Chapitre 26


Hello les Choupinettes,
Chose promises... choses dues.
Bravo à toutes celles qui ont participé et qui ont trouvé le nombre.
13 🐣 et 12🥚.
Bonne lecture
Kiss
Chris

PDV Sacha 🎨

Ce moment d'apaisement dure encore quelques minutes.

Madelen s'accroche à moi, ses doigts froissent ma chemise, ses lèvres chaudes et humides me collent des frissons dans tout le corps alors qu'elles les appuient sur mon cou. Sa respiration est rapide. Je resserre ma prise, pose mon menton sur son crâne, respire à plein nez son odeur qui m'a tant manqué. Cela  ne fait qu'un jour mais putain, j'ai l'impression qu'une eternité est passée. Mes doigts caressent son dos, je me force à ne pas bander, mais la sentir aussi proche, ne m'aide pas. Dans un mimétisme parfait, on bouge notre tête en même temps, nos prunelles se perdent dans celles de l'autre, nous ne sommes qu'à un souffle de la bouche de l'autre. Mes yeux font des aller-retour entre ses lèvres et ses iris.

Elle est saoule mec, penses y.

Mon petit chat fait de même et puis sans que je m'y attende, elle fonce sur mes lèvres.
Une alarme clignote en grand dans mon cerveau, mais je l'éteint à grand coup de pieds.
Je prends les commandes. Je l'embrasse. Ce baiser nous dévore, nous consume, j'étreins Mad plus fort. Si je le pouvais, je l'incrusterais en moi, je la pousse contre le mur derrière elle.
Elle a bu, elle n'est pas dans son état normal, ça fait de moi un connard, mais j'en profite, parce que quand elle réalisera ce qu'on est entrain de faire elle va me rejeter.

Alors plus férocement je me repais d'elle, je mors, lèche ses lèvres, capture sa langue, c'est la folie dans ma tête, c'est le délire dans mon corps. Je grogne, elle gémit. J'en veux plus, d'elle, de nous, je saisis ses poignets pour les lever au-dessus de sa tête, ma bouche est dans son cou, sur sa mâchoire, partout où j'ai accès à sa peau nue.
Elle halète, je râle d'un plaisir qui m'a été enlevé par ma faute.
Mad m'oblige à la relâcher, je le fais, je prends le risque qu'elle me gifle, mais au contraire ses doigts glissent dans mes cheveux comme j'aime qu'elle le fasse.
C'est bon, trop bon pour être honnête.
Les miens frôlent son ventre sous son pull, elle a la chair de poule, j'aime à penser que ce sont mes caresses et non le froid, je frissonne au touché de sa peau velouté, mes reins me brûlent, ma queue me fait mal tellement elle est tendue, je reprends ses lèvres, désespéré, où le goût des cocktails qu'elle a bu m'envoutent. Sucrés. Doux. Comme elle.

Mes mains entourent sa taille, les siennes descendent sur mes pectoraux, nos bouches toujours soudées. Je remonte sa jambe droite pour la caler contre ma hanche. Mon bas ventre appuie exactement là où je voudrai qu'il soit. Dommage que nos vêtements fassent barrage entre sa peau et la mienne. Mon petit chat plante ses ongles dans mes omoplates, demain des traces en demi-lune me rappelleront cette folie passagère alcoolisée, accentue ses mouvements du bassin qui hypnotisent mon cerveau mais pas mon sexe qui cri à la delivrance. Ma langue caresse sa lèvre inférieure, nos fronts se touchent, nos yeux sont fermés appréciant ce moment...

Une porte s'ouvre. Le brouhaha de l'intérieur du bar se déverse sur la rue, comme une vague s'échouant à nos pieds.

Puis une voix qui m'appelle...

— Sacha ? Tu ...

Qui se stoppe face au spectacle que l'on doit donner, mon petit chat et moi.

Madelen qui me repousse en tanguant.

D'ivresse.
Mais laquelle ? De désir ou d'alcool ?

— Mad, s'il te plait, ne me repousse pas... pas après ça.

Je suis pitoyable, aux abois.
Je me retiens de saisir ses mains pour la tirer vers moi.

— Bravo Sacha, tu rentres dans le club des maris infidèles, crache-t-elle au bord des larmes.

Incrédule, je la fixe.

— Quoi ?

— Ben oui, tu viens de tromper ta femme ici présente, elle désigne Melly d'un doigt, sans vraiment la viser.

J'écarquille les yeux.
Je me reprends.

Mes paroles dépassent ma pensée mais c'est trop tard. Elles sortent. Comme autant de flèches empoisonnées.

— Et qu'est-ce que ça fait de toi Madelen ?

Je ne veux pas prononcer le mot qui l'insulterait.

La gifle qu'elle me donne me fait tourner la tête.

Mais merde, elle ne peut pas faire semblants de croire que Melly et notre foutu mariage en carton comptent pour moi.

Madelen pose une main sur sa bouche, réalisant avec effroi son geste.

— Je...je suis...

Je ne bronche pas me contentant de la dévisager.

— Madelen vient on rentre, lui propose Liam que je n'avais pas vu jusqu'à qu'il intervienne.

— Fou moi la paix Liam.

Elle avance d'un pas mal maîtrisé pour retourner dans le bar, sauf que je lui bloque le passage en tendant un bras toujours sous les yeux effarés de Melly qui n'ose pas ouvrir la bouche.

Il vaut mieux pour elle, car une Mad en mode furie ne l'épargnera pas. Et moi en toute honnêteté je sais de quel côté je me placerais. Et cela ne serait pas juste pour Melly.

Je reviens à mon félin quand sa voix se fait plus forte.

— Laisse-moi passer Sacha.

Elle essaye de me contourner mais je bouge en même temps qu'elle.

— Non. Ton frère à raison...fais-je d'un ton qui ne mérite aucune réplique.

Elle souffle. S'approchant, lentement, trop lentement, me faisant perdre mon raisonnement. Elle murmure contre mon oreille pour que je sois le seul à entendre.

— Si. Et tu sais pourquoi ?

Comme un con je fais non de la tête.

— Parce que tu n'as plus aucun pouvoir sur moi. Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire ou pas. Tu as choisi d'abandonner ce rôle au profit d'une autre. Alors vis ta vie et laisse moi vivre la mienne comme je l'entends... et crois moi je ne vais pas me gêner.

Elle recule, un sourire triste au bord des lèvres.

J'ouvre la bouche prêt à répliquer que ce n'est pas vrai, qu'il n'y a toujours eu qu'elle. Qu'elle rêve si elle croit se débarrasser de moi et de mon amour, mais son téléphone vibre annonçant un message. Elle lui jette un œil, rédige une réponse, le remet dans sa poche.

Mes arguments sont prêts, mais je suis interrompu par le quaterback qui se dirige vers nous en trottinant.

Qu'est-ce qu'il fait là lui ? Il a pas un ballon à lancer ?

C'est lui le message ?

Je vais lui défoncer sa petite gueule de gendre idéal.

— Ah tu es là Mad ! Je te cherchais à l'intérieur avant d'avoir ton message, déclare-t-il sans s'apercevoir de la tension électrique qui habite ce trottoir à laquelle il contribue.

Madelen pivote sur elle-même, trop vite, alors je la retiens mais elle se détache d'un air agacé.

Liam se détourne de nous pour le fusiller du regard.

— Et tu es ?

Son ton est moqueur, comme peut l'être mon pote quand il ne sent pas quelqu'un. Il le toise.

— Un ami de ...

— Ne te sens pas obligé de lui répondre Mick, le coupe sa sœur. J'ai plus quatre ans. Et ce n'est pas mon père.

Elle s'éloigne de moi pour le rejoindre, une fois à sa hauteur, elle passe un bras sous le sien sans manquer de me regarder par-dessus son épaule, prête à transformer ses paroles en actes, ils regagnent l'intérieur de la boîte, sans que je n'ai rien fait pour l'arrêter.

Je suis figé sur ce trottoir.

Puis tout d'un coup, la fureur s'empare de mon être.

— Putain ! Hurlé-je à en me bousiller les cordes vocales, en cognant contre le mur en brique où quelques minutes plutôt j'embrassais ma Madelen.

Melly s'approche comme on le ferait avec une bête sauvage, je peux la comprendre, quand je suis dans cet état, seule une personne ou mes pinceaux arrivent à me calmer. Je la repousse sans ménagement. Après tout c'est aussi sa faute si j'en suis là. Si elle avait refusé le pari idiot de Liam et son amie, je n'aurais jamais quitté les bras de Madelen.

— Mec tu devrais te calmer, je gère.

J'éclate d'un rire qui n'a rien de gaie.

La douleur de mes phalanges éclatées n'est anesthésiée que par celle de mon coeur.

— Ouais comme tu as su gérer jusqu'à maintenant, dis-je acerbe.

— C'est ma sœur Sacha, alors si je te dis que je m'en occupe, c'est que je vais le faire.

Nous sommes fronts contre fronts, un combat de coqs se prépare.
Liam et moi ne nous disputons jamais, ça a dû arriver une seule et unique fois et je ne me souvient plus pourquoi. Mais là, il s'agit de mon petit chat, et quand elle est impliquée, je ne suis pas capable de réfléchir sereinement.

Une main appuie fermement sur mon torse pour m'éloigner de Liam. Jayden me fait reculer.

— Vous allez rentrer vos queues les mecs...

— Je suis son frere putain !

— ...  Et arrêter de jouer à qui à la plus longue pour s'occuper de Mad.

Jayden ne se démonte pas et continue.

— Le plus important c'est Madelen, s'égosille mon pote. Alors toi, il désigne Liam de son index, tu vas rentrer dans le bar et surveiller ta sœur qui est en train de mettre le feu à toutes les bites et petites culottes présentes...

Jayden nous laisse digérer l'information.

— Comment ça ? Croassé-je.

J'ai l'impression d'avoir du papier de verre dans la gorge.

— Qu'est-ce que tu veux dire, ajoute Liam.

— Elle est debout sur le bar, danse collé serré avec une meuf sous les yeux vitreux de son pote de fac...

La fin de sa phrase meurt entre la porte et le bruit de la musique électronique qui pulse dans les baffles.

Le spectacle qui s'offre à nous me fait stopper mon avancée. Les gens me bousculent, chahutent, sifflent, mais je suis hermétique à tout ce qui m'entoure.

Madelen est debout sur le comptoir. Elle a enlevé son pull, que tient l'autre tête de noeud dans une main, un simple débardeur en dentelle noire met en valeur sa poitrine splendide.

Les  projecteurs braqués sur elle font briller les petites gouttes de transpiration sur sa peau. Son jean moule ses formes à la perfection, son cul, ses cuisses galbées, mes yeux remontent pour trouver cette bouche cerise que je viens de dévorer. Ses cheveux emmêlés retombent dans son dos, une mèche est coincée entre ses lèvres et je n'ai qu'une envie c'est d'aller la délivrer pour la remplacer par ma langue. Mon sexe se réveille . Mon regard n'arrive pas à se détacher d'elle, j'ai envie de la prendre là, sur ce comptoir, mon désir de la posséder n'a jamais été aussi, primaire, violent. Je dois me concentrer pour ne pas mettre à exécution les dérives de mon cerveau.

Mad est ma possession, mon obsession, mon inspiration.

Je bande. Comme la plupart des mecs présents ici je suppose.

Et cette constatation me fout en rage. Mes poings serrés contre mes jambes me font mal, je dois saigner mais à cet instant rien ne peut me détourner de l'envie de tous les éclater.

L'autre fille se colle dans son dos, elles se déhanchent en rythme, Mad lève les bras en l'air, se laisse envoûter par la musique.

Et putain elle est belle. Sexy. Irréelle.

Des sifflements et autres paroles salaces me sortent de ma transe, de mes fantasmes où Mad et moi serions nus et transpirants, pour me focaliser sur les mecs qui hurlent. Mes iris tombent sur Mick, qui se lèche les lèvres, il saisit sa cheville manquant de la faire basculer.

S'en est trop pour moi.

— Je vais le buter.

Lui d'abord, les autres ensuite.

— On te suis, approuvent Liam et Jayden.

Comme trois conquérants venus réclamer leurs terres, nous transperçons la foule pour arriver jusqu'au lieu du spectacle. Madelen ne nous voit pas, mais l'autre connard si. Mon point s'échoue directement dans sa gueule, ce qui le fait tomber en arrière, emportant quelques verres avec lui, pendant que Liam récupère sa sœur en la basculant par dessus ses épaules et que Jayden coupe la musique.

— Le spectacle est terminé.

La foule hurle de mécontentement.

Jayden lève une main pour se faire entendre.

— Madelen, il désigne mon petit chat qui s'agite sur les épaules de son frère en vociférant, est ma meilleure amie, elle est comme ma sœur... celui qui la tient, est son frère et l'autre trouduc, qui vient de mettre une boite à... on s'en fout de son nom est son mec.
Madelen s'énerve encore plus à cette affirmation.

— Alors un conseil, que je ne vois personne la toucher ou même la draguer, parce que non seulement, je me ferai un plaisir de vous virer de mon établissement mais en plus, Max vous fera regretter votre geste et appeler votre mère.

Il n'y a plus de bruit dans la salle.

Mick se frotte la mâchoire en me lançant un regard de tueur que je lui rends.

— Bien. Maintenant que tout est clair... tournée générale.

Des cris me percent les tympans et la musique reprend de plus belle.

Je m'approche de Liam qui a de plus en plus de mal à maîtriser sa sœur.

— Je rentre la mettre au lit et je reviens Sacha, il faut que l'on discute.

— Venez chez moi, propose Jayden.

— Ok.

Je dépose un baiser sur la tempe de Mad, la faisant hurler davantage, en lui promettant qu'elle me reviendra. Son majeur me répond. Je ris et laisse Liam l'embarquer. Je le plains sincèrement. J'en rigole d'avance.

— Bon, il est temps de rentrer pour moi aussi, me surprend la voix de Melly, que j'avais oubliée.

— Désolé encore pour cette soirée.

— Il n'y a pas de mal. L'amour est compliqué à gérer.  Et puis nous devions nous rencontrer que pour de la paperasse.

C'est moi où je dénote du regret dans son affirmation.

— Oui c'est vrai, mais tu m'as l'air d'être une fille bien Melly, alors j'aurais pu faire des efforts, mais Madelen... m'enlève toute rationalité.

Melly sourit.

— J'espère qu'elle va se rendre compte de l'amour que tu as pour elle. Elle a vraiment de la chance. Sinon elle serait idiote.

— Moi aussi j'ai de la chance qu'une fille comme Mad m'aime, c'est ma meilleure amie avant tout, tu ne me connais pas pour porter un jugement sur ce qu'elle rate ou pas. Alors ne l'insulte pas Melly.

Mon ton est ferme et dur. Je ne supporte pas qu'on critique mon petit chat sans la connaître.

— Si tu le dis. Bon, je te souhaite une bonne continuation Sacha.

Elle s'approche pour me dire au revoir, mais comme dans la voiture je recule.

— A toi aussi.

Je n'ai pas d'autres mots.

De toute façon, que pourrai-je souhaiter à une fille avec qui je me suis uni à Las Vegas complètement bourré alors que je ne la connaissais que depuis quelques heures ?

Que j'ai baisé en criant le prénom d'une autre ?

Que je n'ai jamais revu et que je ne reverrai sûrement jamais ?

Melly hoche la tête, pivote et sort définitivement de ma vie. Son apparition a été furtive mais assez importante pour mettre un bordel pas possible dans la mienne.

Maintenant que cette affaire est réglée, enfin presque parce qu' il va falloir que je l'annonce à mon père, c'est lui mon avocat, je me refuse d'y penser pour l'instant, je vais pouvoir mettre toute mon énergie à reconquérir ma douce.

Et de l'énergie, il va m'en falloir... mais je suis plein de ressources...

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