Chapitre 29
Je me réveilla difficilement et repris rapidement mes esprits. Je vis que je n'étais plus dans la forêt mais dans une grande pièce ressemblant à un studio. J'étais assise parterre sur le sol froid non confortable. Il n'y avait aucune fenêtre et aucune porte par lesquelles je pourrais m'enfuir. La pièce était très...connectée; il y avait 3 pc, 2 grandes télés 4k, au moins 3 portables de marques différentes ainsi que 4 tablettes. Plus geek tu meurs.
J'entendis alors le bruit de chaînes s'entrechoquaient au-dessus de ma tête, je releva la tête et remarqua que mes deux bras étaient en l'air suspendus par mes poignées emprisonnées dans un métal froid. Faut pas être devin pour deviner que je suis enchaînée. J'attrapa de mes deux mains les chaînes qui était enfoncées dans le mur juste derrière moi et tire dessus de toutes mes forces pour essayer : soit, avec ma grande force d'humaine et par le pouvoir de l'amitié, réussir à casser ses foutues chaines ou au moins à les décoller du mur. Soit, pour m'aider à me relever vu que je suis en ce moment assise parterre adossée contre le mur derrière moi et que j'ai du mal à me lever à cause de ma blessure à la cheville provoquée par la chute de la falaise qui est...soignée ? Ben m'aurait donc soignée ?! Alors que je lui ai dit d'aller se faire ?! Etonnant...Bref, ça me fait toujours mal mais moins qu'avant déjà.
Je tire sur les chaîne de toutes mes forces mais arrêta tout mouvements quand j'entendis une voix qui m'est malheureusement familière dire d'un ton blasé :
- T'as bientôt finit de dépenser ton énergie pour rien.
Paniquée, je balaye mon regard partout à travers la pièce sans le voir, il continue en disant d'un ton moqueur cette fois-ci :
- Hoo...ça te stresse à ce point-là de ne pas savoir où je suis ? Tu me flattes !
Moi : La ferme ! Où tu te caches, Ben ?! Où on est ?! Ou est Alexandre ?!
Ben répondit toujours de son air moqueur :
- Tant de questions et si peu de réponses, tu ne trouves pas ça excitant ? Mais si tu y tiens tant je vais tout te dire...
Pendant qu'il parlait, je remarqua qu'il parlait à travers un petit micro qu'il avait mit dans un coin au plafond de la pièce. Je le coupa avant qu'il puisse parler :
- Avant de commencer : Ou. Es. Tu. ?!
Ben : Hoo...Tu veux voir ton tueur préféré, c'est mignon !!!
Moi : Ferme-la ! Pourquoi je suis enchainée ?! Tu sais très bien que je ne peux pas m'enfuir de cet endroit complétement fermé et qui est rempli de technologie, sans parler de ma blessure à la jambe ! Aurais-tu si peur de moi ?!
Ben : Tu n'es pas en position de me provoquer à ce que je sache. Si j'ai fait cela, c'est juste pour ne pas que tu te blesses d'avantage en tentant de t'enfuir. Comme ça je suis le seul qui puisse de torturer.
Moi : Où est Alexandre ?!
Ben : Pff...Tu t'inquiètes plus pour lui que pour toi-même, c'est pathétique.
Moi : Non, c'est humain ! Toi, tu es un monstre. Un monstre qui ne connait que le sang et la cruauté. La cruauté de contempler la peur et l'effroi que reflète le visage de purs innocents quand ces derniers croisent malencontreusement ta route. Ta route méprisable, inondée d'horreur et d'amertume. N'as-tu donc aucun sentiment ? Autre que celui du plaisir de torturer et de tuer plus faible que soi. Ce sentiment que seul des monstres sans cœur comme toi peuvent avoir. Je ne comprends pas. Je ne te comprends pas. Pourquoi aimes-tu faire le mal partout où tu passes ? Pourquoi veux tu à ce point être si méchant ? Comment est-ce possible de vivre la vie que tu vis sans n'avoir aucun regret ? Aucun remord. Rien...Comment le malheur des autres peut faire ton bonheur ?... "Comment peut-on rire du fait de faire peur à une personne qui n'a rien demandé ?"...C'est ce que je me suis posée comme question la première fois que je t'ai parlé par message. Et encore aujourd'hui, je ne trouve pas de réponse.
Ben sortit soudainement du micro dans lequel il parlait et en une demi-seconde se tenait juste devant moi, à quelque centimètres à peine de mon visage. Il me fixait intensément de ses pupilles rouges sang sans dire un mot avec un petit sourire doux aux lèvres.
Ben : Car la vie est si ennuyeuse et monotone sans un peu de sang. La vie d'aujourd'hui est trop facile. Trop de bonheur, trop de joie, trop de sérénité, trop de sécurité. Tout ça me dégoutes amèrement. Avoue que, d'une part, vous recherchez ce sentiment de danger. Sinon, dis-moi pourquoi vous cherchez à prendre des risques ? Pourquoi vous provoquez toujours plus fort que vous ? Pourquoi regardez-vous des films d'horreur et d'angoisse ? Pourquoi inventez-vous des histoires gores et inquiétante ? Sans nous, votre vie serait pénible à vivre. Vous finiriez forcément par vous lasser d'être monsieur et madame tout-le-monde et deviendrez ainsi comme nous, qui en ont eu marre de ce monde remplie de ces injustices devenues banales pour les gens. Oui, je fait parti du clan des méchants, mais aussi de ceux qui vous divertissent et met du piment dans vos vies si monotone où tous ce passe merveilleusement bien. Donc...De nous deux...qui a raison ?
J'étais confuse. Je ne savais plus quoi en penser. D'un coté, il n'avait pas entièrement tort mais de l'autre, certes, nous cherchons l'adrénaline mais pas au point d'en mourir et de faire de notre vie, un enfer...
Je sortis de mes pensées en sentant une main sur ma tête se déplacer pour s'arrêter sur ma joue. Je regarde Ben qui me fixe de ces yeux hypnotisant tellement ils sont intenses.
Ben : La vie est si barbante, tu ne trouves pas ? Arrête de luter et viens de mon coté, allie-toi à moi pour que ce monde soit plus amusant et divertissant...
Il se rapproche encore un peu plus de moi, nos nez se touchent presque...
- ...Ensemble nous ferons de merveilleuses choses...
Je me sentais comme hypnotisée par ses yeux. Je ne pouvais faire aucun mouvement ni quoique ce soit d'autre si ce n'est que de le regarder de la même façon qu'il me regarde. Dommage que sa personnalité ne soit pas aussi belle que ces yeux. Je me demande de quelle couleur était ces yeux avant, vert, bleu, marron ou peut-être a-t-il toujours été comme ça. Qui dit que ce n'est pas une invention qu'à créer le Slenderman. Non, pas le Slenderman, peut-être les creepyhunters ? Non plus, sinon il aurait une haine bien plus profonde pour eux...Était-il humain avant ? Surement à voir son apparence, mais...qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'il devienne ce qu'il est aujourd'hui ? Si un jour j'ai la possibilité de lui posé ces questions, je le ferai en espérant ne pas le mettre en colère car c'est bien connu : les creepypastas détestent parler de leur passé.
Pendant ma courte réflexion, je n'avais même pas remarqué le fait que Ben et moi rapprochions nos visage de plus en plus de l'autre. Quand je me rendis compte que nos lèvres étaient au point de se toucher, je vira au rouge instantanément et bougea rapidement la tête en arrière sans prêter attention au mur qui était derrière moi. Ma tête cogna brutalement le mur mais j'étais tellement gênée que je ne ressentais que très peu la douleur. J'étais collé au mur, le visage cramoisie et ne voulant absolument pas croiser son regard. Ben tenait pendant une demi-seconde une mine confuse et surprise avant de petit à petit comprendre et virer lui aussi au rouge ce qui lui donne une bouille absolument mignonne e-MAIS QU'EST-CE QUE JE RACONTE ?!!! Il fit un bond en arrière d'environ 5 mètres avant de détourner le regard et dire en bredouillant, ne sachant visiblement pas où se mettre :
- Ha...heu...heu...j...je...e...enfin...heu...t...Tu...bah...heu...et bien...heu...je...heu...c...c'est pas ce...ce...que tu...heu...tu...heu...non...heu...enfin...heu...
Suivit de mots et de phrases incompréhensibles, je me demande s'il me parlait à moi où à lui-même. Il cachait du mieux qu'il pouvait son visage cramoisie en baissant un peu plus son bonnet sur sa tête d'une main et en grattant nerveusement ses cheveux blonds de l'autre. Mais il n'était malheureusement pas le seul à être dans cette situation si embarrassante, je jetais des regards furtifs à Ben avec le visage aussi rouge que lui et avec cette question qui tourne en boucle dans ma tête :"Qu'est-ce qu'il se serait passé si je n'avais rien fait ?!" dont j'ai peur de savoir la réponse !!!
Puis, alors que Ben bafouillait toujours dans son coin, je l'entendais faire des bruits de plus en plus...robotiques, électroniques, technologiques...Bref, vous m'avez comprise. Il bafouillait de plus en plus rapidement et jusqu'à ce que je finisse par ne plus rien comprendre de ce qu'il disait. Tout à coup, il stoppa tous mouvements et baissa soudainement la tête ainsi que les bras le long du corps avec la musique de Windows quand ce dernier s'éteint. Comme si Ben avait bugé. Je demanda timidement :
- B...Ben...?
Puis soudain il partit d'un coup en une mini explosion de pixel qui disparu aussitôt. Je me retrouvais donc seule dans la pièce, rouge et confuse.
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