Chapitre 34

Ben détourne le regard et semble réfléchir d'un air mélancolique. La pièce est alors plongée dans un long silence pesant, il ne semble pas savoir lui-même la réponse à ma question, ou alors il n'ose pas me la dire... J'insiste sur la question :

- Alors ?! Vas-tu me tuer un jour, Ben ?!

Il soupire avant de se lever du lit et de s'approcher pas à pas de moi en me dévorant du regard. Il me dit d'une voix étrangement douce :

- Pour être franc...Je ne sais pas...J'adore être avec toi...C'est...assez étrange comme sentiment...Je ne sais pas pourquoi...mais...Mais...Je crois que...Je crois que j'ai tout le temps envie de t'embrasser...

Je voulus m'enfuir mais étant encore parterre, Ben pu me rattraper sans difficulté. Il me tourna brusquement vers lui et plaqua ses lèvres sur les miennes férocement en y forçant l'accès à ma langue. Il me ramena vers lui jusqu'à que je sois presque sur ses genoux toujours en m'embrassant passionnément comme s'il avait la dalle, je voulus me débattre mais je n'avais plus la force pour et ces lèvres m'envoutaient pour la première fois car je sentais qu'il ne cherchait pas à me faire souffrir comme d'habitude. Je ne lui rendait pas le baiser pour autant mais me laissais faire lâchement. Il s'écarta enfin de moi, un filet de bave reliant nos lèvres se détacha. Je le regardais aussi intensément que lui, bizarrement, on voulait tous deux aller plus loin. Il commença à m'embrasser dans le cou et vu que je ne me débattais pas, il desserra sa prise sur moi pour me caresser tendrement dans le dos et passer une de ses mains sous mon haut. Je me sentais complétement soumise, j'étais comme hypnotisée, je ne pouvais faire et ça m'énervée, je n'allais pas me laisser violer sans rien faire tout de même ! Je sorti enfin de mon état de trans quand il était au point d'enlever mon haut.

Je le poussa brutalement en arrière sans qu'il ne s'y attende et me relève rapidement du sol pour reculer pas à pas jusqu'à me coller au mur derrière moi. Ben me regardait toujours aussi intensément qu'avant mais avec une pointe de colère dans ses yeux. Il se mordit la lèvre, irrité avant de se lever et d'avancer vers moi tel un prédateur vers sa proie. Je me colle le plus possible au mur derrière moi en regardant autour de moi pour trouver une quelconque issues, paniquée.

Soudain, je sens le mur bouger derrière moi et sans que je ne comprenne quoique ce soit, je tombe à la renverse pour atterrir parterre dans une autre pièce. Après avoir retrouvé mes esprits, je regarde Ben qui est en face de moi encore dans la chambre et remarque que le mur auquel je m'étais collée est en réalité une porte cachée. Je regarde autour de moi dans la nouvelle pièce où je suis et me rend compte que c'est la salle où Ben m'avait enchainée auparavant. Je regarde le lutin et demande :

- Attends, cette pièce et la chambre étaient liée. Mais alors...pourquoi tu m'as fait passer par ton monde informatique si on pouvait juste emprunter la porte cachée ?!!

Ben, qui semble depuis être sorti de son état de trans aussi rapidement qu'il y a été, me répondit avec un petit sourire moqueur :

- C'est pas pour rien que c'est une porte cachée ! J'voulais passer par là pour t'amener à la chambre, c'était plus drôle !!! Et au passage, dans le monde informatique, c'était pas obligé qu'on ai un contact physique tous les deux !

Pourquoi ça ne m'étonne pas de lui...

Je me releva quand soudain j'entendis une voix crier :

- PLUS UN GESTE !!!!

Je sursauta et me tourna dans la direction d'où provenait la voix, je vis alors Alexandre qui tenait d'une main un revolver braqué sur Ben et de l'autre ce qui semblait être une grenade. Alexandre avec plusieurs coupures sur lui signe qu'il avait été mutilé surement par Ben. Il avait du mal à tenir debout, j'imagine qu'il avait du perdre beaucoup de sang. Un grand sourire se dessina sur mon visage; tout n'est pas perdu. Je m'exclame, heureuse comme si cet enfer était déjà terminé :

- ALEXANDRE !!! Tu es en vie ! Dieu soit loué !!!

Alexandre me sourit en disant :

- Bien sûr que je suis encore en vie ! Tu devrais savoir (T/p) qu'on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement !

Il reprit soudainement un air grave et sévère en tournant de nouveau son regard vers Ben en disant :

- Dommage pour toi, Ben, j'ai réussi à sortir da la salle de torture dans laquelle tu m'a mit. Tu t'es bien amusé, alors je vais faire de même. Comment as-tu pu faire croire à (T/p) que j'étais mort ?! Tu n'as vraiment pas de cœur !

Ben dit d'un ton moqueur en mettant de nouveau ses mains derrière sa tête :

- Tut tut tut, Je n'ai JAMAIS dit clairement à (T/p) que t'étais mort !!! Mais passons ! Vous savez tous les deux que je ne peux pas mourir, alors à quoi bon braquer un ridicule pistolet sur moi ?! Tu as surement dû prendre ses armes dans cette pièce, dommage pour moi, j'aurais dû faire plus gaffe.

Alexandre : Il est temps d'en finir Ben. Certes, on ne peut pas te tuer toi. Mais ton moral, si.

Ben se met à rigoler hystériquement en disant :

- HAHAHAHA !!!! C'est quoi cette phrase de philosophe ?!! HAHAHAHA !!!! Ce n'est pas en disant des choses comme ça que tu vas t'en sortir, tu sais !

Alexandre : Tu te vantes d'être immortel mais c'est plus un fardeau qu'autre chose, Ben. Car tu es le seul à être immortel. TU ES SEUL ET TU LE RESTERAS TOUJOURS !

Alexandre se tourne alors vers moi et dit, les larmes aux yeux avec un sourire doux et chaleureux :

- Désolée, (T/p)...

Je comprends instantanément ce qu'il compte faire alors que les larmes commencent moi aussi à me monter aux yeux, je lui renvoie le même sourire en disant :

- Ne t'inquiète pas Alexandre. Là-bas au moins, on ne risque pas de le revoir. Et on aura la paix pour toujours...

Ben roule des yeux en soupirant bruyamment :

Ben : Pff...Pitoyable ! Sinon, j'ai pas compris votre délire, vous voulez faire quoi au juste ? Sachez que vous ne pourrez jamais me fuir, où que vous irez, je vous retrouverez et continuerez de vous faire vivre un enfer chaque jour de votre vie ! Surtout à toi, (T/p).

Alexandre : Non, Ben. Tu ne pourras jamais nous suivre si on va là-bas, c'est le seul endroit que j'ai trouvé où moi et (T/p) pourrions être en paix. Loin de toi.

Ben : Hein ?

Puis, sans prévenir, Alexandre tire à plusieurs reprises sur Ben qui se plie de douleur, le neutralisant au sol, avant de braquer le revolver sur moi et dire en pleurant à chaudes larmes mais avec un grand sourire :

- J'aurais tellement aimé que ça se finisse d'une autre manière, (T/p)...

Me tenant droite, face à lui, je réponds, les larmes coulant à flot sur mes joues mais affichant le même sourire que lui :

- Moi aussi Alexandre, moi aussi...

Ben au sol, regardant la scène avec de grands yeux, dit à Alexandre :

- Tu vas pas faire ça quand même ?!!

Alexandre ne lui jeta même pas un regard, reprit un air sérieux et appuya d'un coup sur la gâchette, libérant la balle qui fonça droit dans ma poitrine, à l'endroit où se trouve mon cœur. Il en tire encore deux ou trois autres au même endroit pour être sûr que Ben ne puisse pas me sauver cette fois-ci. Je m'écroule parterre et regarde avec difficulté la scène qui suit j'entends Ben crier mon nom et ramper vers moi en pleurant tandis qu'Alexandre actionne la grenade qu'il avait dans sa main depuis tout à l'heure et la jette à nos pied. Puis, Alex tire une dernière fois sur Ben le faisant hurler de douleur pour ne pas que ce dernier m'atteigne et que je ne meurs pas dans ces bras. Ma vision devient de plus en plus trouble et mes paupières se ferment lentement mais je peux apercevoir Alexandre se tirer une balle dans le cœur suivit d'une autre dans la tête et de tomber lui aussi parterre avant de mourir. Heureuse et soulagée que tout cela soit enfin terminée, je sourie une dernière fois avant de fermer doucement les yeux pour de bon et de mourir en paix en entendant encore les pleurs et cris de Ben suivit du bruit d'une grosse explosion. Puis, le noir.

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