Je faillite tomber de ma chaise et me révanouir. Le policier continu :

- D'après les médecins...

Je l'entendis déglutir avant de reprendre :

- ...Quelqu'un...

Il semblait mal à l'aise et faisait tout pour ne pas croiser mon regard comme s'il avait honte de quelque chose. Le policier finit sa phrase :

- ...Lui aurait arraché l'œil gauche d'un coup sec.

Je demande, me retenant de fondre en larmes :

- Pourquoi vous avez l'air mal ? Me cacheriez-vous quelque chose ?!

Je voyais dans ses yeux qu'il ne savais pas où se mettre laissant place à la panique, il n'est pas fais pour le mensonge lui. Il finit par baisser les bras et dire :

- Et bien...pour être honnète...se serait plutôt "quelque chose" que quelqu'un.

Je hausse un sourcil :

- Comment ça ?

- Les médecins ont prélever de l'ADN qui était sur le corps de la victime et nous l'ont donné. Nous avons fait plusieurs recherches et avons enfin trouvé l'ADN similaire à celui qu'il y avait sur la victime mais...

- Mais...?

- Cet ADN était celui d'un garçon de 12 ans mort noyé depuis maintenant plusieurs années du nom de Benjamin Lawman.

...Ils sont forts ces flics. Le policier me demande :

- Mais revenons à nos moutons, quel était votre lien avec la victime ?

- C'était mon ami, il ne m'a jamais dit grand chose sur lui car on ne se connait que depuis jeudi dernier.

- J'en suis désolé, quand est-ce que vous l'avez vu la dernière fois et que vous a-t-il dit ?

Aie. Devrais-je lui parler de Ben Drowned ? Pesons le pour et le contre :

° Si je lui dit tout sur Ben.

Point positif : Je peux tous nous sortir de là si les policiers arrivent à capturé et/ou à tuer Ben s'il n'est pas déjà mort. Je sauve la vie de beaucoup de gens dont la mienne et celle de mes proches ainsi que celle d'Alex. Je reprends une vie tout à fait normale, me fait de nouveaux amis avec Alex et oublie petit à petit le passé. Mais tout ça...c'est s'ils arrivent à maitriser Ben.

Points négatif : Ben risque de tuer le policier ainsi que tout ceux qui seront au courant. Je pourrais fortement le regretter car Ben pourrait me tuer moi et tous mes proches, il suffit de voir ce qu'il a fait à Alex. Si j'ai bien compris, Ben a des potes comme Jeff et Ticci Toby qui sont assez fort et qui peuvent l'aider à n'importe quel moment. Rien ne dis que le policier me croira vu comment mon histoire à l'air tirée par les cheveux. Sans parler que je n'ai aucune preuve pour prouver ce que je dis e-MAIS ATTENDS ! Bien sûr que j'ai des preuves et beaucoup même !

- Mademoiselle (N/p) ? Vous allez b-

Je me lève brusquement de ma chaise, mon choix était fait. Je demande au policier :

- Puis-je prendre mon portable monsieur l'agent ?! Il faut absolument que je vous fasse part de quelque chose qui risque de vous étonner mais pour ça j'ai besoin de preuves !

Il me regarde avec de grand yeux comme surpris avant d'hocher lentement la tête de bas en haut. Je sors en courant du bureau comme si ma vie en dépendait, et fonce dans l'infirmerie prendre mon portable. Si Ben me voit en ce moment et veut m'arrêter, il le feras maintenant car je suis seule dans l'infirmerie et il y a plusieurs objets connectés. C'est ma seule chance de m'en sortir. Quand je trouve enfin mon portable je retourne en courant dans le bureau, heureusement, le policier est toujours là, vivant et semblant s'impatienter.

Je me rassois à ma place en tenant fort contre moi mon potable dans mes deux mains. J'explique alors au policiers toute l'histoire dans les moindre détails en prenant bien mon temps pour qu'il comprenne ma détresse. Bizarrement, il écoute en silence et ne semble pas me juger ce qui me rassure et me mets encore plus en confiance. Après avoir finit mon monologue, je cherche sur mon portable la discussion que j'ai eu avec Ben mais quand j'arrive sur la discussion, je vois qu'il vient de m'envoyer un message :

Ben Drowned
Je t'interdis de faire ça.

Mais il est trop tard, j'ai pris ma décision. Je tends mon potable au policier qui le prend dans ses mains. Mais il me le rend presque instantanément en disant :

- Désolé, l'onglet vient de se fermer soudainement, j'ai dû appuyer sur une mauvaise touche sans le vouloir.

Ben, je te hais !

Je reprends mon portable et cherche dans les discussions mais comme je m'y attendais, Ben a supprimé toutes traces de discussions. Heureusement, j'avais tous prévu : Un peu plus tôt quand je cherchais Alex dans la ville alors qu'il était parti voir Ben je-ne-sais-où. J'en ai profité pour aller à la bibliothèque de la ville faire des photocopies des discussions que j'avais eu avec Ben vu que je savais que ce dernier était en confrontation avec mon ami donc il ne pouvait pas me surveiller en même temps. Comme je n'avais pas de sac avec moi à ce moment-là, j'ai plié toutes les photocopies et les ai mises dans la poche arrière de mon jean. Comme ça, il ne pourras pas les supprimés, qu'est-ce que je m'aime des fois !

Je sortie donc de ma poche arrière les fameuse photocopies pliée et les tendis au policier en disant :

- Heureusement que j'avais tout prévu, monsieur l'agent. Comme je vous l'ai dit, Ben vient à l'instant d'effacer nos discussions mais j'ai fait des photocopies pendant qu'il était occupé avec Alexandre...Tenez, les voici.

Il regarde minutieusement chaque feuilles de conversations, il était près à dire quelque chose mais je le coupe en disant :

- Et vous vous rappelez du "jeux" que j'avais fait à Ben mercredi dont le but était qu'il réponde "oui" ou "non" aux questions que je lui posais ? Je vous ai dit que j'avais noté sur une feuille chaque réponse qu'il donnait, et bien je les ai sur moi en ce moment même dans mon autre poche de jean. Vu qu'avec Alexandre, on avait établie ce plan depuis un bail, j'ai préférais prendre le plus de preuves possibles sur moi si je me retrouvé dans un commissariat comme maintenant.

Je sors ensuite de mon autre poche arrière de mon jean, les fameuses feuilles contenant ce que j'ai appris sur Ben pendant le jeux de mercredi et les tend au policier. Je veux venger Alexandre, je veux que cela cesse, je n'en peux plus. Je veux retrouver ma vie d'avant, ma vie normale et banale de lycéenne, bien qu'elle soit monotone et ennuyeuse, je l'aime comme ça. Je ne sais même pas sûre si après ça j'arriverais à me reconstruire, il y des images et des moments qui sont marqué à vie dans ma mémoire. Comme cette fois où j'ai vu devant mes yeux la mort de ma meilleure amie, Eloïse, qui avait sombré dans la folie, et de ma prof d'anglais que j'aimais bien autant la matière que la prof d'ailleurs...mais maintenant, je suis plus que dégouté de cette matière, je ne sais pas si un jour j'y reprendrais goût à l'anglais comme à la vie. Vais-je pouvoir, vais-je savoir, vais-je apprendre à me reconstruire petit à petit...? Surement, il y aura Alexandre avec moi, à nous deux c'est sûr on est imbattable ! Le pouvoir de l'amitié !!!!

Après que le policier ait bien analyser les feuilles que je lui avait données, il range le tout dans une pochette en disant :

- Merci pour toutes ses précieuses informations (T/p), je ferais part de tout ça à mes collègues ainsi qu'au commissaire. Mais pour l'instant, si tes informations sont vrai, tu l'as bien compris, tu es en danger même ici avec nous. Je vais demandé au commissaire qu'il nous envoie un ou plusieurs creepyhunter(s) pour veiller sur ta sécurité.

Je hoche la tête, les creepyhunter, j'en ai déjà entendu parlé, c'est des sortes de militaire mais plus spécialistes pour tout ce qui est...creepy comme le dit leurs nom. J'en ai jamais vu en vrai, faut dire que quand on en voit, c'est jamais bon signe...

Le policier me demande de le suivre ce que je fis et va voir le commissaire dans son bureau pour lui expliquer la situation. Après lui avoir raconté toute l'histoire, il a eut du mal à y croire mais ces doutes se sont envolés quand on lui a montré les preuves. Le commissaire appelle donc les creepyhunters et leurs explique la situation mais...ça aurait été trop facile sinon :

Commissaire :*au téléphone* Allo ?...Allo ?...Vous me recevez ?...*se tourne vers le policier et moi* Bizarre; ça ne capte pas, c'est bien la première fois que ça arrive...j'entends au bout du fil seulement un grésillement sans fin.

Il raccroche et réessaye plusieurs fois mais il arrive au même résultat, il se tourne finalement vers moi et demande d'une voix hésitante :

- ...Vous pensez...que...

Le policier se tourne à son tours vers moi et j'hoche la tête de manière positive, ça ne peut être que ça, ce n'est pas qu'une simple coïncidence. Je demande au commissaire de réessayer mais cette fois-ci que ce soit moi qui réponde pour voir si Ben décroche.

Après une longue hésitation, il accepte à contrecœur et rappelle en me tendant le téléphone. Je met l'engin à mon oreille et attend encore et encore...un silence de mort règne à travers le fin, il n'y a rien, pas de répondeur, pas de bruits, rien. J'ai l'impression que les secondes durent des heures. Quand soudain, quelqu'un parle :

"...Comment vas-tu, ma choupette ?"

C'est Ben, sans aucun doute, je lui dit d'un ton sec :

- C'est trop tard Ben, j'ai tout raconté, c'est fini.

Je l'entends ricaner sadiquement à travers le fil avant de dire :

"Halala...je t'avoue que tu as été forte, le coup des photocopies des discussions je ne l'avais pas vu venir, tu me me surprends de jour en jour ma petite choupette ! Mais passons, tu crois vraiment pouvoir me cerner comme ça ?! En plus en faisant appelle à ses moins que rien, je suis sûr qu'ils ne savent même pas compter jusqu'à 10 ! Comme je suis d'humeur joueur, je vous laisse les appeler mais sache (T/p) que...plus tu demanderas de l'aide...plus il y aura du sang."

Et il raccroche sans me laisser le temps de dire quoique ce soit, j'entends alors une personne décrocher et dire d'une voix stricte et autoritaire :

"Allo, ici la base militaire Y1O4Creepyhunter. Veuillez nous faire part de votre nom, prénom et âge ainsi que du lieu de l'accident. Décrivez-nous ce que vous avez vu, entendu et ressenti avant, durant et après l'accident ainsi qu'une description physique de la ou les créature(s) qui s'y trouvaient et le nombre exacte de morts et blessés s'il y en a."

Ha ouais, ça blague pas. Limite j'ai l'impression de passer un oral. Je bafouille :

- Ha...heu...(T/p) (T/n) (t/a). Et enfaite, il n'y a pas vraiment de lieu d'accident si ce n'est dans un bâtiment abandonné un peu à l'écart de la ville (t/v) où il y a eut récemment un lycéen gravement blessé. Je n'ai rien vu de particulier mais je sais que c'est l'œuvre de...comment dire...d'une sorte de fantôme de l'informatique qui m'harcèle depuis plus d'une semaine. La victime gravement blessée est un ami que cet esprit détestait. Je l'ai vu qu'une fois en vrai mais c'était juste avant de m'évanouir car il m'avait obligé à marcher sur de l'eau bouillante. Je vous épargne les détails mais j'ai eu le temps de vois qu'il avait une apparence plutôt humaine, assez petit avec, je crois, des cheveux blonds et des habits verts. Il s'appelle B-

L'homme à l'autre bout du fil me coupe en disant :

- Ben Drowned, c'est ça ?

Un peu surprise, je répond :

- Heu...oui, c'est ça, vous le connaissez ?

L'homme ricane de manière ironique :

- Bien sûr, on est pas des creepyhunters pour rien. Merci en tout cas pour vos précieuses informations, je vous envoie tout de suite trois de mes hommes qui vous amèneront, vous et seulement vous, dans notre base. En attendant, veuillez vous enfermer à double tour dans une pièce close sans fenêtre et bien sur sans objet connecté ou en lien avec de l'éléctricité, de l'électronique ou encore de l'eau courante.

- Très bien, je vous remercie e-

Mais on raccrocha avant que je pus finir phrase. Très sympathique, vraiment. Après avoir redonner le téléphone au commissaire, ce dernier m'invita à rentrer dans une petite pièce plongée dans le noir sans fenêtre ou autre ouverture que la porte d'entrée. Cette porte contenaient plusieurs verrous tous différents les uns des autres. Je rentra dans la pièce qui ressemblait à une cellule d'asile pour fou et le commissaire referma la porte à double tour. Maintenant que j'étais seule dans le noir complet, je longea le mur en matelas et quand je trouva un des coins au fond de la petite pièce. Je m'assis lentement parterre, les bras enroulant mes genoux, la tête collée au mur qui me servait de dossier et attendis sagement.