Chapitre 5
Alix ouvrit doucement les yeux, aveuglée par la lumière éblouissante du soleil. Elle se trouvait sous un grand chêne aux feuilles rougies par l'automne, allongée, sa tête reposant sur le torse de son frère. La jeune fille se sentait bizarre, un peu comme si elle sortait d'un rêve dont elle ne parvenait pas à se souvenir. Elle se sentait aussi nauséeuse. Alix tenta de se relever mais ses jambes n'arrivaient pas à la porter et elle tomba sur son frère qui se réveilla en sursaut.
- Alix, ça va ? Tu es toute pâle !
- Je me sent pas bien, dit elle faiblement.
- Viens, on rentre prévenir les parents.
Fabien se leva et aida sa sœur à se relever puis la porta quand il vit qu'elle ne tenait pas debout. Il entra dans la maison et allongea Alix dans le canapé puis courut à l'étage chercher sa mère.
- Maman ! Alix elle est toute pâle et elle se sent pas bien !
- Quoi ? J'arrive ! Alix, ma chérie ! Qu'est-ce qui c'est passé ?
- Je sais pas. On dormait dans le parc et quand elle s'est réveillée elle était comme ça.
- Bon, on va a l'hôpital. Toi, Fabien, tu installe ta sœur dans la voiture pendant que je vais prendre mon sac.
Le jeune homme fit ce qu'on lui demandait, inquiet pour Alix, puis il s'attacha lui même à côté et attendit sa mère. Quand elle arriva ses mains tremblaient et elle conduisit plus rapidement que d'ordinaire.
Lorsque, enfin, un médecin reçut Alix, elle avait déjà vomi 3 fois et s'était plainte d'un mal de tête au moins une bonne dizaine de fois.
Tandis que Fabien et sa mère attendaient en face de la chambre de Alix, les médecins faisaient toutes sortes de tests sur Alix. Au bout d'un moment, un homme au crâne dégarni sortit de la pièce et s'approcha d'eux.
- Vous êtes de la famille ? D'après nos examens, votre fille a eu une réaction allergique à une substance inconnue. Est ce que vous savez ce qu'elle aurait pu manger ou boire ?
- Je ne sais pas, je n'étais pas là au moment de l'action. Tu a vu quelque chose toi ?
- Non, on dormait.
- Bien. Si vous souhaitez la voir, allez y mais elle dort.
Ils entrèrent dans la chambre exiguë et virent Alix, pâle, reliée à des tonnes de machines plus étrange les unes que les autres. Elle semblait exténuée. Plus tard, dans la nuit, elle se réveilla et vit son père à côté d'elle. Fabien étant rentré car il devait dormir avant d'aller en cours.
- Papa ?
- Je suis là. Ne t'inquiète pas. Tout va bien, dit il d'une voix douce.
- J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose d'important.
- Si tu te souviens de quoi que ce soit dis le moi. Mais en attendant, repose toi. Je vais me chercher à manger d'accord ? En revenant je vais appeler une infirmière.
- D'accord.
Alix l'attendit calmement et sentait un mal de tête persistant s'installer. Soudain, elle eut une espèce de flash-back la montrant, elle, ainsi que Fabien et deux autres filles, attachés devant un corps sanguinolent. Elle secoua la tête pour tenter de faire partir cette image de son esprit. Lorsque son père revint accompagné d'une jeune femme brune elle s'efforça de ne plus y penser elle laissa la femme faire les examens habituels mais une pensée persista : elle devait parler à son frère. A l'instant même où l'infirmière annonça qu'elle pouvait sortir le lendemain, Alix sauta hors du lit. Elle perdit son équilibre et retomba sur le lit.
- Vous devez encore vous reposer mademoiselle. Et puis vous ne pourrez sortir que demain car l'hôpital est fermé à cette heure ci. Il ouvre à 7h.
- Quelle heure il est ?
- 5h.
- Oh... J'ai le droit d'appeler ma mère ?
- Non, les téléphones sont interdits dans cette partie de l'établissement. Maintenant je vais vous laisser, dit elle est regardant un petit boîtier qui bipait.
- Elle était pas commode.
- Oui, et maintenant qu'est-ce que je peux faire en attendant ?
- Tu pourrait dormir.
- Mais je suis pas fatiguée !
- Essaye au moins, ça va te faire du bien.
- Pff... je fais ça juste parce que je veux être en forme demain. Pas parce que je suis fatiguée.
- Mais oui. Bonne nuit ma chérie.
- Bonne nuit.
Alix s'allongea dans le lit immaculé et s'endormît presque instantanément. Finalement elle était peut-être légèrement fatiguée.
Lorsque la jeune fille se réveilla, les premiers rayons de soleil apparaissaient à peine à travers la couche de nuage matinale. Comme il n'y avait personne dans la chambre, Alix appela un medecin pour qu'il puisse la faire sortir le plus vite possible. Ce fut l'homme au crâne luisant qui l'avait reçut la veille qui ouvrit la porte et l'examina une dernière fois avant de la laisser aller à l'accueil et attendre ses parents. Quand Fabien vit sa sœur il courut vers elle et la serra dans ses bras.
- Alix ! Ça va ? Tu te sent bien ?
- Oui. Tu était pas sensé être en cours toi ?
- Les parents sont venus me chercher. Tu sais que tu nous a vraiment fait peur ?
- Pardon...
- On sort ? Les hôpitaux ça me fait toujours autant peur. Je sais pas comment tu as pu rester toute une nuit.
La remarque de son frère fit sourire Alix et elle sortit avec lui dans le parc tandis que ses parents signaient les papier pour qu'elle puisse rentrer chez elle. Alors qu'ils parlaient d'une fille de sa classe qui avait réussi à monter en haut de la statue se trouvant en face de son collège, Alix repensa aux personnes attachées près du corps.
- Fab, il faut que je te dise quelque chose. Tout à l'heure, j'ai eu une espèce de vision. Je t'ai vu, attaché avec deux filles devant un corps, dit Alix en frissonnant.
- Il faut pas t'inquiéter, je pense que c'est juste ton imagination. Tout va bien, personne n'a été ligoté avec un cadavre.
- Mais je t'assure que j'ai l'impression que j'ai déjà vécu ça !
Le jeune homme posa sa main sur l'épaule de sa sœur pour la rassurer. Il n'était aucunement inquiet par rapport à cette "vision" mais savait que Alix ne s'inquiétait jamais comme ça sans une bonne raison.
Les parents d'Alix et Fabien arrivèrent et ils rentrèrent tous ensemble chez eux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top