Épisode 10 : "Première, expérience, sexuelle"

Tamaki est dans sa baignoire. Sa tête repose sur le bord de ce dernier, les cheveux légèrement mouillés. Il fixe le plafond, tandis que sa main fait de rapides des vas-et-vient sur son sexe.

Le sexe. En vrai qu'est-ce que j'y connais ? Les gens font l'amour comme s'ils se sentaient obligé d'avoir un orgasme une fois dans leur vie, où parce que c'est utile pour stabiliser une relation amoureuse. Quand t'es en couple, tu baises forcément, c'est comme une règle.

Il émet des petits soupirs d'excitation, les yeux fermés. Son bras s'agite de plus en plus.

Attention, j'suis pas en train de critiquer le sexe ou quoi, j'dirais même que...

D'un coup, sa mère frappe brutalement à la porte de la salle de bain, ce qui réveille instantanément l'adolescent, qui se fige et ouvre les yeux.

- Tamaki ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

Le concerné reste silencieux, réfléchissant à une réponse au plus vite.

- Hum... rien, je..., je prends ma douche.

- Ça fait déjà 30 minutes que t'es là dedans ! Dépêche-toi...!

- Ouais ouais..., j'ai..., j'ai presque fini, j'me dépêche.

On entend alors les pas de sa mère s'éloigner. Tamaki pousse un soupir, puis glisse vers le bas afin d'enfoncer la tête sous l'eau :

J'dirais même que... j'adore ça.

...

Haruka est assis sur son lit, son dos appuyé contre le mur. Il fume une cigarette, tandis que son téléphone est à côté de lui.

Ce soir-là, Haruka était inquiet. Pourtant, c'était pas du tout son genre : d'habitude, il est zen, posé, il se prend pas la tête et relativise. Mais là... depuis le dîner d'affaires chez les Palacio, il n'avait pas revu Savannah, ce qui ne le laissait pas indifférent.

Son téléphone vibre soudainement. Il le prend de suite, regardant ce dernier les sourcils froncés, avant de claquer sa langue tout en le jetant devant lui.

Un côté de lui pensait que c'était parce que Nijo avait découvert qu'il l'a trompait avec lui, et l'autre se demandait si elle n'avait pas pris au sérieux cette histoire de fiançailles. Il espérait que non.

On frappe alors à la porte. L'adolescent au percing à l'oreille relève les yeux, pose sa cigarette sur le cendrier et se dirige vers la porte. En l'ouvrant, Savannah se tient là, ce qui l'étonne.

- Savannah ?

Celle-ci esquisse un large sourire hébété :

- Saluuut toi...

Elle entre dans l'appartement de l'adolescent, titubant lourdement. Haruka la regarde faire, ferme la porte, avant de s'avancer vers elle, inquiet.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu m'as pas donné de nouvelles depuis ce dîner.

Elle se tourne vers lui, les sourcils froncés :

- ... Quel dîner ?

- Celui avec ta mère et les Nijo...!

Savannah fronce les sourcils, comme si elle réfléchissait, tandis que son petit-ami ajoute :

- Qui a eu lieu chez toi, y'a une semaine...! Tu t'étais blessée à la main !

Cette fois, la jeune fille ouvre grand la bouche, et dit de façon presque exagérée :

- Ahhhhh, ce soir-là ! Oui (rires) ouais, j'me souviens maintenant. Quelle soirée de merde c'était en y repensant...

Elle s'apprête à se déplacer mais tombe presque à la renverse, rattrapée de justesse par Haruka. Elle glousse de rire :

- Oh, s'cuse moi, j'suis désolée... J'sais pas ce que j'ai dans la tête...

- Peut-être de l'alcool ?

Savannah rit davantage. Elle passe ses mains sur ses joues puis s'approche de lui :

- Ohhh, te fâche pas...! Quoique, t'es trooop mignon quand t'es en colère.

- Savannah...

- Attends, j'ai dit mignon ? J'suis désolée j'voulais dire trooop sexy...!

Elle tente de l'embrasser mais Haruka s'éloigne doucement d'elle :

- Savannah, arrête...! Je suis pas en colère, j'étais inquiet, c'est tout...! Je t'ai pas revu depuis ce dîner.

Là, l'adolescente fronce légèrement les sourcils, faisant la moue :

- Mouais c'est normal, j'étais de mauvaise humeur. Tu m'aurais vu, j'ai cru que j'allais tuer ma mère.

- Tu lui as parlé ?

Haruka lui tient les bras, voyant que sa petite-amie titube beaucoup trop.

- Non.

Il s'apprête à lui faire un reproche mais elle reprend de suite :

- Pourtant, j'ai essayé de lui dire que je voulais pas de ses fiançailles, mais elle veut rien entendre ! Elle ne parle qu'avec Iori et m'ignore complètement !

- Et, t'as pas essayé d'en parler avec Iori non plus ?

- J'ai décidé d'ignorer ce connard pendant un boooon moment encore. Mais attends sérieux on est vraiment obligé de parler de lui maintenant ? J'suis avec toi là.

De là, elle se colle à Haruka tout en ajoutant d'une voix mielleuse :

- Et j'ai très, très, très envie de toi...

De là, elle l'embrasse tendrement, à plusieurs reprises. Ses bras sont autour de ses épaules, alors qu'elle émet des petits sons langoureux. Haruka s'éloigne alors davantage d'elle :

- Non..., Savannah arrête, t'es complètement bourrée.

- Et alors, on s'en fout...

Elle tente de l'embrasser une nouvelle fois mais Haruka la repousse légèrement.

- Non, je veux pas te faire l'amour dans ces conditions.

Savannah se met à sourire en coin de façon malicieuse, puis fixe son amoureux :

- D'accord et bien dans ce cas...

Ses mains touchent la fermeture de son pantalon.

- ... C'est moi qui vais m'en charger.

Elle enfouit ses lèvres contre son cou et l'embrasse sensuellement. Puis lorsqu'elle commence à déboutonner son pantalon, Haruka attrape ses mains. Il l'observe, anxieux, puis lui demande pourquoi est-ce qu'elle a bu. Avec un petit rire nerveux, elle répond :

- Quoi ?

- Tu bois pas autant comme ça, d'habitude. Même quand t'as fêté tes 16 ans, t'étais pas aussi ivre que ça. Tu tiens à peine debout, là.

Savannah baisse les yeux pour réponse.

- Ça se passe aussi mal chez toi...?

Sans répondre, elle se retourne, et marche en direction du lit, où elle s'étale lourdement dessus en soupirant. Haruka la regarde, s'avance et s'allonge doucement à côté d'elle. Les yeux de la jeune Palacio brillent de tristesse.

- Je... j'en peux plus, Haruka.

Elle tourne sa tête vers lui :

- J'en peux plus. J'en ai marre, de tout en fait.

Avant de regarder à nouveau le plafond :

- Tout le monde pense que j'ai une petite vie parfaite, un petit-ami génial, une mère fusionnelle avec moi mais tout ça..., ce sont que des mensonges putain. La seule chose qui est parfaite, c'est ce décor luxueux dans lequel je vis, avec ces accessoires, ce beau mobilier italien, cette garde-robe qui n'en finit jamais... mais une fois qu'on découvre ce qu'il y a de caché derrière...

Elle émet ensuite un léger rire, avant de reprendre :

- Un décor n'est jamais aussi parfait. Parce qu'au final, on y trouve toujours de la moisissure.

Haruka l'écoute sans l'interrompre.

- Une moisissure qui refuse de s'en aller. T'as beau tout faire pour la faire partir, elle est là et elle a l'intention de te gâcher le reste, de ta vie.

Là, elle se met à rire jaune, tout en séchant ses larmes :

- Je sais ce que tu vas me dire : arrête de te plaindre et agis, Savannah. Et t'as raison, et je crois qu'en vérité, si je refuse d'affronter Iori, c'est parce que j'ai peur. Ma mère s'est battue comme une dingue tout au long de sa vie pour construire son empire, et je me suis dis que je lui devais au moins ça. Mais j'y arrive plus. J'arrive plus à supporter tout ça, et j'ai juste envie d'un truc c'est de me barrer de cette vie de merde.

La jeune riche se tourne de nouveau vers Haruka, esquissant un petit sourire :

- Tu sais des fois, je t'envie. T'es seul, t'as ton propre chez-toi... et y'aura jamais personne pour te dicter ta vie, peu importe ce que tu décides de faire. T'es libre de tes propres choix.

Puis, Haruka baisse lentement les yeux. Ses doigts caressent légèrement le bras de Savannah tandis qu'il répond d'une voix sereine :

- Ouais mais tu sais, j'ai juste eu de la chance. C'est pas toujours facile d'être livrée à soi-même.

Celle-ci le regarde, tandis qu'il poursuit :

- Quand j'ai perdu mes parents, j'ai ressenti comme un vide en moi. J'me suis renfermé sur moi-même, quitte à devenir agressif avec tout le monde. La plupart de mes tuteurs me considéraient comme un enfant "perdu" et c'est exactement ce que j'étais. Et puis... si j'avais pas rencontré Tamaki, j'crois qu'à l'heure où je parle, je serai probablement en prison.

De là, ils se mettent légèrement à rire.

- Tu vois. Il suffit de trouver le bon détergent, pour que la moisissure finisse par disparaître. Du moins, une bonne partie.

Savannah lui sourit tendrement.

- Tu m'avais encore jamais parlé de toi comme ça.

- Faut croire que tu m'as changé alors.

De là, ils rient avec intimité. Savannah pose ensuite sa main sur son torse et le caresse :

- Maintenant j'en suis sûre.

- De quoi ?

- ... C'est toi et personne d'autre, pour toujours.

Elle l'embrasse chastement, avant de fermer doucement les yeux sur ces derniers mots :

- Je t'aime, Haruka.

Le concerné la regarde, surpris, avant de sourire avec tendresse. Il passe sa main sur ses cheveux, les ramenant doucement vers l'arrière. Savannah ne réagit pas, elle semble s'être endormie. Haruka se lève alors et commence à la border.

Il y avait une autre chose qui n'était pas du tout le genre d'Haruka...

L'observant tendrement, il lui répond à voix basse :

- Je t'aime aussi, Savannah.

... C'était d'être amoureux.

///

Le lendemain - Après la fin des cours.

Dans le quartier de Kamagasaki, au niveau des habitations, Tamaki jogge le long d'une rue entourée de plusieurs logements sociaux assez petits et anciens. Il porte l'uniforme du lycée, les écouteurs dans ses oreilles.

Je pense que tout le monde sait ce qui se passe lorsqu'une fille va chez un garçon. Le truc, c'est que moi, j'étais pas du tout préparé à ce que ça m'arrive un jour. J'vous l'ai dit, j'y connais rien en amour, et encore moins au sexe. C'est pourquoi je devais me renseigner auprès de quelqu'un...

Haruka ouvre alors la porte, étonné de le voir chez lui :

- Tamaki ?

... Qui s'y connaît plutôt bien en la matière.

Tamaki le regarde l'air essoufflé, tout en répondant qu'il a besoin de son aide. Il entre ensuite sans prévenir, où Haruka ferme la porte, les sourcils froncés d'incompréhension.

- Tu veux un truc à boire ? T'as l'air d'avoir beaucoup couru là.

- Non t'inquiète ça va, j'ai l'habitude. Écoute... j'ai un problème.

Haruka, qui était en train de servir deux verres d'eau, se tourne vers lui :

- Quoi ?

- ... Y'a une fille qui va venir chez moi.

Haruka le fixe pendant un moment. Il esquisse un petit sourire :

- Et donc ?

- Et donc, je sais pas quoi faire...! Tu me conseilles quoi ?

- Ben déjà, d'acheter des préservatifs.

Il se met à rire tandis que Tamaki le reprend :

- Haruka, sérieusement !

- Mais je suis sérieux ! Bon ok, et c'est qui cette fille ? C'est ta copine ?

- Pas vraiment..., parle t-il avec hésitation.

- Comment ça "pas vraiment" ?

- Ben..., durant le voyage à Okinawa, on s'est assez rapprochés, donc...

- Vous vous êtes embrassés ?

- ... Et elle m'a fait une fellation.

De là, son ami écarquille les yeux :

- Ah carrément...?

- Ouais.

Seishiro marque une pause, avant de demander un large sourire aux lèvres :

- Et t'as aimé ?

- ... À ton avis, baka ? Dit Tamaki en rougissant légèrement.

Haruka se moque, sous l'agacement de son ami, qui insiste.

- Bon s'te plaît Haruka ! Je fais quoi...?

Celui-ci hausse les épaules, adossé contre le meuble derrière lui :

- Ben je sais pas... commence par te poser avec elle, puis ensuite tu verras bien ce qui va se passer.

- Donc..., j'attends ?

- Ouais voilà. Après ça dépend d'elle. Si tu sens qu'elle a envie de quelque chose, excite-là doucement. Mais t'attends pas à ce qu'elle fasse le premier pas, en général, les filles préfèrent que ce soit les gars qui prennent les devants.

Il se retourne, puis ouvre le robinet, s'apprêtant à faire la vaisselle, sous un Tamaki assez consterné par le conseil.

- Venant de Mathilde, ça m'étonnerait que ce soit le cas. Elle m'aurait jamais fait de pipe sinon.

- Je vois, elle c'est plutôt le genre..., entreprenante.

- Assez ouais.

Haruka ferme le robinet et se tourne vers son ami :

- Dans ce cas mon gars, ce sera beaucoup plus facile que tu ne le penses.

Tamaki hoche doucement la tête :

- Ok, je vois. Merci pour le conseil en tout cas.

- Pas de quoi. Et d'ailleurs...

Tamaki s'apprête alors à s'en aller quand Haruka demande pourquoi est-il venu le voir lui pour ce genre de conseil. Pour réponse, l'adolescent hausse les épaules :

- Peut-être parce que t'es expert en la matière.

- Ben vas-y, dis carrément que j'suis un obsédé.

Tamaki tourne légèrement sa tête derrière lui, de manière suspicieuse vers la porte d'entrée où se trouve les deux paires de chaussures de Savannah.

Obsédé non, mais...

Il se tourne à nouveau vers Haruka, sourire en coin.

- Je dis seulement que tu t'y connais bien en fille, c'est tout.

Haruka lui sourit en retour :

- Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- ... Hey Haru, où est-ce que t'as mis...

De là, portant une serviette de bain autour du corps, Savannah se fige en voyant Tamaki. Elle se retourne vers Haruka et termine :

- Ton shampoing...?

Son petit-ami a le regard figé sur elle tandis qu'il répond quelques secondes après :

- Hum... regarde sous l'évier du lavabo.

Savannah le remercie doucement, regarde une dernière fois Tamaki puis s'en va. Ce dernier se tourne alors vers Haruka, sourire narquois sur les lèvres, tandis que son ami se tourne également vers lui. Il pointe son index devant lui :

- Je ne veux même pas t'entendre.

Tamaki lève légèrement les mains :

- J'ai rien dit.

- Ça vaut mieux pour toi. Parce que c'est pas ce que tu crois.

- Bien sûr. C'est évident qu'il ne se passe rien entre toi et...

- Tamaki...

- Bon je te laisse, à plus ! Et merci hein !

Il s'en va en vitesse, le sourire moqueur aux lèvres. Haruka le regarde avant de baisser la tête en plaisantant.

Mathilde est venue chez moi en fin de semaine.

///

Installés sur le canapé, Tamaki et Mathilde regardent un film. Mathilde a les genoux pliés sur ce dernier, légèrement proche de Tamaki, qui a son bras étalé autour d'elle.

J'ai alors fait comme l'a dit Haruka, à savoir me poser avec elle. Et comme y'avait un film qu'elle voulait voir, ça tombait bien.

Un extrait du film "Mise à l'épreuve" mettant en visuel les personnages Ice Cube et Kevin Hart à la télé, en train de se disputer, fait rire nos deux adolescents. Mathilde se tourne alors doucement vers Tamaki, l'observe, puis commence à l'embrasser dans le cou. Son bras passe autour de son ventre, tandis que ses baisers deviennent plus sensuels. Tamaki fronce les sourcils.

- Hum, Mathilde... qu'est-ce que tu fais ?

- D'après toi, je fais quoi ?

Elle continue de l'embrasser alors que Tamaki répond en se tournant :

- ... Et le film ?

- On s'en fout du film.

Elle s'approche de lui et embrasse suavement ses lèvres, à multiples reprises. Tamaki finit par lui rendre ses baisers, qui deviennent plus vigoureux. Mathilde prend ensuite sa main et la place sur ses seins afin qu'il les malaxent, ce qui semble apprécier. Cela fait gémir notre adolescente, qui approfondit leur baiser passionné. Tamaki s'allonge ensuite :

Le fait que Mirasuna soit si entreprenante me facilitait la tâche, car comme ça, je n'avais pas à prendre les devants. Et en plus...

Puis les deux tombent sur le lit de Tamaki, s'embrassant sauvagement. Mathilde se tient au-dessus de lui.

...elle était vraiment excitante.

Toujours en s'embrassant de la même façon, ils inversent leurs positions, Tamaki se trouvant à présent au dessus d'elle.

...

Ils sont à présent allongés sur le lit, les draps recouvrant leurs corps, sauf leurs mains. Regardant le plafond l'air exténués, Mathilde pousse alors un soupir.

- Waow... c'était...

Ma première expérience sexuelle.

Elle se contente de sourire, sous l'interrogation de Tamaki qui se tourne vers elle.

- Quoi ?

- Non rien. Juste que j'imaginais pas... ça comme ça.

Tamaki fronce légèrement les sourcils :

- C'est-à-dire...?

Elle tourne son regard vers lui, souriant davantage :

- ... J'pensais pas... que tu serais aussi sexy.

La châtaigne émet par la suite un léger rire tout en le regardant, sous la surprise et l'embarras de l'adolescent.

- Oh... merci.

- C'était pas mal, pour une première fois.

De là, il la regarde subitement, sous les yeux taquin de la jeune fille :

- Quoi ? Tu pensais que je le devinerais pas ?

- ... J'ai fait en sorte en tout cas.

Mathilde rit doucement, avant de complètement se tourner vers lui.

- T'étais pas défoncé, hein ?

Fronçant les sourcils, il se retourne vers elle et répond simplement :

- Non.

- Ouais, si tu l'étais, t'aurais jamais été aussi... dynamique.

Elle éclate de rire, tandis que Tamaki soupire longuement.

- Non mais sérieux, c'est gênant quand tu dis ça comme ça.

Mathilde se relève afin s'asseoir contre le mur derrière :

- T'inquiète, il faut pas. C'est comme un compliment.

Tamaki se relève à son tour. Il fouille dans son tiroir à côté et en sort un sachet avec à l'intérieur une slim, un filtre et du cannabis. Après avoir sorti le tout, il commence à rouler.

- Qu'on soit bien d'accord...

À ces mots, Mathilde se tourne vers lui.

- ... C'était juste pour s'éclater, y'aura pas de prochaine fois.

Il finit de rouler son joint et relève son regard vers l'adolescente, qui le fixe en silence. Puis, elle sourit et répond :

- Et tu me prends pour qui ?

Tamaki lui sourit en retour, avant de lui tendre le joint. Mathilde le prend, le passe entre ses lèvres, puis Tamaki l'allume avec un briquet. Elle se met à expirer la fumée tout en posant sa tête contre le mur, tandis que l'adolescent enroule un autre joint.

...

Haruka est en plein rangement dans le salon des Palacio quand Iori arrive derrière lui, marchant à pas lents. Haruka est assis, classant plusieurs bibelots russe par taille. Il les scrute d'un regard observateur, avant d'hausser les épaules et les poser. Iori le regarde faire, sourire en coin aux lèvres.

- Ça à l'air de t'amuser.

Haruka se tourne subitement vers lui. Son regard s'assombrit alors qu'il se remet à classer.

- Je fais juste mon boulot.

- Oh mais je n'en doute pas. Tu fais toujours correctement ton boulot, sans broncher, ce que j'admire énormément chez toi. Regarde-toi, je parie que tu ranges ces objets depuis que t'es arrivé ici.

Haruka ne rétorque pas tout de suite, préférant l'ignorer, mais plus fort que lui que de garder le silence, il finit par dire fermement :

- Savannah n'est pas là ce soir.

- Oh mais oui, je sais. C'est toi que je suis venu voir.

Là, l'adolescent se fige d'un coup. N'essayant pas de montrer son étonnement, il poursuit son rangement.

- Et pourquoi ça ?

- J'ai pensé qu'il serait plus poli de venir directement t'annoncer que tu ne travailleras désormais plus chez nous.

Cette annonce sans précédent le fit se retourner.

- Et je peux savoir pourquoi ?

- Parce que je l'ai décidé. Après tout, c'est moi qui t'ai engagé.

Haruka le regarde, avant de se tourner avec indifférence tout en lançant un "ok". Iori, sans en rester là, ouvre alors la bouche, ajoutant :

- Je voulais aussi te dire qu'à partir de demain, tu ne travailleras plus chez les Palacio non plus.

À ces mots, il se tourne une nouvelle fois, les sourcils froncés de colère mais surtout d'incompréhension.

- Quoi ?

De là, Iori émet un large sourire :

- C'est vrai qu'il aurait été préférable d'attendre que Feliccia te le dise de vive voix, mais je suis plutôt du genre impatient.

Haruka le fixe, devinant de suite qu'il y était pour quelque chose. Il marmonne entre ses dents :

- Qu'est-ce que tu lui as dit...?

- Rien de bien méchant. Que si elle voulait que le contrat se finalise, il fallait qu'elle fasse une petite exception à ton sujet. Bon, elle était un peu perdue au début, mais vu que je suis beaucoup plus important que toi, elle a accepté de m'écouter sans broncher.

Son regard s'assombrit de haine alors que Iori continue d'un ton ironique :

- Oh, tu pensais que je lui avais dit que c'était parce que tu te tapais sa fille ? J'aurais pu, on en serait venu à la même conclusion.

Là, un sourire froid apparaît sur ses lèvres :

- Tu crois que je couche avec Savann-

- Joue pas les innocents, Haruka. Depuis le début, j'avais des doutes vous concernant. Mais il a suffi d'un matin pour que je l'aperçoive sortir de chez toi, que ça m'a mis la puce à l'oreille.

Il s'avance doucement vers lui :

- Depuis combien de temps ça dure vous deux ?

- ...

- Est-ce que c'était avant que je me mette avec elle..., ou après...?

- ...

- Mmh, vu ta tête, ça se voit que tu tiens vraiment à elle hein. Alors je dirais bien avant. Mais bon, maintenant ça n'a plus d'importance, puisque tu ne la reverras plus. Savannah est à moi, et elle va le rester. Tu comprends maintenant ? Tu ne fais pas partie de notre monde, Seishiro Haruka.

- Hm, et j'en suis bien heureux.

De là, il pousse le tabouret sur lequel il était assis avec son pied et dépasse le jeune blond, qui se contente de sourire. Il prend ensuite ses affaires.

- Tu sais quoi ? Dit-il en se retournant. Si tu veux penser que tu peux tout posséder parce que t'es riche, alors vas-y. Mais tu ne pourras jamais posséder le cœur de Savannah, parce qu'elle ne t'aime pas, et elle ne t'aimera jamais.

Iori émet un léger sourire narquois, avant de le regarder du coin de l'œil :

- Hm, on verra ça.

Haruka secoue la tête, avant de partir. Il claque la porte, tandis que l'héritier des Nijo porte toujours son sourire mesquin sur les lèvres.

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NDA : Photo - Nagi Seishiro, Blue Lock

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