Chapitre 8

                                       

PDV Sacha 🎨

Les mains en appui sur mes genoux, le souffle court, les poumons en feu, j'essaye de retrouver une respiration normale après le parcours de cross fit que vient de nous faire avaler Adrien.

Qui lui est frais comme gardon que l'on viendrait de pêcher.

Une machine ce mec !

— Putain ! Mais t'es malade Adri se plaint Liam allonger comme une merde les bras en croix sur l'herbe gelée recouverte de neige.

Il faut dire que ça caille. La température la nuit tombe en dessous de moins cinq.

— Tu devrais te lever mec, tu vas choper la crève.

Le médius de Liam se lève en signe de protestation et de provocation.

— Comme tu veux, mais ne viens pas te plaindre après si...

— Si quoi Adri ? J'ai le nez bouché ?

— En autre oui.

— T'inquiète, c'est mon nez qui éternue, pas ma bite. Et tampi pour les cunis j'ai d'autres atouts.

C'est abruti éclate de rire en se relevant tout de même et nous le suivons incapable de garder notre sérieux.

— Aurais-tu fait vœu d'abstinence sans nous en informer ? Questionne Jayden en voyant celui trop sérieux.

— Profites des vacances pour sortir mini Adri, enchaîne Liam indifférent au regard noir de notre pote, j'ai l'impression qu'il n'a pas vu autre chose que ta main depuis des mois...

Ce con s'esclaffe.

Adrien hoche la tête avec un air dépité sans répondre au conseil de Liam.

Adrien a toujours été très secret sur ses relations, autant Liam, Jayden et moi aimons, en ce qui me concerne j'emploie le passé, faire les coqs en nous vantant sur nos parties de baises, autant Adrien reste très discret. Je sais qu'il n'est pas puceau, car il a eu une copine assez longtemps quand nous étions au lycée, lui étant en dernière année puisque deux ans nous séparent, mais depuis qu'il est partie à la fac à Los Angeles rien ne filtre. Et ce n'est pas faute de le provoquer. Mais il reste toujours très évasif et se contente de flirter quand nous sortons tous ensemble.

Par contre, en quelques mots, crucifie mon autre ami.

— Rappelez-moi les mecs de prévenir ma sœur de ne jamais tomber dans votre lit. De toute façon, si un de vous...

Je sens plus que je ne vois Jayden se raidir à ma droite, et je ne parle pas de son sexe, ce que Mad et moi soupçonnons depuis hier se confirme.

Yazel et lui nous cachent un truc alors j'interromps Adrien avant qu'il ne remarque la tension qui habite Jayden.

— On connaît la chanson Adri, on ne touche pas aux petites sœurs... bla-bla-bla... mais je pense que Yaz a assez de caractère pour savoir ce qu'elle veut ou pas. Grand frère ou pas.

Adrien me dévisage avec son air inquisiteur, il peut chercher, il ne trouvera rien qui implique sa sœur et moi, si j'ai emmené son attention sur moi, c'est justement pour l'éloigner de Jayden car Adrien depuis notre vol soupçonne un truc.

Jayden me gratifie d'un mouvement du menton pour me remercier.

Adrien n'ajoute rien, Liam fait le pitre avec Jayjay et moi mon cœur s'emballe au souvenir de ce qu'il s'est passé dans l'avion justement.

Mes pensées m'emmènent loin de ce parc, une chaleur languide envahit mon corps et mon esprit...

Pourtant, tout avait bien commencé, en douceur, tout en chaleur... quand je m'étais faufilé dans la chambre de Madelen alors qu'elle était allongée dans son lit.

Je pensais qu'elle faisait semblant de dormir, car peu de temps avant alors que j'étais dans la salle de bain la poignée a légèrement pivoté avant de devenir immobile.
J'ai attendu quelques minutes, puis n'y étant plus, j'avais encore la sensation de ses mains enroulée autour de la mienne alors qu'elle me menait vers mon sexe, j'ai prenetre dans son antre où seule la clarté de la lune me permettait d'y voir.

Mad était sur son lit, dos à moi, une jambe passée par-dessus la couette et j'ai eu tout le plaisir de lécher de mes yeux malgré la pénombre, le galbe parfait de sa jambe avant de remonter vers cet endroit à peine caché par un short minuscule en soie et dentelle, qui me rend complètement cinglé tellement j'ai hâte de le découvrir à nouveau.

Je me suis approché lentement, les doigts impatients de toucher cette peau au grain parfait, ma queue ravie du futur déroulement de la nuit, j'ai posé un premier genou sur le matelas, je me suis figé attendant une réaction de sa part, mais rien n'est venu, alors en me penchant pour effleurer le lobe de son oreille, j'ai murmuré :

— Je sais que tu ne dors pas bébé chat...

Mad a remué, s'est mise sur le dos, me dévoilant un peu plus son corps de rêve, sa poitrine qui monte et descend au rythme de sa respiration menaçant de sortir du débardeur en coton dont la fine dentelle qui le borde cache à peine ses seins qui sont fait pour mes mains, son cou gracile, ses clavicules où j'ai envie de planter mes dents, pour la marquer, son ventre plat, où ma main en suspension ne rêve que de se déployer pour en caresser la douceur.
Je bande à la vue de mon petit chat, offert inconsciemment à mon appétit féroce que j'ai de son corps.

Mais les yeux de Madelen sont toujours fermés. J'en déduis qu'elle dormait vraiment. Et je me sens comme le pire des voyeurs doublé d'un obsédé sexuel à la mater comme je le fais pendant son sommeil.
Cette prise de conscience me remet les pieds sur terre.

Madelen est une marmotte en temps normal, mais avec le voyage et le décalage,  j'en ai déduit qu'elle devait être vraiment crevée.
J'ai remballé mon programme, ma frustration et mes fantasmes après avoir photographié ses formes une dernière fois pour la nuit.

Je suis repartie dans ma chambre pour essayer de me reposer un minimum... j'ai été naïf... mon esprit tourné sans cesse vers ce corps alangui... ma main s'est enroulée autour de mon sexe en n'en imaginant une autre aux doigts plus fins...

Le réveil brutal.

— Hey mec, t'es partant ?

Apparemment Liam vient de me poser une question que je n'ai pas entendue, mon esprit trop perdu dans une chambre qui embaume le shampoing à la cerise.
Ma bite tendue dans mon pantalon de sport s'y trouve encore apparemment.

Je me racle ma gorge, remet d'un geste discret mon sexe pour apaiser ma gêne et me reconcentre sur mon ami.

— Pour ?

— Une partouze.

Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'ouvre, se referme avant de s'ouvrir à nouveau.
Mes trois potes sont tordus de rire.
Connard.

Adrien se reprend le premier, les deux autres sont pliés en deux, irrécupérables, pour l'instant.

— Ce que Liam t'a demandé, c'est si tu es ok pour rejoindre les filles en ville, Mad vient de lui envoyer un message, comme elle n'arrive pas à te joindre... Yazel et elle sont en route pour leur traditionnelle journée shopping.

Normal, j'ai oublié mon iPhone à la maison.

Je l'ai posé sur le plan de travail en rentrant de la boulangerie pour préparer le plateau du petit déjeuner de mon petit chat que j'ai demandé par la suite à Yazel de lui porter, car les autres m'attendaient déjà sur le perron.

Putain ils ont bouffé du lion ou quoi ?

Sinon c'est moi qui le lui aurait monté... et la suite et ben je l'ai encore en mémoire.

Stop ! Focus.

Mad adore prendre ses petits déjeuners au lit quand le temps le lui permet. Nous avons passé assez de week-end ou de vacances ensemble pour que je l'aie remarqué.

— Maintenant on peut aussi faire programme, se gausse Liam en me fixant.

Je lève les yeux au ciel.

— C'est bon pour moi, affirmé-je en ignorant volontairement la proposition de Liam. Je dois acheter du matériel, il me manque des pinceaux et quelques couleurs.

— Mais tu ne t'arrêtes jamais en fait !

— Plus je m'exerce, plus je progresse...

— Comme le sexe en fait, me coupe Liam. Plus tu pratiques, plus...

— C'est bon Liam on a compris, s'impatiente Adrien.

Il n'a pas hérité que du physique de son père.

— Disons mec qu'il a une bonne source d'inspiration, ricane Jayden.

Heureusement que c'est mon meilleur ami, et que je sais qu'il n'a aucune mauvaise intention envers Madelen, car le fait qu'il est accentué sur le mot bonne me met les nerfs à vif.

— Tout doux mec, me prévient Liam, qui a dû sentir mon humeur changer. Jay, je t'adore mec, mais parle encore de ma sœur en ces termes et je te fais bouffer la neige.

— Et moi je te maintiens au sol... par solidarité tu vois !? Approuvé-je.

— Bon ! Adrien frappe dans ses mains, comme une maîtresse d'école qui veut ramener le calme dans sa classe. Maintenant que les choses sont claires, et que vous avez repris votre souffle on va pouvoir repartir ou pas les gonzesses !?

— Yes Sir ! À vos ordres, se moque Liam au garde à vous.

Mais qu'il est con.

Adrien passe à côté de lui en le frappant à l'épaule, et c'est reparti pour une heure de course à pied.

Quand nous arrivons à la maison, exténués, parce que évidemment Adrien a tenu à nous faire faire un détour, transpirants, crachant nos poumons, enfin pour les mortels que nous sommes, Liam, Jayden et moi, pas pour l'homme bionique qui nous accompagne, nous découvrons nos parents attablés dans la cuisine en train de prendre le petit déjeuner.
Dans un joyeux bordel. Comme chaque fois qu'ils se retrouvent tous ensemble.

Mes yeux font un tour rapide des lieux, pour finalement constater que Madelen n'est pas là.

— Elle vient de partir avec Yazel pour le centre-ville.

Merci papa.

— Quoi ?
— Rien. Merci, mais...

— Mon BraCoeur arrête d'embêter notre fils et de le mettre mal à l'aise.

Aussitôt mon père se rapproche et lui souffle un truc à l'oreille qui la fait rire en rougissant.
William secoue la tête en riant et les paroles qu'il prononce ensuite me réchauffent le cœur.

Et me font rougir.
Et me mettent mal à l'aise.

— Je ne pouvais pas espérer mieux comme petit ami pour ma madeleine, j'espère que tu seras à la hauteur de la satisfaire... à tous les niveaux.

Un sourire goguenard étire ses lèvres en même temps que ma tante Alana lui donne un coup derrière la tête.

— Quoi ma chérie ? J'ai le droit d'exiger le meilleur pour ma fille, non ?

— Mais tu vas te taire Willou.

— Ça dépend, j'ai quoi en retour ?

Et voilà ! C'est reparti.

— Mais putain vous ne pouvez pas arrêter quand on est dans les parages ? Ou, tiens encore mieux, quand vous mangez ?

Là, c'est Liam qui a parlé.

— Ton père s'est toujours foutu du monde qui l'entoure, renchérit  Naël.

— Ouais, mais bon, je suis encore traumatisé d'être tombé à dix-sept ans sur un sextoy dans le frigo alors que je proposais un truc à boire à une meuf que j'avais serrée. Quels parents laissent traîner leurs jouets dans un frigo, sérieux !

— Ceux qui s'éclatent.

Je me souviens de cette anecdote. Liam nous l'a raconté quand on lui a demandé comment s'était passé son rencard. Traumatisée le pauvre, car la fille n'était pas contre essayer le jouet. Même si un Liam de dix-sept ans était une bite sur pattes gouvernée par ses hormones, pas que ça ait vraiment changé, cette fois-là, il pensait que ce la jouer romantique aiderait... sauf que pas du tout. Inutile de préciser qu'on s'est foutu de sa gueule un bon moment.

Il fixe son père.

— Qu'est-ce que tu foutais avec ça dans le réfrigérateur ? Demande Maxine comme si ce que venait de rappeler mon pote ne concernait pas un jouet particulier.

Alana baisse la tête aussi rouge qu'une pivoine, maman rie sous cape avec mon père, Naël  détourne le regard pour ne pas rire et Raphaël lève les yeux au ciel.

— Il faut vraiment que je réponde à cette question Max ? S'informe William.

— Ben...

— Non pas besoin, la coupe son mari avant de la bâillonner. On a toujours été curieux de nature, Max et moi... mais là on va s'en passer, rigole-t-il s'en pouvoir se retenir.

Le sourire qu'elle lui renvoie malgré la main posée sur ses lèvres ne laisse planer aucun doute sur l'activité de leur matinée.

— Putain, je me casse, grogne Adrien en faisant demi-tour.

— Vous êtes lourd, ajoute Jay en lui emboîtant le pas.

Liam me jette un regard et c'est à notre tour de quitter la cuisine sous les rires de nos parents.

J'entends même mon père prôner un sage conseil.
Humour.

— Il faut vous lâcher les jeunes.

— T'inquiètes parrain, répond Liam avant de monter sur la première marche, je suis sûr que je pourrais t'apprendre des trucs. Moi aussi j'ai un coffre à jouets.

Leur hilarité redouble, et moi avec tout ça j'ai oublié de récupérer mon portable.
Et merde !

— T'es sûr que tu veux y retourner maintenant ? Non parce que parti comme ils sont, la cuisine va finir en baisodrome mec.

— Mais tais-toi putain !

Liam part dans un grand éclat de rire, et moi, je le suis en pestant contre les adultes qui nous servent de parents.

Mais je n'en changerai pour rien au monde.

Je ne suis pas prude, loin de là, mais imaginer mes parents se donner du plaisir avec... No way !!

Plus sagement, je prends la décision de d'abord aller me doucher, m'habiller et en redescendant peut-être qu'ils auront déserté les lieux... ou pas.

Finalement quand je redescends, après une bonne douche relaxante, et apaisante, grâce à mon imagination débordante des multiples positions dans lesquelles Mad et moi pourrions profiter de cette douche, je récupère mon portable et sourit comme un con à la lecture du message de mon petit chat.

Mon petit chat :
Tu arrives bientôt ?

Je sors de la maison pour m'allumer une clope puis je rejoins mes amis sur le trottoir.

— Pire qu'une gonzesse, se moque Liam.

— Mais c'est qu'il est tout craquant notre Chacha, raille Raph en passant une main dans mes cheveux encore humide de la douche.

— Bas les pattes mec ! Réponds-je avec humeur alors que je tape une réponse à Mad.

De moi :
Pourquoi je te manque ?

Adrien siffle par la vitre ouverte du SUV de marque allemande que nos parents ont acheté afin d'avoir un véhicule à demeure, pour montrer son impatience.

— On n'est pas des chiens mec !

— Ça reste à voir...

— Connard, insultons-nous en cœur.

Une fois installé à l'intérieur, je prends connaissance de la réponse de Madelen et je prie tous les dieux pour qu'il n'y ait pas d'embouteillages jusqu'au centre commercial.

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