Chapitre 13

La sonnerie retentie montrant la fin de la pause, Alex et moi nous séparions à contrecœur pour retourner dans nos classes respectives. A peine ai-je fais un pas dans ma salle, déjà le jugement, la haine et la moquerie remplissent les yeux de mes camarades, surtout ceux de mon ancienne amie; Eloïse. Cette dernière me barre le passage pour se mettre face à moi, je soutiens son regard sournois et demande d'un air innocent mais froid :

- Tu veux ?

CLAP !

Je sens une douleur montait crescendo sur ma joue, je pose doucement ma main à l'endroit qui me fait mal et je peux sentir cet endroit chaud. Le regard dans le vide, je tourne une nouvelle fois mon regard vers Eloïse, toujours la main sur ma joue brulante. Mon ex-amie me regarde d'un œil froid et accusateur en disant sèchement :

- Je te déteste.

Sans blague ! Je pensais que c'était un signe d'affection de gifler sa pote !

Elle continue :

- Comment as-tu pu me faire ça ? Hein ?...REPOND ! COMMENT ?!!

Je fronce les sourcils, voyant que je n'ai pas l'air de comprendre, elle me donna une deuxième gifle sur ma deuxième joue en criant dans toute la classe devant tout le monde :

- FAIS PAS GENRE QUE T'AS PAS COMPRIS ! C*NNASSE !!!!

Je crispe la mâchoire à cause de la douleur sur mes joues, je m'éloigne d'elle et lui demande d'un air provocateur en lui lançant un regard froid :

- Qu'est-ce que j'ai fais encore ?! Vas-y, raconte !!

Elle serre les dents et me regarde avec un telle rage comme si j'avais foutue sa vie en l'air ! Elle dit en appuyant bien sur chaque syllabes de ces mots :

- Tu as envoyé une photo de moi nue !

Moi : Je n'ai jamais fais ça !

Eloïse : Ne ment pas ! Je sais que c'est toi qui l'a fais; c'est marqué !

Moi : Je n'ai rien envoyé depuis des jours ! Je n'ai pas de telles photos de toi et je ne sais même pas à qui je l'aurais envoyé !

Eloïse : MENTEUSE ! Tu l'a mise en public, tout le monde peut la voir ! Tu l'a envoyée à toutes mes connaissances et postée sur tous les réseaux sociaux !!!! MONSTRE ! Comment as-tu pu faire ça ?!! Plus personne ne veut me parler et tout le monde à couper les ponts avec moi du jour au lendemain, mes parents se sont fait virés de leur travail ce matin, ma vie est ruinée PAR TA FAUTE ! Je vais malheureusement devoir déménager avec mes parents à l'autre bout du monde à la fin de la semaine !

Moi : Ecoute, que tu me crois ou non, je m'en fiche mais sache que je dis la vérité ! Ce n'est pas moi qui est fais ça, comme ce n'est pas moi qui t'es envoyé des messages insultants mercredi ! C'est un virus qui est sur mon portable ainsi que sur tout objets connectés, je ne peux pas le contrôler, il fait ce qu'il lui chante, je te jure !

Eloïse : ARRETE DE TE VOILER LA FACE ! TOUT CA C'EST DE TA FAUTE ET UNIQUEMENT DE TA FAUTE !

Moi : NON ! Tout n'est pas uniquement de ma faute ! Ca te serait arrivée un jour ou l'autre à force d'envoyer des nudes à des garçons que tu connais à peine ! Si tu ne t'étais pas prise en photo nue, si tu n'avais pas envoyée toutes ses images à ces purs inconnus, rien de tout cela ne serait arrivée ! Donc non, tout n'est pas de ma faute mais aussi de la tienne pour ne pas avoir été assez prudente et raisonnable !

Elle était prête à me gifler une nouvelle fois mais j'esquiva son coup avec facilité, elle dit, énervée :

- TU N'EST PAS MA MERE ! TU A FAIT CA CAR TU ES JALOUSE DE MOI !!!! JE TE HAIS ! C*NNASSE !!!!

Moi : ALORS SI TU ME HAIS, NE ME PARLE PLUS ! Finalement, ce n'est pas une si mauvaise chose que tu déménages ! J'espère que je ne te reverrais plus jamais de toute ma vie !

Soudain, elle me sauta dessus et commença à m'étrangler tandis que je lui tirais les cheveux jusqu'à arriver à lui en arrachait un bon paquet mais deux surveillants vinrent nous éloigner l'une de l'autre avant de nous emmener toutes les deux chez le proviseur. Arrivée, là-bas, on explique ce qui s'est passé non pas sans dispute puis le proviseur conclu en disant que Eloïse rentrerait chez elle aujourd'hui mais qu'avant elle ira une dernière fois voir la classe pour leur dire aurevoir. Tandis que moi j'ai le droit à une semaine d'exclusion, je trouve cela injuste car moi de base, j'ai rien fais ! Ca doit encore être l'œuvre de Ben ça, comme d'habitude j'ai envie de dire. Je retourne ensuite en cours vu que ma semaine d'exclusion commence seulement lundi et encore, je serais surement dans la foret avec Alex à prier pour ne pas que Ben ne me retrouve. Encore dire que, pour moi comme pour Eloïse, c'est mon dernier jour au lycée surement.

Plus tard dans la matinée, Eloïse vient dans la classe pour nous dire aurevoir quand tout à coup, alors qu'elle faisait son discours ennuyant, les lumières de la salle de classe éclatèrent soudainement. Encore Ben. Puis, le vidéo projecteur qui était éteint s'alluma brusquement sur un écran noir avec une phrase écrite en blanc dessus étant :

"You shouldn't have done that."

Ok, soit Ben est venu pour ME butter, soit il est juste venu pour me faire peur comme à son habitude. Mais maintenant, plus rien ne m'étonne, j'ai eu tellement peur pendant cette semaine que ça ne me fait plus rien. Je regarde mes camarades vu qu'il ne fait pas complétement noir dans la pièce. Certain d'entre eux sont apeurés tandis que d'autres sont, au contraire, excités par ce gout de danger qui règnent dans cette salle, je soupire, s'ils savaient. Je me tourne vers Eloïse, elle est sans doute celle qui est la moins sereine de toute la classe. Quand elle croise mon regard, elle me pointe du doigt en criant :

- C'EST TOI ! ENCORE !

Tout le monde se tourne vers moi tandis que je lève un sourcil complétement blasée, elle continue :

- JE SUIS SUR QUE C'EST TOI QUI FAIS CA ! IL SUFFIT DE TE REGARDER; TU N'ES MEME PAS UN PETIT PEU SURPRISE DE CE QUI SE PASSE !!!!

"A force, je suis habituée maintenant." Était la réponse que je voulais lui sortir mais je fais l'innocente en disant d'un ton aussi blasé :

- Comment veux tu que j'écrive sur un ordinateur "You shouldn't have done that" sans ordinateur à la main ?

- FAIS PAS GENRE ! JE SAIS QUE C'EST TOI ! QUI VEUX TU QUE CE SOIT D'AUTRE ?!

- Le virus que je t'ai parlé ce matin, tu sais, celui qui a publié ces photos de toi nue hier soir, et qui t'as aussi envoyé ces messages provocants mercredi. C'est encore et toujours lui qui fait ça.

- C'EST FAUX ! SI C'ETAIT VRAI, TU AURAIS DEJA APPRELE LES FLICS DEPUIS LONGTEMPS !!!!

- Et si je te disais qu'il m'en empêche...

- TA GUE*LE ! JE VAIS EN FINIR MAINTENANT AVEC TOI !!!!

Elle fonce de nouveau sur moi mais j'esquive au dernier moment, elle est devenue complétement folle ?! Je n'ai pas envie de me battre une deuxième fois contre elle pour ne pas m'attirer encore plus de problèmes que j'en ai déjà. C'est alors que ça finit en course poursuite dans toute la salle qui est plongée dans le noir, qu'est-ce que Ben doit penser de moi en ce moment ? A un moment, elle m'attrapa le poignée mais je réussi à me défaire de sa prise en la poussant violement contre le bureau de la prof où il y avait dessus un ordinateur. Je me dirigea vers la porte mais à peine je touche cette dernière que je reçois une petite décharge électrique qui remonte dans tout mon bras. Ben, l'enfoiré, il ne veux pas qu'on s'échappe, ça veut dire qu'il va me butter ? Qu'il veut que j'affronte l'autre tarée ? Qu'est-ce qu'il attend de moi ?

Soudain, j'entends comme un cliquetis, je me retourne et vois Eloïse braquée sur moi un revolver qu'elle a apparemment chargée si j'en déduis le bruit que j'ai entendu. Les élèves s'éloignent le plus possible de nous deux tandis que la prof supplie à Eloïse de lâcher son arme mais cette dernière ne l'écoute pas et se relève difficilement du sol. D'une main, elle prends appuie sur le clavier de l'ordinateur qui est sur le bureau à coté d'elle et de l'autre, elle braque le pistolet face à moi. Je commence à paniquer, je sens que ça ne servira à rien de la raisonner comme le fait la prof, elle est déjà trop loin dans la folie. Je vois dans son regard qu'elle veut en finir coute que coute avec moi même si elle devra faire de la prison après.

Tout à coup, alors qu'elle était au point de tirer sur la gâchette, elle se met à hurler de douleur comme si elle souffrait, on dirait qu'elle est paralysée, comme si elle ne pouvait pas bouger mais on sens qu'elle essaye au mieux d'enlever sa main du clavier de l'ordinateur. Je regarde ce dernier et vois que l'écran bug et que de la fumée sort du pc. L'ordinateur serait en surchauffe et électrocuterait Eloïse ? La prof, inconsciente comme elle est, essaye de libérer Eloïse mais en touchant cette dernière, elle se fait à son tour électrocuter et les deux femmes meurt sous le coup sans qu'on ne puisse faire quoique ce soit pour les sauver. Bizarrement, j'ai plus de pitié pour la prof que pour Eloïse. Puis, le vidéo projecteur changea de phrase pour écrire à la place :

"C'est toi qui a dis que tu ne voulais plus jamais la revoir de toute ta vie, (T/P) ?"

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