Chapitre Bonus


PDV Sacha🎨

Deux mois plus tard.

Bad trip.
Je vis un putain de very bad trip.

Depuis que j'ai passé la porte à double battant des sanitaires du palace, dans lequel mes parents et ceux de mon petit chat ont loué une salle de réception pour fêter l'annonce de la grossesse de Mad.
Comme si le fait d'avoir franchi le seuil me téléportait dans une autre dimension.
Parce que franchement ce qui se joue sous mes yeux ne peut être qu'un mauvais remake du film. Il ne manque plus que Mike Tyson et son tigre et on est dans l'ambiance.

Trois jours après avoir lu le résultat, positif, sur le bâtonnet, Mad et moi étions de retour sur le sol américain. Notre bulle et notre impatience d'en savoir plus n'a pas tenu plus longtemps que ces trois journées et quatre nuits que nous avons passé à imaginer notre futur avec un bébé, faire l'amour, prévoir notre quotidien, ou baiser, s'informer sur la grossesse, et ainsi de suite... pour se rassurer l'un et l'autre et approfondir ces sentiments qui sont déjà bien ancrés au fond de nous.
Amour indélébile inscrit avec l'encre de nos veines.

Dès que nous avons déposé nos bagages dans mon appartement, Mad a pris rendez-vous chez son médecin gynécologue. Une prise de sang et une échographie plus tard, nous avons eu la confirmation que nous sommes les heureux parents d'un petit pois. Six semaines qu'un petit habitant a élu domicile dans le ventre de ma madeleine. Quand Mad a posé la question de comment cela était possible en prenant un contraceptif, la spécialiste lui a donné plusieurs raisons. Madelen a fait le récit des dernières semaines sans rentrer dans les détails et tout en le faisant, elle a réalisé qu'elle a sûrement été négligente. Elle n'a pas précisé quand, mais j'ai très bien compris que durant notre séparation, elle était tellement perturbé que son corps a réagit à sa façon et le manque d'assiduité à fait le reste.

Comble de l'ironie, notre petit pois a été conçu le jour où Melly et son contrat de séparation à l'amiable suite à notre mariage à Las Vegas est apparu dans notre vie.

— Finalement quelque chose de bien est arrivé ce jour-là, fanfaronné-je.

Mon petit chat m'a crucifié de ses iris gris.

Les hormones mec !

J'en ai fait de même car peu importe ce qu'elle croit, je persiste et signe dans mon analyse.
Je ne suis pas fan du retour de Karma ou des signes du destin, mais le message subliminal que m'envoie ma conscience va en ce sens.

D'un commun accord nous avons pris la décision de n'en parler à notre famille et nos amis que les trois mois tant redoutés soient passés. Heureusement, Mad a vécu un début de grossesse comme dans un rêve, à part quelques nausées matinales et certaines odeurs qui la dérangeait aucun indice ne pouvait mettre des doutes quant à son état.
Le temps et nos emplois du temps respectifs ont aussi joué en notre faveur.

Après la stupeur, l'étonnement, les questions, les cris de joies ( nos mères), les câlins ( Yazel) , les blagues douteuses (Liam et Jayden), toutes les choses qu'il ou qu'elle devra savoir ( Liam encore), on a émis un bémol avec des conditions, les conseils ( nos pères), nous avons dû suivre le mouvement quand ils ont décidé qu'il fallait fêter ça...

Voilà pourquoi, je me retrouve ici à vouloir satisfaire une envie naturelle avant de retrouver mon petit chat.

Les portes qui se referment dans mon dos me font sursauter mais pas les quatres mecs dos à moi qui tanguent comme s'ils étaient sur un navire en pleine tempête, tellement je suis pris par le spectacle qui se joue face à moi.
Je m'avance vers les cabines en essayant de passer inaperçu et d'effacer de ma mémoire mon père, William, Raphaël et Nael ronds comme des pelles en train de comparer la taille de leur queues.

Oui oui ils en sont là.

— Non mais mec, ta saucisse herta n'a pas pu...
— Ma hertanosore t'emmerde Willou.

Naël et Aaron s'esclaffent, alors que Raph remballe son paquet vexé.

— Soit pas vec...xev...
— Putain au Scrabble tu dois déchirer mec, sont morts de rire mon père et Naël.

Je secoue la tête de dépit en souriant malgré tout, car les voir comme ça après toutes années c'est un truc que je leur envi. J'espère que mes amis et moi seront aussi lié qu'eux après quarante ans d'amitié.

— Ah Chacha, s'écrit Raphaël qui se lave les mains.

Et merde !

William le majeur toujours en l'air ainsi que son sexe n'est en rien perturbé de ma présence.
Aaron et Naël tournent la tête en même temps, mais un haut le coeur les fait grimacer.

— Tout va bien ?

— Impeccaccable, me répond mon père.

— Ouais on est impeccaccable, reprend Naël.

— Ok.

Je fais signe que je souhaite aller au toilettes avec mon pouce mais William ( qui a enfin ranger son matos, Dieu merci) s'approche en tanguant.

Putain ils sont plus cuit que ce que je pensais.

— Alooooors...
— ...

J'attends la suite.

— Ouiiiii alooooors reprennent les autres.
— Quoi ?

Je suis maintenant face à eux quatre, chacun soutenant l'autre pour ne pas s'éclater au sol.

— Pluuutot sauciiisse herta ou aubergiiine ?

— Hein ?

— Pourquoi on parle cuisine avec Sacha déjà ?

Aaron se tourne vers Willian. Enfin tourne la tête parce que le corps ne veut pas suivre.

— Oui d'abord, renchérit Le libanais.

— Vous suivez riiien...

— Putain mais tu vas arrêter de tripler les lettres, s'énerve Raphaël.

— Mais j'ai pas eu des triplés mec... pourquoi vous riiiez comme des baleiiines.

Impossible de rester sérieux plus longtemps devant eux et leurs mines d'ivrogne.

— Bon je vais pisser et puis...

— Et puiiis...

— Et voilà qu'il recommence.

— La reine des glaces c'est transformé en Willou.

— Des neiges mec.

— On s'en tape. Elle pourrait être une sirène des glaces qui se ferait lécher par son mec blond en moule burne, que ça ne changerait rien au problème de Willou, se croit obligé de préciser Naël.

Pourquoi je précise moi ?
Huit paires d'yeux me fixent.

— Quoi ?

— Libereeeeee.
Raphaël

— Delivreeeee.
Nael.

Putain j'y crois pas. Voilà qu'ils se mettent à chanter... devant mon regard plus que perplexe, William enchaîne.

— Je vais contiiinuer à baiser...

— Libereeeee.
Mon père.

Je pleure.

— Delivreeeee.
Nael.

Je ne bouge plus, j'ai trop peur que s'ils me voient faire un mouvement le double cd Disney y passe.

— Je ne m'arrêterais jamaiiiis.

Les quatres sont tordus de rire.

Moi, comment dire... je n'ai pas le temps d'approfondir mon introspection que comme par magie le calme revient.
Ils clignent tous en même temps du même œil pour me faire un clin d'œil, Naël saisit Willou par un bras et Raphaël par un autre puis l'entraîne sans un mot vers la sortie.

Je les regarde quand le geste de mon père me fait monter les larmes aux yeux.

— Je suis fier de toi mon Chacha. Et je suis convaincu que tu feras un excellent papa, se confie Aaron en me serrant dans ses bras.
— Merci papa.

Il m'embrasse sur le crâne avant de suivre ses amis.

— Il vient de se passer quoi là ?

Tout à mes réflexions, et concentrer sur mon lavage de mains, je n'entends pas la porte s'ouvrir, ce n'est que quand je sens l'odeur si reconnaissable de mon petit chat, ses doigts qui entourent mon torse et ses lèvres contre ma nuque que je releve la tete.

Nos regards se trouvent par miroir interposé.

— Je me demandais ce que tu faisais, mais mon père m'a parlé de saucisses... d'aubergine... j'ai pas tout compris alors je suis venue te rejoindre.

Je rigole avant de lui retracer le spectacle mémorable de nos pères et parrains.

Puis, je reprends mon sérieux. Je pivote afin d'inverser nos positions. J'assoie Mad sur le plan de travail afin de me glisser entre ses jambes. Les mains en appuis sur le marbre, faisant ressortir sa poitrine qui prend du volume chaque mois, et c'est loin de me déplaire, mon petit chat me dévisage en se mordant la lèvre inférieure, geste qui me fait comprendre qu'elle est excitée.

Le sexe avec Madelen à toujours été fantastique... mais depuis qu'elle attend notre enfant c'est extraordinaire. Mad est insatiable pour mon plus grand plaisir et le sien.

— Tu veux voir ma saucisse ? Plaisanté-je.

Madelen explose de rire.

— D'après toi, amour ?

Elle se redresse, passe ses bras autour de mon cou, enserre ma taille avec ses jambes, ondule du bassin en se cambrant, la chaleur et l'humidité que je ressens à travers son shorty me font perdre tout sens des réalités.
Je suis foutu.
Irrémédiablement

Je fond sur sa bouche sans lui laisser le temps de respirer...
Son oxygène, c'est moi.
Mon souffle, c'est elle.
Nos battements de cœur, c'est nous.

Madelen est ma meilleure amie, ma première en tout, la femme de ma vie, la future maman de notre enfant.
Madelen est ma vie et dans ce lieu où l'on fête la future venue de notre nous, je lui prouve encore que je l'aime au-delà des mots, en glissant à son annulaire la preuve que je ne veux qu'elle dans cette vie et toutes les autres...

FIN

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