, je ne comprends pas. Est-ce que tout va bien chez vous ?
Tamaki hausse des épaules :
- Ouais, enfin..., normal quoi.
- Je vois... toutefois, vous savez qu'il y a une psychologue dans ce lycée, pour si jamais vous avez des problèmes... familiaux.
Un silence se fit, puis là, sous l'étonnement du professeur, Tamaki rit légèrement.
- Et pourquoi j'aurais des problèmes familiaux, professeur ? Parce que j'ai perdu mon père quand j'étais gosse et que je vis avec ma mère qui m'élève seule, avec un salaire en dessous du smic ?
- ...
Tamaki sourit ensuite hypocritement :
- Vous en faites pas, je vais très bien. Et je suis désolé de vous inquiéter avec mes "problèmes familiaux".
De là, il s'incline rapidement et se retourne, avant de quitter la salle de classe d'un soupir silencieux. Son professeur le regarde partir, fermement.
///
Quartier Shibaru - Quelques heures après l'école
Installé sur le canapé, un joint à la main, Issei éclate de rire :
- Mais nooon, tu lui as vraiment dit ça ?
Tamaki, qui est assis à côté de lui, sourit en haussant les épaules :
- Ben oui.
Son ami rit davantage. En face de lui, Hanma Shuji, un jeune homme majeur plutôt grand, brun à la mèche blonde qui parlait d'une voix lente et sereine, rétorque que ce mec est vraiment une dinguerie.
- Au fait, moi c'est Hanma.
- Je sais qui t'es. On s'est vus la semaine dernière.
- Ah ouais ?
Issei fume son joint :
- Tu t'en souviens plus Han, comme d'hab.
- C'est le crack ça, répond Tamaki tout en regardant Issei avec moquerie.
Ils rigolent en même temps. Hanma dit qu'il les emmerde, avant de fumer son joint. Issei se lève et s'avance avec joie dans la cuisine :
- Allez, à boire ! Qui veut de la vod ?
- Non mec, parle Hanma, tu sais que c'est pas bien de mélanger drogue et alcool.
Issei, tout en ouvrant le frigo, fronce des sourcils :
- Tamaki a rien pris, lui.
- Euh, ce matin j'ai peut-être pris un peu d'eupho.
Issei s'avance, bouteille à la main :
- Oui mais c'était ce matin. Là, on est le soir.
- Et le soir, faut boire.
Issei verse la bouteille dans deux verres tandis que Tamaki regarde Shuji avec un sourire. Ses sourcils sont légèrement froncés.
- Tu viens pas de dire y'a deux secondes que c'est dangereux de mélanger alcool et drogue ?
Hanma, tout en fumant son joint, secoue la tête :
- Je vois pas de quoi tu parles.
Les deux ados se mettent à rire tout en le regardant. Issei boit ensuite son verre d'une traite, suivi de Tamaki, qui grimace à la fin.
- Oh putain..., j'avais oublié que c'était fort, dit-t-il en grimaçant.
Issei pouffe de rire, tape sur l'épaule de son ami puis se relève :
- Attends j'vais te chercher du Coca, fiston.
- J'ai pas l'habitude de boire en shot, c'est tout...!
Issei répond, ricanant :
- Ouais, bouge pas, j'vais te chercher ça.
- Hey, Yotsuba..., commence Hanma.
- Tu peux m'appeler Tamaki.
- Ok, Tamaki. Pourquoi t'es ami avec Issei ?
À cette question, le concerné hausse les épaules :
- Parce que je l'aime bien.
Hanma esquisse un sourire en coin :
- C'est lui que t'aimes bien ou c'est sa dope ?
- Han, la ferme, s'exclame Issei depuis la cuisine.
- Quoi ? Faut toujours se méfier des gens qui traînent avec toi juste par intérêt.
- Ouais, mais tu la fermes quand même.
Tamaki se tourne vers Issei :
- Il a pas tort. Moi je dirais les deux. Mais si là, tu me demandes de choisir entre la drogue ou Issei, j'te répondrais Issei.
Hanma hoche lentement la tête :
- Ok..., t'es un bon gars alors.
Issei pose le coca sur le meuble de la cuisine. Hanma lui crie alors :
- Issei c'est cool, je le valide...!
Ce dernier rit légèrement avant de regarder par la fenêtre juste devant lui. Là, son sourire disparaît. Trois voitures de police s'arrêtent devant les maisons, dont une devant la sienne. Des policiers commencent à sortir et à tambouriner aux portes des maisons closes. De là, Issei se retourne brusquement.
- Merde !
Il se précipite vers la table basse du salon avant de prendre tous les sachets de pilules et de cannabis.
Tamaki : Quoi ?
Issei : Y'a une descente, faut tout vider...!
Hanma : Et merde...
Hanma se lève péniblement, avant de prendre le reste des sachets.
- Quoi attendez, les flics sont là ? Demande Tamaki, paniqué.
- Juste devant la maison ! Putain Hanma, grouille-toi !
Le concerné marche dans le couloir :
- C'est booon...
Les deux garçons vident toutes les pilules dans la cuvette des toilettes. Issei ouvre ensuite l'étagère au-dessus et prend davantage de pilules, ainsi que des sachets de poudre avant de les vider à leur tour. Il tire la chasse. Au salon, Tamaki se lève doucement, le regard effrayé.
- Issei...
Il suffoque doucement. Issei se dirige en vitesse dans la cuisine, fouille les placards et se débarrasse de d'autres pilules dans le lavabo.
- Issei, je me sens pas très bien là...
- C'est bon Tamaki, t'inquiète pas.
- Non mais, je me sens vraiment pas bien... j'crois que je vais vomir...
Remarquant qu'il suffoquait, Issei s'approche de lui afin de le rassurer.
- Hey, Tamaki, hey, ça va aller ok ? Ça va aller. Calme-toi.
Ses mains sont posés sur ses épaules, ce qui fit calmer peu à peu l'adolescent.
- Écoute, tout ce que t'as à faire c'est la fermer et faire ce qu'ils te disent. C'est aussi simple que ça.
Hanma arrive dans le salon :
- Surtout que c'est pas notre première descente.
D'un coup, on frappe brusquement à la porte. Deux voix s'élèvent de l'autre côté, hurlant que c'est la police et qu'ils ordonnent d'ouvrir la porte. Tamaki tente de se reprendre.
Y'avait souvent des descentes de flics entre Shibaru et Kamagasaki, donc non, c'était pas la première fois. Sauf que là, j'y étais mêlé, et ça c'était une première pour moi.
...
Deux policiers sont maintenant en train de fouiller la cuisine et le salon, en compagnie d'un chien renifleur. Ce dernier renifle chaque recoin de la maison, sous l'œil des trois garçons. Un policier à la trentaine se tourne alors vers Issei, puis lui sourit de façon malicieuse :
- Alors Issei, qu'est-ce qu'on va trouver aujourd'hui ? Cocaïne ? Du shit ?
Issei hausse nonchalamment des épaules :
- J'sais pas de quoi vous parlez.
- Joue pas aux cons avec moi.
Hanma, debout contre le mur, rétorque :
- Mais on vous dit la vérité, m'sieur. On a rien à cach...
Là, le policier arrive et cogne brusquement la tête de Hanma contre le mur, sous le regard affolé de Tamaki, qui sursaute un peu.
- Toi tu fermes ta gueule le junkie. Tu sens la merde à des kilomètres alors toi non plus joue pas au con avec moi. Compris ?
Hanma répond faiblement alors que le flic resserre sa prise sur son cou :
- Cinq sur cinq...
Il se retourne, le regardant une dernière fois. Son regard froid se tourne ensuite vers Tamaki.
- Et lui, c'est qui ?
Tamaki, qui se trouve contre le mur juste à côté d'Issei, détourne lentement le regard, intimidé.
- C'est ton mec ?
- Trop drôle. C'est juste un pote.
Le policier fixe Tamaki du regard, suspicieux. Son collègue revient peu après avec le chien renifleur, rétorquant qu'il n'y a rien.
- Quoi, tu te fous de moi ?
- On dirait qu'ils avaient une longueur d'avance sur nous, encore..., murmure son collègue.
Le policier se tourne vers les adolescents avec haine, qui restent silencieux. Il s'avance rapidement vers Issei tout en demandant qui les a prévenus.
De là, l'adolescent aux cheveux noirs esquisse un sourire provocateur :
- Désolé, mais je dirais rien sans un avocat.
Les deux se fixent un moment, sans que l'un ne cligne des yeux. Le policier esquisse alors un sourire mesquin.
- Tu veux faire le malin avec moi, Samatoki ? Bien, t'as gagné.
Il se retourne, et ordonne aux trois de se déshabiller.
- Non, répond Issei tout en secouant la tête.
Brusquement, le flic se retourne vers lui avant de sortir une arme à feu et dire :
- Tu vas m'baisser ton putain de froc, Samatoki.
Le concerné se fige. Tamaki se colle au mur, sans bouger. Il regarde l'arme avec peur alors que le flic s'avance vers Issei.
- Déshabille-toi petite merde.
Après l'avoir regardé avec colère et crainte, Issei défait sa ceinture puis baisse son pantalon. Il enlève ensuite son sweat noir. Le policier se tourne ensuite vers Tamaki.
- Toi aussi, déshabille-toi. Et le junkie également.
- Mais si le chien nous a pas reniflé, c'est qu'il a rien...
Le second policier le plaque contre le mur, ne le laissant pas finir.
- Ferme ta putain de gueule et obéis, merdeux.
Hanma répond la voix faible :
- ... Faudrait que vous me lâchiez pour ça.
Ce dernier finit par le relâcher. Hanma commence à enlever ses vêtements à son tour, sous le regard terrifié de Tamaki, qui n'a pas bougé. Le premier policier se tourne donc vers lui :
- Alors, t'attends quoi ? Enlève tes vêtements.
Tamaki se tourne lentement vers Issei, qui le regarde également, hochant lentement la tête, comme pour lui dire "fais ce qu'il te dit".
- T'es sourd ou quoi ? Enlève tes fringues j'ai dit !
Tamaki observe vaguement le policier, avant de baisser les yeux :
- J'ai... j'ai rien sur moi, je vous jur...
L'homme se rapproche et pointe son arme vers lui :
- J'en ai putain de rien à foutre de ce que tu m'dis, t'obéis c'est tout !
Tamaki regarde le pistolet avec crainte, tout en levant légèrement les mains.
- Vous avez pas le droit de faire ça...
- Hein ? T'as dit quoi là ?
L'adolescent tente de reprendre malgré sa voix tremblante :
- Vous avez pas le droit de faire ça. C'est de l'intimidation sur mineur.
Le policier le fixe, avant de se mettre à rire narquoisement :
- T'es en train de te foutre de moi là ? C'est ça ?
Issei et Hanma les regardent, offusqués, ainsi que l'autre policier. Tamaki, où sa voix prenait un peu plus d'assurance, rétorque qu'il ne se déshabillera pas. Le policier baisse alors lentement son arme.
- ... Huh, tu vas pas le faire ? On va voir ça, p'tit con.
De là, il le prend brusquement par la nuque, l'entraînant jusqu'à la salle de bain. Issei et Hanma s'exclament avec colère, réclamant de le laisser tranquille, seulement, le second policier sort son arme à son tour et leur ordonne de la fermer.
Arrivés dans la salle de bain, le policier fait monter Tamaki dans la douche, avant de le plaquer violemment contre le mur. Il ouvre le robinet, avant que la pomme ne fasse couler de l'eau froide.
- Allez, baisse moi ce pantalon.
L'eau froide mouille les cheveux de Tamaki, qui reste paralysé. Le policier se met alors à hurler "Tout de suite" d'une telle force que Tamaki ne perd pas de temps et enlève son jogging en vitesse. Son regard reste sur le policier, qui ne répond rien pendant quelques secondes. Il s'approche ensuite de lui, de deux pas, puis s'arrête :
- Ben tu vois, c'est pas si compliqué d'obéir. Allez rhabille-toi.
Il finit par s'en aller. On l'entend dire à son collègue qu'ils s'en vont, ils n'ont plus rien à faire ici. Tamaki remet rapidement son jogging, avant de regarder devant lui sans bouger. La porte d'entrée se claque.
- Putain de merde...! Ils étaient armés, ces connards, s'exclame alors Hanma.
Les pas d'Issei se précipitent dans la salle de bain. Il s'avance vers Tamaki et lui demande s'il va bien d'une voix inquiète. Ce dernier hoche frénétiquement la tête :
- Oui, oui je vais bien.
- T'es sûr ? Il t'a rien fait ?
- Ouais. Non, non non, il m'a rien fait.
Issei ferme l'eau de la douche, puis chuchote :
- Oh putain... j'ai flippé pour toi, mec. J'ai vraiment flippé, d'habitude ils sont pas armés. Ils fouillent puis se barrent, c'est tout.
La respiration de Tamaki se calme. Il ferme les yeux.
- Tamaki, j'suis désolé, parle sincèrement Issei.
De là, Tamaki se met à rire légèrement, sous l'étonnement de son ami.
- Oh putain..., j'étais à deux doigts de me pisser dessus, je te jure...! Bordel de merde...
Samatoki reste bouche bée, avant de rire à son tour :
- Tamaki-kun, sérieux... tu cesseras jamais de m'étonner toi.
Les deux amis rigolent davantage, puis s'arrêtent plusieurs secondes après.
- J'crois que j'ai besoin d'un verre là.
- Un seul ? T'es sûr ?
Les deux se sourient mutuellement, avant de continuer à rire de ce fâcheux événement.
///
Le soir - Chez les Nijo
Dans la chambre de Ryuzaki, lui-même et Maddy sont en train de s'embrasser langoureusement. Ryu passe sa main dans son jogging blanc puis sa culotte, et insère un doigt en elle, la faisant gémir sous leur baiser langoureux. Il lui murmure ensuite d'une voix suave :
- Ça te fait du bien là...?
Maddy lui répond de la même façon :
- Ouais, carrément...
Ryuzaki sourit avant de repasser ses lèvres sur les siennes. Ils s'embrassent à multiples reprises, changeant d'angles à chaque baiser vigoureux.
...
Dans le salon, Iori est demi allongé sur le large canapé, tapotant sur le clavier de son ordinateur portable. De là, il se tourne en entendant la voix de son petit frère :
- T'as soif ? Tu veux boire quoi ?
Ryuzaki tient Maddy près de lui, un bras autour de ses épaules. Ils sont devant le frigo de leur cuisine américaine.
- On a des bières, ou du jus de fruits si tu veux.
- Mmmh, je bois pas d'alcool.
- Je vois, alors ce sera du jus pour toi. Tiens.
Il lui donne une canette, tandis que Maddy le remercie timidement.
- Moi je vais prendre une bière. Ça te dérange pas ?
- Non, pas du tout.
- Hm, t'es trop mignonne.
Ils s'embrassent doucement, puis Ryuzaki lui chuchote entre deux baisers :
- Et trop sexy, aussi.
Maddy tape gentiment sur son bras, gênée :
- Mais arrête...!
Ils rigolent doucement tout en s'embrassant, alors que Iori détourne impassiblement son regard sur son ordinateur. Maddy se tourne vers lui, l'observe un court moment tandis que Ryuzaki prend sa bière. Elle se retourne ensuite vers son copain et demande si c'est son frère à voix basse.
Ryuzaki ferme le frigo tout en regardant ce dernier :
- Malheureusement, oui.
Iori répond, sans se retourner vers le concerné :
- Je t'ai entendu, Ryu. Et je suis pas si terrible que ça.
- Pff, dit ça à d'autres. Viens Maddy.
Il entraîne sa copine par les épaules, afin de quitter la pièce. Iori rétorque alors :
- Moi au moins je ramène pas des filles à la maison dans le dos des parents.
Alors qu'ils comptaient monter les escaliers, les deux adolescents s'arrêtent. Maddy se tourne vers Iori, les sourcils froncés. Il est toujours sur son ordinateur quand il ajoute :
- Même si je dois avouer que ça m'étonne de te voir ramener la même fille plusieurs fois ici.
Il se tourne alors vers son frère, l'air innocent :
- Ça te ressemble pas, pourtant.
Maddy se tourne vers Ryuzaki, ne comprenant pas. Le concerné se contente de regarder son frère avec haine avant de prendre la main à Maddy et monter les escaliers. Après qu'ils soient partis, Iori se met à sourire, lâche un petit rire puis regarde à nouveau son ordinateur.
...
- Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?
Assise sur le lit, Maddy observe son copain adossé contre le mur de la fenêtre. Il ouvre sa bière tout en regardant l'extérieur.
- Rien laisse tomber.
- Mais il a dit que ça l'étonnait de te voir avec la même fille. Il voulait dire quoi par là ?
On entend Ryuzaki soupirer doucement :
- Mon frère est juste un con, c'est tout.
- Ok mais il dirait pas ce genre de choses par hasard, on est d'accord ?
- Maddy, j'ai pas envie qu'on parle de ça maintenant.
- Mais moi je veux juste comprendre pourquoi il a dit ça...!
- Mais parce que c'est mon frère, et qu'il existe uniquement pour me pourrir la vie et celles des autres...! C'est bon ?
Elle le fixe en silence, pas vraiment convaincue tandis que Ryuzaki boit sa bière.
- Tu vois d'autres filles ?
Ryuzaki murmure pour lui-même :
- Oh c'est pas vrai...
- C'est juste une question...!
- Non Maddy, non je vois pas d'autres filles...! Tu vas croire la première chose que mon frère va dire sur mes relations ?
- Je trouve juste bizarre qu'il ait dit ça d'un coup, et que toi tu n'aies rien répondu à ça...! C'est normal de se poser la question non ?
- Non, c'est pas normal que tu commences à douter de moi alors que ça fait seulement deux semaines qu'on sort ensemble...!
- Bien sûr que si c'est normal...!
- Attends mais tu crois que si je voulais te tromper, je l'aurais fait au bout de 15 jours ?
- Mais rien que le fait d'émettre cette possibilité prouve que tu pourrais très bien me tromper ! J'ai pas raison ?
Là, l'adolescent commence légèrement à s'agiter alors que Maddy répète sa phrase :
- J'ai pas raison Ryuzaki ?... J'ai raison ou pas ?!
D'un coup, il balance brutalement sa bière sur le sol avant de crier :
- Mais putain qu'est-ce que tu veux entendre alors ?! Que oui je te trompe ?! Que oui je prends mon plaisir avec d'autres filles que toi dans ce même lit ? Et après ça Maddy, tu feras quoi hein ?! Tu seras soulagée ?!
Maddy se contente de le fixer sans bouger. Elle n'avait jamais vu Ryuzaki s'énerver autant, que ça lui faisait presque peur de le voir comme ça. Ce dernier jure alors et s'adosse contre le mur, regardant à nouveau par la fenêtre.
- J... J'vais rentrer chez moi.
Maddy prend lentement sa veste sur le sol et se lève, avant de se diriger ensuite vers la porte. Ryuzaki pousse un petit soupir puis se retourne :
- Maddy, atten-
La porte se claque. Ryuzaki souffle à nouveau, avant de murmurer pour lui-même "Fais chier".
Toujours sur le canapé, Iori entend des pas descendre les escaliers, jette un rapide regard sur l'adolescente qui marche sans même le regarder. De légères larmes coulent sur ses joues tandis qu'elle met ses chaussures.
- Je suis désolé.
Cette phrase arrête la jeune fille, qui l'observe. Iori relève ses yeux vers elle et rétorque d'une voix indifférente :
- Mais maintenant tu connais sa vraie nature.
Maddy l'observe un court instant, avant de marcher vers la porte d'entrée sans répondre. Nijo baisse les yeux, alors qu'il entend la porte se claquer. Il replonge ses yeux sur l'écran de son ordinateur.
...
Maddy marche rapidement, s'éloignant au plus vite de la maison des Nijo. Il fait nuit noire, les rues sont vides mais elle s'en moque, elle essuie ses larmes qui ne cessent de couler pendant plusieurs minutes.
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