Coucou chères lectrices,

Je suis désolée de ce retard mais j'ai eu quelques problèmes personnels qui m'a empêché d'écrire. Je vous publie ce chapitre ce soir qui n'a pas beaucoup d'action mais la prochaine sera plein de rebondissement, promis. Je tiens aussi à dire qu'Ex list va se terminer après trois chapitres. Oui oui, trois chapitres ! Déjà !
J'espère pouvoir écrire le prochain avant le week-end.

Bref, je vous embête pas plus longtemps et vous souhaite une bonne lecture!

Une fois que Brook quitte mon appartement, je n'arrête pas de faire un aller-retour au milieu de mon salon en essayant d'analyser une par une toutes les informations qu'elle vient de me révéler.

Donc, après avoir découvert la vérité concernant la fameuse liste de mes ex, il était fâché voir blessé du fait que je me suis servie de lui, enfin, en quelque sorte... Puis, quand j'ai voulu lui expliquer les choses, il était toujours en colère, ce qui au passage était parfaitement compréhensible. Ensuite, quand je suis venue chez lui le lendemain, il ne m'a pas ouvert la porte, ni ce jour-là, ni les jours qui ont suivi. Après cela, Brook est apparue avec son visage d'ange. Sans savoir qui elle était vraiment, j'avais déduit moi-même qu'elle était sa copine. J'étais morte de jalousie, je peux maintenant l'avouer. Et enfin, miraculeusement, Devon est venu chez moi, mais comme je ne suis pas la fille la plus chanceuse qui existe, il a fallu qu'à ce moment-là, je sois absente. 
Pour conclure, si sa cousine ne m'a pas révélé tout ce qui s'est passé, je n'aurais jamais su qu'elle n'est pas sa copine et qu'il a voulu me parler depuis trois jours. Il faut que je songe à la remercier un de ses jours.

Bon, à présent que j'ai fini de résumer la situation, qu'est-ce que je dois faire? Le voir, c'est certain. Qu'est-ce que je vais lui dire? Ça, je trouverai bien une fois devant lui, non? Aller Sky, tu peux le faire! Je me dis mentalement pour me donner du courage.

Sur ces mots, je quitte directement mon appartement à grand pas afin de me diriger vers celui du dessus. Je ne prends pas la peine de me diriger vers la cage métallique, préférant monter les escaliers mais à peine cinq d'entre eux franchis que je perçois que quelque chose ne va pas. Je regarde le bas de mon corps, et là je constate que je ne porte qu'un débardeur qui couvre à peine mes fesses.

Quelle idiote, je me maugrée en tapant ma tête comme pour me réprimander moi-même.

Je redescends et retourne chez moi en courant. Après deux, trois mouvements, je me retrouve déjà dans mon dressing. J'enfile un pantalon en jean brut avec un haut à manche longue puis des baskets. Je m'oriente dans la salle de bain pour me brosser les dents. Il ne manquerait plus que j'arrive chez lui avec une haleine de chacal.

Cependant, dès que je vois mon reflet dans le miroir, je lâche un cri effrayé. Est-ce vraiment moi que je vois là? Je ne ressemble à rien. Mes cheveux sont partis dans tous les sens ; mes yeux sont bouffis par des cernes et pour couronner le tout, j'ai de la bave sèche au coin de la bouche. Je m'étonne que Brook ne soit pas partie en courant.

Décidée à ne pas me présenter dans un état pareil, j'attrape ma trousse de maquillage et essaie tant bien que mal d'arranger toute cette catastrophe pour paraître plus potable.

Ce n'est qu’exactement trente-cinq minutes plus tard que je ressors de la salle de bain. À présent, il ne me reste plus qu'à aller toquer gentiment à sa porte et lui parler. Aussi simple que ça.

Bref, fini de discuter, il faut passer à l'acte.

Je sors de ma chambre et dévale les escaliers en un temps record. Toujours en courant, je quitte mon appartement pour la deuxième fois en une heure, avant de monter les escaliers.

Arrivée au pas de sa porte, je tente tant bien que mal de reprendre mon souffle après cette séance de sport improvisé.Respire, expire !

Toc toc toc

La porte s'ouvre immédiatement, comme si quelqu'un attendait que je frappe. Mais malheureusement pour moi, ce n'est pas celui que je cherche qui se trouve devant moi. Sans laisser le temps de dire quoi que ce soit, Brook me lance:

"Je savais que tu allais passer, malheureusement trop tard car il vient de partir au travail il y a dix minutes."

Qu'est-ce que je fais maintenant? Quelle question, je vais le suivre bien évidemment!

"Merci pour tout, je dois filer."

"Mais..."

À mon tour, je ne laisse pas Brook finir ce qu'elle allait dire et pars immédiatement vers la cage d'ascenseur cette fois-ci.

Ayant oublié la clé de ma voiture dans mon appartement, je marche sans hésiter vers la rue qui mène à la boutique de fleurs de Devon.

Trente minutes, c'est le temps qu'il m'a fallu avant d'apercevoir finalement la chaleureuse boutique de Devon. Quand je pense qu'il n'aurait fallu que dix minutes à peine de trajet si j'avais daigné revenir chez moi prendre la clé de ma voiture, mon initiative n'était pas si maligne que je le pensais.

Je peux déjà certifier que ma journée est très sportive quoique la seule fautive, c'est moi. Pourquoi ne l'ai-je pas attendu tout simplement ? Ce n'est pas comme si on habitait à vingt kilomètres l'un de l'autre. Mais puisque je suis là, je n'ai plus vraiment le choix.

De là où je suis, je vois déjà Samantha, la jeune femme qui travaille avec Devon à travers la vitre. Elle a un sourire radieux aux lèvres en parlant avec un jeune homme dos à moi.

Je prends une grande bouffé d'air puis je rentre.

"Bonjour."

Celle-ci me remarque, et affiche encore le même sourire que tantôt.

"Salut Skyller." répond-elle en me serrant dans ses bras. "Je suis contente de te revoir."

"Moi également." 

"Tu cherches Devon?"

J'acquiesce.

"Il est dans son bureau, je te souhaite bon courage car il avait l'air de mauvaise humeur à son arrivée."

"Merci alors."

Connaissant déjà où son bureau se trouve, je m'y dirige tout de suite. Et toque une fois devant la porte.

"Entrez!"

Loin d'être confiante, j'ouvre et referme la porte derrière moi avant de faire face aux deux yeux qui me scrutent sans ciller.

"Salut!" Dis-je timidement.

"Salut."

Okay!

"Je te dérange pas? On peut parler quelques minutes s'il te plait?"

"Bien sûr." Dit-il tout en me montrant la chaise devant lui pour que je m’asseye. Ce que je fais tout naturellement.

Un blanc s'installe.

Ma détermination semble s'être volatilisée. Je pensais qu'en arrivant devant lui je trouverai des choses à dire mais c'est tout le contraire qui est en train de se produire. Je ne suis plus capable de réfléchir avec l'intensité de son regard posé sur moi. Alors, je laisse échapper l'unique chose qui arrive à franchir mes lèvres.

"On m'a dit que tu me cherchais."

Il laisse échapper un long soupir, ensuite il place ses deux mains sous le menton.

"Oui, je voulais te parler de quelque chose mais je ne sais plus si ça va changer grand-chose."

"Tu le sauras que si tu me le dis, alors je t'écoute."

Maintenant, il n'y a plus de retour en arrière. L'heure de vérité vient définitivement de sonner...