Chapitre Trente-six

La dispute que nous avons eue avec Antoine me déçois énormément. Nous nous sommes disputé pour une futilité. Je n'ai pas su m'exprimer comme j'aurais aimé le faire. Il n'a retenu que le mauvais dans ce que j'ai dit et ça me déçoit.

Il aurait pu faire la part des choses comme j'ai fait au lieu de monter sur ses grands chevaux. Je sais que j'y suis pour grand chose dans notre dispute mais j'aurais aimé qu'il me comprenne.

Qu'il m'aide. Qu'il aide Olivier qui est son ami. Je suis très déçu comme il doit l'être.

Je relève la tête en entendant la porte d'entrée claquée. Je regarde Antoine monter les marches en vitesse sans même poser un regard sur ma personne.

Je soupir et décide d'aller le rejoindre pour avoir une discussion. Il n'a pas le droit de fuir. C'est beaucoup trop facile et lâche de faire cela.

Je monte donc les marches et me rends dans notre chambre. Je me pose contre la porte et fixe Antoine jouer à la console. N'a-t-il pas autre chose à faire que jouer à sa console ?

_« Antoine.» dis-je.

Il ne me répond pas. Je baisse un instant les yeux n'aimant pas me sentir ignorer par ce dernier.

Je me reprends assez vite et m'avance fermant la porte pour ne pas qu'il ne sorte pas. Une fois près de lui, je reprends la parole en espérant qu'il me réponde.

_« Nous devons avoir une discussion, Antoine. Tu peux juste éteindre cette console et prendre la peine de m'écouter et de répondre en me regardant.»

_« Non. Je n'ai pas envie de parler avec toi ni même te regarder. Tu peux partir. Je joue.»

Je lui lance un regard noir qu'il doit sentir puisqu'un sourire vient prendre place sur son visage. Ce sourire-là provocateur. Ce sourire que je déteste par-dessus tout.


_« Tu n'es qu'un gamin. Tu as quel âge pour réfléchir ainsi ? Je t'ai blessé. Oui et je m'en excuse. Je n'ai pas fait attention à ce que je disais. J'ai été maladroite et je m'en excuse mais il faut qu'on discute.»

Comme d'habitude, tu es maladroite. C'est ton excuse à chaque dispute qu'on rencontre à force je ne te crois plus.»

C'est la première fois que je te dis cela. Ce n'est pas une excuse que je te sors tout le temps alors arrête de mentir.»


Ça me fout les nerfs. Il ose mentir. Je déteste ça. J'essaie de mettre les choses à plat mais il préfère faire la tête et mentir.

_« Je ne mens pas. Bon, c'est tout ce que tu avais à me dire ? » me demande-t-il d'une façon provocante une fois de plus.

J'ai tellement envie de lui claquer la tête pour remettre ses idées en place mais je ne le ferais pas, par respect.

Il la mérite mais je ne veux pas.


_« Je me demande encore quel âge tu as pour réagir comme tu le fais. Tu n'es pas foutue de porter tes couilles et avoir une discussion d'adulte. Je t'ai dit que je m'excusais, il te faut quoi de
plus ? »

_« Rien. Je ne t'ai rien demandait.»

Je prends une énorme inspiration. Il est en train de mettre les nerfs pour que je parte mais je ne partirai pas. Je ne le laisserais pas tranquille tant qu'il n'aura pas eu l'audace de me regarder et de me répondre comme un adulte l'aurait fait.


Je poste donc devant la télé croisant mes bras sur ma poitrine. Il joue quand même.

_« Tu as quel âge pour te mettre devant la télé ? Bouge.»

_« Parle-moi mieux.»

_« Sinon ? » me demande-t-il avec un sourire au coin.

_« Tu finiras célibataire.»

Ce n'est pas une menace. C'est une prévention. Je déteste qu'on me parle de cette manière et je ne laisserais pas passer parce-que c'est Antoine.

Il a des manières de parler. Des manières d'agir et les siennes me mets dans des états pas possible. C'est peut-être une prévention complètement conne. Une prévention prit à la légère mais je sais ce que je veux et je n'hésiterai pas à prendre des décisions.

Tu devrais te remettre en question comme je l'ai fait. Il est temps de grandir, Antoine. Tu n'es plus à l'école primaire alors maintenant portes-toi comme un adulte et affrontent les problèmes au lieu de les fuir en espérant qu'ils se tassent.»

Il me regarde une petite seconde continuant son match.

_« Je me suis excusée. J'ai été maladroite comme je te l'ai dit mais ce n'est pas de ma faute. Je suis comme ça et je ne changerais pas. Mes paroles t'ont touché, j'en suis consciente et c'est pour ça que je m'excuse. Bien sûr que je veux un enfant avec toi même des dizaines. C'est juste que l'histoire d'Olivier m'a mis mal et j'ai pensé à nous. Tu aurais fais la même chose à ma place et surtout ne me demandes pas de m'occuper de mes affaires. Si, Olivier est venue m'en parler c'est pour que je l'aide. Si, il ne serait pas venu m'en parler, je l'aurais quand même aidé parce-que c'est mon frère. Tu l'aurais également fait pour ton frère.»

Je ne laisserais jamais tomber mon frère. Ces problèmes l'affectent énormément et je me dois de l'aider.

Quelle soeur ferais-je si je le laissais tomber ?


_« Tu radotes. J'ai compris.»

_« Es-tu sérieux ? »

_« Très.»

Je le regarde le coeur battant très vite. Il m'en faut pas plus pour prendre le fil de sa console et de le tirer pour l'éteindre. Je n'aime pas qu'on se foute autant de ma gueule.


_« Tu es sérieuse ? T'es vraiment qu'une gamine.»

_« Oh, tu n'es pas le mieux placé pour parler de ça. Il faut vraiment que tu te remettes en question, ce n'est plus possible.»

Il pose ses prunelles maintenant noir et essaie par tous les moyens de reprendre le fil pour allumer sa console mais je le détiens.

_« Donne-moi le fil.»

_« Non. Discutons.»

_« Je m'en bats les couilles. Je ne veux pas te causer ! Donc maintenant donne-moi ce putain de fil avant que je m'énerve.» me prévient-il.

_« Pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu ne veux pas parler.»

Il finit par perdre patience et pose sa main sur mon épaule me poussant ainsi fortement. Je lâche le fil et tombe sur le sol.


Je le regarde vraiment choqué qu'il m'ait poussé aussi fort. Je ravale ma salive et ferme un instant les yeux. Je sais qu'il est énervé mais il n'était pas obligé de me pousser aussi fort.

Juste pour un câble.


_« Inna.» dit-il en s'approchant lentement de moi.

Je recule. Je ne veux pas qu'il me touche pas maintenant pas avec ce qu'il vient de faire.

_« J'aurais dû écouter, Olivier. J'aurais dû prendre mon temps et c'est ce que je vais faire.» lui dis-je froidement en me relevant.

_« Non, écoute--» me demande-t-il en me suppliant des yeux.

Je bouge ma tête de gauche à droite. Je ne veux pas l'entendre, plus l'entendre.

_« Je ne veux pas t'entendre. Tu as été vraiment loin juste pour un foutu câble. Je sais ce que j'ai à faire maintenant. Tu peux profiter maintenant pour jouer à la console et avec tes salopes. Tu as le champ libre pauvre type.» dis-je en ouvrant la porte.


Je sors en quelques secondes de cette maison. C'est parti beaucoup trop loin pour un câble, vraiment trop loin.




Célibataire ou non ? 😏

Dans les prochains chapitres, je vais faire ressortir un sujet que j'avais un peu exploité dans le premier tome au sujet D'inna.

Des idées par la suite ?

Merci pour les +104k 🌹 bonne journée.

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