Hello! Je reviens vous embêter un petit moment mais juste pour vous dire que ce chapitre ci fait aussi le double de la longueur que j'ai l'habitude de poster ! 

Vous préférez cette longueur là ou moitié moins comme je faisais d'habitude ? Dites moi en commentaire 😘

Sur ce, je vous laisse et bonne lecture !

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-Parle moi un peu de ton enfance, demandais-je à Cassy, je suis curieuse de savoir comment c'est de grandir dans cet univers là avec toute sa famille et de ne pas juste découvrir ça à vingt ans seule et sans famille, ajoutais-je la voix empreinte de tristesse.

-Tu n'es pas « sans famille », tu as Hilda, répondit-elle mais face à mon regard lourd de sens elle poursuivit

Nous étions toutes les deux installées dans le lit de Cassy le regard vers les étoiles luminescentes qu'elle avait collé au plafond, dans une chambre vacante du deuxième étage. Ne pouvant indéfiniment dans le lit d'Anastasia que celle-ci lui avait laissé pour sa première nuit hors de l'infirmerie, Cassy avait été installée seule dans cette chambre comportant pourtant trois lits comme toutes les autres du bâtiment. Ce soir ne serait pas la première nuit que je passais en sa compagnie plutôt que dans mon propre lit mais au vu des évènements qui nous unissait cette chambre allait finir par devenir la mienne définitivement aussi.

-Je ne sais pas comment expliquer mais oui j'ai toujours baigné là-dedans, les éléments ont toujours fait partie de ma vie d'aussi loin que je me souvienne. Je me revois encore dans la cuisine avec mon père qui faisait bouillir l'eau des pâtes d'un mouvement de la main, se rappela-t-elle tout sourire aux lèvres, j'ai toujours su aussi que ça devait rester notre secret et que je ne devais en parler à personne ni ne montrer mes dons.

-Tu avais déjà des dons aussi jeune ? demandais-je étonnée

-Oui haha, comme tous les communicants Myra ! Tu les as dès ta naissance, déjà qu'un bébé normal doit demander beaucoup d'attention alors imagine un nourrisson capable de faire pleuvoir ou créer de mini-ouragans dans le salon !

-Je ne comprends pas, je n'ai jamais eu de dons moi... La première fois c'était dans la cave quand par je ne sais quel miracle j'ai pu faire fondre les chaînes, ajoutais-je à demie-voix me remémorant ce moment particulièrement désagréable, ou alors avant ça quand je me suis auto-sauvée de la noyade si on peut appeler ça comme ça.

-J'ai toujours été aeris, comme ma mère, mais il y a quelque mois j'ai commencé à entendre des voix. Au début c'était des murmures à peine audibles alors qu'il n'y avait personne à côté de moi et je pensais que je devenais folle. J'étais tout le temps stressée par les cours, je dormais peu, ça ne m'étonnait qu'à moitié a vrai dire vu ce que je m'infligeais tous les jours avec les examens qui approchaient. Mais très vite les murmures sont devenus des voix claires et j'ai décidé d'en parler à mes parents. Il ne leur a pas fallut longtemps pour se douter de ce qu'il se passait et commencer à s'inquiéter, j'entendais les pensées des gens, je commençais à développer le don spirit.

Je ne bougeais pas d'un poil, bien trop absorbée et fascinée par son histoire. Je sentais également que venait rapidement le moment de notre première rencontre...

-Ils m'ont aussitôt demandé de rassembler mes affaires qu'on a chargées dans le coffre, ils avaient déjà appelé l'Institut pour les prévenir de mon arrivée. C'était un trajet de seulement huit en voiture et tous les deux ont absolument tenu à m'accompagner. C'est cliché, mais tout s'est passé tellement vite, on était plus qu'à une heure de notre destination quand... Elle se moucha et tapota le coin de ses yeux avant de poursuivre ; Une route isolée dans la forêt et on arrive sur un tronc tombé en plein milieu de la route, j'ai tout de suite senti que quelque chose ne tournait pas rond. J'ai commencé à percevoir des pensées qui n'étais pas celles de mes parents, le temps que je les avertisse et la portière gauche s'ouvrait violemment avant que je ne me fasse extirper de force de la voiture. C'est un homme dans le genre armoire à glace qui me tenait quand j'ai vu la voiture de mes parents partir en tonneau sur le bas-côté de la route... Je n'oublierais jamais l'expression suffisante sur le visage de cette espèce de rousse alors qu'elle avait les mains tendues pour précipiter mes parents vers...

Je ne la laissais pas finir sa phrase et me relevais d'un coup pour la prendre dans mes bras. Je savais que ses parents avaient été tué lorsqu'elle s'était faite kidnappée mais jamais je n'aurais imaginé qu'elle en avait été témoin. Elle craqua au contact de mon étreinte et je sentais ses chaudes larmes sur mon épaule à travers mon t-shirt. Nous restâmes ainsi pendant de nombreuses minutes, une vingtaine peut-être, durant lesquelles j'attendais patiemment qu'elle sèche ses larmes tout en lui caressant les cheveux.

-Je ne les remplacerais jamais mais tu m'as moi maintenant, tout ira bien pour nous deux... lui murmurais-je doucement

Elle se redressa et s'essuya les yeux d'un coup de manche

-Enfin bref, tu es arrivée dans la cave deux ou trois jours après, je ne suis pas sûre j'avais perdu la notion du temps au fond de ce trou à rat, et au moins maintenant ce cauchemar est terminé, conclut-elle, Je suis crevée, je vais essayer d'aller dormir.

-Pas de souci, bonne nuit Cassy, lui souhaitais-je en la prenant une dernière fois dans mes bras avant de rejoindre mon propre lit.

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Cela faisait maintenant une semaine qu'on avait repris les cours. Une cinq jours à suivre les leçons terra de Daisy, c'était le rythme que nous avions décidé, une semaine pour étudier un don. Au bout de ces cinq jours, plus aucun doute ne subsistait, nous avions bien le don de communiquer avec l'élément terre. Se rendre compte que l'on possédait le don c'était bien, savoir le maîtriser c'est mieux. Nous n'étions qu'au stade initial, pas d'exploit extraordinaire pour le moment mais j'étais à présent capable de diriger la pousse et floraison de petites plantes. Les cours de Daisy étaient en majorité composés de séances de méditation, calme et patience étant essentiels pour communiquer au mieux avec cet élément. Avec Cassy, il nous restait donc encore quatre semaines pour expérimenter nos aptitudes sur chaque élément. Etant plus que certain que nous ayons plusieurs dons, Mr Etton était venu nous indiquer qu'il travaillera sur notre emploi du temps aussitôt que la liste complète sera établie, mais que nous aurions incontestablement des heures supplémentaires en cours particulier pour palier le retard que nous pourrions prendre en n'assistant pas de la même manière assidue aux cours que les autres élèves.

Nous étions samedi...

Il était dix-huit heures et quelques...

Et ce soir c'était le bal d'Halloween ! Un évènement certes futile comparé à tout ce qui était arrivé mais qui pour ces mêmes raisons faisait d'autant plus plaisir et permettrait de se changer les idées le temps d'une soirée.

Alors même que le bal n'était censé commencer qu'à vingt heures, nous étions toutes agglutinées devant le miroir de la chambre, peaufinant les derniers détails de nos costumes.

-Je suis un fou criminel : il ressemble à n'importe qui...

-Nan, ça ne va pas... essaye de mettre encore moins d'émotions... et arrête de rire ! dit Cassy, tout en rigolant elle aussi, à Hazel, qui tentais tant bien que mal de se mettre dans la peau du personnage qu'elle avait choisi pour cette soirée, Mercredi Addams

-D'ailleurs, toi aussi arrête de rire, tu me fais bouger ! Me gronda Victoria, qui s'était désignée pour me faire mes fausses plaies face à mes piètres essais.

-En tout cas, moi je crois que je suis prête ! Se vanta Anastasia, en faisant tourner sa magnifique robe bleue de Cendrillon

-Tu ne comptes pas vraiment y aller avec cette coupe rassure moi ?! S'indigna Hazel en pointant du doigt ses cheveux blonds rassemblés à l'arrière de son crane à l'aide d'une simple pince en plastique noir.

-Quoi ? Ils sont très bien mes cheveux comme ça ! Se défendit-elle

-Laisse-moi faire. Insista Cassy en commençant à lui brosser les cheveux.

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Une fois l'heure venue, et fin prêtes, nous nous dirigeâmes vers le gymnase qui avait été décoré pour l'occasion.

Malgré le fait que nous n'ayons qu'une vingtaine de minutes de retard, la salle était déjà pleine et la fête battait son plein !

-Bon désolé les filles, faut que je vous laisse ! Annonça Victoria en se dirigeant aussitôt arrivée vers un garçon que je ne saurais reconnaître

Au bout d'un moment, nous nous étions toutes séparées, chacune de nous dansant dans la masse. Je ne voyais plus aucune des filles lorsqu'une main saisit mon bras. Étant encore assez sensible sur les bords, ce simple contact inattendu me fit sursauter et je me retournais d'un bond.

-Whoa ! Désolé, je ne voulais pas te faire peur !

-Oh c'est toi, t'inquiète ce n'est rien

-Alors tu t'amuses bien... euh... il me détailla de la tête aux pieds... zombie ? Ajouta-t-il avec hésitation

-Oui c'est ça ! Et toi vampire ? Dis-je sans pouvoir retenir un petit rire, la version Oliver du vampire était assez drôle... et... sexy ?

-Y'a quoi de drôle ? Demanda-t-il tout en rigolant à son tour

-Nan, nan, rien du tout !

-Ça te dis qu'on s'éloigne un peu ? Je ne t'entends pas très bien...

-Tu comptes m'emmener dans un endroit sombre et isolé pour me tuer, me découper en ptits morceaux et m'enterrer ? Demandais-je sur un petit sourire narquois

-Non, rien de ce genre je te le promets ! Jura-t-il, une main sur le torse l'autre posée sur mon épaule. Alors ?

-Ok, si tu veux... répondis-je en rougissant... mais tu ne m'avais pas dit que tu venais avec quelqu'un...

-Si mais...commença-t-il un peu gêné

-T'inquiète, si tu ne veux pas en parler ce n'est pas grave... dis-je, même si au fond je mourrais d'envie de savoir...

-hmm..

Il saisit ma main et m'entraina à l'extérieur du gymnase vers le jardin, où nous nous assîmes sur un banc.

- Tu ne veux toujours pas me dire ce qui s'est passé ?

-...Tu promets de ne pas rigoler ?...

-Promis... Dis-je en plaçant ma main sur le cœur, imitant son geste plus tôt

-En fait je crois qu'elle est partie avec un autre gars... dit-il l'air désespéré

-Sérieux ?! Dis-je en étouffant le petit rictus qui menaçait de sortir, je m'attendais vraiment un quelque chose de plus dramatique !

-Mouais... dit-il l'air vraiment désespéré

Immédiatement, mon fou rire passa très vite

-Elle te plaisait vraiment c'est ça ? Dis-moi qui c'est et j'irais lui apprendre les bases des bonnes manières à ma façon en commençant par « on n'abandonne pas son cavalier » !

Il rigola légèrement avant d'ajouter plus bas : Non, ce n'est pas tout à fait ça

Je lui demandais alors qu'elle était la raison de cette réaction si ce n'était son intérêt pour la fille en question

-Disons que son abandon ne me met pas en position très flatteuse face à la fille qui m'intéresse vraiment...

Sans forcément m'en rendre compte, je laissai ma main glisser lentement sur le banc vers la sienne. Mes doigts touchèrent les siens, aussitôt son regard quitta mes yeux pour se tourner vers nos mains.

-Ah parce qu'il y a une autre fille qui t'intéresse ? demandais-je à demi-mots

Nos doigts étaient à présent entrelacées. Il s'approchait et son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien, je pouvais sentir son souffle chaud sur ma peau frissonnant à cause de la fraicheur de la nuit, à moins que ce ne soit son effet. Mon regard était captivé par ses yeux bleus. Je scrutais son visage, encadré par des boucles aux reflets blonds, autour de moi tout disparaissait peu à peu. Il leva doucement sa main, qui alla ensuite se nicher dans mes cheveux, juste derrière mon oreille. Nos lèvres étaient sur le point de se toucher...