Chapitre Un : Son Départ.

Point de vue de Antoine :




Elle était partie sans me dire au-revoir. Sans même qu'on ait une dernière conversation. Je la hais tant à cet instant même.

Une fois de plus, elle a agi comme une minette de quatorze ans. Pour son âge elle n'est pas du tout mature. D'après ses dires elle était intelligente et très mature mais c'était faux. Complètement faux. Même moi, je le pensais. Comment ai-je pu être aveugler à ce point ? Comment ai-je pu apprécier cette fille au point de développer des sentiments amoureux ?


Peut-être à cause du fait que nous étions en petit groupe et qu'elle était la seule jeune femme. Non ce n'est pas pour ça. Je délire complètement comme Paul le ferait dans ce genre de situation.

Et d'ailleurs en parlant du loup le voici..

— Elle est réellement partie, souffle mon ami.

— Digne d'une gamine immature. Elle aurait pu attendre d'avoir une conversation avec nous.

— Elle n'a pas agi comme une gamine Antoine. C'était plutôt une décision prise sur un coup de tête.

— Non. Ça ne l'était pas, dis-je en soufflant.

— Si toi-même tu le sais au fond. Tu es juste trop aveuglé par la tristesse pour penser de telles choses. Il était nécessaire pour elle de partir, elle n'allait pas bien.

Au fond, je sais qu'il a raison mais je me sens incapable de l'avouer tant je me sens sale mais à la fois blessé qu'elle soit repartie sans même me le dire. Je pensais être plus important pour elle. Il faut dire que je pensais mal.

— Que veux-tu que je te dise ? lâchais-je soudainement.

— Je ne sais pas. À toi de voir.

Paul me regarde tristement avec les larmes aux yeux. Il est tout autant que moi affecté par cette situation mais désormais nous ne pouvons plus rien faire.

— Moi je la comprends. Quand tes supposés amis et copain ne t'adressent plus la parole, t'ignore ça fait vraiment très mal. On n'a fait les cons. On l'a insulté pour une tromperie inexistante. Du certaine manière on l'a détruite et c'est complètement justifié qu'elle soit partie sans nous dire au-revoir, me dit Paul.

Une fois de plus, il a raison.

— On ne mérite pas son amitié. On ne mérite pas de recevoir de l'amour de ce petit ange qu'est Inna. Si tu savais combien je m'en veux d'avoir jouer au con avec elle, s'exclame-t-il avec émotion.

Sa voix était remplie d'émotions négatifs. La tristesse et la colère s'emparant de sa joie.

Et je suis dans la même situation que lui. Aujourd'hui nous avons tous les deux compris que nous avons perdu une fille qui était très importante à nos yeux.

J'ai perdu ce bout de femme que j'aimais énormément et ça en si peu de temps.


— Nous avons tous nos torts mais je suis le plus responsable. Si je n'avais pas tiré des conclusions compléments fausses, jamais ça ne se serait pas passé. Je suis tellement jaloux qu'au moins regard que ma copine lance, je pense qu'elle me trompe. Je savais au fond de moi qu'elle n'avait pas commis d'adultère mais j'étais trop aveuglé par la jalouse. Je m'en veux vraiment.




Je prends place sur une chaise et fixe avec tristesse le bungalow de mon ancienne copine qui est à cette heure-ci à l'aéroport. J'aurais dû sans doute partir là-bas pour tenter de la faire revenir mais au fond je sais que ce n'est pas la meilleure solution.

Je dois lui laisser de l'espace au dépit de ma tristesse d'être sans elle.

— C'est fait. Nous ne pouvons plus revenir en arrière maintenant, déclare Paul.

— Je sais mais au fond, je sais que j'aurais pu arranger les choses mais je n'ai pas bougé mon cul de ce foutu camping.

— Comme j'aurais pu le faire. Mais je suis avec toi ici.

— Mais pourquoi tu n'es partis avec Olivier ? lui demandais-je curieux en fronçant les sourcils.

— Je ne voulais pas ressentir à nouveau ce sentirent d'être rejeté. Revoir dans ses prunelles que je n'étais plus rien à ses yeux. Que je n'étais qu'un inconnu. Je ne voulais pas.

Je lui offre un sourire qui ce doit réconfortant. Je comprends tout à fait ses raisons même-moi j'aurais ressenti la même chose à sa place.

— Je l'aime.

C'est en partie pour cette raison que je ne me suis pas rendu à ses côtés. Je me connais, face à son refus, je me serais d'avantage énervé. Je l'aurais blessé une fois de plus. Et je ne veux plus de ça. Elle mérite mieux que ça.


— Je le sais Antoine.

Je lui souris tout en pensant à Inna qui doit être déjà dans l'avion. Et dire que j'ai réussi à faire mal à ce petit bout de femme. Ce n'était pas mon devoir d'être autant cruelle avec elle. Mon devoir était de la protéger et de l'aimer mais je n'ai pas su le faire.

Et j'espère vraiment qu'elle finira par trouver un homme à la hauteur de ses espérances et qu'elle tournera la page. Ça me fait vraiment mal de penser cela mais j'ai eu ma chance et je n'ai pas su la saisir. Au lieu de ça, j'ai fait l'idiot.

Et à cette pensée, je prends mon téléphone et écris ces quelques lettres qui sont très importants à mes yeux.

— De Antoine à Inna : Je t'aime.



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