Chapitre 6


PDV Sacha 🎨

Je presse mon érection en pensant à autre chose que le corps tout chaud de Mad que je viens d'abandonner de l'autre côté de la porte, pour faire retomber la pression afin de pouvoir descendre et retrouver le reste de ma famille.

Je me passe un coup d'eau sur le visage, puis mon entrejambe redevenue à une taille normale, je me dirige dans ma chambre afin de récupérer un nouveau paquet de cigarettes à l'intérieur de mon sac à dos.

Une fois que c'est fait, je le glisse dans la poche arrière de mon jean, je jette un œil à mes bagages, en pesant le pour et le contre de les défaire maintenant, mais le contre l'emporte quand j'entends la porte communicante de la salle de bain s'ouvrir sous les rires de Madelen et de sa mère Alana.

— Salut Sacha, me salue Alana en me prenant dans ses bras à peine le seuil de ma chambre franchi.

— Hey ! Comment va la plus belle de mes tantes ? M'informé-je en braquant mon regard dans celui de mon petit chat.

Mad se mord la lèvre inférieure et comment dire que ce geste ravive une partie de mon anatomie que je peine à tenir en place.

Je recule imperceptiblement afin que Alana ne sente pas ma queue contre son ventre.
Gênant.

Madelen a compris mon manège, car un sourire embellit son magnifique visage.
Petite peste.

Je me décale afin de les laisser sortir. Mes yeux sans mon autorisation, mais que je ne vais  pas blâmer se posent par réflexe, envie, désir... sur le cul parfait de mon petit chat.

Ma queue est pire qu'un accordéon en présence de Madelen.

— Attention Chacha, tu risques de t'attirer les foudres de...

Si Alana savait par qui je voudrais être foudroyé...

Je me recentre sur la conversation.

— Elle a raison, nous coupe Maxine qui se dirige droit vers nous suivi de Naël, un grand sourire aux lèvres.
— Je suis paré Max ! J'ai mon bouclier antiquadra.

Madelen pouffe.

Et moi je suis comme un paon, toute queue levée pour faire le beau.

Redescends mec !

— Tu vas voir ce qu'elles vont te faire les quadra, hurlent Max et Alana en me poursuivant, tout en riant.

J'entends les rires de Naël et de Mad alors que je dévale les escaliers en courant évitant de peu l'entorse en sautant trois marches.

Je manque de foncer dans ma mère quand j'arrive en bas, ma réception étant aussi assurée qu'on faon qui vient de naître, mais les bras de mon père me stoppent avant la collision.

— Qu'est-ce qui t'arrive Sacha ? On dirait que tu es poursuivie par le diable, plaisante Aaron.
— Presque, ricanai-je.

Mes cris et les rires des deux femmes hystériques ont attiré tout le monde dans le hall, car Raphaël, suivis de Yazel, Liam et Adrien se tiennent en demi-cercle face à nous.

Maxine, Alana, mon petit chat et Nael arrivent dans la foulée.

— Merci de l'avoir retenu, entends-je Maxine derrière moi, alors que Léane s'apprête à m'embrasser.

Elle me jette un regard interrogateur.

— Une histoire de quadra, réponds-je à sa question muette.

Mon père me lâche en secouant la tête.

— Il va falloir que je revois certaines choses avec toi et notamment sur le fait que si tu ne veux t'attirer des ennuis, évite de parler d'âge avec une femme passée...

— Aaron ! L'interpelle sa femme.

— Quoi ce n'est pas vrai mon ange ?

Bon là, on va tomber dans le moment où aucun enfant n'a envie d'assister à la parade nuptiale de ses parents.

Aaron se rapproche de ma mère, l'encercle de ses bras.

— Si mon BraCoeur, pour la plupart, mais l'âge doit être une fierté, pas une honte.

BraCoeur.
C'est le surnom qu'a donné ma mère à mon père quand elle l'a connu.
Il a deux significations.
La première est un jeu de mot et la seconde, c'est parce que mon père et mes oncles ont été des Robin des bois, des temps modernes comme leur père avant eux.
Ça fait assez mafia dit comme ça.

Mais pendant leurs études de droit, ils ont fait quelques braquages chez des particuliers.
Pas n'importe lesquels.
Seulement ceux qui figuraient sur une liste, que possédait mon grand-père, qui étaient connus pour avoir participé à des trafics d'enfants en Angola qui leur permettaient de s'enrichir en diamants et de piller les mines sous le couvert de certains hauts placés de l'État français. Dont le géniteur de ma mère, Claude saint André alors ministre de l'Intérieur. Décédé en prison.
D'ailleurs, leur dernier braquage aurait vraiment pu mal tourné avec prison à la clé si ma mère et ma grand-mère maternelle n'avaient pas sorti la carte chantage à cette pourriture pour sauver mon père et ses amis. Les conséquences auraient pu aussi été terrible pour Léane, quelques mois plus tard, car son demi-frère, qu'elle ne connaissait pas, a failli lui ôter la vie. Mais aussi à mon père qui c'est pris un coup de couteau de la part de ce psychopathe.

— Tu as raison, comme toujours, mon amour.

— Bon on va arrêter là, avant que l'on ne doit tous payer des séances de psy à nos gosses, interfère William en ricanant.

— Ouais c'est...

— Attention à ce que tu vas dire Liam, le prévient Maxine. La quadra peut encore te mettre une fessée.

Liam est rouge comme une tomate trop mûre.

C'est vrai qu'il a plus l'habitude d'en donner à ses plans culs qu'en recevoir.
Et moi j'éclate de rire de le voir gêner comme ça. Discrètement, sans lever sa main, son majeur se dresse à mon intention. Par provocation, je lui souffle un baiser.

— Bon quand vous aurez terminé de jouer à celui qui a la plus longue on va peut-être pouvoir boire cet apéritif ! Proteste Maxine.

— On ne joue pas à celui qui... et puis c'est gênant ce mot dans ta bouche... dis-je une moue écœurée sur le visage.

— Stop ! Crie Alana morte de rire.

— Surtout que ce n'est qu'un mot, ajoute William mort de rire.

— Mais merde papa ! Cri mon petit chat.

William lui donne un baiser sur le front en lui soufflant un mot, qui lui fait braquer instantanément son regard sur moi. Je fronce les sourcils, mais je n'ai pas le temps de lire sur ses lèvres que ma mère m'embrasse sur la joue, me détournant de Madelen, en me déclarant qu'elle est contente de me voir, je le lui rends, avant que mon père ne l'entraîne derrière lui.

Mes parents sont amoureux comme au premier jour. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de disputes, ou de bouderies, surtout qu'ils travaillent ensemble dans le cabinet d'avocats qu'ils ont créés, mais les voir aussi soudés, complices, comme s'ils ne formaient qu'une seule et même personne me donne envie à moi aussi de trouver cette personne.
De vivre un amour sans faille, d'avoir une confiance absolue dans l'autre, de faire abnégation de soie pour voir celle qu'on aime heureuse...

Tu vas finir sans couille mec !

Mes yeux se posent instinctivement sur Madelen, celle-ci a dû sentir que je la regarde, car elle n'écoute plus ce que lui raconte Yazel, et me transperce de ses pupilles grises comme si elle lisait en moi.

Elle se fraye un chemin, que je laisse accessible, dans les méandres de mon esprit pour qu'elle accède à toutes mes pensées.

Et ça marche.
Elle secoue la tête pour me faire comprendre, qu'elle a compris.

Je suis prête, me chuchote-t-elle.
Tant mieux, lui répondis-je.

Voilà de quoi je parlais.
Se comprendre d'un simple regard.

Jayden passe un bras par-dessus mon épaule, me sortant par la même occasion de ma torpeur.

— Tu as de la chance mec.

Intrigué je tourne ma tête vers mon pote pour savoir de quoi il parle.
Ses yeux sont dirigés vers mes parents.

Je hoche le menton pour approuver, mais ne fait aucun commentaire, ne voulant pas agrandir la plaie qui a du mal à se refermer depuis le divorce de ses parents.

Raphaël et Alessia se sont séparés d'un commun accord il y a cinq ans.
Les sentiments n'étaient plus là, c'est la version officielle que nos parents nous ont servi, mais un soir que mon père, William et Naël se croyaient seuls dans notre maison de vacances, nous avons surpris leur conversation sur la véritable raison de la séparation de Raph et Alessia.
Apparemment, elle aurait succombé au charme de son collègue plus jeune de quelques années et nos pères étaient en train d'élaborer un plan de défense pour Raphaël.
Nous n'avons pas su la suite, car ma mère qui est aussi la meilleure amie de Raphaël, un lien très fort s'est tissé entre eux, il y a de nombreuses années, nous a surpris en plein espionnage.
Avec ses mots, elle a su consoler Jayden, qu'elle a toujours soutenu et considéré comme son fils, mais le mal était fait.
Et depuis mon meilleur ami, a la phobie de l'engagement et en veut à toutes les femmes, incapable de leur faire confiance, il ne couche jamais plus d'une fois avec la même, c'est pourquoi je suis étonnée de l'avoir surpris plus tôt dans le van une main posée sur la cuisse de Yazel.

Les deux, ce sont le feu et la glace.
Ils se cherchent tout le temps. Mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?

J'espère qu'il sait ce qu'il fait, car quand Adrien va le savoir, connaissant son protectionnisme envers sa sœur et sachant comment est son pote avec les filles, j'ai peur que cela tourne au pugilat. Mais comme j'ai toujours fait, je prendrais sa défense parce que je sais que Jayden sous ses airs de connard se cache un mec bien.
Raphaël et Alessia n'ont pas tout foiré.

— La séquence nostalgie est terminée mec.

Je ne prononce aucune parole, mais il comprend à mon regard que je serais toujours là pour lui.

Il nous dirige vers le salon où nos parents ont déjà commencé à boire si l'on en croit l'euphorie de Maxine, Alana et ma mère. Sans compter leurs joues rouges et leurs pupilles brillantes. A moins que pour ma mère ce soit dû aux mots que vient de lui murmurer mon père.

Madelen et Yazel nous passent devant et je ne peux empêcher mes yeux de lorgner la silhouette de ma copine moulée dans un legging de sport.

Putain rien n'est fait pour ma santé mentale et celle de ma bite.
Jayden ricane.

— T'es vraiment pas discret mec.
— Toi non plus.

Il me lance un regard noir.

— Moi je m'en tape Jayjay, Yaz et toi êtes majeur et vacciner, si vous vous envoyez en l'air...

— On ne baise pas...

— Ouais à d'autres ! Simplement ne joue pas au con, sinon Adrien te le fera payer, même si sa sœur sous ses airs de danseuse classique à autant de couilles que lui.

Jayden ne répond pas, car Adrien avance vers nous deux verres dans les mains remplis de boisson ambrée.

— Merci Adri, remercions-nous.

— De rien les mecs. Autant boire, parce que vu comment c'est parti pour nos parents, on n'est pas près de passer à table !

— Je vais commander des pizzas, nous informe Liam en s'approchant, tout regardant Maxine et Naël s'esclaffer. Déjà que la cuisine de ma mère est radioactive à jeun, alors bourrer...

Nous partons dans un grand éclat de rire qui fait stopper les conversations de nos parents.

— Je viens avec toi, prévient Madelen.
— Non toi tu restes avec moi, mon petit chat, ordonné-je en la retenant par le bras. Liam va s'en sortir tout seul.

Si elle est surprise par mon injonction, elle n'en laisse rien paraître.
Je sais que je joue avec le feu, car Madelen me le fera payer... mais j'attends que ça.
D'ailleurs je le lui murmure à l'oreille.

— Ça t'amuse Chacha de me faire rougir devant mes parents ?
— Non ce qui me fait kiffer chérie, c'est d'imaginer de quelle façon tu vas me manger...

Je dépose un baiser sur sa tempe, certain de l'avoir troublé, mais c'est mal connaître  Madelen.
Et pourtant, je me targue de la connaître par cœur.

Imbécile.

— Oh, mais je peux te le décrire si tu veux...

Elle se place de façon à tourner le dos à nos parents, se penche vers moi, sa main droite passe entre nous pour venir effleurer mon entrejambe, ma réaction est immédiate, je frissonne et ma queue déjà tendue, crie au scandale d'être encore enfermée, alors que la gauche s'agrippe à mon biceps.

Mad sourit, fière de l'effet qu'elle me fait.

— Je commencerais par me saisir de ...

Je déglutis en sentant ses doigts frôler ma hampe de bas en haut à travers mon pantalon

— Ça...

Elle attrape ma main qui ne tient pas le verre pour la poser sur mon érection.

— Et ensuite chéri je te laisserai te débrouiller tout seul... Comme le grand garçon que tu es...

Elle part dans un grand éclat de rire devant ma mine stupéfaite.

Fière d'elle, elle me fait un clin d'œil, puis part rejoindre son frère dans la cuisine sans se retourner.

Je regarde à droite et à gauche pour vérifier que notre peu aparté n'a pas attiré les regards, et je suis soulagé quand ce n'est pas le cas.

J'avais seulement oublié que William avait un radar quand il s'agit de Madelen.
Celui-ci me fixe en levant son verre, un rictus moqueur aux lèvres.

J'en fais de même en buvant une gorgée de whisky japonais 25 ans d'âge que m'a servi Adrien.
Pas trop sur de savoir comment interpréter son geste.

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